Bienvenue sur le site des résumés du SFSP 2021 qui s'est déroulé du 13 au 15 Octobre au Congrès de la Société Française de la Santé Publique. Retrouvez ici les résumés présentés pendant le congrès lors des ateliers, des communications orales et des communications affichées commentées. Bonne lecture !

Par titre

Par date

Par type de session

Retour

Par titre

Les titres des résumés sont classés par ordre alphabétique. N'hésitez pas à utiliser la barre ci-dessus pour une recherche par mot clé.

Introduction La réduction de l’exposition aux perturbateurs endocriniens représente un enjeu de santé publique notamment auprès des jeunes en âge de procréer. Notre objectif était d’évaluer par auto-questionnaire une intervention ponctuelle visant à réduire cette exposition chez des étudiants en santé. Méthodes La ""Maison des erreurs-Perturbateurs Endocriniens"" est une intervention de promotion de la santé environnementale réalisée dans l’espace contextualisé offert par Vie la Santé, plateforme innovante de promotion de la santé construite sous forme d’une maison où des étudiants en santé devaient noter toutes les sources de perturbateurs endocriniens retrouvés dans les différentes pièces à l’aide d’une grille. Un débriefing a permis d’échanger pour rectifier et compléter les informations recueillies. Résultats Sur les onze participants (deux étudiants en pharmacie et neuf en médecine), dix ont répondu au questionnaire. Ils étaient tous satisfaits ou très satisfaits de l’intervention et ont estimé qu’elle a renforcé leurs connaissances sur la thématique et a permis d’initier des changements dans leur quotidien. Plus des deux-tiers (70%) ont déclaré avoir suffisamment de données sur la thématique pour sensibiliser leur entourage. Les étudiants ont également trouvé que l’organisation (nombre de participants, temps dédié à l’intervention, débriefing) était convenable. Ils ont déclaré avoir acquis des informations sur les sources des perturbateurs endocriniens et sur leurs alternatives, et avoir apprécié le format ludique, interactif et concret de l’intervention ainsi que leur posture active. Ils ont enfin suggéré de compléter l'intervention par un atelier de fabrication et par un flyer comportant les différentes alternatives. Conclusion Les jeunes professionnels de santé représente à la fois une population cible et un vecteur de la promotion de la santé environnementale. Leur sensibilisation à cette thématique en formation initiale aura un effet direct sur leur propre santé et un effet sur la société grâce à une meilleure prise en charge des patients.

Houria EL OUAZZANI (1), Antoine BRENET (2), Nina FORTUNATO (2), Anne-Sophie GOURGUES (2), Guillaume CAMBIEN (1), Jérémy GUIHENNEUC (1), Virginie MIGEOT (1) - (1)Axe Hedex (health, Endocrine Disruptors, Exposome), Cic-1402, Chu De Poitiers, France, (2)Service De Santé Publique – Vie La Santé. Pôle Biospharm, Chu De Poitiers, France

communication affichée

Des travaux récents ont documenté une forte incidence de la morbidité sévère et de la mortalité, en lien avec l’infection à COVID-19, chez les personnes immigrées ou appartenant à des minorités ethnoraciales aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en Suède, au Brésil, en Espagne, et en Afrique du Sud. En particulier, les populations « racisées », pour emprunter un terme venant des sciences sociales, ont un moindre accès aux tests de dépistage, des taux de maladie sévère due au COVID-19 et de mortalité plus élevés, et des séquelles plus importantes lorsqu’elles survivent à l’infection. Cependant, à l’exception notable de la Grande-Bretagne, les pays européens ne déclarent pas en routine de statistiques COVID-19 selon le statut migratoire ou la catégorie ethnoraciale (i.e. le pays de naissance, la nationalité, ou l’appartenance à un groupe minoritaire). La situation de la France est à ce titre exemplaire. En France, les personnes immigrées représentent 10 % de la population et les descendants d’immigrés 12 %. Par rapport à la population non-immigrée, les personnes nées à l’étranger ont en moyenne eu des taux de mortalité toutes causes deux fois plus élevés entre mars et avril 2020, dont une partie est due au COVID-19. Cependant, l’ampleur exacte de ces disparités peut seulement être estimée si le statut migratoire et l’origine ethnoraciale sont recueillis dans des données populationnelles mesurant la morbidité et l’accès aux soins en population. Ces données, ainsi qu’un contexte général de discussion au sujet des discriminations liées à l’appartenance ethno-raciale des personnes, a donné lieu à une discussion publique renouvelée sur les risques et bénéfices des « statistiques ethniques » et la nécessité de collecter plus systématiquement des données ethnoraciales dans le domaine de la santé. Cette présentation abordera les connaissances actuelles dans le domaine, ainsi que les indicateurs pouvant être utilisés et leur signification précise.

Maria MELCHIOR, Annabel DESGRÉS DU LOÛ, Anne GOSSELIN

communication orale

Contexte Santé publique France soutient les PMI pour qu’elles implantent davantage d'interventions préventives à domicile centrées sur le développement de la qualité des relations parents-enfants. Ce type d’intervention est reconnu comme efficace pour réduire les inégalités sociales de santé. Connaitre l’acceptabilité de ce type d’intervention par le public concerné est essentielle pour établir une stratégie pertinente de dissémination. Méthode L’enquête a été réalisée par le prestataire BVA via questionnaires Internet du 24 février au 6 mars 2020. 775 parents d’enfant de 24 mois ou moins et 225 futurs parents (grossesse en cours) résidant en France métropolitaine ont répondu à l’enquête. La représentativité de l'échantillon est assurée par la méthode des quotas. Les résultats ont été redressés de sorte à être représentatifs des parents de jeunes enfants. Résultats 55% des répondants déclarent avoir envie de bénéficier de ce service. L'intérêt est plus prononcé chez les répondants primipares (63%) ou résidant en agglomération parisienne (69%). Les répondants les moins diplômés (40%) et ceux habitant en zone plutôt rurale (51%) sont les moins enclins à bénéficier de ce service. 61 % des répondants déclarant de pas souhaiter bénéficier de ce service, considérent ne pas avoir besoin de conseils pour créer une relation calme et positive avec leur bébé, et 17 % craignent de recevoir des inconnus à leur domicile. Ce qui motive les répondants à bénéficier de ce service c'est les inquiétudes sur la santé de son bébé (52%), les conseils concrets pour l’organisation quotidienne avec bébé (51%), la gratuité du service (42%), la qualité relationnelle de l’intervenant (39%). Discussion L’acceptabilité pour les interventions préventives précoces à domicile est bonne. Mais elle varie suivant les groupes sociaux ou territoriaux. Or, ce n’est pas toujours les groupes qui déclarent le plus d’intérêt, qui ont le plus besoin de ces interventions. Les PMI devront adapter leurs stratégies de promotion de l’intervention en fonction des résultats de l’enquête pour ne pas risquer d’accroitre les inégalités.

Sandie SEMPÉ (1), Maud GORZA (1), Lamarche DOROTHÉE (2), Thierry CARDOSO (1) - (1)Santé Publique France, France, (2)Bva Santé, France

communication affichée

Cette présentation vise à analyser deux actions de santé destinées aux personnes femmes-trans, immigrées et travailleuses du sexe, développées depuis 1993, à Paris, par l'association Prévention, Action, Santé, Travail pour les Transgenres (PASTT), à savoir le Service de Promotion de la Santé (SAPS) et le Programme de Prévention Mobile (PPM). L'objectif est d'évaluer les spécificités, les résultats, les difficultés et les nouveaux défis posés par ces deux programmes. La méthode d’analyse comporte trois phases : les deux premières consistent à analyser les données, collectées par les agents de santé, des deux actions de 1994 à 2019 en deux temps : 1) L'analyse des données du Programme de Prévention Mobile 2) L’étude des chiffres du Service de Promotion de la Santé 3) L’analyse compréhensive des entretiens semi-structurés réalisés avec des agents de santé (N = 5) et avec des bénéficiaires (N = 10) des programmes. À partir de cette méthode, notre intervention consiste à présenter un retour d’expérience de santé communautaire en discutant les résultats : 1) L'efficacité et la pertinence de la santé communautaire et de sa stratégie qui consiste à former des membres de la communauté pour devenir des agents de santé 2) La continuité, malgré les efforts poursuivis, de la forte prévalence du HIV/SIDA dans cette population 3) La grande mobilité (vagues migratoires) de personnes trans/TDS ce qui rend la prévention à long terme difficile et peu efficace 4) La difficulté pour ce groupe d’aller dans les lieux de droit commun en raison des fortes discriminations qu’elles subissent 5) La forte précarité de ce public qui le conduit à établir une hiérarchie des risques, où la prévention et les soins de santé sont pour la plupart ignorés en raison de besoins sociaux considérés plus urgents.

Marina SILVA DUARTE (1), Ines MESSAOUDI (2) - (1)Université Paris 8, France, (2)Association Prevention Santé Travail Pour Les Trangenres, France

communication affichée

En matière de prévention des cancers, l'incertitude ne concerne pas uniquement les enjeux liés aux facteurs de risque. Elle questionne aussi l’efficacité, le caractère éthique et l’acceptabilité de nombreuses actions sanitaires ou de prévention. L’incertitude n’est pas neutre, elle impacte les arbitrages politiques et la priorisation des actions, et génère des jeux d’acteurs. La prévention n’a de fait pas la place qui devrait être la sienne dans la planification et la mise en œuvre des politiques publiques. Face à la nécessité d’accélérer le virage préventif, la stratégie décennale a été conçue comme un levier pour accompagner le changement de paradigme en prévention et promouvoir de nouvelles approches en considérant l’ensemble de faisceaux d’indices disponibles pour guider nos actions. Dotée d’une vision intégrée afin d’agir de façon systémique sur les déterminants multidimensionnels de la survenue du cancer, la stratégie décennale vise la création de passerelles entre les différents champs de la prévention et des soins en valorisant les aspects intersectoriels et l'inscription de la prévention dans toutes les politiques publiques et au niveau territorial. Différentes approches complémentaires de prévention ont été retenues (comportementales, organisationnelles, co-bénéfices, ...) et l’amélioration du ciblage (publics jeunes, vulnérables, collectivités, soins primaires, ...) y est une priorité. Le déploiement des interventions prometteuses ou probantes est la clé de voûte de cette dynamique et passe par une approche tournée vers la production de certitude (de la recherche fondamentale à la traduction en services rendus à nos concitoyens) associée à la mobilisation de l’ensemble des acteurs afin de coordonner nos efforts, tout particulièrement à l’échelle locale au travers d’actions évaluées d’accompagnement, d’outillage, et de valorisation. L’ensemble forme un cadre favorisant la transversalité et la pérennisation des dynamiques qu’il est important de porter à la connaissance du plus grand nombre d’acteurs.

Alexandre COBIGO

communication orale

Introduction : C-MAVEM est le centre de référence des maladies rares (DRMR) national pour les malformations de Chiari, les syringomyélies, les dysraphismes et autres malformations médullaires rares. Il existe des files actives cliniques non exhaustives et variables selon les professionnels dans plusieurs centres. L’objectif de cette étude était de valider et d’implémenter un algorithme semi-automatisé de détection des cas à partir des données du codage hospitalier (PMSI). Méthode : Une définition de cas PMSI des patients de moins de 18 ans entrant dans la file active C-MAVEM a été élaborée par une équipe multidisciplinaire de médecins cliniciens, médecin d’information médicale, épidémiologistes à partir des données d’actes d’imagerie, de chirurgie et les codes diagnostiques permettant de classer les cas en certains, probables et possibles. Les paramètres de performance de cet algorithme ont été estimés dans le CHU référent à partir du retour aux dossiers des séjours avec au moins un code CIM-10 d’intérêt de la définition de cas. Résultats : La population de validation contenait 655 patients, permettant d’identifier 203 cas certains (VPP=96,06% [93,4%-98,7%]), 122 probables (VPP=92,62% [88,0%-97,3%]) et 17 possibles (VPP=70,59% [48,9%-92,2%]), donnant une valeur prédictive positive 92,6% [89,7%-95,6%], une spécificité à 93,0% [90,2%-95,8%], une valeur prédictive négative à 82,3% [78,3%-86,3%] et une sensibilité à 81,5% [77,3%-85,6%]. Conclusion : Les données du PMSI associé aux données CCAM ont permis le développement d’outils fiables pour le suivi d’entités cliniques variables et pour lesquels il n’existe pas toujours de codes précis. L’algorithme de définition des cas de malformations médullaires et rachidiennes était performant sur un centre et une validation multicentrique assiéra sa robustesse. Cette étude permettra à terme à la fois un suivi de l’activité de ces centres de références et une actualisation épidémiologique régulière.

Clément LE ROUX, Christophe GABORIT, Catherine FREMONT, Thierry ODENT, Hubert LARDY, Tristant LANGLAIS, Didier MOUKOKO, Leslie GRAMMATICO-GUILLON

communication orale

Contexte : Du fait d’une association positive entre le marketing de l'alcool et la consommation d'alcool des jeunes, plusieurs pays ont adopté des lois de régulation du marketing. C’est le cas de la France qui, depuis 1991, interdit la publicité pour des marques d’alcool dans certains médias et en réglemente le contenu. Cette loi a fait l’objet d’assouplissements depuis sa mise en place, dus à un fort lobbying des industriels. L'objectif de cette recherche est d'identifier les arguments et les stratégies de lobbying mobilisés en France pour affaiblir cette loi. Sur le plan de la santé publique, cela aidera les acteurs à mieux les appréhender, les connaître et s’en prémunir. Méthode : Une approche narrative via la réalisation d’entretiens semi-directifs auprès de 18 leaders d’opinion français, dont des anciens ministres de la Santé, impliqués dans la mise en place et/ou les évolutions de la loi Evin a été menée. Une analyse de contenu thématique a été réalisée, mettant en lumière les stratégies et arguments utilisés par les industriels de l’alcool entre 1991 et 2020. Résultats : Plusieurs des stratégies et arguments pour lutter contre la loi Evin sont similaires à ceux déjà identifiés dans la littérature et dans d'autres pays pour lutter contre la régulation du marketing. Toutefois, certains sont spécifiques au contexte français : (i) la mise en avant de la viticulture ; (ii) l’intégration de l’industrie dans des instances décisionnelles (Parlement, Elysée) ; (iii) la formation de partenariats avec des parlementaires ; (iv) un argumentaire très centré sur le vin. Ces spécificités peuvent en partie s'expliquer par l'importance économique du vin, au cœur de la culture française. Conclusion : Pour la première fois en France et dans la littérature, les stratégies de lobbying et les arguments utilisés sur le long terme par les industriels pour affaiblir la loi Evin ont été analysés.

Ana MILLOT, Karine GALLOPEL-MORVAN, Nason MAANI, Cécile KNAI, Mark PETTICREW, Morgane GUILLOU-LANDRÉAT

communication orale

Les erreurs médicales sont maintenant listées comme une des principales causes de mortalité avec les maladies cardio-vasculaires et les cancers. Et parmi celles-ci, les erreurs de diagnostic sont considérées comme majoritairement en lien avec les médecins en charge des patients et dans une moindre mesure, avec les systèmes. Le manque de feedback représente un obstacle pour les cliniciens entravant l’exercice de réflexion métacognitive. La HAS, dans le cadre de l’accréditation des médecins et équipes médicales, soutient une analyse approfondie des causes des événements indésirables associés aux soins (EIAS), permettant une meilleure compréhension des facteurs à l’origine des erreurs médicales. Certains EIAS portent la signature de mécanismes cognitifs (attention, raisonnement, prise de décision…) sous-optimaux qui peuvent mener les médecins à commettre des erreurs dont les issues peuvent être négligeables ou fatales. Le phénomène de l’effet tunnel, d’abord identifié dans le milieu de l’aviation, en est un exemple caractéristique. Aussi appelé “tunnelisation” attentionnelle, il correspond à une situation dans laquelle l'attention du praticien est tellement focalisée sur un objectif qu’il n’entend, ni ne voit des signaux d’alerte qui devraient l’amener à modifier son approche, voire à l’arrêter avant que ne survienne un effet indésirable. Nous avons réalisé une analyse qualitative et quantitative d’une soixantaine d’EIAS présentant les signes distinctifs d’un effet tunnel dans le cadre d’un programme d’élaboration de solutions pour la sécurité du patient. Les résultats de cette exploration ont permis de mieux caractériser l’effet tunnel et les circonstances dans lesquels il survient, d’identifier les biais cognitifs auxquels il peut être associé, de mettre en évidence des corrélations entre ce phénomène et des facteurs externes. Le caractère évitable de la plupart de ces EIAS souligne la nécessité de considérer ce phénomène comme un enjeu de santé publique, et l’importance de développer, implémenter et diffuser des solutions pour y répondre.

Camille LAKHLIFI, Marie CONIEL, Philippe CABARROT, Claire MORGAND

communication orale

S’il semble à ce stade encore hasardeux de tirer des enseignements fermes de l’actuelle crise sanitaire, celle-ci révèle cependant toute une série de tensions et d’ambivalences quant à la gouvernance de notre système de santé. D’un côté, un réflexe technocratique qui se traduit par la réaffirmation d’une autorité politique et scientifique considérée comme seule légitime à gérer la crise, position soutenue par une partie non négligeable de la population qui entend déléguer celle-ci aux pouvoirs publics. D’un autre côté, la volonté d’une autodétermination et d’une participation citoyenne réaffirmée par une autre partie de la population qui dénonce une « démocratie confinée » (Hirsch, 2021) et remet en cause la parole des experts (Rosanvallon, 2006) et des politiques. Cette tension oppose ainsi strictement deux modes de gouvernance : l’hétérorégulation et l’autorégulation. Or, dans un contexte d’incertitude et de grande complexité, cette opposition vaine et stérile ne semble pas de nature à répondre aux défis auxquels nous devons faire face. Dans cette communication, nous voudrions ainsi esquisser les contours d’une troisième voie de la gouvernance, plus réflexive et collective (Lenoble et Maesschalck, 2010). Dans la visée d’un système de santé apprenant et capacitant, il s’agit d’aborder la gouvernance comme un processus collectif de résolution de problèmes capable de générer une réflexivité systémique à partir d’une dynamique de co-régulation des problématiques de santé. En nous référant aux travaux sur l’ « expérimentalisme démocratique » (Dorf et Sabel, 2006) ainsi qu’à la théorie de l’enquête sociale du philosophe John Dewey, nous verrons en quoi ce type de gouvernance valorise non seulement l’action collective et la participation démocratique, mais aussi en quoi il soutient, à partir de l’engagement de chacun, l’idée d’une possible (ré)élaboration collective des normes de gouvernance de notre système de santé, et sans doute plus largement de nos sociétés.

Grégory AIGUIER

communication orale

Contexte : :

Depuis 2016, Médecins du Monde (MdM) mène un programme de promotion de la santé mentale auprès d’adolescents exilés à Caen. Ces jeunes expérimentent une souffrance psychique générée par un parcours migratoire et des conditions d’accueil en France difficiles.

Méthodes :

MdM propose à ces jeunes un soutien psychosocial au travers d’accompagnements socio-éducatif, administratif et juridique menés par une équipe de « tuteurs de résilience » bénévoles et salariés. La spécificité du programme réside dans son approche communautaire basée sur l’auto-support et la pair-aidance et incarnée par un accueil de jour cogéré avec les jeunes. En outre, des ateliers rétrospectifs ont lieu entre mars et août 2021 avec l’équipe et les jeunes bénéficiant ou ayant bénéficié du programme afin d’approfondir le caractère communautaire de l’action, ses prérequis et sa valeur ajoutée dans l’accompagnement de la souffrance psychique des jeunes.

Résultats : :

« Le Local » joue un rôle prépondérant dans la dynamique communautaire (sa gestion, les activités qui s’y tiennent, le point de repère qu’il constitue) et représente à ce titre un facteur de stimulation de la capacité de rebond des jeunes. La réussite de l’approche en santé communautaire est incarnée également par la collaboration horizontale entre acteurs spécialisés (psychiatre) et non spécialisés (bénévoles non professionnels de la santé mentale).

Thierry CHOUBRAC - (1)Mdm, France

communication affichée

Objectif Evaluer la contribution des approches de santé communautaire utilisées dans le projet d’amélioration des services de santé primaires à l’amélioration de la demande et l’offre des services de santé dans les régions de Faranah et Labé en Guinée. Méthodes Une étude mixte, utilisant des approches quantitative et qualitative, a été réalisée en Octobre 2020 dans les régions cibles du projet. Résultats Les approches communautaires utilisées comprenaient le recrutement/déploiement des personnels de santé, la prise en charge gratuite des indigents et la dotation en médicaments des centres de santé (CS). 450 personnels de santé qualifiés et 530 relais communautaires ont été recrutés au niveau local, formés, équipés et déployés dans neuf districts sanitaires ruraux en 2017. Sur 13000 indigents identifiés dans les communautés, seulement 2761 (21%) ont été pris en charge, en raison notamment de la faible implication des acteurs locaux dans la conception des stratégies et les difficultés de transport pour les indigents. 106 CS ont été dotés en médicaments essentiels, produits biomédicaux et outils de gestion et chaque district sanitaire et CS a été capacité pour élaborer et mettre en œuvre un plan d’action annuel budgétisé. Les entretiens qualitatifs à différents niveaux ont rapporté que ces interventions ont contribué à une meilleure disponibilité et fidélisation du personnel recruté (100%), des médicaments et produits médicaux qui ont contribué à l’amélioration de la qualité et de l’offre des soins. Une augmentation des recettes des CS résultant en une meilleure autonomie financière ont été rapportés. Conclusion Les stratégies communautaires mises en œuvre ont contribué au renforcement du système de santé local dans les deux régions. L’implication des acteurs locaux dans la conception des projets de santé et leur appropriation par les parties prenantes sont nécessaires pour la pérennisation des acquis. Mots clés Santé primaire ; offre des soins; demande de services; zone rurale; Guinée

Alexandre DELAMOU (1), Mamoudou CONDÉ (2), Tidiane DIALLO (2), Chana Badé SAKOUVOGUI (2), Delphin KOLIÉ (2), Moustapha GROVOGUI (2) - (1)Université Gamal Abdel Nasser, Guinée, (2)Ministère De La Santé, Guinée

communication affichée

Aspects épidémiologiques des violences subies par les personnes en situation de handicap dans la région de Louga (Sénégal) Introduction Au Sénégal, les violences sont couramment révélées dans la presse et impactent négativement sur la santé des personnes en situation de handicap. C’est dans ce contexte que ce travail avait pour objectif d’étudier les aspects épidémiologiques des violences subies par les personnes en situation de handicap dans la Louga. Méthodologie Une étude descriptive analytique a été menée. La période de l’étude s’étendait du 26 février 2020 au 09 septembre 2020. La population d’étude était constituée de personnes en situation de handicap. La collecte des données a été réalisée avec l’application ODK. L’analyse a été faite avec le logiciel SPSS version 22. Résultats Au total, 230 personnes handicapées ont été enquêtées. Parmi celles-ci, 53,48% ont subi des violences psychologiques, 42 handicapés avaient subi des violences physiques, 43 handicapés avaient subi des violences sexuelles. Parmi les victimes 53,13% présentaient des lésions physiques, 4,08% victimes de violences avaient porté plainte. Le divorcé était un facteur associé aux violences psychologiques [OR = 10,19(2,32-44,73)]. Le sexe féminin OR = 5,16(2,24-11,91)] et le fait d’être handicapé mental [OR=6,24(2,02-19,22)] étaient associés significativement à la survenue de violences sexuelles. Les facteurs associés aux violences physiques étaient le fait d’être âgé de moins de 40 ans [OR = 5,18(2,32-11,59)], divorcé [OR = 3,41(1,14-10,19)] et selon le père frappait la mère au cours de son enfance [OR =12,41(3,36-45,98)]. Conclusion L’extension de cette étude au niveau national aurait permis aux autorités de disposer des données épidémiologiques sur les violences subies par les personnes en situation de handicap en vue de mettre en place des stratégies nationales de lutte par une concertation multisectorielle. Mots clés : prévention, violence, personne handicapée, Sénégal

Mamadou Makhtar Mbacké LEYE, Mamadou Bamba FALL, Ibrahima SECK - (1)Service De Médecine Préventive Et Santé Publique De L'université Cheikh Anta Diop De Dakar, Sénégal

communication affichée

En déchargeant les médecins de certaines tâches, les assistants médicaux doivent leur permettre d’améliorer les conditions d’exercice, de libérer du temps pour réaliser davantage de consultations et d'améliorer la qualité des prises en charge. Cette nouvelle fonction a été généralisée par l’avenant 7 de la convention médicale de 2016, malgré l’absence d’expérience préalable en France pour en démontrer l’intérêt et l’acceptabilité pour les usagers. En amont de cela, un groupe de 13 médecins généralistes vendéens s’était lancé dans l’expérimentation de consultations aidées d’assistantes, avec l’appui de l’Union Régionale des Médecins Libéraux et le soutien de l’Agence Régionale de Santé des Pays de la Loire. Un volet de l'évaluation porte sur l'analyse a posteriori de l’expérience des patients venus consulter depuis lors. Une étude par auto-questionnaires a été conduite dans les cabinets expérimentateurs entre janvier et mars 2021. Des analyses statistiques descriptives ont été réalisées. Une très bonne appréciation globale du contact avec l’assistante était témoignée : qualité relationnelle, d’écoute et de travail, confiance suscitée. Une partie des répondants déclarait avoir bénéficié d’informations, de conseils ou d’un soutien moral de l’assistante. Quelques-uns signalaient toutefois des motifs de gêne : répétition au médecin d’une information donnée à l’assistante, communication d’informations personnelles… Depuis l'arrivée de l'assistante, des évolutions dans le temps d’attente avant la consultation et au contact du médecin étaient notées. Pour beaucoup, leur médecin était plus concentré sur des tâches strictement médicales et la qualité de relation avec lui s’était améliorée. Finalement, les services susceptibles d'être rendus par cette nouvelle fonction étaient largement reconnus par les répondants. Si des caractéristiques individuelles des enquêtés peuvent jouer, les variations observées dans les résultats méritent surtout d’être analysées au regard des différences d’organisation des binômes médecins-assistantes et des profils d’assistantes. Tout en restant prudent sur la portée de résultats issus d’une expérimentation impliquant des professionnels engagés, des pistes de réflexion sont ainsi ouvertes sur le développement de ce nouveau métier et la formation associée.

Lucie DUBOIS, Bérenger THOMAS, Anne SURRAULT, Frédéric DUGUÉ

communication orale

Introduction : Les spondylodiscites infectieuses (SDI) représentent 4 à 10 % des infections ostéo-articulaires. Leur incidence dans les pays occidentaux semble augmenter, parallèlement à l’augmentation des comorbidités dans une population vieillissante. L’objectif de cette étude épidémiologique était d’évaluer l’évolution des SDI en France sur la dernière décennie Méthode : Une étude transversale a été réalisée à partir des données médico-administratives du programme de médicalisation des systèmes d’informations (PMSI). Les SDI étaient identifiées par un algorithme précédemment validé, basé sur des codes diagnostiques CIM-10 et des codes d’actes CCAM. La population incluait tous les patients de 15 ans et plus hospitalisés en France pour SDI sur la période 2010-2019. Les caractéristiques des patients et des séjours ont été décrites. Résultats : Sur la période, 42 105 patients ont été hospitalisés, correspondant à 60 878 séjours. L’incidence annuelle moyenne des SDI sur 10 ans était de 7,8 cas pour 100 000 habitants, augmentant de 6,1 en 2010 à 11,3 en 2019. L’âge moyen était de 64,8 ans et le sexe ratio de 1,56, stable sur la période. Le diagnostic microbiologique était renseigné pour 40 916 séjours (67,2 %, stable par rapport aux précédentes études 2003 et 2008), représenté majoritairement par des Cocci gram positif. Au moins une comorbidité était retrouvée chez 31 341 patients (74,4 %), augmentant de 66,0 % en 2010 à 76,7 % en 2019 ; 3 059 patients (7,3 %) étaient décédés en hospitalisation. Bien que rares, les SDI sur matériel concernaient 4 450 séjours (7,3 %) et augmentaient fortement sur la période, de 4,7 % en 2010 à 8,9 % en 2019. Conclusion : L’incidence des SDI, notamment sur matériel, a fortement augmenté durant la dernière décennie. Les données du PMSI permettent le développement d’outils fiables et exhaustifs pour le suivi et l’actualisation régulière des données épidémiologiques.

Yoann CONAN, Emeline LAURENT, Yannick BELIN, Marion LACASSE, Denis MULLEMAN, Philippe ROSSET, Louis BERNARD, Leslie GRAMMATICO-GUILLON

communication orale

Objectif :

L'objectif de cette étude était de décrire la prévalence de l'utilisation des bancs solaires (BS) en France et les facteurs associés à leur utilisation, ainsi que les facteurs de risque, l'attitude et la conscience du risque UV artificiels chez les utilisateurs (Ut) et les non-utilisateurs (NUt). L’enquête nationale Baromètre Cancer (BC) a été menée par entretiens téléphoniques auprès d'un échantillon représentatif de 3931 résidents français âgés de 15 à 75 ans, de mai à octobre 2015. Les données ont été pondérées par âge, sexe et niveau d'éducation pour des analyses bivariées et multivariées afin d'assurer la représentativité nationale de l'échantillon. Les résultats ont été comparés à ceux du BC-2010. En 2015, 14,0% des répondants étaient Ut au moins une fois dans leur vie (Ut-vie, comme en 2010) et 1,6% Ut récents (au cours des douze derniers mois) (contre 3,4% en 2010, p<0,001). Parmi les moins de 18 ans, ils étaient 4,7% d’Ut récents malgré l'interdiction légale pour les mineurs. Les idées fausses sur les UV artificiels restent courantes parmi les Ut : 41,8% des Ut-vie (contre 21,0% pour les NUt, p<0,001) et 69,8% des Ut récents (contre 23,2% pour les NUt, p<0,001) pensent que ""le bronzage artificiel avant les vacances protège la peau des coups de soleil"". Les déterminants associés positivement pour les Ut étaient le jeune âge, le sexe féminin, le revenu élevé du ménage et le niveau d'éducation. Les Ut ont indiqué qu'ils utilisaient moins de protection solaire, cumulant les expositions aux UV et augmentant leur risque de cancers cutanés notamment. Les idées fausses doivent être combattues. La faible sensibilisation aux risques chez les adolescents et jeunes adultes suggère des interventions ciblées pour réduire ou arrêter l'utilisation des BS afin de modifier la perception et les comportements en matière de bronzage. La question de l’interdiction des BS en France, comme le suggère le dernier avis de l'ANSES, doit être posée.

Anne THURET (1), Colette MÉNARD (2), Christophe LÉON (2), Jean-Baptiste RICHARD (3), Florence DE MARIA (1) - (1)Dmntt, France, (2)Dpps, France, (3)Data, France

communication affichée commentée

Introduction : L’étude PREVED implémente et évalue différentes interventions pour sensibiliser les femmes enceintes à la réduction de l’exposition aux perturbateurs endocriniens (PE). L’objectif principal était de comparer l’impact d’un programme d’éducation pour la santé environnementale sur la perception du risque PE des femmes enceintes entre 3 interventions différentes (brochure seule ; brochure + programme d’éducation dans un lieu contextualisé ; brochure + programme d’éducation dans un lieu neutre). Méthode : Il s’agissait d’une étude expérimentale, en ouvert, de type essai contrôlé randomisé, en trois bras parallèles. Les données concernant la perception du risque PE issues des questionnaires hétéro-administrés aux trimestres 2 et 3, soit avant et après le programme d’éducation en santé environnementale, ont été recueillies et analysées via le questionnaire PREVED©. Le score total et la moyenne de la différence entre les deux trimestres ont été comparés entre les différents bras de l’étude. Résultats : Les 360 femmes participantes étaient issues d’un niveau socio-économique élevé. Les programmes d’éducation pour la santé environnementale augmentaient la perception du risque des femmes enceintes par rapport à une brochure seule (+7,3 ± 13,1 points versus +2,4 ± 10,4 points). Le programme dans un lieu contextualisé n’offrait pas de meilleurs résultats que le programme dans un lieu non contextualisé (+6,6 ± 13,6 points versus +8,2 ± 12,5 points). Conclusion : Les programmes pour la santé environnementale semblent augmenter la perception des risques des femmes enceintes, pour elle-même mais également pour leur futur enfant. Un axe d’amélioration concerne les populations avec une situation socio-économique fragile qui sont plus ignorantes du danger des PE. Administrer le questionnaire PREVED© de façon systématique aux femmes enceintes permettrait de cibler ces populations et de les rediriger vers des programmes d’éducation en santé environnementale.

Pauline ROUGIER, Houria EL OUAZZANI, Marion ALBOUY - (1)Université De Poitiers, France

communication affichée

Introduction : La pandémie de la Covid-19 a mis à rude épreuve les systèmes de santé. Au Sénégal, l’Etat a très vite réagi par la mise en place du Comité National de Gestion des Epidémies (GNGE), regroupant l’essentiel de l’expertise du pays, organisé en commissions. L’objectif de l’étude est d’analyser la réactivité des parties prenantes dans le management opérationnel des cas de Covid-19. Méthode : Une étude observationnelle de type qualitatif à visée descriptive a été conduite. La population d’étude était composée d'acteurs associés à la prise en charge des cas dans les Centres de Traitement Epidémiologique (CTE) des régions de Dakar et de Diourbel. Des entrevues individuelles ont été réalisées à l’aide de guides d’entretien. Les données ont été traitées sur Sphinx en adoptant une analyse constructiviste. Résultats : Différents profils médico-sociaux ont composé les équipes des CTE. Il a été observé une confusion des rôles au début de la gestion qui s’est améliorée par la communication et une bonne répartition des tâches. Les activités comprenaient des volets clinique, psychosocial, social et éducationnel. En plus de la prise en charge, un soutien social permanent a été apporté aux malades. Dans ce sens, il a été instauré une communication permanente avec les malades pour les aider à surmonter les peurs et préjugés, l’humanisation des CTE, la gestion des couples mères-enfants sérodiscordants, la mise en contact avec les familles et la gestion des conflits. Toutefois l'insuffisance du personnel entrainant une surcharge de travail, le manque de moyens, la gestion des déchets, l'absence de laboratoire dans les CTE étaient des difficultés rencontrées. La mise en place d'une équipe pluridisciplinaire, l'augmentation des CTE, le relèvement du plateau technique et la gratuité des médicaments ont été des points forts. Conclusion : Les connaissances générées, à partir de la capitalisation de la gestion des cas dans le cadre de la riposte contre la Covid- 19, ont permis d’orienter la prise de décisions.

Aïda KANOUTÉ, Serigne Ndame DIENG, Khadim NIANG, Samba Cor SARR, Zeyni El Abidine SY, Abdoulaye DIALLO, Abib NDIAYE, Youssou NDIAYE

communication orale

Contexte La promotion du dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus est une priorité de santé publique et figure dans la nouvelle stratégie décennale de lutte contre les cancers. Aujourd’hui, de nombreux projets mis en œuvre par des professionnels de santé ou d’autres champs (social, éducatif, etc.) restent méconnus, alors qu’ils forment un riche corpus d’expériences dont s’inspirer. La démarche CAPS-Dépistage de la Société Française de Santé Publique (SFSP) vise à capitaliser, c'est-à-dire collecter, documenter et partager l’expérience de ces professionnels. Ses finalités sont multiples : informative, pédagogique, politique et scientifique. Méthode Le projet CAPS-Dépistage s’appuie sur la méthode CAPS qui consiste, lors d’entretiens approfondis, à recueillir puis analyser et restituer des informations portant sur l’élaboration et la mise en œuvre d’une intervention, le contexte, les stratégies, les partenariats, les freins et les leviers, les résultats. Piloté par un groupe de travail pluriprofessionnel, CAPS-Dépistage suit 5 étapes : 1/identifier via un appel à contributions des interventions prometteuses s’adressant à un public vulnérable; 2/sélectionner 20 actions capitalisables selon des critères explicités ; 3/mener et 4/rédiger leur capitalisation ; 5/diffuser en ligne ces productions. Résultats Parmi la trentaine de contributions reçues d’une variété d’acteurs (social, éducatif, santé), opérant sur une diversité de contextes et territoires (ruraux, montagneux, isolés, prisons, quartiers prioritaires, etc.) une vingtaine ont été sélectionnées. Différentes stratégies sont documentées dans les 20 projets capitalisés, notamment aller-vers (15 projets), prévention par les pairs (4), ateliers de formation (4), ateliers de sensibilisation (4). Perspectives Les travaux menés mettent en lumière les stratégies des porteurs de projets, les difficultés rencontrées et les leviers mobilisés pour y répondre. Ces savoirs expérientiels peuvent inspirer d’autres porteurs de projets, influencer les stratégies d’intervention retenues dans les politiques publiques sur cette thématique et encourager de nouveaux travaux de recherche ou de nouvelles expérimentations.

Samuel GASPARD (1), Benjamin SOUDIER (1), Béatrice GEORGELIN (1), Sandrine HALFEN (2), François BERDOUGO (1), Emmanuel RUSCH (1), Caps GROUPE DE TRAVAIL DÉPISTAGE (1) - (1)Sfsp, France, (2)Inca, France

communication affichée

Depuis mars 2020, les hôpitaux publics mettent en place des stratégies territoriales et des innovations organisationnelles pour répondre aux conséquences de la pandémie de la Covid19. Des structures de concertation et des partenariats ad hoc sont mis en place pour faciliter la coordination locale et assurer une réponse coordonnée et dimensionnée aux besoins en lits covid. Cette communication met en lumière un retour d’expérience mené conjointement par l’Université de Technologie de Troyes et le Groupement Hospitalier de Territoire (GHT) Aube-Sézannais. Dans l’Aube, les relations de confiance établies avant et pendant la crise sanitaire par le GHT ont façonné une structure de coordination inédite qui est à l’étude. L’objectif étant de garder une mémoire des pratiques de collaboration et de coordination entretenus par le GHT et ses partenaires durant la première vague de la pandémie de la Covid19 et d’analyser leur déploiement sur les vagues suivantes. L’étude exploratoire se développe en trois phases. La première consiste en la réalisation d’un état de l’art portant sur la préparation aux situations sanitaires exceptionnelles et sur les interactions entre acteurs territoriaux de la santé ante crise. La deuxième s’intéresse aux relations de proximité développées entre ces acteurs pendant la crise. Enfin la troisième, issue de l’analyse des deux premières propose des perspectives afin de capitaliser les apprentissages et in fine améliorer la résilience territoriale du système de santé local. Afin d’alimenter en données les différentes phases, une enquête qualitative portant sur les trois phases a été réalisée auprès d’une quinzaine d’acteurs du système de santé de l’Aube. Le traitement des entretiens est réalisé grâce à la méthode MASK d’ingénierie des connaissances. Les premiers résultats soulignent le rôle fédérateur de la certification commune qualité/sécurité des soins effectuée en 2018 par les membres du GHT pour faciliter l’entraide territoriale entre établissements.

Paul-Henri RICHARD, Valérie FRIOT-GUICHARD, Alain HUGEROT, Théo LEBERT

communication orale

Contexte Trop peu de travaux en France documentent finement la façon dont les interventions en promotion de la santé (PS) sont mises en œuvre ou comment les acteurs de terrain peuvent mobiliser des stratégies probantes. En outre, l’expérience pratique de ces professionnels reste trop souvent méconnue. Un groupe de travail national en promotion de la santé, copiloté par la Fnes et la SFSP, rassemblant acteurs académiques, institutionnels et professionnels, œuvre depuis 2016 à la formalisation d’une méthode de « Capitalisation des expériences en promotion de la santé », afin de transformer le savoir issu de l’expérience en connaissance partageable. Méthodologie Après revue des dispositifs existant à l’étranger et dans d’autres champs, le groupe a conçu, testé et validé la méthode CAPS pour collecter et partager les savoirs expérientiels en promotion de la santé. Résultats Pour capitaliser une intervention, CAPS repose sur 1/ une méthodologie qualitative de recueil d’informations, 2/ un accompagnateur extérieur au projet pour conduire le recueil, 3/ une fiche qui restitue caractéristiques et mécanismes clés de l’intervention : étapes, contexte, partenariats, stratégies, freins et leviers, références théoriques, résultats et enseignements. Une méthode élaborée autour de 5 principales étapes (cadrage, recueil, analyse et rédaction des fiches, diffusion) permet de concevoir des projets de capitalisation documentant une ou plusieurs interventions et adaptés à différentes finalités (autoformation, documentation thématique, valorisation, recherche). Des premiers projets de capitalisation, dans des contextes et pour des sujets différents (SFSP, Farbrique Territoires Santé, IREPS Auvergne Rhône-Alpes, PromoSanté IDF, PROSCeSS, etc.) participent à la diffusion de CAPS. Perspectives Le contexte sanitaire actuel accentue l’importance de renforcer les capacités d’agir des acteurs de terrain en promotion de la santé. Pour diffuser CAPS dans les communautés de santé publique, un module de formation est conçu et mis en place. Pour permettre le partage des fiches et des données à un large lectorat, un portail internet est en construction.

Benjamin SOUDIER (1), Christine FERRON (2), Anne LAURENT (3), Marion PORCHERIE (4), Béatrice GEORGELIN (1), Samuel GASPARD (1), Pierre LOMBRAIL (1), Caps GROUPE DE TRAVAIL NATIONAL CAPITALISATION (1) - (1)Sfsp, France, (2)Fnes, France, (3)Institut Renaudot, France, (4)Ehesp, France

communication affichée

Introduction Environ 80% des nouvelles infections VIH sont dues à des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) non diagnostiquées ou non traités. L’atteinte des cibles 90 90 90 fixés par l’ONUSIDA demeure cruciale face à la menace de la COVID-19 sur l'infection à VIH et au défi de l’exploitation plus active des données à disposition. L’objectif de cette étude était d'évaluer les lacunes tout au long de la cascade de soins pour le VIH des PVVIH nouvellement diagnostiquées de 2014 à 2018 à Abidjan en Côte d’Ivoire. Méthodes Une étude descriptive transversale utilisant les données du SIGDEP2 (Système d'Information de Gestion du Dossier Electronique du Patient version 2) a été réalisée. Les données sur l’arrimage aux soins dans les 3 mois suivant le diagnostic, l’initiation au traitement antirétroviral (ARV) dans l’année du diagnostic, le maintien sous traitement ARV en 2018, la suppression de la charge virale (<1000 copies/ml) et les caractéristiques sociodémographiques ont été collectés. Stata version 15 a été utilisé pour l'analyse statistique. Résultats De 2014 à 2018, 17294 PVVIH nouvellement diagnostiquées ont été recensés. Parmi elles, 14397 (83,3%) avaient plus de 15 ans et 13237 (76,5%) étaient des femmes. Le groupe d'âge entre 25 et 49 ans était le plus représenté 10481 (60,6%). Durant cette période, 15644 (90,5%) ont été arrimées aux soins, 12931 (74,8%) ont initié un traitement ARV, 12207 (70,6%) étaient maintenus sous traitement ARV et 5932 (34,3%) ont supprimé leur charge virale. Discussion Le système de santé était performant dans l’arrimage aux soins VIH. Des lacunes ont été observées au niveau du maintien sous traitement ARV (<75%), l’initiation au traitement ARV et la suppression de la charge virale qui auraient dû être respectivement de 81% et 73% selon les cibles 90 90 90. Les résultats de cette évaluation peuvent être utilisés pour résoudre les lacunes en matière de services. Mots clés : Abidjan, Côte d’Ivoire, Cascade des soins pour le VIH, PVVIH nouvellement diagnostiquées

Annita Emeline HOUNSA EPSE ALLA (1), Patricia AKWEONGO (2), Adama Sanogo PONGATHIÉ (3), Akissi Régine ATTIA EPSE KONAN (1), Julie SACKOU EPSE KOUAKOU (1), Luc KOUADIO (1) - (1)Université Félix Houphouët Boigny, Côte d'Ivoire, (2)University Of Ghana, Ghana, (3)Direction De L'informatique Et De L'information Sanitaire, Côte d'Ivoire

communication affichée

Introduction Les impacts du changement climatique (CC) sur la santé sont de plus en plus étudiés mais peu de recherches s’intéressent à ses conséquences sur les établissements de santé (ES). Notre objectif principal était de réaliser une revue de la littérature sur les conséquences que subissent les ES. L’objectif secondaire était de proposer une analyse préliminaire des risques climatiques pour les ES. Méthode Les données bibliométriques issues de PubMed (1979-2019) ont été analysées pour évaluer la pénétration des termes sur le CC seul et en relation avec la santé et les ES. Nous avons ensuite effectué une revue de la littérature internationale dans cinq bases de données scientifiques, médicales et environnementales sur les conséquences du CC sur les ES, et analysé l'évolution des termes relatifs aux ES dans les cinq rapports globaux du GIEC (1990-2014). Enfin, à l'aide du diagramme d'Ishikawa, nous avons identifié les composantes des ES affectées par le CC. Résultats Dans PubMed, le nombre d’articles concernant le CC seul évolue différemment de celui concernant le CC associé à la santé ou aux ES. En 2019, près de 8000, 2200 et 400 articles étaient parus sur le CC seul, en association avec la santé et en association avec les ES, respectivement. La revue de la littérature a démontré que la préoccupation concernant les ES était récente (200 articles en 2005) avec une émergence continue jusqu’en 2019 (>500 articles). Nos constats sont identiques concernant les rapports du GIEC. Les résultats complets de l’analyse des risques seront disponibles courant Juin 2021. Conclusion Le sujet du CC et de son impact sur les ES reste peu étudié aujourd’hui alors que pourtant les ES sont pleinement touchés. Les dysfonctionnements observés touchent de nombreuses activités et pourraient entrainer un défaut de prise en charge des patients. Nos travaux démontrent que la mise en œuvre d’une approche d’analyse des risques environnementaux a priori est indispensable.

Jérémy GUIHENNEUC (1), Guillaume CAMBIEN (2), Lucie ALEM (1), Sarah AYRAUD-THEVENOT (2), Virginie MIGEOT (1) - (1)Centre Hospitalier Universitaire De Poitiers, Service De Santé Publique, 2 Rue De La Milétrie, 86021 Poitiers, France, France, (2)Centre Hospitalier Universitaire De Poitiers, Service D’hygiène Hospitalière, 2 Rue De La Milétrie, 86021 Poitiers, France, France

communication affichée

Introduction : La crise covid a nécessité d’informer en continu les médecins. L'abondance d'information, la multiplicité des sources, ont imposé une stratégie spécifique. Pour plus d'efficacité, l’ARS a délégué l’information des médecins libéraux à l'URPS Médecins Libéraux Hauts-de-France qui s'est positionnée comme portail unique, pertinent car réactif : information en temps réel pour une crise d'évolution rapide. Méthode : En pratique, l’URPS Médecins a déployé : - une veille des informations officielles : Ministère, Assurance Maladie, agences, sociétés savantes, etc. - une assistance électronique et téléphonique dédiée aux médecins libéraux, générant des lettres d’information proche du terrain - une lettre d’information électronique quotidienne en phase avec la cinétique de crise - un fichier de contacts mis à jour - un site internet avec accès direct covid et réorganisé au « contenu covid » - une page FaceBook dynamisée : informations flash - 11 webinaires qui ont permis plus d'interactivité, une actualisation plus réactive des connaissances et des réponses plus opérationnelles L'existence d'interlocuteurs privilégiés (ARS, Assurance Maladie, CEPIAS, infectiologue, etc.) a permis de transmettre des informations validées. Résultats : Plusieurs éléments valident cette stratégie d'information en contexte d'incertitude sanitaire : - 6 512 sur 9 433 médecins sont abonnés volontairement à la lettre d’information - Un taux d’ouverture autour de 50 à 60 bien que dépassant la centaine de lettres d’information envoyées depuis le début de la crise (132 à 07/2021) - Une fréquentation Internet passée de 8 130 utilisateurs (2019) à 120 142 (mars 2020), dépassant parfois 300 connexions par jour, avec visiteurs de France entière - Une page Facebook très suivie par les internes ou jeunes médecins (augmentation de 500% des followers depuis fin 2019) - 350 participants en moyenne (100-670) aux webinaires ; 340 accès replay en moyenne (90-966) ; diversité des thématiques. Discussion : Le retour d'expérience sur nos modes de communication démontre des formats efficaces en période de crise. Il témoigne de la valeur ajoutée, pour les autorités sanitaires, à s'appuyer sur une structure reconnue comme légitime par les médecins. Les webinaires ont été complémentaires, auprès d’un public qui n’avait pas eu le temps d’intégré la somme d’information transmise par notre lettre d’information ou qui avait besoin de précisions

Aude GRIMONPREZ, Caroline DE PAUW

communication orale

Contexte : La co-occurrence de facteurs de risque modifiables est associée à un risque accru de mortalité pour maladies cardiovasculaires (MCV). L'objectif de cette étude est d'évaluer la co-occurrence et le regroupement de quatre facteurs de risque métabolique dans la population adulte au Burkina Faso. Méthode : Cette étude s’appuie sur les données de l’unique enquête sur les facteurs de risque de MCV menée auprès de la population adulte au Burkina Faso. L’hypertension, le diabète, l’hypercholestérolémie, et l’obésité ont été considérés comme facteurs de risque métabolique des MCV. Le regroupement de ces facteurs a été analysé en utilisant le ratio risque observé sur risque attendu (O/A). Résultats : Au total, 4105 adultes âgés de 25 à 64 ans (50,7% de femmes) ont été inclus dans cette analyse. La prévalence de la co-occurrence d'au moins deux et trois facteurs étaient respectivement de 4,9% (Intervalle de Confiance (IC) à 95% : 3,9-6,0), et 0,9% (IC 95% : 0,5-1,5). Les associations les plus fortes ont été observées pour le regroupement hypertension/obésité (O/A : 1,57 (IC95%:1,17-2,06) chez les femmes et le regroupement hypertension/diabète/obésité aussi bien chez les femmes (O/A : 3,75 (95% : 2,09-6,18)) que chez les hommes (O/A : 4,33 (IC95% : 2,30-7,41)). Conclusion : Cette analyse par classification suggère un regroupement significatif de certains risques métaboliques dans la population adulte du Burkina Faso. Ces regroupements qui ont des implications importantes dans la promotion de la santé pourront permettre la mise en place de mesures de prévention adaptées auprès de la population adulte burkinabé.

Kadari CISSÉ, Sékou SAMADOULOUGOU, Séni KOUANDA, Fati KIRAKOYA-SAMADOULOUGOU

communication orale

Le club sportif est un milieu de vie privilégié pour promouvoir la santé. Accueillant une population diversifiée en termes d’âge et de milieu socio-économique, la nature volontaire de la pratique sportive qu’il propose lui procure un fort potentiel éducatif. Cependant, dans la littérature scientifique, seulement trois études contrôlées évaluant l’efficacité d‘interventions de promotion de la santé au sein d’organisations sportives ont été recensées, et aucune ne s’appuyaient sur un modèle théorique. Pour pallier ces limites, cette étude présente la co-construction d’un accompagnement à la promotion de la santé basé sur le modèle théorique du club sportif promoteur de santé. Elle repose sur une méthode qualitative itérative, incluant deux entretiens portant sur des programmes probants (Healthy Club du Gaelic Athletic Assocation et Good Sport Program), trois séminaires de co-construction et des échanges en face à face avec des entraîneurs et dirigeants. Chacune des sessions a été enregistrée et retranscrite pour réaliser une analyse du contenu via le logiciel Nvivo. Un groupe de 14 personnes (chercheurs, dirigeants, entraîneurs, professionnels du sport et de la promotion de la santé) a été réuni à distance pendant trois journées. La conception d’un accompagnement, en présentiel sur mesure et en distanciel sous la forme d’un MOOC a été approuvée. Le travail de co-construction a amené à mieux considérer la temporalité des clubs sportifs, leurs spécificités en termes de pilotage de projet, l’identification d’outils probants, la nécessité d’utilisation d’un langage commun, le soutien partenarial et financier nécessaire. Le dialogue chercheur-acteur a été primordial pour bien comprendre les besoins et attentes spécifiques aux clubs sportifs et pour penser des contenus adaptés aux publics visés. L’accompagnement élaboré sera testé par le biais d’une étude pilote (auprès de 10 clubs sportifs) sur la saison sportive prochaine afin d’évaluer les critères d’admissibilités.

Benjamin TEZIER (1), Stacey JOHNSON (2), Anne VUILLEMIN (2), Fabienne LEMONNIER (3), Florence ROSTAN (3), Francis GUILLEMIN (1), Aurélie VAN HOYE (1) - (1)Université De Lorraine, France, (2)Université Côte D'azur, France, (3)Santé Publique France, France

communication affichée commentée

Introduction : Un patient insuffisant cardiaque (IC) sur trois a un faible niveau de littératie en santé (LS). La faible LS entraîne des difficultés de compréhension de la pathologie, un risque accru de non observance médicamenteuse et de ré-hospitalisation. Objectif : Développer une intervention ciblant l’accès à l’information et l’autonomisation des patients IC à faible LS construite avec les principaux acteurs concernés. L’intervention sera adaptée au contexte local et aux besoins des patients, au moment de la sortie d’hospitalisation et du retour à domicile. Méthode : Notre démarche suit la méthodologie Ophelia (Osborne et al. 2013) associant 3 phases et 9 étapes. Nous avons suivi les phases 1 et 2 pour 1/ Identifier les niveaux de LS (à l’aide du Health Literacy Questionnaire et du Brief Health Literacy screen) ainsi que les forces et besoins au niveau local 2/ Coproduire l’intervention avec des méthodes mixtes et participatives. Patients IC, aidants et professionnels de santé ont été sollicités. Résultats : Une étude observationnelle mixte a identifié, parmi 106 patients insuffisants cardiaques interrogés, 50.6% avec un faible niveau de littératie en santé. Une analyse en cluster a permis de regrouper les patients en 6 groupes en fonction de profils similaires en LS. Les groupes avec le plus de difficultés en LS ont été présentés sous forme de 4 vignettes descriptives de patients-type, au cours de 4 ateliers de co-construction regroupant 20 participants (professionnels de santé libéraux et hospitaliers, patients et aidants). Les leviers et les freins à l’autogestion de la maladie pour chaque profil de patient ont été identifiés et les composantes de l’intervention pouvant y répondre ont été proposées. Conclusion : Cette démarche structurée permet de construire une intervention en santé au plus près des problématiques du terrain pour améliorer la prise en charge des patients à faible niveau de littératie en santé.

Adèle PERRIN, Anne-Marie SCHOTT, Estelle BRAVANT, Pauline DROIN, François DELAHAYE, Alexandra DIMA, Julie HAESEBAERT

communication orale

Contexte/problématique : Dès le début de la crise Covid, face à la chute de l’activité d’Education Thérapeutique du Patient (ETP) et à la perturbation de la prise en charge médicale, les coordonnateurs de programmes ETP et les Unités Transversales ETP (UTEP) de l’APHP ont cherché à maintenir l’accompagnement ETP des patients vivant avec une maladie chronique. Une réflexion pluridisciplinaire a été instaurée entre les UTEP, la Commission ETP de l’APHP, le Pôle de Ressources ETP IDF (PR ETP IDF) et l’ARS ETP IDF. Méthode : A la suite du recensement des besoins des patients, urgents et importants, à savoir : 1/ Maintien du contact avec les personnes notamment vulnérables ; 2/ Information et conseils sur Covid et maladies chroniques ; 3/ Maintien de l’ETP et partages d’expérience, ont été engagés plusieurs niveaux d’actions, dont l’impact a été mesuré. Résultats/leçons : 1/ Identification des patients vulnérables et proposition d’activités éducatives ; 2/ ETP à distance : Rédaction de recommandations (APHP/ARS) et formation (PR ETP IDF) ; partages d’expériences et co-construction d’outils numériques; 3/ ETP en distanciel : a/ conception d’ateliers originaux (thèmes : Covid, lecture d’articles scientifiques) ; b/ adaptation d’ateliers existants (équipes/associations) ; 4/ Réalisation d’une enquête (quantitative et qualitative) sur l’impact sur les pratiques ETP. Selon la mobilisation des équipes sur le COVID, les réponses à la prise en charge en ETP ont été inégales. Cependant, le réseau existant entre les structures a favorisé une bonne réactivité et adaptabilité pour concevoir, former, partager et collaborer. Discussion/perspectives : Plusieurs recommandations peuvent être émises : 1/ L’intégration précoce dans le dispositif de patients engagés, pour une meilleure adéquation aux situations ; 2/ l’activation d’un réseau pluridisciplinaire pour co-construire des préconisations, modules de formation, outils d’éducation et d’évaluation ; 3/ constituer un espace de partage favorisant l’émergence continue de solutions innovantes dans un contexte complexe et critique.

Agnès CERTAIN, Anne-Marie ANÉ, Julie ROUPRÊT-SERZEC, Christine GEFFRIER, Lucie CABREJO

communication orale

Depuis le début de la pandémie de COVID-19, diverses mesures ont été formulées et appliquées par les autorités politiques dans différents pays pour en limiter la progression. Au Sénégal, un couvre-feu, une interdiction des déplacements entre régions, la fermeture des marchés et des lieux de culte ont été décidés le 23 Mars 2020. Pour être efficaces, ces mesures doivent d’abord être acceptées pour être respectées. Le projet ARIACOV a permis de récolter des données pour évaluer l’acceptabilité sociale de ces mesures au Sénégal. Une échelle de Likert a été développée en utilisant le theoretical framework of acceptability (TFA) proposé par Sekhon et al (2017). L’acceptabilité comporte 7 domaines i) le ressenti face à la mesure, ii) l’effort fourni pour respecter la mesure, ii) l’efficacité perçue de la mesure, iv) l’importance de la mesure, v) le bénéfice obtenu en respectant la mesure, vi) la capacité à respecter la mesure, vii) et la compatibilité de la mesure avec les valeurs personnelles. L’objectif de cette communication est de présenter les propriétés psychométriques de cette échelle et discuter la pertinence du TFA pour analyser et mesurer l’acceptabilité. La distribution des scores calculés à partir de l’échelle, les corrélations entre les items et les coefficients de Cronbach démontrent une bonne homogénéité de l’échelle. La structure dimensionnelle analysée en utilisant la théorie des réponses aux items montre qu’ils sont pertinents et font émerger l’acceptabilité comme une dimension unique. Ces propriétés sont invariantes peu importe la mesure considérée. Cette étude montre que l’échelle développée et le TFA sont pertinents pour analyser l’acceptabilité des mesures prises face au COVID-19. Le TFA pourrait être très utile pour mesurer l’acceptabilité des interventions de santé publique.

Andrainolo RAVALIHASY (1), Valéry RIDDE (1), Adama FAYE (2) - (1)Ceped (ird-Université Paris Descartes), Universités De Paris, Inserm, Ird, France, (2)Ised, Ucad, Dakar, Senegal, France

communication affichée

La campagne de vaccination contre la COVID-19 s'est ouverte à la fin décembre 2020. Immédiatement elle a sucitée un véritable engouement. L'ARS Pays de la Loire s'est rapidement engagée et organisée avce la mise en place d'une cellule ""vaccination"" sous la responsabilité d'un directeur spécifique de crise. En tant que médecin de santé publique, ma mission a été clairement définie en tant qu'interface vis à vis des professionnels mais aussi des usagers. Ces derniers ont eu rapidemnt de nombreuses questions mais aussi nous ont fait part de leurs difficultés. L'objet de cette communication est de présenter les différentes situations dans leurs grandes lignes et d'expliquer cette situation très inconfortable:comment expliquer l'absence de RDV, les RDV annulés, le refus de certains centres d'accepter des personnes hors de leur commune, la question de l'éligibilité, l'absence de choix des vaccins ou encore les évènements indésirables et la situation particuliere de l'AstraZeneca; Ceci peremettant d'aborder la loyauté en tant que médecin du Ministère et la réponse précise argumentée aux usagers

Juliette DANIEL - (1)Ars, France

communication affichée

Introduction : VigilanS est un dispositif de prévention post-hospitalier visant à réduire la récidive suicidaire à travers un recontact systématique et une veille autour du patient. Dans le cadre de l’évaluation de l’efficacité du dispositif, deux sources de données ont été chainées avec les données de VigilanS pour identifier les récidives suicidaires des patients : les recours aux urgences du réseau OSCOUR® et les hospitalisations du PMSI (MCO et RIM-P). Cette étude présente les résultats de cette première expérience de chainage entre ces trois sources. Méthode : L’identification d’une récidive suicidaire a reposé sur la recherche des patients exposés au dispositif VigilanS dans les données du réseau OSCOUR et les hospitalisations du PMSI pour des diagnostics de geste suicidaire entre le 01/01/2015 et le 31/12/2017. En l’absence d’identifiant unique commun aux trois sources de données, un chainage a été effectué à partir de la date de naissance (OSCOUR) ou de l’âge (PMSI), du sexe, de la commune de résidence, de la date et du finess de l’établissement lors de l’inclusion du patient dans le dispositif. L’étude a été conduite sur les données de 6 cellules VigilanS localisées dans 4 régions participant au dispositif. Résultats : Sur 12620 patients inclus dans VigilanS sur la période d’étude et pour lesquels les informations nécessaires à l’étude étaient disponibles, 11556 patients (91,6%) ont été chainés dans au moins l’une des deux sources et 52,8% ont été chainés par les deux sources de données. Parmi les patients retrouvés dans les données OSCOUR®, 36% ont été identifiés par un chainage complet (sur l’ensemble des variables). Ce taux était de 65% pour les patients identifiés dans les données du PMSI. Discussion : Malgré l’absence d’identifiant unique entre les sources de données, ce projet montre que le chainage à partir des sources OSCOUR et PMSI est possible et peut-être utilisé à des fins d’évaluation des dispositifs de prévention développés dans les services hospitaliers.

Anne FOUILLET, Guillaume CASSOURRET, Francis CHIN, Yann LE STRAT, Céline CASERIO-SCHÖNEMANN, Christophe LÉON, Enguerrand DU ROSCOAT, Sandrine BROUSSOULOUX

communication orale

INTRODUCTION : La chirurgie bariatrique est reconnue comme le traitement le plus efficace pour une perte de poids durable et l’amélioration de la qualité de vie. Pour que les bénéfices soient durables, le suivi au long cours est indispensable mais en pratique, seuls 12% des patients affichent une qualité de suivi qualifiée de « bonne » par la HAS. En Hauts-de-France, l’Union Régionale des Médecins Libéraux, en collaboration avec l’Agence Régionale de Santé et les associations de patients, a initié la conception d’un programme d’éducation thérapeutique de reprise éducative à partir des 18 mois post-chirurgie. METHODE : Afin de cibler les besoins éducatifs, 5 entretiens semi directifs ont été réalisés. L’euphorie de la perte de poids est citée parmi les motifs d’arrêt prématuré du suivi, et le sentiment de culpabilité l’une des raisons expliquant la difficulté à revenir en consultation. Un groupe de travail régional et pluridisciplinaire est constitué afin de concevoir la structure du programme et les outils pédagogiques à mobiliser. Parmi les 40 équipes éducatives de proximité, 7 se sont portées volontaires pour tester ce programme. RESULTATS : Le programme d’ETP « La chirurgie de l’obésité : et après ? » a ainsi été coécrit. Les 6 ateliers collectifs ont pour objectifs de dresser le bilan du parcours, d’identifier les difficultés et les éléments de satisfaction afin de s’inscrire dans une dynamique positive, que les objectifs pré-chirurgicaux aient été atteints ou non. Une fois testé, ce programme sera mis à disposition de l’ensemble des équipes, sous réserve de leur participation à une formation sur la thématique. DISCUSSION : Un travail de coordination territorial co-porté par les Centres Spécialisés Obésité (CSO) de la région est en cours, la coordination entre structures et l’association d’autres acteurs impliqués dans le parcours de soin des adultes en situation d’obésité étant jugés indispensables pour atteindre les objectifs du programme d’ETP.

Marine HOULLIER, Caroline DE PAUW

communication orale

La littérature a montré qu’en période de crise sanitaire, il est nécessaire de mettre en place des actions favorables à la résilience collective et à la cohésion sociale afin de limiter les impacts sur la santé mentale. Parmi ces actions, il est préconisé d’informer la population des conséquences psychosociales d’une pandémie et des services disponibles, en rappelant qu’il est normal de ressentir des émotions négatives. En matière d’information sur la santé, et notamment sur la santé mentale, il est nécessaire d’adapter les supports de communication pour arriver à sensibiliser le grand public. Le CCAS de Poitiers, le centre hospitalier Henri Laborit et un réalisateur ont imaginé un projet afin d’aborder les impacts psychologiques de la crise de manière humoristique. Six vidéos de cinq minutes ont été réalisées, portant chacune sur une émotion. Ces vidéos comportent un sketch interprété par des comédiens, et une explication de l’émotion par une psychologue. L’objectif est d’informer le grand public en privilégiant une approche permettant d’aborder ces sujets de manière divertissante. Les vidéos sont constituées d’un montage alternant sketch et apports théoriques. Les vidéos ont été diffusées sur les réseaux sociaux en décembre 2020, atteignant plus de 2800 vues pour la première. Des relais institutionnels ont permis de diffuser largement afin de s’adresser au plus grand nombre. Parallèlement, cet outil a été mis à la disposition des acteurs en lien avec le public comme support à des échanges collectifs visant à faciliter l’expression des émotions : animateurs ateliers santé ville, animateurs famille dans les maisons de quartier. Confinement Vôtre, grâce à un ton décalé et humoristique, contribue à faciliter les échanges autour de la santé mentale et à favoriser l’accès aux soins en luttant contre les représentations négatives de la psychiatrie.

Véronique BOUNAUD

communication orale

Introduction : La littératie en santé (LS) est un concept de santé publique peu connu en France, mais qui apparait, au vu d’une littérature de plus en plus conséquente, être un important déterminant de la santé des populations. On entend par ce terme la motivation et les compétences des individus à accéder, comprendre, évaluer et utiliser l'information en vue de prendre des décisions concernant leur santé. La formation des internes en gynécologie-obstétrique (GO) en LS pourrait améliorer leurs capacités de communication. L’objectif de cette étude est d’évaluer la connaissance et le niveau de LS des internes en GO. Méthode : Une enquête en ligne auprès des 1066 internes en GO français a été réalisée de février à juin 2020. Elle explorait leur connaissance de la notion, ainsi que leurs usages des méthodes de communication médecin-patients. La dernière partie du questionnaire testait le niveau de LS via le Health Literacy Questionnaire (HLQ). Résultats : Le taux de réponse était de 21,5% (N = 230). Seuls 6,5% des internes avaient déjà entendu parler du concept de LS. Les internes en GO semblent sensibles à la nécessité d’améliorer leur communication avec les patientes. 67,4% se disent capables d’identifier une patiente ayant un faible niveau de LS. Concernant l’HLQ, 96,5% des internes avaient un niveau suffisant ou élevé en LS. La note moyenne la plus basse est pour l’échelle 3-Gérer activement sa santé. Conclusion : Bien que très peu en aient entendu parler, les internes en GO ont globalement un niveau élevé en LS. Ils sont sensibles aux problèmes associés au faible niveau de LS de leurs patientes, et au besoin d’améliorer les techniques de communication avec les patientes.

Julie LAURENCE (1), Elie AZRIA (1), Virginie RINGA (2) - (1)Université De Paris, France, (2)Inserm, France

communication affichée

Objectif :

L’objectif de cette étude est de documenter les tendances sur les mesures de protection solaire (MPS) utilisées visant à prévenir une exposition excessive aux ultraviolets (UV) pendant l’été, ainsi que l’opinion et les connaissances sur les risques associés. Le Baromètre Cancer (BC), enquête nationale répétée tous les 5 ans, a été réalisée par entretiens téléphoniques auprès d’un échantillon représentatif de 3931 résidents français âgés de 15 à 75 ans de mai à octobre 2015. Les données ont été pondérées par âge, sexe et niveau d’éducation pour des analyses bivariées et multivariées afin d’assurer la représentativité nationale de l’échantillon. Les résultats ont été comparés à ceux des enquêtes 2005 et 2010. En 2015, rester à l’ombre était la mesure de protection la plus fréquemment signalée (73,5%), tandis que le port d’un chapeau était la moins courante (44,9%). Les MPS « rester à l’ombre » et « mettre de la crème solaire toutes les deux heures » ont augmenté depuis 2005. Le port de lunettes de soleil est resté stable alors qu’ le port d’un chapeau et de vêtements de protection a diminué. Plus de 9 personnes sur 10 déclarent que l’exposition au soleil constitue un risque de cancer (95,9% contre 96,2%, NS). Néanmoins, près d’une personne sur deux (46,8%) pensent que les coups de soleil sont sans conséquence à l’âge adulte (37,6% en 2005, p=0,001) et 20,9% qu’ils préparent la peau au soleil (28,0% en 2005, p=0,001). Les connaissances, mesurées par auto-déclaration, ont probablement été surdéclarées en raison du biais de désirabilité sociale. La pondération des données devrait avoir limité l’impact de cette surestimation. La prévention actuelle ne semble pas réussir à juguler efficacement l’incidence des pathologies dues aux UV dont l’une des formes les plus sévères, le mélanome cutané, est en augmentation. Les résultats observés suggèrent des faiblesses dans la prévention sur les UV et incitent à revoir la prévention solaire en France, notamment en agissant sur l’environnement.

Conclusion: Bien que les taux de satisfaction par pays soient relativement satisfaisants, les résultats suggèrent qu’il y a largement de la place pour des améliorations puisque les décideurs ont accès à ces données sur une plateforme numérique.

Anne THURET (1), Colette MÉNARD (2), Christophe LÉON (2), Jean-Baptiste RICHARD (3), Florence DE MARIA (1) - (1)Santé Publique France, Dmntt, France, (2)Santé Publique France, Dpps, France, (3)Santé Publique France, Data, France

communication affichée commentée

À partir du constat, établi au Comede, des vulnérabilités spécifiques des minorités sexuelles et de genre en situation d’exil, s’est dégagée la nécessité de mettre en oeuvre un dispositif de soin en santé mentale pour deux raisons majeures. La première est la prévalence des manifestations psychiques et la seconde est l’inexistence d’un tel dispositif. Les réalités et difficultés si diverses rencontrées par les minorités sexuelles ou de genre en exil requièrent l’usage de la théorie de l’intersectionnalité (Crenshaw 1991) puisqu’elle permet de penser les différents systèmes d’oppression liés aux catégories socialement construites de race, d’ethnicité, d’orientation sexuelle, de genre, de citoyenneté. Si nous partons du postulat de l’inconscient pour penser la clinique aussi bien que la praxis, l’histoire des écrits psychanalytiques a néanmoins pathologisé l’orientation sexuelle et l’identité de genre. Le travail de thèse dans lequel se situe ce projet mène une réflexion sur ces violences théoriques et pratiques. L’objectif de la création du ""Point d’accueil"" est de proposer un espace qui prenne en compte la complexité des vulnérabilités en se soutenant théoriquement d’une approche anti-psychiatrique et hors des poncifs de la psychanalyse (Oedipe, Phallus, castration…). Le dispositif « Point d’accueil » a été mis en place en concertation avec des associations de terrain impliquées (ARDHIS, BAAM, PASST…) après avoir recueilli leurs observations sur les besoins en santé mentale. En théorie, nous attendons de ce projet qu’il permette de mieux cerner les demandes et besoins spécifiques en santé mentale de cette population. D’un point de vue clinique, ce lieu d’accueil pourra servir à chacun.e de lieu où échanger, déposer une parole, rencontrer des psychologues et d’autres exilé.e.s dans une perspective de soin dont participe la resocialisation.

Mathilde KIENING - (1)Comede, France

communication affichée

Contexte : En 10 ans, la taxe soda est passée d’expérimentation à une mesure recommandée par l’OMS et adoptée dans plusieurs juridictions. En 2012, la France fut parmi les premiers pays à en faire usage, pour la modifier ensuite en 2018. La façon dont est présentée une politique influence son acceptabilité, sa conception, son évaluation. Dans le cadre d’un projet de recherche pluridisciplinaire (Soda-Tax), nous étudions l’évolution du « cadrage » de la taxe soda, à savoir la définition du problème et des objectifs qui lui sont associés, en regard des recommandations internationales. Méthode : A partir du moteur Europresse®, nous avons réalisé une recension systématique d’articles abordant la taxe soda dans 24 quotidiens nationaux, régionaux et titres spécialisés entre 2011 et 2020. Nous avons développé un guide de codage informé par la littérature sur les processus de changement de politique publique afin de caractériser ce corpus d’articles et les positions exprimées sur le sujet par divers acteurs. Résultats : 470 articles ont été retenus en lien avec trois « pics » correspondant à des événements repérés respectivement entre août et décembre 2011 (n=352), avril et août 2016 (n=39), et août et décembre 2017 (n=79). L’exploration de leur contenu indique un recentrage de la taxe soda sur ses objectifs de santé publique plutôt que sur des considérations budgétaires avec l’intention de faire évoluer la qualité de l’offre de boissons et non seulement les comportements des consommateurs. Discussion : Notre étude offre un éclairage rare sur l’évolution d’une taxe soda vers les recommandations internationales. Cette convergence suggère une forme d’apprentissage lié à la politique au fil du temps. L’analyse quantitative à venir permettra de documenter la couverture et l’évolution des positions respectives de différents acteurs, l’importance relative du contexte politique, économique et sanitaire dans leurs motivations ainsi qu’une éventuelle influence internationale.

Yann LE BODO, Céline BERGERAN, Eric BRETON, Françoise JABOT

communication orale

Background: Depending on the epidemiological context of each country, three vaccines are recommended by the World Health Organization (WHO) to be administered as soon as possible after birth (birth vaccines); namely, BCG, zero dose of oral polio vaccine (OPV0), and birth dose of hepatitis B vaccine (HepB-BD). The timely administration of these vaccines immediately after birth might pose significant challenges in sub-Saharan Africa, where about half of childbirths occur outside health facilities. We therefore conducted a systematic review and meta-analysis to estimate the coverage rate of these vaccines at a specific timing in neonates in sub-Saharan Africa. Methods: We searched PubMed, Embase, CINAHL, and Web of Science for studies conducted in sub-Saharan Africa and published up to March 31, 2017, which provided a coverage rate of the birth vaccines at any specific time points within 28 days after birth. Two investigators independently screened the titles and abstracts and extracted data from the eligible full-text articles. This study was registered in PROSPERO (CRD42017071269). Results: Of 7283 articles identified, we finally included 31 studies with 204,111 infants in the meta-analysis. The pooled coverage rates at day 0–1 after birth were 14.2% (95% CI: 10.1–18.9) for BCG and 1.3% (0.0–4.5) for HepB-BD. No data were available for OPV0 at day 0–1. The coverage at day 28 was 71.7% (63.7–79.2) for BCG, 60.8% (45.8–74.7) for HepB-BD, and 76.1% (67.1–84.0) for OPV0. No significant difference in the vaccine coverage was observed between infants born in healthcare facilities and those born outside facilities. Conclusion: The rates of vaccine coverage immediately after birth were very low for BCG and HepB-BD, and no data for OPV0. We need additional data to better define barriers and facilitators for the timely administration of the birth vaccines in sub-Saharan Africa, since the delay in its provision may increase the burden of these vaccine-preventable diseases. Keywords: birth dose vaccination; BCG; polio vaccine; hepatitis B vaccine; sub-Saharan Africa; systematic review

Oumar BASSOUM, Moe KIMURA, Anta TAL-DIA, Maud LEMOINE, Yusuke SHIMAKAWA

communication orale

L’enjeu d’une juste information, comprise et retenue par la population, est particulièrement prégnant dans le cadre de l’épidémie du SARS-CoV-12. Pour que des conduites soient adoptées et mises en œuvre, la compréhension et la mémorisation des consignes sont parmi les facteurs-clés.
L’étude Covid’twitt, mesure la compréhension et la rétention d’informations de personnes fréquentant le réseau social twitter, via un test de connaissances, comprenant un degré de certitude. Le contenu portait sur un texte résumant des recommandations sur la COVID 19 et les gestes barrières. À partir de ce dernier, un test de 10 QCM a été proposé aux participants en juin 2020. Pour chacune de leurs réponses faites, il était possible d’ajouter un degré de certitude sur l’échelle 5%, 20%, 40%, 60%, 80%, 95% de chances de fournir la réponse correcte.
100 personnes (dont 27 professionnels de santé) ont répondu. Au lieu de s’en tenir à la distinction binaire classique (correct ou incorrect), les résultats, grâce aux degrés de certitude, permettent une classification ternaire de la qualité des réponses. Dans le spectre des qualités des réponses acertées, on peut ainsi distinguer 3 types de connaissances : les utiles (correctes avec certitude élevée), les inutilisables (certitude inférieure à 60%) et les nuisibles (incorrectes avec certitude élevée). Cette mesure de la connaissance partielle permet de mieux repérer les domaines de connaissance qui nécessitent plus de précision, d’explicitation ou de répétition dans les messages relatifs à la pandémie.
Outre ses résultats, qui montrent que les connaissances sont améliorables, cette étude permet de regarder de plus près cette mesure de la connaissance partielle dans un contexte d’infodémie et de suractivité des réseaux sociaux. Il s’agit là d’une autre manière de créer une information grand public, en débusquant au préalable les savoirs les plus nuisibles.

Muriel LONDRES (1), Aurore MARGAT (2), Dieudonné LECLERCQ (3) - (1)Enseignante De La Perspective Patient, Étudiante De Master 2, Laboratoire Éducations Et Pratiques De Santé Ur 3412, Ufr Smbh, France, (2)Mcf En Sciences De L’éducation, Laboratoire Éducations Et Pratiques De Santé Ur 3412, Ufr Smbh, France, (3)Professeur Émérite De L’université De Liège. Chercheur Associé Laboratoire Éducations Et Pratiques De Santé Ur 3412, Belgique

communication affichée

INTRODUCTION : La santé perçue des travailleurs hospitaliers de nuit (THN), plus vulnérables du fait de leur rythme de travail, demeure peu étudiée. L’enquête AP-HP ALADDIN documente la santé mentale, les troubles du sommeil et le stress post-traumatique chez les professionnels de nuit de l’Assistance Publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) lors de la première vague de COVID-19. MATÉRIELS ET MÉTHODES : Des modèles de régression logistique ont été utilisés sur les données de cette enquête transversale en ligne (15 juin-15 septembre 2020) représentative de l’ensemble des THN de l’AP-HP (pondération et calage sur marge) afin d’étudier les facteurs associés aux troubles de l’anxiété et de la dépression (échelle HAD), à la qualité du sommeil (Index de Sévérité des Insomnies) et au stress post-traumatique (échelle IES-R). RÉSULTATS : Parmi les 1 200 participants, 76% présentaient des insomnies, 18,9% un score d’anxiété sévère, 7,6% un score de dépression sévère et 11,7% un stress post-traumatique. Dans l’analyse multivariée, les facteurs de risque de détérioration de la santé mentale et du sommeil étaient une situation financière difficile (OR[IC95%] : 4,68[2,31-9,47]), des antécédents de troubles mentaux (4,19[2,10-8,35]), de harcèlement au travail (2,85[1,87-4,36]), ou d’infection par la COVID-19 (2,02[1,10-3,69]), un sentiment de dévalorisation du travail de nuit (2,10[1,16-3,82]), la peur de contracter la COVID-19 et de la transmettre à ses proches (2,12[1,31-3,44]) et l’alternance travail de nuit/de jour (1,95[1,16-3,28]). Les facteurs protecteurs étaient : faire partie du service de remplacement (pool) (0,18[0,05-0,63]), un âge et une ancienneté plus élevés (0,94[0,92-0,97]), pratiquer une activité physique (0,52[0,37-0,75]) et être satisfait des informations COVID reçues de son employeur (0,48[0,32-0,73]). CONCLUSION : Des interventions ciblées (revalorisation financière, réduction de l’alternance travail de nuit/de jour) peuvent être envisagées afin d’améliorer la santé mentale des travailleurs hospitaliers de nuit, durement mise à l’épreuve durant la première vague épidémique, et leur sommeil.

Lorraine COUSIN, Vincent DI BEO, Patrizia CARRIERI, Olivia ROUSSET TORRENTE, Véronique MAHÉ, Fabienne MARCELLIN, Olivier CHASSANY, Martin DURACINSKY

communication orale

Introduction : L’accès aux soins est une priorité en France. En mars 2020, la pandémie COVID?19 a amené à confiner la population et a réduit l’accès aux soins sur l’ensemble du territoire. Les objectifs de cette étude étaient de décrire l’évolution des consommations de soins des patients en affection de longue durée (ALD), en région Centre-Val de Loire, en 2020, et d’identifier les ruptures de suivi médical et leurs déterminants. Matériel et méthodes : Cette étude observationnelle à partir des données du Système National des Données de Santé décrivait l’évolution des consommations de soins ambulatoires dans la population cible avant, pendant et après le confinement, et en cas de rupture de suivi médical. Les déterminants de ces ruptures ont été étudiés par régression logistique. Résultats : Les consultations et actes techniques médicaux des 189 693 patients de l’étude ont diminué au cours du confinement (-32,8 % et -62,9 % vs. 2019), malgré un recours accru à la télémédecine. Un retour au niveau antérieur était observé ensuite. Les consommations d’actes infirmiers et de produits de santé étaient plus stables. Les 0-14 ans ont été les plus impactés. Les patients en rupture de suivi médical résidaient plus fréquemment en dehors du département d’Indre-et-Loire (OR = 1,32 à 1,43 selon le département, p ? 0,001). Les affections psychiatriques et la maladie d’Alzheimer étaient des facteurs protecteurs (OR = 0,58, p < 0,001 et OR = 0,70, p = 0,006 respectivement). De même, le fait que le médecin régulier soit le médecin traitant du patient réduisait le risque de rupture (OR = 0,86, p = 0,03). Conclusion : Une diminution du recours aux soins de ville a été constatée pour les patients en ALD, en particulier pour les plus jeunes. L’étude des facteurs associés aux ruptures de suivi médical confirmait les difficultés d’accès aux soins préexistantes, majorées pendant le confinement.

Geoffrey BERTHON (1), Martine MORVAN (1), Sylvie HOURCADE (1), Jean-François CHARDON (1), Jean-Claude BARBOT (2) - (1)Direction Régionale Du Service Médical Centre-Val De Loire, France, (2)Caisse Primaire D'assurance Maladie Du Loiret, France

communication affichée

Contexte/objectif : La crise sanitaire a bouleversé la prise en charge éducative des patients et impacté le fonctionnement des équipes, l’offre d’ETP et la sécurité de la prise en charge. Comment les intervenants des programmes d’ETP ont vécu cette crise sanitaire ? Méthode : Deux enquêtes en ligne ont été réalisées : en mai 2020, à la suite du premier confinement, auprès des 160 intervenants des programmes du CHRU de Nancy et en janvier 2021, à la suite du second confinement, auprès des mêmes intervenants du CHRU ainsi que de 43 intervenants en ville via le réseau Nancy Santé Métropole et l’Association Vosgienne des Réseaux de Santé. Les items abordés étaient les inquiétudes vis-à-vis des patients, la charge de travail, et le stress perçu par le professionnel. Résultats : En mai 2020, 74 intervenants (46%) et, en janvier 2021, 57 intervenants (28%) dont 28% d’intervenants en ville ont répondu. L’inquiétude des équipes vis-à-vis des patients a augmenté au cours de la crise (81,4% en mai 2020 et 96% en janvier 2021). Les principaux motifs d’inquiétude étaient l’impact sur la santé mentale des patients lié à l’isolement, les modifications de la pratique d’une activité physique et des comportements alimentaires. La charge de travail relative à l’ETP était en diminution uniquement pendant le premier confinement, pour 64% des professionnels. Le stress perçu par les équipes s’est accentué dans le temps (32% en mai 2020 et 72% en janvier 2021) avec pour principale source de stress, la nécessité d’adapter continuellement les organisations. Discussion : Les équipes ont fait face au contexte et se sont adaptées pour préserver le lien et l’écoute avec le patient. Néanmoins, il est nécessaire de faire attention à la santé de celles-ci en proposant éventuellement un suivi de la santé des hospitaliers comme des libéraux, d’adapter le management et de renforcer la coordination.

Lucie GERMAIN, Madeline VOYEN, Laura MARTIGNON, Frédérique CHOULEUR, Danielle BRIE-DURAIN, Magali VANÇON, Morgane MAUMY-BRIGNON, Phi-Linh NGUYEN-THI

communication orale

Contexte : La pandémie COVID-19 a remis en lumière le rôle pivot de la santé publique dans un système de santé. L’objectif de notre travail était d’explorer la perception de la santé publique auprès des étudiants et des enseignants et d’en tirer des leçons. Méthode : Nous avons mené une étude transversale à la faculté de médecine de Marrakech durant le mois de Mai 2020. La collecte des données sur la place de la santé publique (dans la formation et sur le terrain) a été effectuée par questionnaire électronique auto administré. L’analyse descriptive et bivariée a été réalisée à l'aide de la version 16.0 d'IBM SPSS (p=0,05). Résultats : Nous avons 259 participants (78,4% ont été des étudiants). Le sexe ratio femme/homme est de 1,27. Près de 98,5 % pensent que les connaissances et les expériences en santé publique sont pertinentes pour la pratique clinique. Les principales activités qui reflètent la santé publique sont la prévention et la promotion de la santé (81%), la surveillance épidémiologique et la gestion des épidémies (89,6%) (98,2 % chez les enseignants contre 87,2% chez les étudiants, p=0,009). Au cours de la pandémie, 85,7% des enseignants et 77% des étudiants ont développé un intérêt pour la santé publique (p=0,196). Seulement 6,6% étaient intéressés par une carrière en santé publique, contre 78,8% qui souhaitaient développer des compétences en lien avec la santé publique (bio statistiques, épidémiologie). Comparés aux enseignants, les étudiants avaient une perception différente de la santé publique au cours de la pandémie (p=0,001). Conclusion : Les résultats mettent en exergue la méconnaissance des champs d’application de la santé publique malgré une sensibilité à son intérêt à l’avènement de la pandémie. Des enseignements sont à tirer en matière d’amélioration de la formation de cette discipline, la sensibilisation au choix de cette spécialité et d’actions en faveur de sa meilleure visibilité.

Majda SEBBANI, Adil MANSOURI, Sarah MICHAUD, Ouassim MANSOURY, Latifa ADARMOUCH, Mohamed AMINE

communication orale

En mai 2020, à l’heure du déconfinement, l’Unité Transversale d’Education Thérapeutique (UTEP) en Psychiatrie et Santé Mentale du Limousin a co-construit avec ses partenaires des secteurs public, privé et médicosocial un programme éducatif sur la COVID-19. Ce programme, destiné à toute personne présentant une pathologie psychiatrique chronique sur l’ensemble du territoire, vient en réponse: - aux besoins émergents des usagers identifiés par les acteurs de terrain, - aux recommandations de la HAS relatives à la prise en charge des patients souffrant de troubles psychiques dans la période de post-confinement (juin 2020). Il intègre des méthodes pédagogiques et des outils ludiques, adaptés au plus grand nombre, avec pour objectifs : - de répondre aux questionnements et idées reçues des usagers en lien avec la crise sanitaire par l’acquisition de connaissances sur la COVID-19 et les gestes barrières, - de leur permettre d’exprimer leur vécu de la situation et de mettre en place des stratégies pour vivre avec cette nouvelle pandémie. En 2020, ce programme a été proposé dès la sortie du confinement à 265 personnes grâce à la mobilisation de plus de 50 professionnels de 5 établissements (psychiatrie adulte, psychiatrie de la personne âgée, addictologie, représentants des usagers, pairs-aidants…). En raison de l’évolution du contexte sanitaire, le groupe de travail pluridisciplinaire s’est réuni à deux reprises afin de réévaluer l’impact du programme sur les usagers et de mettre en oeuvre des ajustements. De cette situation inédite, les professionnels ont su mobiliser les ressources nécessaires pour proposer, en pluridisciplinarité, une offre d’ETP coordonnée par l’UTEP, particulièrement adaptée au contexte épidémique et à ses enjeux. Cette expérience a permis d’impulser, au sein des équipes, une dynamique permettant de reconsidérer la place de l’ETP dans le parcours patient.

Caroline CORNU, Alice ROUX-LAPLAGNE, Emilie LEGROS-LAFARGE, Sandrine POIRIER, Florence OUDART, Madeleine PEYRAT, Virginie CALVAR-CAILLAT, Laurent ARNAUD

communication orale

Introduction A l’heure où concilier le développement durable (DD) et la stratégie des établissements de santé (ES) doit devenir une réalité concrète, la formation initiale et continue des professionnels de santé aux enjeux du DD apparaît insuffisante. Aussi, notre objectif est de développer une formation s’appuyant sur un outil scientifique innovant pour sensibiliser les acteurs au DD. Méthode Suite à une revue de la littérature, un groupe pluriprofessionnel a élaboré le contenu scientifique de la formation en définissant la cible, les objectifs pédagogiques et les thématiques prioritaires. Après un état des lieux des outils pédagogiques existants, un support adapté a été créé, puis les modalités d’organisation et d’évaluation formalisées. Résultats La formation s’adresse en priorité aux acteurs des ES et étudiants en santé. Par une approche ludo-pédagogique, trois objectifs ont été définis : sensibiliser aux enjeux du DD et à l’éco-responsabilité en santé; fédérer les parties prenantes en favorisant leurs collaborations; engager la réflexion pour initier des projets concrets. Sept thématiques prioritaires, complémentaires et interdépendantes ont été identifiées, dont : changement climatique et impacts sanitaires; blocs opératoires et gaz à effet de serre; et maternité et perturbateurs endocriniens. La formations’appuie sur un jeu de 49 cartes (7 cartes/ module thématique). Chaque carte comporte un visuel et un contenu scientifique adaptés et validés par des experts. La formation, organisée par session de 8 participants, dure 2h et est animée par un professionnel formé. Elle comprend 3 phases : le briefing, le jeu (découverte des cartes, réflexion pour les organiser et les relier), et le débriefing (restitution, partage des ressentis, proposition d’actions). Elle sera évaluée par l’atteinte des niveaux de la pyramide de Kirkpatrick. Conclusion Cette formation, innovante et basée sur l’intelligence collective, permettra de sensibiliser les acteurs à la complexité des enjeux du DD et à son caractère systémique. Il s’agit d’un prérequis pour initier des changements concrets, agir durablement dans les ES et contribuer à la maîtrise des risques environnementaux.

Léa BOISSINOT (1), Jérémy GUIHENNEUC (2), Sarah AYRAUD-THEVENOT (3), Patricia LE GONIDEC (1), Virginie MIGEOT (2) - (1)Observatoire Des Médicaments, Des Dispositifs Médicaux Et De L’innovation Thérapeutique D’ile-De-France, 8 Rue Maria Héléna Vieira Da Silva, 75014 Paris, France, France, (2)Centre Hospitalier Universitaire De Poitiers, Service De Santé Publique, 2 Rue De La Milétrie, 86021 Poitiers, France, France, (3)Centre Hospitalier Universitaire De Poitiers, Service D’hygiène Hospitalière, 2 Rue De La Milétrie, 86021 Poitiers, France, France

communication affichée

Objectifs: Face à l’urgence d’agir et de se coordonner sur le terrain, les acteurs de santé ont fait preuve d’inventivité et de solidarités pour apporter une réponse de proximité à la crise et ses défis. Ce retour d'expérience réalisé en Hauts-de-France par l'Union Régionale des Professionnels de Santé Médecins Libéraux montre comment les impératifs de gestion sanitaire ont suscité ou renforcé des dynamiques territoriales de collaboration, informelles et formelles, entre professionnels de santé. Contexte: La première vague de la covid-19 a bouleversé les pratiques de coordination territoriale en santé – un principe d'organisation des soins parfois mal connu ou insuffisamment approprié par les professionnels. La gestion de crise a agi comme un révélateur des bénéfices de la coordination : analyse de données abondantes, incertitude réglementaire quant aux conduites à tenir, enjeux de continuité des soins, gestion logistique, financement, soutien aux professionnels, etc. La crise a démontré l’importance des coordinations existantes et contribué à la formalisation de nombreuses organisations territoriales, telles que les communautés professionnelles territoriales de santé. Principaux éléments de la communication: La chronologie sanitaire (évolution épidémique) s'est ainsi accompagnée d'une chronologie parallèle des dynamiques de coordination. S'appuyant sur divers outils, dont les réseaux sociaux, présentant des degrés divers de formalisation, d’actions communes ponctuelles jusqu’à la contractualisation, les coordinations territoriales se sont développées, bénéficiant directement à l’organisation de plusieurs activités : • gestion de la pénurie des équipements et des dons • prise en charge des patients covid et des flux • tests de dépistage • campagnes de vaccination. Un changement culturel est perceptible sur le terrain. Ce retour d'expérience interroge toutefois les suites données au dynamisme territorial exprimé face à la crise. Quelle place sera laissée aux acteurs de santé ? Quelle reconnaissance de leurs capacités de mobilisation et de coordination ? Ces partenariats innovants survivront-ils à la crise ?

Juliette KEMP, Caroline DEPAUW , Adeline TOWNSEND

communication orale

Contexte Agir de façon efficace pour tous en prévention du tabagisme est une priorité de santé publique. Peu de travaux décrivent précisément comment mettre en œuvre des interventions, notamment pour les publics les plus vulnérables vis-à-vis du tabac. Simultanément, de nombreux projets, portés par des professionnels de santé ou d’autres champs (social, éducatif, etc.), restent méconnus alors qu’ils forment un riche corpus d’expériences dont s’inspirer. Le projet DCAP de la SFSP vise à capitaliser, c'est-à-dire collecter, documenter et partager l’expérience de professionnels de terrain de la prévention tabac. Ses finalités sont multiples : informative, pédagogique, politique et scientifique. Méthode DCAP s’appuie sur la méthode CAPS, qui consiste, lors d’entretiens approfondis, à recueillir puis analyser et restituer des informations sur l’élaboration et la mise en œuvre d’une intervention : son contexte, les stratégies, les partenariats, les freins et les leviers, ses résultats. Piloté par un groupe de travail pluri partenarial, DCAP suit 5 étapes entre 2019 et 2021 : 1/ identifier des interventions prometteuses s’adressant à un public vulnérable ou jeune ; 2/ sélectionner 40 actions ; 3/ mener et 4/ rédiger leur capitalisation ; 5/ diffuser en ligne les fiches CAPS. Résultats Parmi plus d’une soixantaine d’interventions portés par différents acteurs dans des contextes variés (lycées, prison, structures d’hébergement, etc.), 40 ont été retenues. Diverses stratégies sont documentées dans les 20 projets capitalisés en 2020, notamment aller-vers (pour 8 projets), prévention par les pairs (2), outils numériques (2), développement des compétences psycho-sociales (8). Perspectives Une analyse transversale des capitalisations DCAP permettra d’aborder les enjeux communs aux actions : maintien des dynamiques partenariales sur le long-terme, adaptation au public et au contexte d’intervention, etc. DCAP permettra de partager les pratiques et savoir-faire utiles aux acteurs en prévention, notamment pour agir de façon réactive et équitable en situation de crise.

Benjamin SOUDIER (1), Béatrice GEORGELIN (1), Samuel GASPARD (1), Anne LAURENT (2), Eric LE GRAND (3), François BERDOUGO (1), Emmanuel RUSH (1), D-Cap GROUPE DE TRAVAIL (1) - (1)Sfsp, France, (2)Institut Renaudot, France, (3)Consultant, France

communication affichée

Depuis les quinze dernières années, on assiste à un accroissement des inégalités sociales dans la consommation de tabac, y compris chez les jeunes. La consommation quotidienne de tabac à 17 ans est ainsi deux fois plus élevée parmi les apprentis (47%) que parmi les lycéens (22%). Les démarches d’arrêt chez les apprentis sont généralement réalisées seules et moins de 2% consultent un professionnel de santé pour arrêter le tabac. L’équipe de recherche APEMAC-Université de Lorraine a expérimenté le programme Tabado dans trois Centres de Formation des Apprentis lorrains. L’intervention, basée sur trois étapes – une séance d’information collective, une consultation individuelle et des ateliers en petits groupes – est un succès avec un taux de sevrage deux fois plus important dans les centres où a eu lieu l’intervention. Compte tenu des résultats probants du programme TABADO sur une population avec une forte prévalence tabagique, l’Institut national du cancer a décidé d’en proposer le déploiement national. L’intervention se déroulera en dehors d’un contexte de recherche auprès d’un échantillon d’établissements élargi aux lycées professionnels et Maison Familiales et Rurales sur l’ensemble des régions françaises. Soutenu par le Fonds de lutte contre le tabac en 2018 puis par le Fonds de lutte contre les addictions en 2019 et 2020, l’Institut coordonne ce déploiement national en mobilisant notamment 14 structures régionales (associations, mutualités, centres hospitaliers, etc.) présentes dans plus de 200 établissements en 2020/21. En se basant en partie sur leur retour d’expérience, l’Institut développe des outils de communication et de pilotage dans un objectif d’optimisation du programme. Ce déploiement progressif est accompagné d’une évaluation qui vise à définir les conditions de transférabilité du programme à plus grande échelle, sa soutenabilité et sa pérennité. Ces éléments permettront de concevoir un modèle de généralisation du programme TABADO.

Antoine DEUTSCH, Clara JEANNIN, Marion LE TYRANT, François CATHELINEAU, Martin AUDRAN

communication orale

La connaissance du statut VIH et la mise sous antirétroviraux (ARV) chez la femme enceinte constitue un enjeu majeur pour la réduction de la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Au cours de la dernière décennie, le Burkina Faso a entrepris de nombreuses initiatives pour augmenter l’accès aux services de santé, au dépistage et au traitement chez la femme enceinte. Le but de cette étude était de faire une analyse de l’évolution du dépistage du VIH et de la mise sous ARV chez la femme enceinte afin d’évaluer les progrès et les lacunes dans l'atteinte de l'objectif de l'ONUSIDA 2020 « 90-90-90 » au Burkina Faso. Cette étude exploite les données de routine du ministère de la santé. Les données concernaient toutes les femmes enceintes vues à la première consultation prénatale entre 2013 et 2019. La proportion de femmes qui a effectué un test de dépistage VIH et qui a reçu un résultat a augmenté de 47.9% à 92.2% entre 2013-2018 pour redescendre à 88.1% en 2019. En 2019, la région du Sahel a enregistré la plus faible proportion de dépistage VIH (72.4%) contre 97.2% dans la région du Centre Nord. La proportion de femmes enceintes ayant reçu des ARV est passée de 90.2% en 2016 à 100% en 2019. En 2019, les régions des Cascades et de l’Est ont enregistré une faible proportion de femmes enceintes mises sous ARV (68%) contre plus de 98% dans les 11 autres régions du Burkina Faso. Le dépistage du VIH et la mise sous ARV de la femme enceinte au Burkina Faso a connu une forte augmentation entre 2013 et 2019 mais avec une grande disparité entre les régions. A l’ère du prochain objectif de l'ONUSIDA « 95-95-95 », et dans un contexte de faible couverture du dépistage et de la mise sous traitement ARV dans certaines régions, des stratégies visant à corriger ces disparités sont nécessaires.

Wedminere Noelie ZOUNGRANA-YAMEOGO, Issa ROMBA, Sekou SAMADOULOUGOU, Kadari CISSE, Isidore TRAORE, Maxime DRABO, Fidèle BAKIONO, Fati KIRAKOYA-SAMADOULOUGOU

communication orale

La prophylaxie pré-exposition (PrEP) a démontré son efficacité lors des essais cliniques, réduisant jusqu’à 86% le risque d’infection par le VIH. Le dépistage du VIH est recommandé un mois après l’initiation de la PrEP puis tous les trimestres. En utilisant le Système National des Données de Santé (SNDS), l’étude SuiVIPrEP visait à évaluer l'application de ces recommandations et à estimer l'incidence des infections par le VIH après une initiation de PrEP. Une cohorte historique a inclus chaque adulte ayant initié une PrEP entre le 01/01/2016 et le 30/06/2018. Les contaminations par le VIH ont été recherchées entre l'inclusion et le 31/12/2018, à partir d'un algorithme incluant les délivrances d’antirétroviraux, les examens de biologie médicale (résultats non disponibles), les données d'hospitalisation et les affections de longues durées relatives au VIH. Les facteurs associés à l’adhésion au dépistage du VIH ont été analysés à l'aide d'un modèle linéaire généralisé mixte. La cohorte comptait 9 893 utilisateurs de PrEP (99 % d'hommes, âge médian de 36 ans à l’instauration de la PrEP). Le dépistage du VIH était réalisé dans 77% des cas. Le taux de recours au dépistage du VIH était plus faible chez les utilisateurs n’ayant jamais renouvelé leur première délivrance (OR 0,15 ; IC-99% 0,12-0,20), mais plus élevé si la dernière prescription émanait d’un praticien hospitalier (OR 2,03 ; IC-99% 1,69-2,45). Vingt-neuf cas d’infection par le VIH ont été identifiés, soit une incidence de 0,19% personnes-années (IC-99% 0,12-0,3). La contamination a pu se produire avant l’initiation de la PrEP dans 11 cas. Pour les 18 cas restants, une médiane de 180 jours était retrouvée entre la dernière délivrance de PrEP et le diagnostic. Nous confirmons l'efficacité de la PrEP en vie réelle qui devrait contribuer à diminuer l'incidence du VIH. En association à la recherche clinique, le SNDS pourrait devenir un outil pour optimiser le suivi de la PrEP et identifier certains facteurs de risque d'infection par le VIH.

Marc-Florent TASSI, Emeline LAURENT, Guillaume GRAS, Florence LOT, Francis BARIN, Sophie BILLIOTI DE GAGE, Karl STEFIC, Leslie GRAMMATICO-GUILLON

communication orale

En Normandie, l’Agence Régionale de Santé, les préfectures, la Région, avec l’engagement des collectivités locales déploient une offre graduée d’animation territoriale de la santé qui couvre l’ensemble du territoire dont des Ateliers Santé Ville et Contrats locaux de Santé. En complément de ces outils nationaux, les Réseaux Territoriaux de Promotion de la Santé, spécificité normande, contribuent à cette offre. Les coordonnateurs de ces réseaux mobilisent l’ensemble des acteurs du territoire sur les questions de promotion de la santé et la réponse pragmatique aux enjeux de santé locaux. Ils articulent les ressources et contribuent au renforcement des compétences des acteurs. Ils sont l’interface entre la politique régionale de santé et la stratégie politique des territoires. Les territoires plus préservés bénéficient, quant à eux, d’un accompagnement aux programmes/projets via des Conseillers Méthodologique de Territoire. Au sein des équipes de prévention et de promotion de la santé de l’Agence Régionale de Santé, les Chargés de mission territoire et les Comités Territoriaux de Promotion de la Santé jouent les chefs d’orchestre. A l’échelle de la région, Promotion Santé Normandie et l’Agence Régionale de Santé soutiennent les professionnels de l’animation territoriale en poste. Cette organisation territoriale montre tout son intérêt pour fournir une réponse adaptée, et dans un souci d’équité, aux besoins multiples générés par cette crise sanitaire. Les professionnels de l’animation territoriale portent une approche par déterminants de santé qui permet d’agir conjointement sur la santé physique des habitants mais aussi la santé mentale, la mobilité, le lien social, … fortement impactés. Les habitudes acquises à travailler ensemble et la capacité de mobilisation des acteurs facilitent la réactivité nécessaire face aux urgences. L’accès facilité aux informations validées, aux ressources, aux outils innovants, offrent aux acteurs de première ligne un accompagnement et une (ré)assurance dans de nouvelles formes d’interaction et d’interventions locales.

Tiphaine ALONZO, Christelle GOUGEON

communication orale

Contexte Les étudiants ont alternativement été stigmatisés en tant que vecteur du virus puis considérés comme victimes des effets collatéraux de l'épidémie alors que leur détresse psychologique et leur précarisation a été mise en lumière. Méthode L'intervention : dès septembre, des étudiants volontaires ont été formés à la médiation en santé et à l'identification des signes de détresse psychologique, dans une démarche participative qui a permis de recueillir le ressenti des étudiants et les principales difficultés auxquelles ils ont pu être confrontés. Ils ont ensuite été associés à la co-construction d'un outil pédagogique La bonne combinaison permettant d'aborder l'utilisation des gestes barrières dans leur quotidien et lors des moments conviviaux nécessaires à leur bien-être. L'évaluation : 10 séances d'observation vont être réalisées entre avril et juin afin d'évaluer les situations donnant lieu à discussion et les négociations et stratégies proposées par les étudiants pour rendre possible la réduction des risques sur les campus. Résultats : L’espace de partage d’expériences des étudiants a permis d’apaiser leur état de détresse alimenté par un sentiment d’impuissance. Accompagnés dans une démarche réflexive, ils élaborent des solutions pour la réduction des risques sur les campus en renforçant leur responsabilité individuelle et collective de manière ludique. Les données portant sur l’utilisation du jeu afin de soutenir le dialogue étudiant sont en cours de production. Les résultats seront disponibles fin juin 2021. Conclusion à venir sur la base des résultats de l'évaluation.

Elise GUILLERMET (1), Prescillia NUNES (2), Agathe MICHEL (3), Julie RUEFLY (4) - (1)Ireps Bfc, France, (2)Univ. Bourgogne-Médecine, France, (3)Univ. Bourgogne-Socio, France, (4)Ars, France

communication affichée

La théorie de l’engagement comportemental indique que l'efficacité de mesures de santé publique ne peuvent s’appuyer uniquement sur la persuasion, ou l’autorité mais nécessitent l'obtention d'actes librement décidés de la part des individus (Kiesler, 1971). Cette coopération des individus est soumise à conditions (Théroude & Zylbersztejn, 2020) et implique de comprendre les motivations et freins à l’adoption des comportements souhaités au sein de la population ciblée. Des modèles comportementaux développés en psychologie suggèrent que l’adoption de gestes de protection en cas d’épidémie sont notamment déterminés par la perception des risques liés à la maladie, des coûts/bénéfices perçus des gestes barrières, de l’aspect normatif de ces gestes et de la confiance envers les autorités émettant les recommandations (Raude et al., 2020, Dohle et al., 2020). L’objectif de cette recherche est d’identifier les facteurs explicatifs de l’adoption de gestes barrières efficaces et peu appliqués par les habitants de Nouvelle Aquitaine. Une enquête quantitative, en cours, interroge les déterminants (risque perçu, coûts et bénéfices des gestes, norme perçue et confiance envers les autorités) ainsi que l’adoption de 4 comportements de protections : rester confiner, éviter les regroupements, maintenir une distance suffisante, se faire vacciner. Cette enquête a été diffusée via le réseau numérique afin de parvenir à un échantillon de convenance de 2000 usagers de la Région Nouvelle Aquitaine. Les analyses statistiques permettent d’identifier quels déterminants prédisent le plus fortement l’adoption des comportements ainsi que ceux qui semblent faire défaut au sein de la population. Les données informent également sur les sources de recommandations auxquelles la population accorde le plus de confiance. Ces résultats empiriques permettront d’identifier quelles croyances ou perceptions il serait efficace de renforcer ou modifier au sein de la population, ainsi que les sources qui seraient le meilleur vecteur (car perçues comme digne de confiance) pour diffuser les recommandations.

Anne KRUPICKA, Frédérique AUTIN, Emilie GUICHARD, Mériem MENGI

communication orale

Des permanences en droits de santé organisées au sein de structures de santé à Poitiers « En route pour ma santé » est une action de lutte contre les inégalités sociales de santé et le non recours aux droits de santé, portée par le CCAS en partenariat avec des structures de santé. L’objectif est d’aller vers les populations les plus vulnérables ayant besoin d’un accompagnement dans leurs démarches. En outre, les professionnels de santé, soucieux d’une prise en charge globale, souhaitent lutter contre le renoncement aux soins de leurs patients. Face à ces constats, le CCAS a initié, dans le cadre du Contrat Local de Santé, des permanences hors du CCAS, d’abord dans un centre de santé et une maison de santé pluriprofessionnelle situés dans deux quartiers prioritaires (dès 2016), puis au sein de l’unité de Soins et d’Accueil des Sourds du CHRU (depuis 2020). Ces lieux non stigmatisants et ces permanences accessibles permettent de recevoir les patients – en rupture de droits de santé ou en situation de renoncement aux soins – orientés par les professionnels de santé, qui souhaitent être soutenus dans leurs démarches administratives liées à la santé. Les permanences individuelles répondent au besoin d’un accompagnement personnalisé : il s’agit d’éclaircir la situation administrative de la personne et de l’aider dans ses démarches pour obtenir ses droits et se faire soigner. Ces permanences participent à créer des partenariats avec les professionnels de santé et à tisser les liens de confiance qui assurent une coopération vers un objectif commun : l’accès aux soins des personnes accompagnées. L’imbrication de la santé et du social permet alors une prise en charge holistique. Représentant un atout pour les soins proposés, la démarche est aujourd’hui plébiscitée par les professionnels de santé. Mais c’est un travail de longue haleine qui demande à être essaimé.

Nathalie FAZILLEAU

communication orale

Introduction : L’Union Régionale des Professionnels de Santé Médecins Libéraux Hauts-de-France (URPS ML), l’ensemble des URPS de la région et le CREAI ont engagé une action financée par l’ARS pour améliorer la coordination des professionnels de santé libéraux et favoriser l’accompagnement des personnes en situation de handicap. Ces soirées ont pour objectifs de : - Sensibiliser aux spécificités de prise en charge de certains handicaps, - Mettre à jour les connaissances quant aux modalités de reconnaissance du handicap, - Présenter les outils et ressources existants dans le champ du handicap, - Renforcer le dialogue entre les professionnels de santé et les personnes en situation de handicap. L’originalité de l’action repose sur la rencontre des acteurs du monde médical et médico-social sur un même territoire afin de décloisonner les pratiques et faire connaître les ressources locales et régionales, pour une meilleure utilisation. Méthode : Des rencontres avec des acteurs du terrain et des groupes de travail ont été mis en place afin de cibler les besoins des libéraux. Un scénario pédagogique basé sur 4 tables rondes et abordant les handicaps mental, moteur, sensoriel et psychique a été validé en comité pilotage. Résultats : 22 soirées sur la région ont été organisées entre 2017 et 2021 afin de couvrir la totalité de la région. 356 professionnels de santé ont été sensibilisés (89 médecins généralistes, 44 orthophonistes, 38 chirurgiens-dentistes…). Les tables rondes, les outils et ressources qui leurs sont remis sont appréciés par 82% des professionnels de santé. Cependant, 43% déplorent le manque le temps consacré par table ronde et le passage en distanciel dû à la crise covid-19. Discussion : La grande difficulté reste la mobilisation des professionnels de santé qui se sentent peu concernés face à la problématique de prise en charge des personnes en situation de handicap, bien que cette dernière ait été identifiée par les usagers eux-mêmes.

Lyse MOURAND (1), Caroline DE PAUW (1), Lesley MARQUIS (2), Aurélie BRULAVOINE (3), Suzanne DERNONCOURT (4), Thomas DR BALBI (5), Marie-Odile GUILLON (6), Jean-Marc LASCAR (2) - (1)Union Régionale Des Professionnels De Santé Médecins Libéraux Hauts-De-France, France, (2)Président Union Régionale Des Professionnels De Santé Masseurs-Kinésithérapeute Hauts-De-France, France, (3)Centre Régional D'études, D'actions Et D'informations Hauts-De-France, France, (4)Agence Régionale De Santé Hauts-De-France, France, (5)Président Union Régionale Des Professionnels De Santé Chirurgiens-Dentistes Hauts-De-France, France, (6)Président Union Régionale Des Professionnels De Santé Infirmiers Hauts-De-France, France

communication affichée

La première vague de la pandémie de Covid-19 en France, au printemps 2020, a été caractérisée par une surmortalité globale sur le territoire. Cette étude a évalué la répartition spatiale de cette surmortalité et les déterminants contextuels associés au niveau global et local, représentant plusieurs dimensions sociales et environnementales (socioéconomique, densité de la population, état de santé général, accessibilité aux soins) mesurées à l’échelle des départements. La surmortalité par département en France métropolitaine a été calculée pour la période du 1er mars au 27 avril 2020 et pour deux groupes d’âge : 50-74 ans et plus de 74 ans. La surmortalité a été modélisée en fonction de variables caractérisant des vulnérabilités environnementales et sociales à l’échelle départementale pour la France entière, au moyen d’une régression géographiquement pondérée. Pour les 50-74 et les >74 ans, la surmortalité était significativement plus élevée dans les départements plus urbanisés et dotés d’une offre de professionnels de santé primaires moins élevée. Spécifiquement pour les 50-74 ans, la surmortalité était significativement associée négativement à l’offre de pharmaciens et positivement aux volumes de déplacement domicile-travail. Pour les >74 ans, les mesures de désavantage social et la morbidité étaient associées à une surmortalité plus élevée. Enfin, les associations entre la surmortalité et les variables contextuelles variaient significativement entre départements et pour les deux groupes d’âges. Au total, les associations spatiales des déterminants contextuels observés et leur variabilité entre départements donnent un éclairage syndémique à la première vague de surmortalité liée au Covid-19 en France.

Hugo PILKINGTON, Thierry FEUILLET, Stéphane RICAN, Jeanne GOUPIL DE BOUILLÉ, Chantal JULIA

communication orale

Introduction : En France, environ la moitié des patients à qui est proposé un programme d’éducation thérapeutique du patient (ETP) le suivent. L’objectif de cette étude était de comprendre les déterminants du non-recours à l’ETP à partir du modèle de Levesque. Méthode : Une étude qualitative pilote a été réalisée en 2019 auprès de six familles d’enfants asthmatiques n’ayant pas participé à un programme d’ETP baptisé Ateliers du Souffle malgré la proposition. Une analyse de contenu a été menée à partir d’une grille d’entretien reprenant quatre des dimensions de Levesque : perception des besoins, recherche du recours à l’ETP, atteinte des programmes d’ETP et utilisation des programmes d’ETP. Résultats : Un défaut de perception des besoins d’accompagnement lié au patient lui-même mais également au système de santé ont été mis en évidence. La recherche du recours à l’ETP est rendue difficile par une méfiance vis-à-vis du système de santé et un besoin d’autonomie. L’atteinte de l’ETP est limitée par des inégalités sociales et territoriales. Enfin, la non utilisation de l’ETP interroge le degré de motivation du patient et le format d’ETP proposé. Des stratégies pour favoriser le recours à l’ETP sont également exposées. Conclusion : Le modèle de Levesque est un cadre d’analyse adapté à l’étude des déterminants du nonrecours à l’ETP et à la définition de stratégies d’amélioration du recours à l’ETP. Informer les patients et leurs proches, former les médecins prescripteurs et rendre l’ETP accessible via des ateliers au plus proche du domicile ou via les outils de communication à distance sont des enjeux actuels de l’ETP.

Nathalie HUGONENQ (1), Jean PREVOST (1), Marion ALBOUY (2) - (1)Le Souffle 64, France, (2)Utep Du Chu De Poitiersa, France

communication affichée

Le « Grand Magal » de Touba (GMT) est un événement religieux qui célèbre le départ en exil au Gabon, le 21 septembre 1895, de Cheikh Ahmadou Bamba. Chaque année, à l’occasion du « Grand Magal », la ville sainte de Touba, située au Centre-Est du Sénégal, accueille des centaines de milliers de fidèles qui viennent commémorer cet événement. La célébration de l’édition de 2020 du GMT a coïncidé avec la survenue de la pandémie de COVID-19 à l’échelle mondiale. L’objectif de ce travail est de présenter les déterminants sur lesquels l’unité d’alerte et de prévention épidémiologique s’est appuyée pour réduire les risques de transmission de la COVID-19, avant, pendant et après le « Grand Magal » de Touba. Ces déterminants sont essentiellement autour d’un triptyque constitué par un environnement de prévention dynamique et participante, par un système de surveillance épidémiologique et de veille active mais aussi par un engagement communautaire généralisé et contextualisé.

Mots clés : Satisfaction, Système de santé, Usager, Professionnel de santé, Burkina Faso, RDC, Serveur vocal interactif

Massamba DIOUF (1), Lamine GUEYE (1), Lamine NDIAYE (2), Ngom KHADIM (3), Mbacke ALIOU (3) - (1)Fmpo/ucad, Sénégal, (2)Flsh/ucad, Sénégal, (3)Uap, Sénégal

communication affichée commentée

Introduction : Au Cameroun comme en Afrique subsaharienne, le nombre de personnes atteintes de maladies chroniques est croissant avec un taux de morbidité et mortalité très élevé. L’éducation thérapeutique du patient atteint d’insuffisance rénale est très peu étudiée en contexte camerounais où les programmes touchent peu de patients et sont peu efficaces. Objectif : L’étude cherche à analyser et comprendre les déterminants socio-didactiques de l’éducation thérapeutique du patient atteint d’insuffisance rénale chronique. Méthodes : La présente étude utilise une analyse qualitative de type phénoménologique impliquant 15 personnes (professionnel de santé et patient) d’un hôpital de Yaoundé, recrutées à partir d’une technique d’échantillonnage par choix raisonné. Résultats : Les résultats ont révélé que d’un côté, les patients considèrent la pathologie comme bouleversant leur vie et toutes les sphères de leur existence et ont du mal à s’adapter aux traitements associés à des effets secondaires et de l’autre les soignants considèrent le comportement des patients comme étant à l’origine de leur maladie et le traitement comme moyen de remédiation. Mais patients et soignants reconnaissent l’importance d’éduquer sur la maladie, son traitement et le régime. Certains soignants utilisent une méthode transmissive et directive dans la relation thérapeutique et d’autres utilisent une méthode basée sur le patient et empathique. Ils se focalisent sur une transmission de savoirs spécifiques à la maladie, basée sur un enseignement ostensif et souvent réduit à la communication d’information. Discussion et conclusion : Il ressort de l’étude une différence de conceptions liées à la pathologie mais une conception commune de l’éducation thérapeutique entre patient et soignant et une influence des représentations sociales. Dès que l’on évalue les pratiques en place, il en ressort une série de méthodes plus ou moins implicites qui sous-tendent à la fois les discours et les activités. Mots-clés : socio-didactique, éducation thérapeutique, néphrologie, insuffisance rénale, patient.

Ange Main-Ndeiang LAOUNGANG (1), André WAMBA (2) - (1)Étudiant Au Département De Curricula Et Évaluation, Faculté Des Sciences De L’éducation, Université De Yaoundé I, Cameroun, (2)Professeur Associé À L’ecole Normale Supérieure De Yaoundé, Université De Yaoundé I, B.p.47, Cameroun

communication affichée

Les personnes transgenres représentent 0.3% à 4.5% des adultes et 1.2% à 8.4% des enfants et adolescents. Elles partagent un vécu d'exclusion sociale et de violences, des indicateurs, besoins et risques spécifiques. Certaines ont recours aux soins pour leur transition (modification de certaines caractéristiques corporelles visant à modifier leur expression de genre). Ensuite, des facteurs biologiques, comportementaux, sociaux, économiques et structurels les placent en situation de vulnérabilité vis-à-vis de risques de santé, notamment en santés sexuelle (plus spécifiquement VIH/SIDA), mentale (principalement conduites à risque et risque suicidaire) et addictologique. Enfin, elles font face à des difficultés documentées d'accès aux systèmes de santé imputables à leur inadaptation et à des pratiques discriminatoires de la part des professionnels de santé. Ces éléments font considérer qu'elles prennent leurs décisions de santé dans un objectif de survie immédiate et non de gestion des risques. Pour réduire ces iniquités de santé, il a été proposé d’associer directement les personnes et organisations communautaires à la réflexion sur cette problématique, afin de développer des solutions adaptées et applicables au contexte socio-culturel. La France produit peu de données sur leur santé et les systèmes de soins sont limités aux services spécialisés de santé mentale contrôlant l'accès aux interventions de transition. Leur incomplétude a été mise en avant par les associations, le Défenseur des Droits et récemment par la Délégation Interministérielle à la Lutte contre le Racisme, l'Antisémitisme et la Haine anti-LGBT. Elles forment donc une part importante de la population dont la santé est dégradée par des barrières systémiques d'accès aux soins et des besoins et des risques spécifiques non répondus. Face à l'impératif de transformation des systèmes de soins et de travail partenarial, cette communication présentera les données actuelles sur les déterminants et les besoins de santé, ainsi que des perspectives innovantes et basées sur des preuves concernant la participation des personnes concernées et la promotion de leur santé centrée sur ces populations.

Antoine BALEIGE (1), Frédéric DENIS (2) - (1)Ea 75-05 Éducation Éthique Santé, Faculté De Médecine, Université François-rabelais Tours, Tours, France ; Pôle De Santé Mentale Des Communes De Mons-En-Barœul, Hellemmes, Lezennes, Ronchin, Faches-Thumesnil & Lesquin (59g21), Epsm Lille-Métropole, Ronchin, France, France, (2)Ea 75-05 Éducation Éthique Santé, Faculté De Médecine, Université François-rabelais Tours, Tours, France ; Chu De Tours, Université De Nantes, Nantes, France, France

communication affichée

Introduction - La régulation médicale est une activité à risque, comme nous l'a montré encore récemment l'affaire Naomi Musenga (29 décembre 2017). Les sociétés savantes ont développé des listes d’indicateurs, mais non exhaustives, non structurées et dont l’utilisation est hétérogène entre les Centres de Réception et de Régulation des Appels (CRRA). L’objectif de ce travail était de développer et prioriser des indicateurs qualité pour les CRRAs, par recherche de consensus à l’échelle régionale. Matériels et Méthodes - Une étape observationnelle a été conduite au sein du CRRA 86 de juin à septembre 2018; parallèlement les indicateurs existants ont été répertoriés via une revue rapide de la littérature. Tous les indicateurs identifiés ont été adaptés et classés au sein d’un tableau structuré (indicateurs de structure, processus et résultat). Ces indicateurs ont été priorisés entre avril et septembre 2019 via recherche de consensus par les pairs des 13 CRRAs de la Nouvelle-Aquitaine grâce à la méthode HAS (adaptée de la méthode Delphi), en utilisant une échelle de priorisation de 1 à 9. Un tableau de bord des indicateurs qualité jugés hautement prioritaires a été construit. Résultats - La revue rapide de la littérature a permis d’inclure 33 références et de lister, avec la phase d’observation, 360 indicateurs qualité recouvrant les thèmes suivants : ressources matérielles, ressources humaines, démarche qualité, prise en charge des appels et prise en charge post-appels. Sur les 26 participants inclus, 15 ont participé à l’ensemble de la démarche. 70 indicateurs ont été jugés prioritaires avec un accord fort. Un tableau de bord opérationnel et 70 fiches descriptives ont été rédigés. Conclusion – Cette étude a permis la construction d’un tableau de bord qualité opérationnel pour les CRRAs, comme support prêt à l’emploi pour un audit interne, pour hiérarchiser les actions de la démarche qualité, et pour du benchmarking. Ce travail pourrait être extrapolé à l’échelle nationale voire internationale.

Lucie ALEM (1), Jérémy GUIHENNEUC (1), Julie BACQUÉ (2), Olivier MIMOZ (2), Henri DELELIS-FANIEN (2), Virginie MIGEOT (1) - (1)Centre Hospitalier Universitaire De Poitiers, Service De Santé Publique, France, (2)Centre Hospitalier Universitaire De Poitiers, Service Des Urgences, France

communication affichée

Contexte : L’éducation thérapeutique du patient (ETP) favorise sa participation et son engagement dans un processus qui peut mener au partenariat de soins. Cependant, beaucoup reste à faire pour mobiliser et dépasser les obstacles. L’objectif de ce projet est de proposer aux professionnels de santé (PS) et aux patients un guide pratique facilitant l’évolution vers ce partenariat de soins. En effet, il paraît nécessaire de définir de façon concrète les points clefs de cette démarche destinée à améliorer la qualité des soins. Méthode : Un conseil scientifique (CS) international francophone a été constitué dans le but de rédiger des propositions de recommandations s’inspirant du modèle de Montréal et de la culture de l’ETP. Les méthodes Delphi et Recommandations par Consensus Formalisé (HAS) ont été adoptées pour faire émerger un consensus. Résultats : Treize experts (PS et patients) réunis en CS ont assuré la rédaction du texte martyr recouvrant initialement 16 dimensions clefs soutenues par un total de 50 marqueurs. La recherche du consensus par la méthode Delphi a nécessité 3 tours auprès de 38 autres experts (patients et PS) et a abouti à un guide de recommandations comportant 14 dimensions (44 marqueurs) : les conditions d’un travail d’équipe ouvert au partenariat, la reconnaissance et le partage du savoir expérientiel des patients, le modèle collaboratif pour la relation patient-PS, la perception et la gestion des émotions, la décision partagée et la construction du projet de soins, l’empowerment et le chemin vers l’autonomie, la résilience, la démarche de transformation personnelle des PS, le continuum de l'engagement du patient dans le partenariat et sa dimension temporelle, la place des aidants, la littératie en santé, les conditions générales de mise en œuvre, le rôle des associations et les outils pour la mise en œuvre et le suivi du partenariat de soins. Conclusion : Ce guide consensuel, tel qu’il est construit, peut constituer un outil utile au développement du partenariat patient-PS. Sa pertinence sera évaluée par un groupe de relecture.

Philip BÖHME, Fatiha ECHARIF, Madeline VOYEN, Phi-Linh NGUYEN-THI, Olivier ZIEGLER, AU NOM DU GROUPE ETP-PPS

communication orale

INTRODUCTION : Au titre du collectif inter-URPS, l'Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS) Médecins Libéraux Hauts de France soutient le développement de l'Education Thérapeutique du Patient (ETP) en ville en organisant des formations certifiantes 40h en ETP. Face aux consignes sanitaires en vigueur, les professionnels de santé participants aux 5 sessions organisées ont souhaité que les 2 dernières journées se déroulent en visio-conférence afin de finaliser leur cursus, occasion pour les organisateurs d'en évaluer les freins et les limites. METHODE : Les deux derniers modules ciblés sur l'animation d’ateliers d’éducation thérapeutique et l’évaluation partagée ont été restructurés. Un guide sur l’utilisation du logiciel de visio-conférence a été préalablement transmis à l’ensemble des participants, accompagné des supports de la journée de formation (diaporama, exercices pratiques) pour faciliter leur utilisation. Les horaires ont cependant été conservés, et les classes virtuelles se sont déroulés de 9h à 18h avec des temps de pause intermédiaires. RESULTATS : A l’issue de la dernière journée, les 85 professionnels de santé libéraux ont partagé leur ressenti. Bien qu’ils soient soulagés d’avoir finalisés leur formation malgré la crise sanitaire, ils ont mis en avant le caractère « moins convivial », « lourd » et « fatiguant » de ce format et une « préférence pour le présentiel ». Les participants soulignent l’importance des temps d’échanges informels bénéfiques à la dynamique de groupe, et la difficulté de se projeter dans l’animation en expérimentant des mises en situation derrière un écran. DISCUSSION : Une première analyse a permis de démontrer qu’un travail d’ingénierie plus abouti incluant un découpage des modules sur des temps de connexion plus courts offrirait certainement de meilleures conditions d’apprentissage. Se pose encore la question de caractère digitalisable d’un contenu de formation où la composante humaine apporte une forte valeur ajoutée au processus d’acquisition des compétences relationnelles et pédagogique.

Marine HOULLIER, Caroline DE PAUW - (1)Union Régionale Des Professionnels De Santé (urps) Médecins Libéraux Hauts De France, France

communication affichée

Introduction : Il est important pour la santé publique de s’intéresser aux représentations et aux pratiques préventives liées à une pandémie. Cette recherche reposait sur une description détaillée de la perception des risques et de l’évolution des pratiques préventives adoptées face à la Covid-19 du printemps à l’hiver 2020. Méthode : Une enquête qualitative a été menée par une équipe pluridisciplinaire sous forme d’entretiens semi-directifs répétés (6 entretiens) de mars à décembre 2020 auprès de 19 femmes et 18 hommes, âgés de 19 à 86 ans résidant en zones urbaine et rurale. Résultats : On observait une forte adhésion au confinement et une confiance envers l’action publique en dépit des messages contradictoires du gouvernement (e.g. les masques). L’effet de sidération provoqué par cette mesure expliquait largement ces attitudes. Dès la troisième semaine de confinement, certains enquêtés déclaraient ne plus (ou moins) regarder la télévision et/ou consulter les réseaux sociaux pour se protéger de l’anxiété suscitée par les discours médiatiques. À cette même période, on observait une grande variété de comportements. Tous les enquêtés respectaient les mesures préventives préconisées par le gouvernement (gestes barrières) et beaucoup d’entre eux adoptaient de surcroît des pratiques additionnelles. Les personnes âgées de 65 ans et plus n’étaient pas forcément celles qui adoptaient ce type de pratiques. Il s’agissait principalement de femmes, de cadres et d’employés résidant en zone urbaine. Une discordance entre discours et pratiques montrait que certains individus, mêmes jeunes et en bonne santé, avaient très peur pour eux-mêmes jusqu’au déconfinement. Quelques mois après, ces sentiments de peur et ces pratiques additionnelles avaient presque totalement disparu. Parallèlement, on observait une intériorisation des gestes barrières et du port du masque. Conclusion : Cette investigation qualitative et répétée a permis une compréhension fine de la diversité et de l’évolution des pratiques préventives adoptées face à la Covid-19.

Clément MÉRIC, Agnès DUMAS, Maria TEIXEIRA, Karine CHEVREUL, Philippe AMIEL, Corinne ALBERTI, Compri GROUPE

communication orale

La crise sanitaire liée à la COVID-19 a eu de multiples impacts et a nécessité de fortes capacités d’adaptation, y compris dans les pratiques en prévention et éducation pour la santé. Pour sensibiliser les acteurs à la COVID-19 avec une approche de démarche « ambassadeur COVID », l’Instance Régionale d’Education et de Promotion de la Santé des Pays de La Loire avec le soutien de l’Agence Régionale de la Santé de cette même région a proposé des sensibilisations. Ces webinaires favorisent le partage de l’expertise en prévention et éducation pour la santé, levier d’intervention efficace et essentiel dans la gestion de la crise sanitaire. Les formateurs ont transmis les prérequis pour mettre en place des actions de prévention auprès des publics et réseaux. Ces séances ont deux objectifs. Le premier est d’informer les acteurs sur les principaux éléments de connaissance de la COVID-19 en s’appuyant sur des informations fiables et actualisées sélectionnées par l’équipe de documentation, pour renforcer la capacité des acteurs à se repérer dans le paysage médiatique et scientifique. Le second est de transmettre les différents éléments de posture éducative favorisant les comportements salutogènes, liés à l’appropriation et l’adoption le plus possible des gestes barrières par les acteurs, tout en portant l’attention sur les autres dimensions de la santé des publics, notamment la santé mentale. A l’issue de ce temps de sensibilisation, les acteurs peuvent s’inscrire à un réseau social pour rester informé des actualités sanitaires et des ressources de prévention et d’éducation pour la santé. Les évaluations de satisfaction témoignent d’un intérêt important et d’une envie de partager les éléments évoqués dans les sensibilisations auprès de leurs publics. Ce dispositif a élargi le champ des professionnels et bénévoles pouvant, au quotidien, être acteur dans la prévention et l’éducation pour la santé, au-delà du champ de la santé.

Cécilia SALLÉ, Juliette GRONDIN - (1)Ireps Pays De La Loire, France

communication affichée commentée

La COVID-19 est une pandémie d’origine virale qui a qui a totalement remis en question les capacités sanitaires des systèmes de santé dans le monde entier. Une des obligations des Etats est de protéger la santé de leur population et de promouvoir les droits humains et ce, d’autant plus, en contexte de pandémie mondiale. Après un an de pandémie, les États ont pris la mesure de l’importance d’avoir un cadre juridique solide permettant de déployer des actions en situation de crise sanitaire tout en y intégrant la mesure d’un certain degré d’incertitude. La santé publique et les droits humains n’ont pas des objectifs antagonistes, dans le sens où la protection des individus et des populations reste au cœur de leurs préoccupations. Dans ce contexte, plusieurs actions de protection de la santé comme la surveillance épidémiologique, la restriction de circulation, la quarantaine et l’isolement des cas, ont été nécessaires pour diminuer la circulation du virus, en réduire la mortalité tout en préservant le respect des droits fondamentaux. Cette posture d’équilibre entre impératif de santé publique et respect des droits humains est ténue et doit faire l’objet d’une attention particulière. Comment protéger la santé et en même temps limiter les actions qui restreignent les droits humains comme la liberté, la possibilité de circulation ou de se réunir ? Une justification peut être donnée quand il s’agit de préserver l’ordre public ou de faire face à une crise sanitaire. Cependant quels sont les critères permettant de justifier cette atteinte aux droits humains ? Dans quelle mesure ces restrictions sont-elles acceptables ? Sous quelle forme (juridique, scientifique) ? Les gouvernements ont le devoir d'assurer des politiques de santé publique indispensables et proportionnelles aux menaces existantes. Ces politiques sont le plus souvent légitimées par leur adoption au sein d’un cadre juridique démocratique. Ce cadre est-il suffisant pour réguler et justifier des limitations aux droits humains?

Karla FLORES SACOTO (1), Emmanuelle RIAL-SEBBAG (2) - (1)Inserm-U. Paul Sabatier Iii, France, (2)Directrice De Recherche Inserm, France

communication affichée

Contexte Le programme En santé à l’école, inauguré en 2015, par l’Agence régionale de santé, dirigé par l’Ireps Pays de la Loire , s’est déployé de 2015 à 2018, en partenariat avec l’Académie de Nantes. Une évaluation externe a mis en évidence la réussite du programme qui visait à transférer auprès d’équipes éducatives, des pratiques propres à renforcer les compétences psychosociales des enfants, considérées comme levier pour le bien-être et la réussite de tous. Suite à cette expérience, l’ ’Académie de Nantes a souhaité intégré le renforcement des compétences psychosociales dans son projet académique. L’Ireps Pays de la Loire est chargée depuis 2018, d’accompagner cette intégration. Description du programme Le programme académique construit s’appuie sur un pilotage interne et sur la mobilisation de personnels de l’éducation nationale, formés par l’Ireps , dits professionnels-ressources, chargés de conduire des stages de formation auprès d’enseignants du 1er et 2nd Degré. Avec ce dispositif s’opère l’internalisation, dans l’institution éducative, d’un programme de formation jusque - là porté par l’institution relevant de la santé publique. Résultats et acquis de l’expérience L’inscription du dispositif académique dans un axe du projet académique visant l’amélioration du climat scolaire, offre un cadre institutionnel légitime mais a risqué la perte de vue des exigences relevant de la promotion de la santé. Le manque de temps dédié aux professionnels-ressources est un des autres freins identifiés. L’évolution du pilotage au seuil de l’année 2020/2021 marque cependant une nouvelle étape et la montée en compétences des professionnels-ressources indiquée par l’évaluation menée auprès d’eux, est encourageante. Conclusion et prochaines étapes. Il est aujourd’hui envisagé le déploiement de 18 stages de formations bénéficiant à plus de 400 enseignants au cours de la seule année 2020/2021. Ce dispositif permettra donc la démultiplication des actions de formations à grande échelle. Il conviendra cependant de maintenir un dispositif de supervision des professionnels-ressources afin de garantir l’efficacité de leurs actions dont l’évaluation reste encore à mener.

Magali SEGRETAIN, Audrey PAVAGEAU - (1)Ireps Pays De La Loire, France

communication affichée

Contexte : La pandémie de la Covid-19 et le confinement national ont eu un impact considérable sur l’utilisation des structures de santé par la population. Durant la première vague, une baisse importante des recours aux urgences pour des pathologies autres que la COVID-19, notamment cardiovasculaires aiguës, a été observée dans les services participant au réseau OSCOUR®. Objectifs : Décrire et quantifier les évolutions nationales et régionales d’admissions aux urgences (SU) pour infarctus du myocarde (IM) et AVC avant, pendant et après le premier confinement. Méthode : Le nombre hebdomadaire de passages aux urgences pour IM et AVC a été collecté auprès du réseau OSCOUR® qui couvre 93,3% de tous les passages aux urgences en France. Les ratios national et régionaux d'incidence (2020 vs 2017-2019) pour IM et AVC et les intervalles de confiance à 95% ont été estimés à l'aide d’une régression de Poisson avant, pendant et après le confinement. Résultats : Une diminution des passages aux urgences pour IM (-24%) et AVC (-18%) a été observée pendant le confinement. La diminution significative était plus précoce pour les AVC que pour les IM et aucun rebond des passages pour ces pathologies n'a été observé à la fin du confinement. D'importantes disparités régionales dans les variations des passages aux urgences ont été observées sans corrélation avec l’intensité régionale de l’épidémie de SARS-Cov2. L'impact du confinement sur les passages aux urgences pour pathologies cardio-neurovasculaires a été particulièrement marqué dans six régions. Conclusion : La diminution des recours aux urgences pour IM et AVC, observée lors du premier confinement, était hétérogène sur le territoire français. Ces résultats soulignent la nécessité d’adapter les messages de prévention adressés à la population en cas de crise sanitaire afin de les inciter à se faire soigner sans délai en cas de symptômes aigues graves.

Marie-Michèle THIAM, Valérie OLIÉ, Laure CARCAILLON-BENTATA, Sylvie HAEGHEBAERT, Céline CASERIO-SCHÖNEMANN

communication orale

La période de confinement a entrainé une adaptation des activités d’éducation thérapeutique pour poursuivre le suivi des malades chroniques. Le réseau Nancy Santé Métropole (NSM) a déployé une offre éducative accessible à distance à travers la visiocommunication. Plus de 150 personnes en ont bénéficié en 2020. Le réseau s’est interrogé sur la pérennisation possible et sur les profils des patients acceptant d’utiliser une nouvelle technologie dans leur parcours d’ETP : la visiocommunication. Une étude exploratoire a permis d’identifier les perceptions des patients sur l’ETP en visiocommunication et d’explorer des déterminants de son acceptabilité. Deux approches complémentaires ont été utilisées : quantitative par questionnaire dans le cadre d’une étude annexe pour quantifier la connaissance et l’usage de la téléconsultation par les patients et qualitative par entretiens semi-directifs pour analyser les représentations et perceptions. 88 patients ont retourné le questionnaire et 10 patients ont été interrogés. Le terme de téléconsultation est connu par les patients, mais seulement 1/3 en a bénéficié. L’ETP en visiocommunication est perçue comme utile pour maintenir le suivi de la maladie, pour éviter les déplacements, mais elle ne peut être réalisée exclusivement à distance. Les attentes et les effets recensés sont équivalents à ceux en présentiel, mais les relations sont transformées en l’absence d’échanges informels. Plusieurs facteurs d’acceptabilité apparaissent, certains connus dans d’autres modèles, et d’autres sembles spécifiques à l’ETP en visiocommunication. L’e-ETP ne peut se résumer à une ETP en visiocommunication et doit prendre en compte : une implication organisationnelle, une offre qui ne peut être exclusivement réalisée à distance, la nécessité d’adapter les activités et l’organisation pour favoriser les échanges informels, l’implication des patients. De plus, elle doit viser à ne pas renforcer les inégalités de santé et respecter la confidentialité. Une seconde phase de l’étude est nécessaire pour valider les déterminants d’acceptabilité évoqués.

Frédérique CHOULEUR, Danielle DURAIN

communication orale

Introduction : L’efficacité de la Prophylaxie Pré-Exposition (PrEP) pour prévenir les infections à VIH est démontrée. En France, malgré son déploiement et son remboursement depuis 2016 à toutes les populations exposées, les bénéficiaires restent majoritairement représentés par les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), au niveau socio-économique élevé, vivant dans de grandes agglomérations. L’enjeu actuel est donc de favoriser son accès, notamment sur les territoires ruraux. En Centre-Val de Loire, où il y a un fort taux de découvertes de séropositivité et des contraintes d’accès aux soins importantes, l’association AIDES a lancé une expérimentation de téléconsultations et télé-accompagnement communautaire dédiée. Notre étude vise à identifier les intérêts et limites de ce dispositif du point de vue des HSH. Matériels et Méthodes : Une enquête qualitative par entretiens semi-directifs est menée auprès d’HSH éligibles au traitement, concernant le parcours PrEP et la téléconsultation. Des éléments sont recueillis sur « l’adhésion » au dispositif (intérêts et limites « extrinsèques ») et l’« acceptabilité » du dispositif (intérêts et limites « intrinsèques »). Une analyse thématique par déchiffrement structurel des entretiens et catégorisation suivra. Retombées attendues : En apportant des informations sur les motivations de recours aux téléconsultations et les représentations associées, notre étude déterminera si le dispositif peut constituer un levier de recours à la PrEP. Nous pourrons déterminer si les craintes d’une dénaturation de la relation médecin/malade est avérée. Nous pourrons identifier les avantages en matière de suivi et les points de vigilance à adopter pour une adaptation au plus près des besoins. Conclusion : Notre étude permettra de souligner les enjeux réels du dispositif et ses axes d’amélioration pour une réduction des inégalités d’accès à la PrEP. Un renforcement accru de la stratégie de prévention combinée pourrait permettre une diminution de l’incidence du VIH en France.

Cathie FAUSSAT, Alicia BONNIN, Daniel HILT, Fabien RIVIÈRE-DA SILVA, David MICHELS, Guillaume GRAS, Catherine AUMOND, Leslie GRAMMATICO-GUILLON

communication orale

Introduction Depuis la rentrée universitaire 2018, les étudiants en médecine de l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines réalisent leurs missions de service sanitaire dans des structures d’accueil des départements des Yvelines et des Hauts-de-Seine. En février 2021, la communauté professionnelle territoriale de santé du territoire de Rambouillet a accueilli 5 étudiants pour réaliser une action de prévention à destination d’élèves de secondes et premières générales, technologiques et professionnelles d’un lycée du territoire. L’intervention a consisté en une démarche d’éducation par les pairs sur la thématique de la déconstruction des fausses informations en santé et du « fact checking ». L’originalité réside dans le caractère emboîté de cette intervention : les étudiants du service sanitaire sont intervenus auprès d’un groupe d’élèves dits « ambassadeurs » qui ont secondairement réalisés l’intervention d’éducation par les pairs auprès de leurs camarades de classe. Le travail présenté ici vise à décrire et évaluer cette intervention unique. Méthodes Un questionnaire pré-intervention a exploré les attendus des ambassadeurs. Un questionnaire post-intervention a évalué leur satisfaction ainsi que celle des autres lycéens de l’établissement. Résultats L’intervention a été conduite auprès de 40 élèves volontaires de 14 classes. Ces élèves « ambassadeurs » ont choisi d’élaborer une vidéo sur la thématique retenue, qui a ensuite été diffusée aux autres lycéens. Les résultats portant sur la satisfaction des différents élèves sont en cours de consolidation. Discussion L’intervention décrite et évaluée est un exemple d’éducation par les pairs à deux niveaux : les étudiants du service sanitaire réalisent une action d’éducation à l’adresse d’élèves « ambassadeurs » dont l’âge est proche du leur et qui, à leur tour, réalisent une action d’éducation à l’adresse de leurs pairs lycéens. Compte-tenu de l’originalité de cette intervention et de la satisfaction des différentes parties, le lycée a exprimé sa volonté de pérenniser le projet. L’inauguration d’un « club d’ambassadeurs » devrait permettre d’étendre cette intervention à un public plus jeune de collégiens et d’écoliers.

Morgane BENAMARA (1), Emilie BUI (1), Fouleyta TRAORÉ (1), Ramatoulaye DIALLO (1), Amine SEFIR (1), Dominique PINCHERA (2), Guillaume RICARD (3), Sylvain GAUTIER (4) - (1)Ufr Simone Veil – Santé, Université Versailles Saint-Quentin-En-Yvelines, France, (2)Lycée Louis Bascan, France, (3)Association Des Professionnels De Santé Rambouillet Territoire, France, (4)Inserm U1018 Cesp, Centre De Recherche En Épidémiologie Et Santé Des Populations, Équipe Soins Primaires Et Prévention, Ufr Simone Veil-Santé, Université Versailles Saint-Quentin-En-Yvelines, France

communication affichée

Contexte Les travaux sur l’engagement du patient, le partenariat patients- professionnels de santé, et leurs différentes étapes ouvrent des perspectives nouvelles pour la qualité des soins. L’objectif de ce travail est l’élaboration d’un guide pratique de recommandations pour faciliter l’implantation du partenariat de soins au niveau micro (soins) à partir des acquis de l’éducation thérapeutique du patient (ETP). Méthodologie : Les méthodes Delphi et Recommandations par consensus formalisé de l’HAS ont été adoptées pour faire émerger un consensus. Les différents comités ont rassemblé des patients, des représentants d’associations, des experts, des gestionnaires et des professionnels de santé. Chaque élément proposé a été coté par les experts en fonction de trois critères : pertinence (échelle Likert en 9 points), clarté, priorisation, avec pour chacun des commentaires explicatifs associés. Une analyse quantitative et qualitative a été réalisée à chaque tour par le comité scientifique pour classer les éléments et les reformuler avant de les soumettre au tour suivant. Ces itérations s’arrêtent lorsqu’il y a un consensus. La grille d’analyse de la HAS a permis de classer les éléments en 3 catégories : «inappropriée», «incertaine» et «appropriée». Un linguiste et un comité de lecture valideront la version finale du guide. Résultats : Les 15 membres des comités de pilotage et scientifique ont contribué à l’élaboration du guide ; 38 experts ont participé à la phase de cotation et 60 lecteurs à la relecture. Après 3 tours de cotation, un consensus a été trouvé sur 14 dimensions et 44 marqueurs qui permettent de décrire les conditions, les compétences et outils utiles à l’implantation du partenariat de soins. Conclusion Cette méthode participative s’est révélée efficace. Les 3 paramètres clefs sont 1) la qualité et la richesse des échanges, 2) la diversité des profils des participants, et 3) la reconnaissance mutuelle de l’expertise de chacun, qu’il soit patient, gestionnaire ou professionnel de santé.

Phi-Linh NGUYEN-THI (1), Madeline VOYEN (1), Fatiha ECHARIF (2), Olivier ZIEGLER (3), Philip BÖHME (4), . AU NOM DU GROUPE ETP-PPS (5) - (1)Service Evaluation Et Information Médicales, Chru De Nancy, Projet Interreg N° 032-3-06-013-Approche Patients Partenaires De Soins, France, (2)Réseau Régional Lordiamn, Projet Interreg N° 032-3-06-013-Approche Patients Partenaires De Soins(apps), France, (3)Service D’endocrinologie, Diabétologie, Nutrition-Pôle Digestif, Chru Nancy, Université De Lorraine, Laboratoire De Nutrition Et Maladies Métaboliques, Projet Interreg N° 032-3-06-013-Approche Patients Partenaires De Soins(apps), France, (4)Réseau Régional Lordiamn, Service D’endocrinologie, Diabétologie, Nutrition-Pôle Digestif, Chru Nancy, Projet Interreg N° 032-3-06-013-Approche Patients Partenaires De Soins(apps), France, (5)Réseau Régional Lordiamn, Chru De Nancy, Université De Lorraine, France

communication affichée

Au regard de la littérature et des recommandations, l'un des enjeux de l'ETP est de favoriser l'engagement en donnant aux patients les connaissances et compétences d’auto-soins et d’adaptation à la maladie qu’ils estiment nécessaires pour mieux vivre avec leur maladie chronique. Or et malgré ses références aux théories éducatives, l'ETP souffre de remises en question qui pointent son formalisme, sa pédagogie, la standardisation trop normée des séances éducatives et dans certains cas, son prisme trop biomédical (O.Gross, R. Gagnayre, 2018). En Nouvelle-Aquitaine, la plateforme régionale d'Education THérapeutique de Nouvelle-Aquitaine (ETHNA) et France Assos Santé (FAS) se sont associés pour mener à bien une réflexion commune sur l'engagement des usagers partenaires (UP) en ETP. Pour conduire cette démarche, il a été d'abord réalisé une enquête régionale exploratoire (entre décembre 2019 et mai 2020) auprès des associations d'usagers membres de FAS. Les résultats ont servi à consolider le travail de production d'un guide pratique à l'engagement Usagers Partenaires en ETP dont l'objectif est de valoriser le processus d'engagement en ETP selon les acteurs en présence (patients, aidants, associations d'usagers, professionnels de santé, opérateur d'un programme ETP) et selon le niveau de maturité d'un programme ETP. Pour conduire cette démarche, trois sous-groupes ont été constitués, composés autant de professionnels de santé, d'associations et de patients Usagers Partenaires reprenant les trois parties fondatrices du futur guide de l'engagement en ETP. Au delà des aspects rédactionnels en cours, le travail mené relève plusieurs points d'intérêts dans la démarche méthodologique : - Acculturer et co-construire entre acteurs de différents horizons amenés à collaborer - Croiser les postures selon les acteurs en présence - Intégrer la notion d'engagement au sens de trajectoire d'activités comme un des facteurs de réussite à l'ETP - Aborder la démarche d'ETP en terme de processus, prenant en compte le niveau de maturité du programme

Géraldine GOULINET FITE (1), Alexia ANTOINE (2) - (1)France Assos Santé, France, (2)Plateforme Ethna, France

communication affichée

Objectif Elaboration et validation psychométrique de deux outils permettant de mesurer les attentes et les expériences respectivement des patients et des professionnels de santé (PS) sur le partenariat de soins (APPS). Méthodologie Ce travail a débuté par une revue de la littérature européenne pour identifier les dimensions de l’APPS. Une étude qualitative a été ensuite réalisée pour connaitre et analyser le point de vue des patients et PS. Suite à ces étapes, la première version élaborée et destinée aux patients contenait 49 items et 66 pour celle des PS. L’échelle de Likert en 4 points (jamais à toujours, pas du tout d’accord à tout à fait d’accord) a été utilisée. Les scores des dimensions identifiées sont normalisés sur une échelle de 0 à 100. La cohérence interne des dimensions a été vérifiée à l’aide du coefficient alpha de Cronbach. Les enquêtes en ligne et par courrier ont été réalisées auprès de patients atteints de maladie(s) chronique(s) et de PS en France et en Belgique de septembre 2020 à janvier 2021. Les analyses ont été réalisées sous SAS 9.4. Résultats Pour l’enquête auprès des patients, on comptabilise 421 réponses complètes. L’âge moyen des patients est de 56,4 + 14,7 ans et 56,6% sont des femmes. L’analyse en composante principale a permis d’identifier 8 dimensions - 6 liées aux caractéristiques du partenariat avec un alpha de Cronbach supérieur à 0,7 et 2 liées aux conditions nécessaires avec un alpha de Cronbach de 0,6 et 0,7. Les scores des dimensions du partenariat varient de 56,4 pour la dimension « Soutien et accompagnement » à 92,3 pour « l’observance ». Ils sont de 69,9 pour la dimension « Conditions extrinsèques des besoins » et 90,4 pour « Conditions intrinsèques aux patients ». Conclusions Notre étude démontre que les principales caractéristiques psychométriques de l’outil sont satisfaisantes. Cet outil permettra de mesurer et de suivre les niveaux d’engagement des patients dans le partenariat des soins.

Phi-Linh NGUYEN-THI (1), Madeline VOYEN (1), Philip BÖHME (2), Olivier ZIEGLER (3), Marine PARIDANS (4), Benoît PÉTRÉ (4) - (1)Service Evaluation Et Information Médicales, Chru De Nancy, Projet Interreg N° 032-3-06-013-Approche Patients Partenaires De Soins (apps), France, (2)Réseau Régional Lordiamn,service D’endocrinologie, Diabétologie, Nutrition-Pôle Digestif, Chru Nancy, Université De Lorraine, Laboratoire De Nutrition Et Maladies Métaboliques, Projet Interreg N° 032-3-06-013-Approche Patients Partenaires De Soins (apps), France, (3)Service D’endocrinologie, Diabétologie, Nutrition-Pôle Digestif, Chru Nancy, Université De Lorraine, Laboratoire De Nutrition Et Maladies Métaboliques, Projet Interreg N° 032-3-06-013-Approche Patients Partenaires De Soins (apps), France, (4)Département Des Sciences De La Santé Publique, Faculté De Médecine, Université De Liège, Projet Interreg N° 032-3-06-013-Approche Patients Partenaires De Soins (apps), Belgique

communication affichée

Santé publique France (SpF) a déployé aux niveaux national et régional un dispositif de surveillance de la COVID19 permettant de caractériser le niveau de circulation du SARS-CoV-2 et d’évaluer l’impact sanitaire de cette circulation. A partir de mai 2020, une attention particulière a été portée au niveau de vulnérabilité de chaque région, caractérisé par les cellules régionales (CR) de SpF : cet indicateur permettait d’adapter localement les mesures de gestion. En complément, la CR Réunion a proposé aux autorités sanitaires une analyse de la circulation du virus à un niveau infra-départemental (dont communal) dès que la situation épidémiologique l’a justifié. Cette analyse a permis d’identifier les zones présentant une forte circulation du virus, et d’y renforcer les mesures de gestion (organisation de dépistages) et certaines interventions de prévention. L’IREPS Réunion, assurant l’expertise en prévention et promotion de la santé sur le territoire, a construit ces interventions de prévention en lien avec les acteurs locaux. Un appui aux communes volontaires a été apporté, coordonné par l’ARS. L’objectif, via la mobilisation des associations locales et l’élaboration d’un plan local d’intervention, était de sensibiliser et favoriser l’adhésion des populations aux enjeux de la lutte contre l’épidémie. Pour atteindre cet objectif, plusieurs outils de communication et de sensibilisation ont été construits en complément des outils nationaux. Les principes qui ont guidé ces différentes actions étaient : un ancrage territorial, la mobilisation communautaire, le développement des ressources individuelles, la prise en compte des réalités socio-culturelles de l’île. La démarche se poursuit. Cette expérience ouvre des perspectives intéressantes pour mener, au-delà de cette épidémie, des actions de prévention territorialisées et concertées avec les municipalités, les acteurs de prévention et les professionnels de santé. Aussi, cette dynamique pourra être capitalisée dans les démarches des contrats locaux de santé et des communautés professionnelles territoriales de santé.

Aurélie ETIENNE, Cédric PEDRE, François DUVARD, Marie HAMON, Dario BABET, Irène STOJCIC, Martine SERVAT, Luce MENUDIER

communication orale

INTRODUCTION : Pour limiter la propagation du virus SARS-Cov-2, l’isolement strict à domicile est l’une des mesures à adopter sans délai par les patients. Convaincue que l’information seule ne suffit pas toujours à faire adopter un comportement de santé, l’Union Régionale de Professionnels de Santé – Médecins Libéraux, avec le soutien et la collaboration de l’Agence Régionale de Santé (ARS), a développé un dispositif d’accompagnement pédagogique pour les patients réticents ou présentant des difficultés face à l’isolement : les équipes mobiles covid de ville. METHODE : Une dizaine de concertations interprofessionnelles ont permis la modélisation d’un dispositif emprunté à la démarche éducative – une évaluation initiale, de laquelle découle de 1 à 3 interventions complémentaires : organisation du logement, intérêt des consignes, soutien psychologique. Les 2 appels à candidature relayés par les URPS partenaires ont rapidement permis de mobiliser des professionnels désireux de s’impliquer dans la crise sanitaire. Les 3 modules de formation organisés en distanciel ont permis de renforcer chez eux les connaissances sur la covid et les compétences relationnelles et pédagogiques dans l’accompagnement. RESULTATS : Les 138 professionnels constitués en 69 équipes mobiles ont accompagné 594 personnes depuis le 15 octobre dernier. L’analyse des 213 premiers rapports de prises en charge témoigne de son utilité tant sur la pédagogie des consignes à appliquer (75% des personnes accompagnées connaissaient les consignes mais seulement 25% les appliquaient) que sur la prévention des risques psychologiques liés à l’isolement (35% ont exprimé une inquiétude liée à l’isolement, 14% un état d’angoisse avancé nécessitant un suivi psychologique renforcé). DISCUSSION : Cette expérimentation, alliant interdisciplinarité et personnalisation du suivi tant sur le fond (adaptation des contenus) que sur la forme (visite à domicile ou intervention en distanciel), a démontré son efficacité face au besoin d’éducation « d’urgence » de la population et pourrait être adapté à d’autres champs sanitaires.

Marine HOULLIER, Caroline DE PAUW, Adrien DEBEVER, Sophie PANAGET, Gwenaëlle LOCHER

communication orale

Introduction : Le monoxyde de carbone est reconnu pour être responsable de nombreux accidents avec hospitalisation, séquelles, voire décès. L'objectif de cette étude est de vérifier l’exhaustivité? des données du Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc quant à l’enregistrement des cas d'intoxications au monoxyde de carbone survenus dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima en 2014-2016. Méthodes : La méthode capture-recapture à deux sources a été utilisée pour estimer le nombre total de cas et l'exhaustivité de la surveillance des cas d'intoxications au monoxyde de carbone de chaque source : la base de données nationale du Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc (CAPM) et les registres des hôpitaux provinciaux de la région d’étude. Résultats : En 2014-2016, le nombre de cas d’intoxications oxycarbonées enregistrés dans la base de données du CAPM et dans les registres des hôpitaux de la région d’étude a été respectivement de 800 et de 1 183 cas. Le nombre de doublons a été de 216. Suivant ces données, le nombre total de cas d’intoxications est estimé à 4 381 (IC à 95% : 3 930-4 833). Ainsi, 2 614 cas d’intoxications n'ont pas été identifiés par les deux sources d'information. Le taux d’exhaustivité de la surveillance des intoxications est estimé à 18,26% à partir des données du CAPM et à 27% à partir des registres des hôpitaux de la région d’étude. Conclusion : Cette étude rappelle le nombre élevé d’intoxications au monoxyde de carbone, qui constituent encore à nos jours une cause fréquente d’hospitalisation au Maroc. Une sensibilisation des personnels de santé à l’importance de la notification spontanée s’avère nécessaire afin de renforcer le système de surveillance des intoxications au Maroc.

Soumaia HMIMOU (1), Abdelmajid SOULAYMANI (1), Naima RHALEM (2), Abdelrhani MOKHTARI (1), Rachida SOULAYMANI-BENCHEIKH (2), Hinde HAMI (1) - (1)Laboratoire De Biologie Et Santé, Faculté Des Sciences, Université Ibn Tofail, Maroc, (2)Centre Anti Poison Et De Pharmacovigilance Du Maroc, Maroc

communication affichée

Dans le contexte d’une nécessité d’une meilleure connaissance de l’organisation des acteurs sur le terrain et afin d’alimenter les travaux des différents plans régionaux, l’ARS Hauts-de-France a souhaité, en complément de travaux déjà effectués en région, la réalisation d’une étude sur le parcours de soins des personnes atteintes de 3 maladies neurodégénératives : Sclérose en Plaques, Sclérose Latérale Amyotrophique et maladie de Huntington. L’étude a combiné différents volets : une enquête auprès des structures médicales et médico-sociales prenant en charge des patients atteints des 3 pathologies, une analyse des données du système national des données de santé (SNDS) et des entretiens auprès des professionnels et de représentants de patients. 319 structures (40%) du territoire (hôpitaux, services du handicap, soins à domicile, structures d’hébergement, soins palliatifs) ont répondu à l’enquête. Les prises en charge apparaissent globalement adaptées aux besoins des patients avec des missions d’évaluation des besoins, de mise en place d’un projet personnalisé, de coordination de la prise en charge réalisées par la majorité des structures. A l’inverse, d’autres missions (éducation thérapeutique, aide aux aidants) demeurent moins ancrées dans les pratiques. Une majorité des professionnels disent être insuffisamment formés à la prise en charge des différentes pathologies et indiquent un besoin important de formation et de connaissance/lisibilité des possibilités de chacun, dont les dispositifs experts. Ainsi, le développement de coopérations, le partage de pratiques et l’augmentation de solutions pour les patients et les aidants sont autant de solutions proposées à la fois par les professionnels et les patients pour faciliter les prises en charge. Si globalement l’existant peut répondre à une majorité des situations, cet état des lieux permet de proposer des préconisations d’évolutions à mener au niveau des dispositifs existants sur les différents territoires afin d’améliorer la fluidité du parcours de soins et le service rendu au patient.

Laurène COUROUVE (1), Anne DUBURCQ (1), Alexandra THIERRY (2), Marie-Alexandra DIVANDARY (2), David VERLOOP (2), Marguerite-Marie DEFÈBVRE (2) - (1)Cemka, France, (2)Ars Hauts-De-France, France

communication affichée

Contexte Les personnes de plus de 60 ans sont doublement vulnérabilisées par l'épidémie de COVID-19 : elles sont particulièrement à risque de contracter des formes sévères et elles sont fragilisées par l'isolement induit par la distanciation physique lorsqu'elle est devenue sociale. L'intervention ""Être ensemble"" se fixait pour objectif de coconstruire avec les personnes âgées et leur entourage une approche et un outil visant à leur redonner du pouvoir d’agir pour un retour à des moments conviviaux sécurisés. Méthode L'intervention : au cours du mois de décembre, au cours de sessions participatives, des professionnels de la promotion de la santé ont abordé avec 10 personnes de plus de 60 ans des situations de leur quotidien au cours desquelles l'application des gestes barrières était difficile. Le déroulé des sessions était le suivant : expression des émotions, partage d'expériences et élaboration de solutions. Ces échanges ont permis la co-construction d’un jeu pédagogique qui a ensuite servi de support à la sensibilisation de 90 professionnels intervenant auprès de personnes de plus de 60 ans vivant à domicile. L'évaluation : les participants ont reçu un questionnaire un mois après les sessions pour connaitre leur usage du jeu ; des entretiens approfondis ont été réalisés avec 10 professionnels s'étant approprié l'outil pour un dialogue porteur de solutions avec leurs collègues ou leurs bénéficiaires. Résultats Les personnes de plus de 60 ans ont été actrices et moteurs dans la co-construction du jeu. L'humour est un ressort central des échanges entre pairs et a permis la créativité nécessaire pour faire entendre sa volonté (assertivité). Les données sur l'utilisation de l'outil par les professionnels sont en cours de production ; les résultats seront disponibles fin avril 2021. Conclusion à venir sur la base des résultats de l'évaluation.

Elise GUILLERMET (1), Agathe MICHEL (2), Véronique VERVELIET (1), Maggie CHEVASSU (1), Eric LALAURIE (3) - (1)Ireps Bfc, France, (2)Univ. Bourgogne, France, (3)Ars Bfc, France

communication affichée

Etude de la prévalence et des facteurs associes aux accidents sur la voie publique chez les motocyclistes dans le district de Kaolack (Sénégal) Résumé Introduction Les accidents sur la voie publique, constituent de nos jours un véritable fléau mondial en raison du nombre élevé des victimes. L’objectif de cette étude est d’étudier la prévalence et les facteurs associés aux accidents sur la voie publique chez les motocyclistes dans le district de Kaolack au Sénégal. Méthodologie Une étude transversale, descriptive et analytique a été menée du 15 Avril au 15 aout 2019. La population d’étude était constituée de l’ensemble des motocyclistes en activité dans le district de Kaolack. L’analyse des données a été faite à l’aide de Epi Info7 et R. Résultats Au total, 400 motocyclistes ont été enquêtés. L’âge moyen des enquêtés était de 27,5 ans. Le sexe masculin était prédominant avec 99,8%. La conduite de nuit était retrouvée chez 50% des motocyclistes. La consommation d’alcool concernait 8,3% de la population enquêtée. Plus du ¼ des motocyclistes (27%) conduisaient sans lumière la nuit ou l’aube. La prévalence des accidents sur la voie publique chez les motocyclistes était de 63,7%. Les facteurs associés aux accidents sur la voie publique chez les motocyclistes dans le district de Kaolack étaient le fait : de résider en dehors de Kaolack ORaj =3,7 [1,4-9,7] ; de conduire une moto d’au moins 5ans OR aj =1,8 [1,5-3] ; d’être propriétaire de la moto ORaj =1,9[1,1-3] ; de conduire la nuit ORaj = 1,8 [1,1-2,9] ; de consommer l’alcool ORaj =3,1 [1,5-3,4] et de conduire avec plus d’une personne supportée ORaj =2,0 [1,2-3,2]. Conclusion Les accidents des deux roues sont un véritable problème de santé publique dans la région de Kaolack. Ainsi les autorités devraient élaborer une bonne politique afin d’en réduire les conséquences. Mots clés : prévention, accident de la voie publique, motocycliste, Sénégal

Mamadou Makhtar Mbacké LEYE, Dieynaba SARR, Ibrahima SECK - (1)Service De Medecine Preventive Et Santé Publique De L'université Cheikh Anta Diop De Dakar, Sénégal

communication affichée

Contexte. Les professionnels de santé, qui sont en première ligne dans la lutte contre la pandémie de COVID-19, sont confrontés à des facteurs liés au stress qui peuvent avoir un impact sur leur santé mentale et leur bien-être. Cependant, les informations sur la santé mentale dans un tel contexte chez les professionnels de santé n'ont pas été rapportées de manière exhaustive en France. Objectifs : Cette étude vise à évaluer la prévalence de dépression troubles anxieux et de stress post-traumatique des professionnels de santé et d’identifier les déterminants sociaux qui pourraient influencer la santé mentale. Méthode : Les données s’appuieront sur une enquête longitudinale, PsyCOVer, menée auprès de professionnels de santé en France qui va être menée entre avril et juin 2021. L'enquête, diffusée via les réseaux sociaux et aux sociétés savantes interrogera des professionnels de santé travaillant avec des patients atteints du Covid-19 en France. Elle se déroulera en ligne exclusivement et seront recueillies des données socio-démographiques, des conditions d’emploi et de travail, la santé générale, la consommation de substance, l’épuisement professionnel. Des outils standardisés seront utilisés pour mesurer des symptômes de dépression, d’anxiété et de stress post-traumatique. Résultats : Nos résultats décriront les caractéristiques des professionnels de santé travaillant dans le cadre de la pandémie de Covid-19 en France ayant participé à l’enquête, indiqueront les prévalences de symptômes de dépression, d’anxiété et de stress post-traumatiques mesurés par des échelles validées telles que le PHQ-9, GAD-7 et PCL-5, respectivement. . Conclusion : Notre étude permettra d’avoir des données au niveau national sur la santé mentale des professionnels de santé ainsi que sur les inégalités sociales en santé mentale. Elle permettra de pouvoir mieux cibler les populations plus à risque de présenter des troubles en santé mentale. Mots clés : santé mentale, professionnels de santé, pandémie de COVID-19, France.

Larissa FOSSI DJEMBI (1), Tarik EL AARBAOUI (1), Mégane HERON (1), Anne GOSSELIN (2), Leticia BERTUZZI (3), Cécile VUILLERMOZ (1) - (1)Inserm, Sorbonne Université, Institut Pierre Louis D’epidémiologie Et De Santé Publique (iplesp), Equipe De Recherche En Épidémiologie Sociale, F75012, Paris, France, France, (2)Inserm, Sorbonne Université, Institut Pierre Louis D’epidémiologie Et De Santé Publique (iplesp), Equipe De Recherche En Épidémiologie Sociale, F75012, Paris, France ; French Collaborative Institute On Migrations/cnrs, Aubervilliers, France, France, (3)Inserm, Sorbonne Université, Institut Pierre Louis D’epidémiologie Et De Santé Publique (iplesp), Equipe De Recherche En Épidémiologie Sociale, F75012, Paris, France ; Research Centre In Emergency And Disaster Medicine (crimedim) / Upo, Novara, Italy, France

communication affichée

Introduction : Les inégalités de santé sont un sujet d’intérêt majeur pour les politiques publiques. Les médecins et les internes en médecine, en tant qu’acteurs du système de santé, sont à même de les réduire. L’objectif de cette étude était d’appréhender l’expérience et les représentations des internes en médecine de la région Centre-Val de Loire sur les inégalités de santé. Méthodes : L’étude a été menée par entretiens individuels semi-directifs. Le recrutement des participants a été effectué selon la méthode boule de neige. Onze entretiens d’une durée minimale d’une heure ont été réalisés. Le contenu des entretiens a été analysé selon une approche phénoménologique. Résultats : Trois catégories conceptuelles ont été dégagées : les inégalités entre les médecins, les inégalités entre les patients et les inégalités liées au système de santé. Les inégalités entre les médecins étaient le plus souvent évoquées, elles englobaient les thèmes de la formation, des compétences, de la rémunération, de la vision du soin et de la prise en charge globale des patients, de la surspécialisation et de la considération accordée par les patients. Les inégalités liée au système de santé englobaient la répartition des professionnels de santé, les inégalités entre établissements incluant les différences public/privé, l’organisation de l’activité de soin continue, et le temps de travail. Les inégalités entre les patients incluaient des différences liées à l’origine culturelle, la compréhension de l’état de santé, la langue, les ressources économiques, l’isolement social, le temps, et la présentation des patients. Discussion : Contrairement à ce qui était attendu, les inégalités entre les médecins étaient celles le plus fréquemment mentionnées. Les déterminants sociaux de santé n’ont pas explicitement été évoqués par les participants. Les internes admettaient manquer de connaissances théoriques sur la question des inégalités et semblaient désireux d’en apprendre davantage.

Aline-Marie FLORENCE, Emmanuel RUSCH - (1)Equipe D'accueil Ea1075, ""education Ethique Et Santé"", Université De Tours, France

communication affichée

Résumé Introduction : La carence en vitamine A chez les enfants âgés de 6 à 59 mois est un problème de santé publique au Sénégal. Parmi les stratégies de prévention figure la supplémentation en vitamine A (SVA). L’objectif était d’étudier les déterminants de la SVA chez cette tranche d’âge au Sénégal. Méthode : L’étude était transversale. Il a été procédé à une analyse secondaire des données de l’enquête démographique et de santé conduite en 2017 sur toute l’étendue du Sénégal. Un sondage en grappes à deux degrés était réalisé. La variable dépendante était la SVA durant les six mois précédant l’enquête. Elle était dichotomisée en ‘oui’ et ‘non’. Les variables indépendantes étaient les caractéristiques des ménages et les caractéristiques individuelles des mères et des enfants. La régression logistique était utilisée pour l’identification des déterminants de la SVA. L’odds ratio ajusté (ORa) et son intervalle de confiance à 95% (IC95%) étaient calculés. Résultats : La couverture en SVA était de 63,8%. Ses déterminants étaient le fait de résider dans les régions Sud-Est (ORa = 2,88 ; IC95%= 2,19-3,79), Centre (ORa = 2,77; IC95% = 2,14-3,59) et Nord (ORa=3,57; IC95%= 2,69-7,73), la taille du ménage ? 10 (ORa = 1,28 ; IC95%= 1,11-1,49), la taille de la fratrie ? 4 (ORa=1,23 ; IC95%= [1,07-1,43], et l’accouchement en établissement sanitaire (ORa = 1,35 ; IC95%= 1,01-1,80), l’utilisation de la radio (ORa = 1,46 ; IC95%= 1,20-1,77), l’utilisation de la télévision (ORa = 1,33; IC95%= 1,12-,157), la tranche d’âge 12-59 mois (ORa = 2,5 ; IC95%=2,14-2,92), la vaccination par la troisième dose de pentavalent (ORa=2 ; IC95% :1,53-2,62). Conclusion : La couverture en SVA n’est pas optimale. La SVA à domicile dans la région Ouest, la promotion de l’accouchement institutionnel, la communication de masse, le renforcement des connaissances des vaccinateurs sur la SVA et seraient nécessaires. Mots-clés : Supplémentation en vitamine A, Enfants âgés de moins de cinq ans, Déterminants, Sénégal

Oumar BASSOUM, Ndeye Mareme SOUGOU, Mamadou Makhtar Mbacké LEYE, Adama FAYE, Ibrahima SECK - (1)Université Cheikh Anta Diop, Sénégal

communication affichée

Introduction Le lavage des mains avec du savon est reconnu comme une intervention rentable pour réduire la morbidité et la mortalité associées aux infections entériques. Objectifs Etudier les facteurs associés au lavage des mains dans la zone semi-urbaine. METHODES Il s’agit d’une étude de type transversale et analytique, réalisée en juin 2018 au niveau des ménages dans les districts sanitaires de Mbao, Keur Massar et Guédiawaye. Un sondage aléatoire à plusieurs degrés a été réalisé et les données saisies sur des tablettes grâce au logiciel CS Pro. Une régression logistique ordinale a été réalisée grâce au logiciel R. Résultats total de 533 ménages a été enquêté. Les chefs ménage avaient un âge moyen de 52,6 ans (+/-13,8), étaient de sexe masculin dans 59,8%, mariés dans 78,8% et avaient en prédominance un niveau scolaire au moins du secondaire dans 31,5% des cas. L’eau provenait d’une source améliorée était utilisé dans 97% des ménages. Concernant l'assainissement, 76% des ménages utilisaient des toilettes améliorées non partagées. La présence d’un dispositif de lavage des mains était observée chez 47,5% ménages, parmi eux 97,6% des ménages avait en permanence de l’eau sur les lieux et 8,3% n’avait ni savon ni autres produits détergents. La prévalence du lavage des mains représentait 86,7%. Les facteurs liés à la pratique du lavage étaient le niveau primaire (ORaj=5,06[1,98-12,93]) ; secondaire (ORaj=2,67[1,22-5,81]), le plancher de la maison fait de carreaux (ORaj=2,43[1,31-4,51]), présence de produits de lavage des mains (ORaj=6,99[3,01-16,24]) et le nettoiement des toilettes supérieur à sept fois par semaine (ORaj=6,87[2,56-18,47]). CONCLUSION Cette étude conclut que le lavage des mains au savon pourrait être promu plus efficacement grâce à l'utilisation de messages non liés à la santé. Mots clés : Eau, hygiène, assainissement, lavage des mains, zone semi-urbaine

Amadou Ibra DIALLO, Mayassine DIONGUE - (1)Service De Médecine Préventive Et De Santé Publique, Sénégal

communication affichée

Introduction : L’administration simultanée (co-administration) du vaccin Bacille de Calmette et Guérin (BCG), de la dose de naissance du vaccin anti-poliomyélitique oral (VPO zéro) et de la dose de naissance du vaccin anti-hépatite B (DN du HepB) est fortement recommandée. L’objectif était de déterminer les facteurs associés à la co-administration des doses de naissance dans le district sanitaire de Podor, au Sénégal. Méthode : Cette étude transversale a été conduite auprès de 726 enfants âgées de 12 à 23 mois. Les données ont été récoltées du 19 au 22 juin 2020. Un questionnaire a été développé grâce à l’application Open Data Kit Collect. La co-administration est modélisée en une dose, deux doses et trois doses. Une régression logistique ordinale était utilisée pour rechercher les facteurs susceptibles d’influencer la co-administration Résultats : Sur les 726 enfants inclus, 115 (16%), 234 (32%) et 377 (52%) ont respectivement reçu une seule dose, deux et trois doses. Les facteurs associés à la co-administration étaient la reconnaissance par les mères ou gardiennes que plusieurs vaccins peuvent être administrés simultanément (ORajusté =1,46, p-value=0,017), la disponibilité d’une fiche de santé conservée à domicile (ORajusté=6,88, p-value=0,006), l’hospitalisation du nouveau-né après la naissance (ORajusté =1,74, p-value=0,002) et les conseils reçus lors des consultations postnatales (ORajusté=1,72, p-value=0,01) Conclusion : La co-administration des doses de naissance est une pratique peu fréquente dans le district sanitaire de Podor. Des interventions telles que la sensibilisation et la disponibilité et la bonne tenue des outils de gestion de l’information sanitaire seraient nécessaires Mots-clés : Co-administration, Doses de naissance, Vaccination, Sénégal

Oumar BASSOUM, Cheikh SOKHNA, Adama FAYE, Anta TAL-DIA

communication orale

Introduction Au Sénégal, face à l’augmentation des cas entrainant une saturation de la capacité du système de santé, une série de mesures ont été adoptées pour contrôler la propagation rapide de l'épidémie de COVID-19. La réussite de telles mesures nécessite une bonne connaissance de la maladie de la part de la population. L’objectif de ce travail est d’étudier les facteurs associés à la connaissance sur la COVID-19 au Sénégal, 2020 Méthode Il s’agissait d’une étude transversale, analytique réalisé de juin à juillet 2020 auprès de sénégalais âgés de 18 ans et plus. L’échantillonnage, par la méthode des quotas représentatifs a été réparti proportionnellement selon l’âge, au sexe et aux régions. Les données ont été recueillies à l’aide d’un questionnaire structuré lors d’un entretien téléphonique. Une régression logistique ordinale a été réalisé avec le logiciel R version 4.0.3 Résultats 813 individus ont été enquêtés. L’âge moyen était de 34,70 ans (±14,20 ans) et (57,4%) étaient instruits. (64,3%) recherchaient régulièrement des informations sur la COVID-19 dont (60,1%) issus des médias nationaux. Le niveau de connaissance était bas chez (21,6%). L’âge supérieur à 60 ans (OR :0,65[0.49 - 0.87]), l’absence d’électricité (OR :0,56[0.43 - 0.74]), la confiance accordée aux messages et vidéos WhatsApp (OR :0,77[0.63 - 0.94]) étaient liés au niveau de connaissance faible, tandis que le niveau d’instruction élevé (OR :1,32[1.09 - 1.59]), la résidence en milieu urbain (OR : 1,19 [1.01 - 1.40]), les ménages équipés de radio et télévision (OR :1.30[1.01 - 1.66]), les institutions comme source d’information (OR :1,55[1.17 - 2.05]) et la confiance au professionnels de santé (OR :1,49[1.09 - 2.04]) étaient associés au niveau de connaissance élevé du COVID19. Conclusion La majorité des habitants exceptée les sujets de plus de 60ans avaient une bonne connaissance du COVID-19. Compte tenu de la létalité du virus chez cette tranche d’âge une éducation sanitaire ciblée est nécessaire surtout dans les milieux à faible revenu Mots clés : COVID-19, connaissance, Sénégal

Mamoudou Kindy Korka DIALLO, Fatou KASSE, Jean Augustin TINE, Valéry RIDDE, Adama FAYE, Mouhamadou Faly BA - (1)Institut De Santé Et De Developpement, Sénégal

communication affichée

Introduction : La tuberculose bovine (TBb) est une zoonose avec un impact significatif sur le bétail, la santé et le commerce international. L’objectif est d’évaluer les facteurs associés à la TBb chez les habitants du district sanitaire de Dahra au Sénégal. Méthodologie : Une étude transversale et analytique a été menée en 2019 au niveau du district sanitaire de Dahra (zone d’élevage) suite à un sondage en grappe. Un questionnaire semi-structuré a permis d’explorer leurs connaissances, attitudes et pratiques sur la TBb. Les données étaient saisies sur Epi Info 7 et analysées en uni et en multivariée par régression logistique avec RStudio. Résultats : Sur 461 personnes enquêtées, 84,16% étaient informées sur la TBb ; 59,22% ignorées les moyens de prévention ; seul 15,72% avaient évoqué la pasteurisation du lait avant ingestion comme moyen de prévention ; 55,75% ignoraient les signes suspects de la TBb chez l’animal. Il ressort de l’analyse multivariée que : le niveau de connaissance acceptable sur la tuberculose bovine était associé à la situation matrimoniale (OR aj =2,38) et au niveau d’instruction (OR aj =1,96) ; l’adoption de bonnes pratiques dans l’élevage des animaux domestiques était associée à l’ethnie Wolof (OR aj =2,4), au lieu de résidence (OR aj =1,88) et à la reconnaissance de la TBb comme maladie grave (OR aj =1,93) ; l’adoption de bonnes pratiques dans la consommation de lait d’animaux domestiques était aussi associée au lieu de résidence (OR aj =1,8), à la connaissance des signes suspects de la TBb chez l’animal (OR aj =1,79) et à la reconnaissance de la tuberculose comme maladie grave (OR aj =2,22). Conclusion : A Dahra, la population n’avait pas une bonne connaissance de base sur la tuberculose bovine. Ainsi, des interventions de communication pour le développement sur la tuberculose doit être renforcées à tous les niveaux. Mots clés : connaissance, attitude, pratique, tuberculose bovine, Sénégal

Mayassine DIONGUE (1), Khadim Mbacké LEYE (2), Ibrahima SECK (3) - (1)Maître-Assistant / Service De Médecine Préventive Et Santé Publique / Université Cheikh Anta Diop De Dakar, Sénégal, (2)Master Ii En Santé Et Environnement / Université Cheikh Anta Diop De Dakar, Sénégal, (3)Professeiur Et Chef De Service Service De Médecine Préventive Et Santé Publique / Université Cheikh Anta Diop De Dakar, Sénégal

communication affichée

TITRE : Facteurs associés au bien être psychosocial en période de covid-19 au Sénégal Introduction Dès l’apparition de la Covid-19, le Sénégal a mis en place des mesures pour endiguer la pandémie. Cette étude a été réalisée afin d’améliorer les connaissances sur l’impact de la crise sanitaire liée à la covid-19 sur le bien être psychosocial de la population. Méthode Il s’agissait d’une étude transversale, descriptive et analytique réalisée de juin à juillet 2020. la population d’étude constituait les personnes âgées de 18ans et plus dans la population sénégalaise. L’échantillonnage était représentatif de la population réalisée avec la méthode des quotas selon le sexe, l’âge et la région. Les données ont été recueillies par appel téléphonique avec un questionnaire. L’analyse descriptive et analytique a été réalisée avec le logiciel R4.0.2 et une modélisation de l’état de bien être psychosocial par régression ordinale. Résultats Sur les 813 individus enquêtés, l’âge moyen était de 34,7 ans (±14,2) avec prédominance du sexe masculin (54,6%). Les instruits étaient de 57,4% et 64,3% recherchaient régulièrement des informations sur la covid-19 avec comme principale source les médias nationaux (60,1%). Malgré une inquiétude élevée dû à l’épidémie (54,4%), la majorité n’adhérait pas aux 4 mesures gouvernementales (79,5%). Un score de bien être bas était observé chez les moins de 30ans (51,9%) avec prédominance chez les femmes (53,7%) ainsi que chez les individus à faible niveau économique (42,6%). Par ailleurs la connaissance sur la cause de la maladie (OR=1,31 ; IC 95% [1.09-1.58]), la réduction du temps passé dans les lieux publics (OR=1,53 ; IC 95% [1.15-2.04]) ainsi que la confiance accordée aux sources d’informations institutionnelles (OR=1,26 ; IC 95% [1.06-1.49]) sont fortement liées au bon niveau de bien-être. Conclusion Compte tenu de l’impact économique de la pandémie et des mesures gouvernementales, il est nécessaire de porter une attention particulière aux couches vulnérables et d’établir une stratégie de communication efficace. Mots clés : COVID-19, bien être psychosocial, Sénégal.

Fatou KASSE, Mamodou Kindy Korka DIALLO, Jean Augustin TINE, Mouhamadou Faly BA, Amadou Ibra DIALLO, Valery RIDDE, Adama FAYE - (1)Institut De Sante Et Développement, Sénégal

communication affichée

Le traitement de l'eau à domicile est considéré comme une intervention efficiente pour réduire le fardeau des maladies d'origine hydrique dans les pays en développement.
Cette étude a pour objectif d’étudier les facteurs associés au traitement approprié de l’eau dans la zone semi-urbaine.
METHODES
Il s’agit d’une étude de type transversale et analytique, réalisée en juin 2018 au niveau des ménages dans les districts sanitaires de Mbao, Keur Massar et Guédiawaye. Un sondage aléatoire à plusieurs degrés a été réalisé et les données saisies sur des tablettes grâce au logiciel CS Pro. Une régression logistique ordinale a été réalisée grâce au logiciel R.
RESULTATS
Un total de 533 ménages a été enquêté. Les chefs ménage avaient un âge moyen de 52,6 ans+-13,8, étaient de sexe masculin dans 59,8%, mariés dans 78,8% et avaient en prédominance un niveau scolaire au moins du secondaire dans 31,5% des cas.
L’eau provenant d’une source améliorée était utilisée dans 97% des ménages. Plus du tiers (35,6%) des enquêtés estimait que l’eau de boisson n’était pas potable, dont 42,1% disait qu’elle était colorée.
L’eau était traitée dans 25% des ménages dont la javellisation était plus utilisée (65,7%), suivie de la filtration (32,8%) et de l’utilisation des comprimés de potabilisation (16,5%).
Les ménages dirigés par une femme traitaient plus l’eau (ORaj=1,59[1,01-2,51]), de même que ceux disant consommaient une eau non potable (ORaj=1,57[1,02-2,4]). De plus l’utilisation d’une eau provenant de pompes traditionnelles ou des puits était un facteur favorisant (ORaj=2,46[1,49-4,06]).
CONCLUSION
L'utilisation du traitement de l'eau par les ménages dans la réduction de la morbidité liée aux maladies hydriques indique la nécessité d'une meilleure compréhension des déterminants pour un changement de comportement à long terme.
Mots clés : Eau, hygiène, assainissement, traitement de l’eau, zone semi-urbaine

Amadou Ibra DIALLO, Mayassine DIONGUE - (1)Service De Médecine Préventive Et De Santé Publique, Sénégal

communication affichée

INTRODUCTION La santé mentale en Afrique souffre d’absence de données épidémiologiques. Le Sénégal a intégré pour la première fois un module de santé mentale dans l’EDS-C de 2019. Cette étude avait pour objectif d’analyser le profil épidémiologique des malades mentaux à travers une enquête ménage. METHODES Les données présentées sont issues de l’EDS-C de 2019 conduite par l’Agence Nationale des Statistiques et de la Démographie (ANSD) du Sénégal. C’était une étude transversale populationnelle représentative au niveau national, des milieux urbain et rural et des 4 grandes régions éco-géographiques du Sénégal. L’échantillon est basé sur un sondage aléatoire stratifié et tiré à deux degrés avec 214 grappes de 22 ménages. Un total de 4 708 ménages (1 848 en milieu urbain et 2 860 en milieu rural) a été sélectionné. Le questionnaire été validé par un comité technique composé de psychiatres, de spécialistes en santé publique, de démographes et de statisticiens. Un volet ménage et un volet individu ont été collectés. Une analyse descriptive et des mesures d’association après appariement par le matchit du logiciel R ont été faites. RÉSULATS Dans les ménages enquêtés, 41016 individus ont été rencontrés. Parmi ces individus, 8% ont été identifiés comme présentant des troubles mentaux. Parmi les personnes qui présentaient des troubles mentaux, 54% étaient de sexe féminin, 61,6% vivaient en milieu rural et les ado-jeunes étaient majoritaires à 44,5%. Après appariement par le score de propension, les individus présentant une maladie mentale étaient célibataires (OR=1,03 [1,00 – 1,04]), de niveau de vie pauvre ((OR=1,03 [1,01 – 1,05]) et non-instruits (OR=1,4 [1,2 – 1,7]). CONCLUSION Au Sénégal, la maladie mentale diminue le niveau économique des ménages, augmente le taux de non instruction des jeunes et réduit la proportion de couple en union. La mise en place de programme efficace de lutte contre les maladies mentales est un facteur renforçant le développement du capital humain. Mots-clés : Épidémiologie, Maladie Mentale, EDS-C, Sénégal

Jean Augustin Diegane TINE (1), Veronique PETIT (2), Elhyadji Yaya LY (3), Aly MBAYE (1) - (1)Fmpo-Ucad, Sénégal, (2)Institut De Recherche Sur Le Développement, Sénégal, (3)Ansd, Sénégal

communication affichée

Le tri est un moyen de gestion réussie des déchets médicaux et pharmaceutiques. Il consiste en la séparation des éléments dangereux à la source. La présente étude expose les facteurs influençant le tri des déchets précités à l’Hôpital EL IDRISSI de Kenitra. Pour ce faire, une enquête a été réalisée auprès d’un échantillon de 250 personnels soignant exerçant. Un outil de la qualité «diagramme d’ISHIKAWA» a été adopté pour l’évaluation des différents facteurs influençant la pratique du tri est réalisée à l’aide des 7M (main d’œuvre, moyens financiers, matériels, milieu, matières, méthodes, management). Les résultats de l’enquête stipule que 83.33% du personnel ont affirmés que le tri présente l’étape la plus importante pour une gestion réussie des DMP, 58% ont parlés de la sensibilisation et l’information ; 22,22% ont incombés le problème au manque de formation de base sur le triage ; 30.56 % ont déclarés l’indisponibilité du personnel dans le service; 38.89% ont soulevés le problème des ruptures exagérées de stock en matière des contenants pour les objets piquants tranchants ; 83% ont réclamés la non adéquation des contenants à la nature du besoin du service; 89 % ont imputés le désordre vécu dans le secteur au manque de registre et de plan d’organisation; 78% a déclarés ne jamais avoir fait référence à des protocoles ou fiches techniques ; 72% des personnes questionnées ont déclaré que les activités en relation avec le triage des DMP sont suivies et supervisées ; tous les enquêtés ont affirmés que la réglementation est un moyen de remise à l’ordre dans l’activité du triage. Tous les points susmentionnés vont nous permettre de développer un plan d’action dont la planification peut résoudre un sérieux problème auquel l’hôpital se trouve confronté. Mots clefs : Tri, déchets médicaux pharmaceutiques, facteurs, hôpital.

Anas EL ANSSARI, Yassine CHAIB, Khalid CHAKHTOURA, Mahjoub AOUANE, Samir HAMAMA, Marieme NEHIRI, Abdelmajid SOULAYMANI - (1)Université Ibn Tofail, Maroc

communication affichée

Introduction Dans la lignée des travaux engagés depuis plusieurs années, la Direction Santé et Sécurité au Travail du groupe La Poste a souhaité mettre en place une cohorte de facteurs afin de suivre parallèlement les évolutions de leurs conditions de travail et de leur état de santé sur une période de 2 ans. Méthode A l’inclusion, les facteurs ont eu un examen par leur médecin du travail et ont répondu à un questionnaire. Un questionnaire à 6 mois explorait les changements opérés dans la vie professionnelle et personnelle des facteurs, les contraintes physiques et sociales de leur poste de travail, leur santé perçue (SF12), l’évolution des troubles ostéoarticulaires. Des scores ont été construits pour ces variables. Des analyses statistiques descriptives et multivariées ont été réalisée pour étudier les facteurs associés aux modifications, positives ou négatives, de l’état de santé des facteurs. Résultats Sur les 578 facteurs inclus dans l’étude à son initiation, l’analyse a porté sur les 360 questionnaires recueillis à 6 mois. Les facteurs ont connu globalement peu de changements professionnels (89,4% occupent le même poste) et personnels (87,9% sans changement dans la vie personnelle). Au global, le score de contraintes physiques a légèrement augmenté. Si la proportion de facteurs déclarant des troubles ostéoarticulaires ne varie pas entre l’inclusion et 6 mois, une baisse de la santé physique perçue est associée au niveau de contrainte physique (OR = 3,7, p = 0,02) et à l’apparition de troubles ostéoarticulaires (OR = 2,5, p = 0,02). Discussion Un suivi des facteurs est prévu à 2 ans ce qui permettra de vérifier la stabilité de ces résultats.

Laurène COUROUVE (1), Anne DUBURCQ (1), Sylvie WERHLY (2), Philippe HAVETTE (2), William DAB (3) - (1)Cemka, France, (2)Groupe La Poste, France, (3)Laboratoire Mesurs-Cnam, France

communication affichée

Contexte : Le lien entre l'état d'anxiété et les apports en macronutriments n’est pas bien connu. L'objectif de cette étude était d'examiner les associations entre l’anxiété générale et les apports en macronutriments dans un large échantillon d'adultes issu de la population générale en France. Méthodes : 20 231 participants non diabétiques (âge moyen = 53,7 ± 13,6 ans) de la cohorte NutriNet-Santé, ayant complété par internet le questionnaire d’anxiété générale de Spielberger entre 2013 et 2016 (T-STAI : les scores plus élevés correspondent à une anxiété élevée) et reporté au moins trois enregistrements alimentaires de 24h dans la même période ont été inclus. Les associations d'intérêts ont été évaluées par régression linéaire multivariée stratifiée par sexe. Résultats : Les femmes constituaient 74,3 % de l'échantillon ; leur score moyen de T-STAI était significativement plus élevé par rapport à celui des hommes (39,0 contre 34,8, p<0,01). Pour le modèle complet, les femmes avec un score d’anxiété élevé avaient également des apports nutritionnels plus importants en glucides totaux (?=0,01, p<0,05), glucides complexes (?=0,02, p<0,01) et en pourcentage d'énergie provenant des glucides (?=0,02, p=0,02) ; elles avaient également un pourcentage d'énergie provenant des lipides plus bas (?=-0,02 ; p<0,05). Chez les hommes, un score d’anxiété élevé dans le modèle complet était associé à un pourcentage d'énergie provenant des protéines plus faible (?=-0,03, p=0,05). Conclusion : Dans cette étude transversale, des associations spécifiques au sexe entre l’état d’anxiété et les apports en macronutriments ont été observées au sein d’une population adulte non-diabétique issue de la population générale française. Des études prospectives sont nécessaires afin de mieux comprendre les associations observées.

Junko KOSE, Léopold FEZEU, Mathilde TOUVIER, Sandrine PÉNEAU, Serge HERCBERG, Pilar GALAN, Valentina ANDREEVA - (1)Equipe De Recherche En Epidémiologie Nutritionnelle, France

communication affichée

Introduction Les professionnels de santé seront demain des acteurs majeurs face au changement climatique (CC), identifié comme la plus grande menace sanitaire du XXIe siècle. L'objectif de notre étude était d'évaluer l'impact d'un atelier pédagogique sur la perception du CC que peuvent avoir les étudiants en santé. Méthode En Septembre 2020, nous avons mené une étude transversale auprès de l’ensemble des étudiants en santé de deuxième année (médecine, pharmacie, orthophonie) de l'Université de Poitiers dans le cadre d’un séminaire obligatoire de promotion de la santé durable, Happy’Doc. Les participants ont rempli un questionnaire avant et après un atelier scientifique coopératif. L’atelier comprenait trois séquences : conception d’une fresque du climat®, échange sur les liens entre climat et santé et proposition d’actions afin de réduire l’impact sur le CC. Le questionnaire de perception de 13 items a été élaboré et adapté sur la base de précédentes enquêtes internationales. Les analyses statistiques, bilatérales, étaient considérées comme statistiquement significatives si p<0,05. Résultats Initialement, 27,4% des étudiants pensaient que le CC était irréversible et seuls 17,6% souhaitaient suivre des cours sur le CC à l’Université. Après l’atelier, davantage d’étudiants souhaitaient suivre des cours à l’Université. Ils étaient significativement plus nombreux à considérer être suffisamment informés sur le CC (28,5% après vs 20,4% avant, p<0,01), à percevoir des effets importants du CC sur leur vie quotidienne (46,2% vs 29,5%, p<0,001) et à percevoir des effets très importants sur la santé humaine (46,8% vs 34,8%, p<0,05). En tant que futurs professionnels de santé, ils ne pensaient pas que les établissements de santé étaient suffisamment préparés au CC (>88%) mais ils envisageaient majoritairement d'intégrer le CC dans leur pratique professionnelle (65,9%). Conclusion Les étudiants en santé considèrent le CC comme un enjeu majeur. L’atelier a eu un impact significatif sur leur perception. Notre étude démontre la nécessité d’intégrer des enseignements sur le CC dans la formation initiale des futurs professionnels de santé.

Jérémy GUIHENNEUC (1), Guillaume CAMBIEN (2), Lucie ALEM (1), Marion MOINE (1), Houria EL OUAZZANI (1), Sarah AYRAUD-THEVENOT (2), Virginie MIGEOT (1) - (1)Centre Hospitalier Universitaire De Poitiers, Service De Santé Publique, 2 Rue De La Milétrie, 86021 Poitiers, France, France, (2)Centre Hospitalier Universitaire De Poitiers, Service D’hygiène Hospitalière, 2 Rue De La Milétrie, 86021 Poitiers, France, France

communication affichée

Introduction : L’objectif de l’étude était d’évaluer la connaissance sur la COVID-19 et de déterminer le lien entre la connaissance du virus chez les étudiants et d’autres facteurs : le sexe, la présence de pathologie chronique/facteur de risque COVID19, le niveau d’étude et le cursus universitaire. Méthode : Une étude transversale par auto-questionnaire complétée en ligne par les étudiants a été réalisée entre le 11 et le 31 Mai 2020 à l’Université de Rouen-Normandie. Les connaissances ont été évaluées avec 8 questions (survie du virus, symptômes, contagiosité et transmission…). Une connaissance était considérée comme bonne avec 5 bonnes réponses ou plus. Une analyse multivariée a été réalisée pour identifier les facteurs de risque associés à la connaissance de la COVID-19. Résultats : 3 601 étudiants ont été inclus avec un sexe ratio (H:F) à 0.38 et principalement en 3e année ou moins (75%). Parmi les étudiants, 12.3 % avaient une maladie chronique (asthme pour 56.8% et obésité pour 20.6% parmi ces étudiants à risque). La moyenne des connaissances était de 3.9/8. Les facteurs associés à une meilleure connaissance sur la COVID-19 étaient : être un homme (ORA=1.18 ; IC95% (1.00-1.33), avoir un niveau master ou doctorat (respectivement ORA=1.35 ; IC95% [1.03-1.77], ORA=2.35 et IC95% [1.62-3.42]), être en cursus Santé (ORA=1.44, IC95% (1.13-1.83]) et avoir une pathologie chronique (ORA=1.23 (1.00-1.52). Discussion : La connaissance sur la COVID-19 est meilleure chez les étudiants en santé et avec un niveau d’étude avancé (master ou doctorat en cours). Les étudiants possiblement les plus à risques apparaissent aussi comme plus au fait de la COVID-19. Il apparait intéressant de renforcer les méthodes de prévention du jeune public étudiant pour homogénéiser la connaissance du virus et ainsi améliorer les comportements individuels, et freiner la pandémie.

Adnane OUAZIZ, Joel LADNER, Marie-Pierre TAVOLACCI

communication orale

INTRODUCTION Depuis le 2 mars 2020, le Sénégal s’est confronté à des cas d’infections à COVID-19. Un dispositif de prise en charge dans des centres de traitement épidémiologiques (CTE) a été mise en place. Dans le contexte d’une charge de travail élevée, la crainte d’une contamination et l’incertitude dans la durée de la pandémie, il était essentiel d’évaluer la santé mentale des agents de santé travaillant dans ces CTE. METHODES Il s’agissait d’une étude transversale qui s’est déroulée de juin à juillet 2020 dans trois CTE de Dakar. Un échantillonnage empirique en fonction de la taille du CTE et de la disponibilité des agents de santé a été fait. Le questionnaire était composé de trois parties : les caractéristiques des agents, le Maslach Burnout Inventory et l’échelle de Karasek. Le consentement libre et éclairé des agents a été respecté. RÉSULATS Au total, 121 agents ont répondu aux questionnaires. L’âge moyen des agents était de 33,7 ans (±8,7). Les infirmiers étaient majoritaires (33%) suivis des hygiénistes (32,2%) puis des médecins (22,3%). La plupart des agents était satisfait de la qualité de la prise en charge des malades (67,0%), et 47,9% étaient satisfaits des mesures de protection individuelle mises à leur disposition. Les 59,5% étaient satisfaits sur le partage de l’information dans le CTE. L’étude a montré que 64,5% présentait un burnout dont 2,6% de niveau de burnout élevé et 29,5% de burnout modéré. L’analyse du Job-strain avait montré que 86% des agents avaient un profil de sujet stressé. La satisfaction sur qualité de la prise en charge des cas et le partage d’informations étaient liés au burnout (pvalue < 0,05). CONCLUSION Pour une meilleure gestion du stress professionnel dans les CTE, il faut améliorer la communication interpersonnelle et l’accompagnement psychologique des travailleurs de santé. Mots-clés : Santé, Mentale, Agents de santé, COVID-19, Sénégal

Jean Augustin Diegane TINE (1), Mbayang NDIAYE (1), Amadou Ibra DIALLO (1), Faly BA (2), Khouredia NDIAYE (2), Abou SY (3), Valery RIDDLE (4), Adama FAYE (2) - (1)Fmpo-Ucad, Sénégal, (2)Ised-Ucad, Sénégal, (3)Hôpital Fann, Sénégal, (4)Ird, Sénégal

communication affichée

Contexte. Les professionnels de santé, qui sont en première ligne dans la lutte contre la pandémie de COVID-19, sont confrontés à des facteurs liés au stress qui peuvent avoir un impact sur leur santé mentale et leur bien-être. Cependant, il n’existe pas d’intervention ciblée au professionnel de santé pour améliorer sa santé mentale en France. Objectifs : Cette étude vise à tester l'efficacité d’un questionnaire d’auto-évaluation standardisé et validé dans d’autres pays (PsySTART-R) et d’un programme d’intervention (Anticipate.Plan.Deter), visant à améliorer la résilience des professionnels de santé en France. Méthode : Il s'agit d'une étude qui s’appuiera sur les données de l’enquête PsyCOVer qui sera menée auprès des professionnels de santé travaillant avec des patients Covid-19 en France entre avril et juin 2021. Après un premier volet épidémiologique, PsySTART-R sera utilisé pour surveiller les facteurs de risque liés au stress. Le questionnaire sera proposé une fois par semaine pendant 4 semaines. À chaque fois que les facteurs de risque sont de modérés à élevés, il sera proposé aux participants de participer au programme d'intervention APD. PsySTART-R et APD n’exigent pas la présence d'enquêteurs formés, ce qui est particulièrement pertinent dans l’actuel contexte lorsque la distanciation sociale est fortement recommandée. Résultats : Nos résultats permettront de tester si l’intervention a pu augmenter la capacité de résilience des participants au bout de 5 semaines, et de déterminer à l’aide d’un volet épidémiologique si l’intervention a mieux fonctionné dans certains sous-groupes professionnels. Conclusion : Notre étude peut avoir un impact significatif sur la pratique clinique et la prise en charge de la santé mentale des professionnels de santé. D’ailleurs, l’étude pourrait être facilement transposée à d'autres contextes de crise et à d'autres populations en souffrance. Mots clés : santé mentale, professionnels de santé, pandémie de COVID-19, PsySTART-R/APD programme, France.

Leticia BERTUZZI, Larissa FOSSI DJEMBI, Tarik EL AARBAOUI, Mégane HERON, Anne GOSSELIN, Cécile VUILLERMOZ

communication orale

La Carsat Sud-Est mène depuis 2016 un programme visant l’amélioration de la qualité de vie des aidants familiaux. Plusieurs thématiques d’ateliers sont proposées : sophrologie, chant, activité physique. L’Atelier de l’évaluation a évalué leur impact sur la qualité de vie des participants. La méthode utilisée est une mesure à deux temps de la qualité de vie perçue par les aidants. Nous avons adapté le Schedule for the Evaluation of Individual Quality of Life, outil générique créé en 1993 par des psychologues irlandais, permettant le calcul d’un score global de qualité de vie. Les composantes de la qualité de vie sont définies par la personne elle-même, invitée à en citer cinq, les plus importantes pour avoir une bonne et belle vie. Elle définit ensuite le poids de chaque composante, puis lui attribue une note de satisfaction. Les composantes sont catégorisées selon les quatre domaines de la qualité de vie définis par l’Organisation Mondiale de la Santé. L’outil permet de produire et de comparer le score global de qualité de vie, la part et la note de chaque domaine investi. L’atelier sophrologie est le seul à montrer un impact important sur la qualité de vie des aidants. Résultats établis pour 40 passations provenant des 3 ateliers menés en 2019 : Score moyen de qualité de vie perçue au début de l'atelier: 52,6/100; à la dernière séance: 65,3. Gain : + 12,7 points Gain de satisfaction par domaine : Sécurité/Cadre de vie : de 5,6 à 7,0/10, Vie affective/Relation aux autres : de 5,9 à 6,6, Santé/Autonomie : de 5,3 à 6,3 et Ressources personnelles/Loisirs : de 3,3 à 6,6. Ces résultats sont encourageants, mais demandent à être confirmés car les effectifs sont faibles. Ils viennent cependant conforter l’évaluation qualitative faite par les participants en fin d’atelier. La Carsat Sud-Est a décidé de modéliser les ateliers sophrologie et d’en faire une offre spécifique pour les aidants de la région, dont l'efficacité sera évaluée.

Francis NOCK (1), Christine FILLION-MASSART (1), Valérie ARQUIER (2), Patricia COULOMB (2) - (1)Atelier De L'évaluation En Promotion De La Santé, France, (2)Carsat Sud-Est, France

communication affichée

Introduction : Durant les 1000 premiers jours de vie, le médecin généraliste est un acteur incontournable de la prévention de l’exposition aux perturbateurs endocriniens (PE). Le questionnaire PREVED©, basé sur le Health Belief Model, mesure les connaissances, attitudes, croyances (perception du risque) et pratiques des femmes enceintes et pourrait être un outil de pratiques cliniques préventives en médecine générale. L’objectif était de mesurer la faisabilité et utilité de cet outil. Matériels et Méthodes : Des femmes enceintes ont été invitées à remplir le questionnaire en salle d’attente sur tablette numérique et des scores ont été générés. A leur demande, les médecins, préalablement formés aux PE, ont abordé la question des perturbateurs endocriniens une consultation. Une étude qualitative par entretiens semi-dirigés a été menée auprès des médecins avec analyse du contenu et triangulation. Résultats : Six médecins généralistes ont été interrogés. Le questionnaire a pu être intégré à la pratique des médecins généralistes car le sujet de la prévention de l’exposition aux PE était jugé pertinent. La faisabilité de l’outil a été notée 3/5 et son amélioration jugée nécessaire : aménager les contraintes organisationnelles, simplifier le questionnaire pour le rendre plus accessible, optimiser le rôle des scores. La catégorie socio-professionnelle des patientes a influencé la sélection de la patientèle cible. Les médecins généralistes ont constaté que l’outil a facilité la discussion. Conclusion : La mise en place du questionnaire PREVED© a été jugée faisable dans l’exercice de la médecine générale, mais nécessite des améliorations afin de le rendre accessible. Une meilleure formation des médecins généralistes et une information au grand public sont souhaitées pour compléter cet outil jugé utile.

Diana RAFIDISON, Marion ALBOUY - (1)Université De Poitiers

communication affichée

Depuis 2010, la ville de La Chapelle-sur-Erdre ( Nantes Métropole) s’engage dans son projet éducatif local à mettre en œuvre des projets de renforcement des Compétences PsychoSociales portés par les centres de loisirs attachés à l’école et les structures jeunesses de la commune. En 2017, une directrice d’accueil périscolaire a été missionnée pour suivre une cohorte de 32 élèves du cours préparatoire (CP) au Cours Moyen 2 (CM2) sur le déploiement d’un programme de séances de renforcement des Compétences PsychoSociales, en coanimation avec les enseignants de l’école. L’objectif de ce projet était d’expérimenter une formule d’intervention portée par les agents de la ville, et d’en mesurer l’efficacité avant de la généraliser sur les autres écoles de la commune. L’IREPS Pays de La Loire, après avoir accompagné la montée en compétences des professionnels de la commune et la coordination du projet, va réaliser de janvier à juin 2021, une évaluation qualitative des effets sur le climat relationnel de l’école et sur les facteurs de transférabilité aux autres écoles de la commune. L’évaluation va permettre de questionner différentes hypothèses : Ces séances renforcent la capacité des enfants à exprimer leurs émotions, à exprimer leur opinion devant les autres et mieux coopérer dans le groupe classe
Enseignants et animateurs collaborent mieux ensemble et mettent en œuvre des actions de renforcement des Compétences PsychoSociales suite à l’expérience de coanimation
L’implication financière et humaine de la ville a contribué notablement à la réussite de ce projet.
Les contenus des séances et les conditions d’implantation sont transférables à d’autres écoles, en veillant à la qualité de l’animation au regard des données probantes. Ce travail fera l’objet en juin d’une présentation aux professionnels de la commune ainsi qu’aux parents des enfants concernés.

Audrey PAVAGEAU, Cécilia SALLE, Marjorie NICOL - (1)Ireps Pays De La Loire, France

communication affichée

Introduction : Des Journées d’Accueil et d’Information à l’inscription sur Liste d’Attente (JAILA) ont été mises en place à la Vie la Santé (Poitiers, France) en janvier 2019. L’objectif de cette étude pilote d’approche mixte est d’évaluer l’impact des JAILA sur les compétences psychosociales des patients insuffisants rénaux chroniques terminaux candidats à la greffe rénale et de leur aidant. Méthodes : La population source de l’analyse quantitative était les patients suivis au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Poitiers et dans les Centres Hospitaliers (CH) périphériques du Poitou-Charentes, entre juin 2019 et mars 2020. Les critères de jugement étaient notamment le score du sens de la cohérence (SOC), le score d’auto-efficacité (GSE) et le score de dépression (HAD-D) évalués un mois avant la JAILA (t1) et trois mois après la consultation pré-greffe (t3). La partie qualitative a consisté en un focus group composé des néphrologues et infirmières de chaque CH et du CHU avec analyse de contenu et triangulation. Résultats : La moyenne du score SOC était de 47,90 ± 7,78 en t1 (n = 50) et de 50,29 ± 6,68 en t3 (n = 28), p = 0,9. Celle du GSE était respectivement de 31,61 ± 5,81 et de 34,97 ± 5,22, p < 0,01 et celle du HAD-D de 8,48 ± 3,87 et de 5,88 ± 3,25, p < 0,05. L’analyse qualitative a montré un intérêt fort de ces JAILA. Conclusion : Cette étude montre des premiers résultats encourageants sur l’impact de ces JAILA au sein du parcours du patient candidat à la greffe rénale.

Mehdi BOUDJELLA (1), Houria EL OUAZZANI (2), Marie-Helene TRIBOT (3), Antoine THIERRY (3), Marion ALBOUY (2) - (1)Ars Nouvelle Aquitaine, France, (2)Utep Du Chu De Poitiers, France, (3)Transplantation Rénale Chu De Poitiers, France

communication affichée

Introduction : En 2017, près de la moitié des adolescents français de 17 ans déclarait une Alcoolisation Ponctuelle Importante (API, ? 5 verres d'alcool en une seule occasion) au cours du mois dernier. Basé sur le modèle transcontextuel, SOFTPEERS est un programme de prévention des API visant à modifier des variables psychosociales (ex : attitudes, motivations) influençant le comportement. Le projet consiste à accompagner des lycéens (pairs-éducateurs) dans la construction d’un outil de prévention dans le cadre de 6 séances. L’objectif ici est de présenter le volet qualitatif de l'étude de faisabilité réalisée dans 4 lycées généraux qui consiste à évaluer l'acceptabilité, l'implémentation et l'adaptation de ce programme. Méthode : Des entretiens (individuels et collectifs) ont été conduits après l'intervention avec des infirmier/ères scolaires (N=3), des animateurs de prévention (N=4), des pairs-éducateurs (N=10), des enseignants (N=7), des membres de l'équipe projet (N=2), une proviseure adjointe (N=1), et des pairs-receveurs (N=4). Ces entretiens ont été codés à l'aide du logiciel NVivo 12. Résultats : En termes d’acceptabilité, le programme est perçu comme attrayant par les pairs-éducateurs qui l'envisagent comme une source d'enrichissement personnel. D'après les animateurs de prévention, l'alcool est une thématique difficile à aborder avec des lycéens qui ne perçoivent pas en quoi cela peut poser problème, et aborder le sujet par les pairs leur semble pertinent. Les pairs-receveurs indiquent qu'ils sont plus susceptibles d'écouter et de discuter avec des personnes de leur âge qu'avec des adultes. Concernant l’implémentation, les infirmier/ères scolaires évoquent des difficultés logistiques relatives à la mise en place du programme. Le manque de temps pour construire les outils a été souligné par les pairs-éducateurs et les animateurs de prévention. Des adaptations ont été réalisées, notamment l’ajout d’une séance supplémentaire. Conclusion : Le programme SOFTPEERS a été jugé acceptable et réalisable par les différents acteurs.

Delphine POQUET, Mathieu GOURLAN , Sarah RICUPERO, Olivier LAREYRE, Marie BOULVIN, Florian JEANLEBOEUF, Agnès DUMAS , Florence COUSSON-GÉLIE

communication orale

Introduction. La France s’est engagée depuis plus de dix ans dans l’évaluation d’impact sur la santé (EIS), méthode destinée à anticiper les conséquences potentielles sur la santé de projets et majoritairement appliquée aux projets d’urbanisme. Quelques évaluations de la démarche ont été réalisés dans les régions les plus engagées. La communauté d’agglomération de Niort souhaite connaître l’impact des recommandations issues de l’EIS d’un projet d’aménagement. Un travail de préfiguration exécuté par des étudiants de Master a permis de proposer une méthode exploitable pour des EIS similaires. Méthode. 1) Analyse du projet, de l’EIS et du processus de suivi des recommandations, 2) Revue de littérature sur les évaluations d’EIS, 3) Enquête de terrain pour mieux cerner, l’environnement du projet et la faisabilité de l’évaluation, 4) Elaboration d’une stratégie d’évaluation Résultats. Les recommandations ont été étudiées, classées en fonction de leur faisabilité et temporalité de mise en œuvre puis regroupées en catégories (stratégiques, opérationnelles). Un nouveau modèle causal du projet d’aménagement a été construit. Le tableau de suivi a été révisé avec une reformulation ou l’introduction de nouveaux indicateurs. Un questionnement évaluatif plus précis a été proposé ainsi qu’un référentiel adapté, un protocole d’enquête et des outils spécifiques pour le recueil et l’analyse des données. Discussion. La littérature montre que les évaluations des EIS concernent les effets sur les représentations, les pratiques, l’inscription de la santé dans les politiques et rarement les recommandations elles-mêmes. Ce travail souligne l’importance de l’enquête de terrain pour construire des indicateurs pertinents et préciser la temporalité de l’évaluation. La durée et le séquencement des opérations des projets d’aménagement urbain est un enjeu méthodologique pour l’évaluation des recommandations. La méthode décrite constitue un modèle générique inspirant pour d’autres EIS.

Francoise JABOT, Guilhem DARDIER - (1)Ehesp, France

communication affichée

Introduction : L’épidémie de Covid-19, qui a donné lieu à des mesures visant à réduire la propagation du virus afin de protéger la population et de préserver les capacités du système de soins, s’est installée dans la durée. Les mesures initiales strictes, telle que le confinement, ont dû être aménagées afin d’en limiter les répercussions négatives sur la population. L’équilibre entre protection sanitaire et maintien de la vie sociale et économique reste difficile à trouver. L’évaluation d’impact sur la santé (EIS) qui vise à identifier en amont des interventions, leurs conséquences potentielles sur la santé, afin de proposer des aménagements plus favorables, constitue un cadre de réflexion utile à la prise de décision. Méthode : Inspirées des EIS des mesures prises au Pays de Galles (Green et al. 2020), nous avons : 1) regroupé les mesures prises en France par catégorie 2) identifié leurs effets directs, sur les déterminants de la santé, et les impacts potentiels sur la santé 3) élaboré des modèles causaux en fonction des politiques adoptées. Résultats : Le modèle causal intégrant l’ensemble des mesures permet d’appréhender la diversité de leurs effets ainsi que la balance des effets sur les familles de déterminants. Plusieurs scénarios sont comparés selon la nature des impacts, les populations et les secteurs de la vie sociale affectés. Discussion : L’EIS des mesures de lutte contre la Covid-19 permet d’anticiper leurs impacts et de souligner leurs antagonismes et synergies. Parce qu’elle examine les effets sur tous les déterminants, de façon différenciée sur les divers groupes de populations, notamment les plus vulnérables, à court et long terme, aux niveaux tant individuel que collectif, en faisant dialoguer les disciplines, l’EIS est un outil d’aide à la décision pertinent en période de crise épidémique pour optimiser les effets des mesures, avec la contribution des citoyens.

Françoise JABOT, Christine FERRON

communication orale

Projet pilote SAFI : Quelles sont-les perceptions, les représentations, les facteurs de succès et D’échec de la stratégie? Enquête qualitative auprès des acteurs de la santé, et des acteurs Communautaires. Contexte : Après deux ans de mis en œuvre de la stratégie, les données quantitatives montrent Une amélioration des indicateurs de la SMNI. Objectif : Explorer les représentations des acteurs sur la stratégie SAFI, pour comprendre les Facteurs de succès ou d’échec. Envisager des solutions d’amélioration. Méthode : Etude qualitative par entretiens semi-structurés auprès des acteurs et des focus Group auprès des communautés. L’analyse thématique visait à dégager des similitudes ou des divergences entre les acteurs. Résultats : Les participants pensaient que la stratégie SAFI est une idée pertinente et novatrice en réponse aux problèmes rencontrés par les districts : Manque de personnels Qualifiés, non fréquentation des structures sanitaire, indicateurs SMNI alarmants entre autre. Ils ont rencontrés de nombreuse difficultés dans la mis en œuvre. Les représentations différaient d’une communauté à une autre car les besoins en matière de santé n’étaient pas les mêmes. Conclusion : Des solutions restent à mettre en place :Agir sur les déterminants de la santé, inclure des activités préventives et promotionnels dans le paquet de service de la SAFI.

Papa SOW - (1)Université Alioune Diop, Sénégal

communication affichée

Les phtalates sont des contaminants chimiques ubiquitaires. Lors de la grossesse, l’exposition peut se faire à partir de nombreux produits du quotidien. Cette étude avait pour objectif d’évaluer le risque sanitaire liée aux phtalates pour les femmes enceintes françaises. Afin d’estimer l’exposition aux phtalates (DEHP, BBP, DBP, DIDP, DINP, DEP, DIBP), une revue de la littérature a été réalisée à partir des bases Pubmed, Google Scholar, Cochrane, et des portails des agences de sécurité sanitaire. Le recensement des effets sur la santé humaine et des valeurs toxicologiques de référence (VTR) a été réalisé à partir des bases de l’OMS, EFSA, RIVM, ANSES, US-EPA, ATSDR et Santé Canada. Ces données ont été intégrées dans les 4 étapes (identification du danger, estimation de la relation dose-effet, évaluation de l’exposition, caractérisation du risque) de la méthode de référence (EQRS) pour l’évaluation quantitative du risque sanitaire. Selon le type d’effets (avec ou sans seuil de dose), la caractérisation du risque sanitaire s’est appuyée sur le quotient de danger (QD) ou l’excès de risque individuel (ERI). Les scenarios d’exposition des femmes enceintes ont été construits en tenant compte des apports via l’alimentation, eau de boisson, environnement domestique (air), cosmétiques, et dispositifs médicaux. Pour le DEHP, le BBP et le DBP, la méthode EQRS a pu être menée à terme ; les QD calculés (respectivement, 0,21, 0,001 et 0,9) conduisent à conclure à une absence de risque sanitaire. Pour le DIDP, le DINP, le DEP, la méthode EQRS n’a pas pu être menée à terme par manque de VTR. Pour le DIBP, l’exposition des femmes enceintes aux phtalates n’a pu être estimée par manque de données. Cette étude a mis en exergue les limites de la méthode EQRS, en raison le plus souvent du manque de VTR ou de données d’exposition spécifiques pour la population française.

Eloise BROSSET, Marie-Pierre SAUVANT-ROCHAT - (1)Université Clermont Auvergne, France

communication affichée

Introduction : Durant la 1ère vague épidémique de COVID-19, les médecins généralistes (MG) se sont adaptés pour prendre en charge les patients susceptibles d’être infectés et limiter le risque de contamination des autres patients. Une chute d’activité et le développement massif de la téléconsultation ont été observés globalement, avec une probable hétérogénéité. L’objectif de cette étude était d’établir une typologie de l’évolution de l’activité des MG en fin de premier confinement, et d’identifier les facteurs individuels et organisationnels associés à cette évolution. Méthode : Etude observationnelle par questionnaire en ligne auprès des MG en France, administrée du 7 au 20 mai 2020. Parmi les données recueillies figuraient les caractéristiques du MG (âge, sexe, activités complémentaires, structure d’exercice, etc.), le volume et les modalités d’activité la semaine précédant l’enquête (consultation présentielle, téléconsultation, etc.). Après les analyses univariées, une analyse des correspondances multiples (ACM) puis une classification ascendante hiérarchique (CAH) ont été réalisées à partir des variables décrivant l’évolution de l’activité. Les facteurs individuels et organisationnels associés aux classes issues de la CAH ont enfin été identifiés par une régression logistique polytomique. Résultats : L’évolution de l’activité des MG en fin de confinement était marquée par une forte hétérogénéité distinguant plusieurs profils : (i) activité relativement stable (32,2%), (ii) baisse modérée d’activité (28,0%), (iii) baisse majeure d’activité (24,8%) et (iv) activité majoritairement en téléconsultation (15,0%). Ces profils étaient associés aux caractéristiques individuelles du médecin (âge, mode d’exercice, maîtrise de stage universitaire), à son volume d’activité habituelle et à son vécu de l’épidémie (crainte du virus, proportion de patients atteints de COVID-19, intensité locale de l’épidémie).Comparativement à ceux dont l’activité avait baissé modérément, les MG à risque de forme grave de COVID-19 avaient deux fois plus de chance d’avoir utilisé la téléconsultation (ORa=1,87 (1,34-2,60)) que ceux non à risque de forme grave. Conclusion : Ces résultats permettent de mieux comprendre les adaptations des soins primaires durant la première vague de COVID-19.

Sylvain GAUTIER, Tiphanie BOUCHEZ, Julien LE BRETON, Yann BOURGUEIL, Aline RAMOND-ROQUIN

communication orale

Contexte La chirurgie ambulatoire avec un retour précoce à domicile peut être anxiogène pour le patient. La gestion de la douleur est parfois problématique en cas de mauvaise observance du traitement et d’incompréhensions des consignes post-opératoires. Un manque de coordination en amont de la sortie peut entrainer des retards de prise en charge voire des ruptures de soins. En 2012, l’URPS Infirmiers a donc initié l’expérimentation Interventions de Soins Infirmiers Post-Ambulatoire à Domicile et a obtenu un financement de l’Agence Régionale de Santé. Objectifs Etendre la chirurgie ambulatoire à des gestes plus complexes, à des pathologies plus lourdes et à toute la population grâce au bon maillage des infirmiers libéraux sur le territoire régional. Méthode Sécuriser le retour à domicile des patients ayant bénéficié d’une intervention en ambulatoire par la visite d’un infirmier formé le soir de l’intervention et le lendemain pour réitérer les consignes post-opératoires, s’assurer de la prise en charge de la douleur et anticiper les éventeulles complications. Pour garantir une sécurité des soins, les chirurgiens rédigent des protocoles post-opératoires accessibles sur une plateforme et une coordination ville-hôpital est assurée. Résultats Une augmentation du taux de chirurgie ambulatoire dans les établissements partenaires a été constaté. La coordination ville-hôpital permet de renforcer les échanges professionnels. L'utilisation d'un langage commun rassure et sécurise le patient. L'expérimentation a permis l’obtention depuis le 1er janvier 2021, de quatre nouveaux actes à la nomenclature générale des actes professionnels infirmiers. Enseignements de cette intervention Elargissement de la chirurgie ambulatoire à des gestes de haute technicité. La pandémie COVID-19 a arrêté brutalement la chirurgie programmée, chaque jour, la file d’attente des opérés augmente. Laconnaissance du statut COVID des patients est une nouvelle étape à intégrer pour fluidifier et optimiser les parcours. La chirurgie ambulatoire permet des séjours brefs. Elle pourrait donc sécuriser l’activité chirurgicale pendant la crise COVID-19 par le biais des innovations organisationnelles humaine et/ou architecturale.

Marie-Odile GUILLON, Magalie DEROME - (1)Non, France

communication affichée

INTRODUCTION : Les inquiétudes sur les effets sanitaires des pesticides les placent régulièrement au cœur des débats médiatiques et scientifiques. Cela a été le cas pour le glyphosate, et concernera à l’avenir encore d’autres molécules. Les effets des pesticides sur la santé ont principalement été explorés en agriculture. Les travailleurs en espaces verts présentant des spécificités d’exposition (substances utilisées, matériels, contexte d’usage…), étudier l’impact des pesticides chez cette population offre la possibilité d’observer des effets de santé spécifiques à certains pesticides tels que les herbicides totaux, fortement utilisés dans ce secteur. Dans ce contexte, une analyse de la mortalité et de la morbidité de ces travailleurs a été effectuée au sein de la cohorte Agrican. METHODE : La cohorte Agrican, initiée en 2005 et composée de plus de 181 000 affiliés à la Mutualité Sociale Agricole, explore notamment les associations entre exposition aux pesticides et cancers. Une sous-cohorte de travailleurs en espaces verts a été constituée (n=6247) et des analyses de survie (modèle de Cox) ont été menées sur les causes de décès et sur l’incidence de cancers. RESULTATS : Si la mortalité globale des travailleurs en espaces verts reste similaire à celle des agriculteurs et non-agricoles, l’incidence des cancers (n=446) est supérieure à celle des agriculteurs (HR=1,15 [1,04-1,27]). Des associations significatives ont été trouvées chez l’homme: mélanomes cutanés (HR=2,15 [1,33-3,47], 19 cas), cancers de la prostate (HR=1,21 [1,02-1,44], 140 cas), du testicule (HR=3,98 [1,50-10,58], 6 cas), de la thyroïde (HR=2,84 [1,6-6,41], 7 cas) ; et chez la femme : cancer du sein (HR=1,71 [1,17-2,50], 28 cas). Des tendances sont également observées pour le larynx, la vessie et les sarcomes. Chez les utilisateurs de pesticides (68,1% chez les jardiniers et 51,6% chez les agriculteurs), ces mêmes tendances sont observées. DISCUSSION : Les différences observées en termes d’incidence de cancers entre les travailleurs en espaces verts et les agriculteurs peuvent suggérer l’influence de risques professionnels spécifiques à ce secteur professionnel.

Lucie DE GRAAF, Mathilde BUREAU, Elsa ROBELOT, Mathilde BOULANGER, Pierre LEBAILLY, Isabelle BALDI

communication orale

Introduction : L’optimisation du parcours de soins des patients ayant un accident vasculaire cérébral (AVC) est cruciale pour la revascularisation de l’AVC ischémique. Les objectifs étaient d’identifier les facteurs associés à un délai allongé entre le début des symptômes et l’imagerie cérébrale (>4h) et ceux associés à l’absence de revascularisation en cas d’AVC ischémique. Méthodes : Une étude prospective a été menée du 1er mars au 30 avril 2019, incluant les patients adultes (?18 ans) avec suspicion d’AVC admis dans l’un des 22 services d’urgence ou unités neuro-vasculaires (UNV) en Centre-Val de Loire ayant pris en charge plus de 10 AVC ischémiques en 2017. Les caractéristiques patients, les parcours et délais de prise en charge ont été étudiés. Les facteurs associés à un délai allongé ou une absence de revascularisation ont été identifiés par régression logistique. Résultats : Parmi les 991 patients inclus, 845 avaient un délai d’imagerie cérébrale calculable, dont 537 (64 %) avec délai >4h. Trois facteurs y étaient associés : l’absence d’appel du 15 (Odds-ratio OR 5,2 ; intervalle de confiance à 95 % IC95 [3,4 - 8,1]), une faible autonomie antérieure (2,0 [1,3 - 2,9]) et une présentation clinique atypique (2,0 [1,3 - 3,1]). Un AVC ischémique était retrouvé pour 385 patients, dont 93 avec revascularisation (24 %). Les mêmes facteurs étaient associés à l’absence de revascularisation, en plus de l’arrivée dans un premier établissement sans UNV (3,1 [1,1 - 8,6]). Conclusion : L’organisation de la prise en charge des AVC peut être renforcée pour réduire les délais, notamment l’orientation directe en UNV ou la télémédecine. Les facteurs liés aux patients prédominent, et pourraient être améliorés par exemple via le renouvellement des campagnes d’information ciblant l’impact de l’appel du 15 et la reconnaissance des symptômes typiques.

Emeline LAURENT (1), Marie GAUDRON (2), Lucile GODILLON (3), Sophie VANNIER (4), Guillem BOUILLEAU (5), Jean-Philippe COTTIER (6), Saïd LARIBI (7), Leslie GRAMMATICO-GUILLON (8) - (1)Unité D’epidémiologie Des Données Cliniques En Centre-Val De Loire (epidclic), Chru De Tours ; Equipe D’accueil Ea7505 « Education Ethique Et Santé », Université De Tours, France, (2)Unité Neuro-Vasculaire, Chru De Tours, France, (3)Epidclic, Chru De Tours, France, (4)Service D’accueil Des Urgences Et Samu 37, Chru De Tours, France, (5)Service D’accueil Des Urgences, Ch Chinon, France, (6)Service De Neuroradiologie, Chru Tours ; Faculté De Médecine, Université De Tours, France, (7)Service D’accueil Des Urgences Et Samu 37, Chru De Tours ; Faculté De Médecine, Université De Tours, France, (8)Epidclic, Chru De Tours ; Faculté De Médecine, Université De Tours, France

communication affichée

Introduction: Au Sénégal, face à la saturation du système de santé due à la COVID-19, le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale a opté mi 2020 pour la prise en charge des contacts et des cas simples à domicile. L’objectif de cette étude était de déterminer l’acceptabilité cette prise en charge à domicile et ses facteurs associés. Méthode: Il s’agissait d’une étude transversale, descriptive et analytique. Les données étaient collectées du 11 juin au 10 juillet 2020. Une stratégie d’échantillonnage par quotas marginaux a été réalisée à l’échelle nationale. Les données étaient recueillies à l’aide d’un questionnaire structuré lors d’un entretien téléphonique. Les analyses descriptive et multivariée étaient réalisées avec le logiciel R version 4.0.3. Résultats: Au total, 813 personnes âgés de plus de 18 ans étaient enquêtées. La prise en charge des cas simples de COVID-19 à domicile était bien acceptée (78,5%) tandis que celle des contacts était moins bien acceptée (51,4%). L’acceptabilité de la prise en charge des cas simples à domicile était positivement associée à la connaissance sur les modes de transmission du virus (ORaj : 1,55 [95%IC : 1,04-2,28]), à la recherche régulière d’informations sur la COVID-19 (ORaj : 2,12 [95%IC : 1,45-3,12]), à la croyance à l’existence de traitement (ORaj : 1,82 [95%IC : 1,19-2,83]) et à la confiance aux informations institutionnelles (ORaj : 2,10 [95%IC : 1,43-3,10]). Celle des contacts était positivement associée à la connaissance sur les modes de transmission (ORaj : 1,77 [95%IC : 1,27-2,48]), à la recherche régulière d’informations (ORaj : 2,39 [95%IC : 1,76-3,26]) et à la confiance dans le gouvernement (ORaj : 1,51 [95%IC : 1,10-2,08]). Conclusion: Au vu des résultats, Il est important que les autorités prennent en compte ces facteurs pour une meilleure communication concourant à améliorer l’acceptabilité de la prise à charge à domicile. Mots clés: COVID-19, Acceptabilité, Cas simples, Contacts, Domicile

Mouhamadou Faly BA (1), Valéry RIDDE (2), Amadou Ibra DIALLO (1), Jean Augustin Diégane TINE (1), Ibrahima GAYE (1), Zoumana TRAORÉ (3), Emmanuel BONNET (4), Adama FAYE (1) - (1)Institut De Santé Et Développement/université Cheikh Anta Diop De Dakar, Sénégal, (2)Institut De Recherche Pour Le Développement, Sénégal, (3)Cloudlyyours, France, (4)Institut De Recherche Pour Le Développement, Burkina Faso

communication affichée

INTRODUCTION : Trois mois après l’apparition de la nouvelle maladie à coronavirus, le Sénégal enregistre son premier cas, le 02 mars 2020. Face à cette pandémie, l’Etat réagit rapidement par des mesures publiques : couvre-feu, interdiction des déplacements entre les régions, fermeture des commerces et des lieux de culte. Cette recherche vise à étudier l’acceptabilité de ces mesures non pharmaceutiques par la population sénégalaise. METHODE : Il s’agissait d’une enquête transversale et analytique réalisée en juin et juillet 2020 auprès de sénégalais âgés de 18 ans et plus. L’échantillonnage par la méthode des quotas représentatifs a été réparti proportionnellement à l’âge, au sexe et aux régions. Le questionnaire a été construit à partir du cadre théorique d'acceptabilité des interventions de santé. La collecte est réalisée à partir d’un centre d’appel téléphonique synchronisé à un serveur internet concernant : les caractéristiques personnelles, la connaissance de la maladie, la confiance aux sources d’informations, la confiance au gouvernement, l’inquiétude face à l’épidémie et les sept dimensions de l’acceptabilité. L’analyse descriptive et l’équation structurelle ont été réalisées avec le logiciel R version 4.0.2. RESULTATS : L’étude a porté sur un total de 813 individus. L’âge moyen était de 34,7 ans (±14,2ans). Ils étaient en prédominance masculine (54,6%), sans instruction (42,6%) et 25,7% faisaient partie du quintile le plus riche. La bonne connaissance de la maladie était associée à la confiance des sources d’informations des médias nationaux, portée par les autorités administratives et sanitaires (?=0,11**). L’augmentation du niveau de confiance envers le gouvernement dans la riposte contre la COVID-19 était liée positivement à l’acceptabilité du couvre-feu (?=0,16***), de l’interdiction des déplacements entre les régions (?=0,11***), de la fermeture des lieux de culte (?=0,1**) et des marchés (?=0,09**). CONCLUSION : Au Sénégal, l’acceptabilité des mesures dépendait de la connaissance de la maladie, de la perception du risque liée à la maladie et de la confiance au gouvernement. Il est urgent de renforcer la sensibilisation et la communication des risques liées à la COVID-19.

Amadou Ibra DIALLO, Adama FAYE, Jean Augustin Diégane TINE, Mouhamadou Faly BA, Ibramima GAYE, Emmanuel BONNET, Zoumana TRAORÉ, Valéry RIDDE

communication orale

Introduction : Des flambées régulières, de cas de rougeole sont signalées en Côte d’Ivoire, bien que les activités du programme élargi de vaccination soient menées. Notre étude avait pour objectif d'identifier les facteurs associés aux cas confirmés de rougeole. Méthodes : Une étude cas-témoins nichée à l’intérieur des données de surveillance nationale de la rougeole a été mené en Côte d'Ivoire. Neuf mille trois cent trente et sept (9337) cas suspects de rougeole ont été enregistrés de 2015 à 2019. Les cas positifs (IgM rougeole) ont été confirmés par le laboratoire national de référence. Les facteurs associés aux cas positifs ont été déterminés par la régression logistique à l’aide du logiciel R3.6.1. Résultats : Parmi les cas suspects de rougeole, 8 295 (88,84%) échantillons de sang ont été prélevés pour la recherche d’anticorps IgM. La proportion d'IgM positive des échantillons testés était de 10,03%. L'âge médian de la population testée était de 4 ans. Les sujets IgM positifs avaient un âge compris entre 1 et 15 ans dans une proportion de 71,28%. Les cas confirmés (52,05%) avaient un statut vaccinal inconnu. Les facteurs associés à la présence d'IgM étaient : i) le statut « non vacciné » (ORa = 2,82, IC95% = [2,19-3,64], ii) l’augmentation de l'âge ; ORa et IC95% étaient respectivement pour les sujets de 1 à 5ans, 5 à 15 ans et 15 ans et plus de 1,37 [1,06-1,78], 1,54 [1,18-2,00], et 1,56 [1,14-2,12] comparé au groupe d'âge des moins de 1 an et iii) le lieu de résidence ; Les régions sanitaires situées à l'ouest de la Côte d'Ivoire avaient des ORa qui variaient entre 1,68 (Haut Sassandra) et 2,87 (Marahoue). Conclusion : Les décisions axées sur l’analyse des facteurs associés à la rougeole sont indispensables pour l’atteinte de l’objectif d’élimination en Côte d’Ivoire.

Eric Martial Kouakou AHOUSSOU (1), Kouadio Daniel EKRA (1), Cédric DANANCHE (2), Bernadin Nicaise AKA-LEPRI (1), Muriel RABILLOUD (2), Philippe VANHEMS (2) - (1)Université Félix Houphouët-Boigny, Côte d'Ivoire, (2)Hospices Civils De Lyon, France

communication affichée

Introduction : La Violence against women EU-wide survey (European Union Agency for Fundamental Rights) est la première étude européenne, explorant simultanément plusieurs dimensions des violences conjugales (VC). Elle permet de définir les violences avec précision et d’explorer une variété de caractéristiques démographiques, socioéconomiques et relatives à la santé associées. Nous estimons ici la prévalence des VC physiques, sexuelles et psychologiques chez les femmes françaises en population générale et en recherchons les déterminants. Méthode : Des entretiens ont été réalisés aléatoirement au domicile de 1505 femmes de 18 à 74 ans, résidant en France et parlant français. La VC était définie comme la réponse positive à au moins une question sur la violence physique, sexuelle ou psychologique perpétrée par le partenaire, ex ou actuel. Les associations entre VC et caractéristiques des femmes et des partenaires ont été obtenues par régressions logistiques. Résultats : Parmi les 1418 femmes ayant déjà été en couple, 57.2 % (IC95 % 54.6-59.8) déclaraient avoir été victimes de violences conjugales au cours de leur vie (51.7 % en Europe). Les prévalences de la VC physique, sexuelle et psychologique étaient respectivement de 24.6 % (22.3-26.8), 9.5 % (8.0-11.0) et 55.6 % (53.1-58.2). La VC était uniquement physique ou sexuelle dans moins de 1.5 % des cas. Les femmes ayant un emploi, étudiantes, ayant au moins un parent immigré, séparées, divorcées, veuves, rapportant une mauvaise santé perçue, une limitation d’activité, victimes de violence avant 15 ans, ayant un partenaire au foyer, sans emploi et violent en dehors de la famille déclaraient plus de VC. Discussion : La prévalence vie entière de la VC en France est élevée et probablement sous-estimée. Les résultats soulignent l’importance d’utiliser une définition complète de la VC. Ils mettent en évidence des différences liées à la position socioéconomique ainsi qu’un moins bon état de santé des victimes de VC.

Alice BARBIER, Patrick CHARIOT, Thomas LEFÈVRE

communication orale

La preuve de concept de la télé expertise en dermatologie est établie : qualité de sa performance clinique, et élément de réponse aux inégalités territoriales de santé. La pénurie relative en médecins spécialistes entraîne d'importants délais d'attente, des retards au diagnostic parfois dramatiques, et des renoncements aux soins. Soutenue par la médecine libérale, une expérimentation de télé expertise en dermatologie est en cours en Hauts-de-France depuis 2015. Elle s'appuie sur une formation médicale obligatoire en e-learning pour les généralistes. Via une application mobile, un médecin généraliste transmet à un-e dermatologue des clichés de lésions dermatologiques, accompagnés d'hypothèses diagnostiques et de données de contexte. A fin décembre 2020, 320 médecins généralistes et 32 dermatologues participants ont ainsi permis la réalisation de plus de 1 700 avis ou diagnostics dermatologiques. La réussite de cette expérimentation initiale a conduit au soutien de l'Institut National du Cancer pour une évaluation médico-économique du dispositif. Il s'agit en particulier de discuter le modèle économique adossé au projet, qui propose un cadre de rémunération alternatif à celui de l'Assurance Maladie. Cette évaluation doit apprécier notamment le service médical rendu par le gain de temps pour l'accès au diagnostic : 3,68 jours en moyenne, contre plusieurs mois sans télé expertise. La communication proposée présente deux éléments : -d'une part, l'évaluation médico-économique rétrospective (2015-2020) articulée autour du critère d’efficacité du délai de prise en charge, comparée à un groupe témoin sans télé expertise ; Les coûts considérés sont les consommations de soin réelles ; -d'autre part, le cadre d'évaluation médico-économique appliqué à l'analyse prospective évaluant l’efficience du dispositif (2021-2022). Cette évaluation médico-économique est complétée par une analyse sociologique des différentes parties prenantes de la télé-expertise. La discussion abordera les limitations méthodologiques et celles relatives aux données. L'ouverture portera sur les aspects qualitatifs et organisationnels du projet, selon la perspective des praticiens (conditions d'acceptabilité du dispositif) et selon la perspective des patients (utilité perçue).

Tanguy LAGORSSE (1), Estelle BORNE (2), Myriam LEGOFF-PRONOST (3), Imad EL BADISY (4), Bastien AFFELTRANGER (5), Stéphanie CUISSETTE (6), Caroline DE PAUW (7) - (1)Responsable Pôle Système D'information Urps Ml Hdf, France, (2)Médecin Dermatologue, France, (3)Aître De Conférences En Économie, France, (4)Statisticien, France, (5)Consultant Urps, France, (6)Chargée De Mission Urps Médecins Hauts De France, France, (7)Directrice Urps Médecins Huats De France, Sociologue, France

communication affichée

Introduction : Le rôle de coordonnateur de programmes d’Education Thérapeutique du Patient est essentiel dans leur conception, leur suivi, leur évaluation et la mise en lien des acteurs du programme. Si les compétences requises sont décrites, peu d’études investiguent leurs besoins de formation, formation pourtant exigée par les ARS, selon des formats hétérogènes. Méthode : Une enquête par questionnaire auprès des coordonnateurs de programmes d’éducation thérapeutique de l’Auvergne a été réalisée pour explorer les freins et les leviers rencontrés lors de l’exercice de cette fonction. Résultats : 38 coordonnateurs, dont 78 % exerçent en centres hospitaliers, ont répondu à l’enquête. Les difficultés sont liées à la gestion administrative du programme, son évaluation et la communication autour du programme. Les freins concernent l’absence de temps alloué à la coordination, les moyens financiers et humains et la rotation des équipes. Les leviers exprimés sont liés aux aspects relationnels, motivationnels et interdisciplinaires des acteurs du programme, le soutien d’une Unité Transversale d’Education du Patient et la formation de l’équipe. La satisfaction des répondants concerne les échanges avec les patients et le bénéfice des actions sur leur qualité de vie. L’animation des séances n’est pas une difficulté mais l’absence de patient partenaire est citée comme un manque. Conclusion : Cette enquête préliminaire conforte nos observations concernant l’importante charge administrative et l’absence de temps dédié à la coordination d’un programme. Les difficultés concernant les moyens humains et financiers corroborent le fait que l’éducation thérapeutique est déployée à moyens constants dans nos structures. Le travail en équipe, le bénéfice de l’éducation thérapeutique pour les patients et la présence d’un patient partenaire, constituent un levier pour la dynamique du programme. Une enquête régionale de plus grande ampleur pourrait orienter nos actions de formation à la coordination d’un programme ainsi que le soutien apporté aux coordonnateurs.

Marie-Sophie CHERILLAT, Aurélie ROBELLO, Constance BORIE, Pauline BERLAND, Laurent GERBAUD

communication orale

Introduction : Les associations de patients sont des acteurs de l’accompagnement des malades et de leur entourage, de la formation des professionnels et pour l’orientation de politiques de santé. En éducation thérapeutique du patient (ETP), cette participation est un critère de qualité des programmes et implique un changement dans la culture soignante. Méthode : 166 professionnels du champ sanitaire et social et représentants d’associations de patients, représentant 22 établissements de santé, 19 réseaux et maisons de santé, 26 associations de patients, 1 ARS, ont travaillé sur l’intégration des patients dans l’ETP. Ce travail a suivi un processus de consensus formalisé successif, tiré de la technique de Glaser avec 7 ateliers de 24 à 23 personnes, eux-mêmes divisés en 4 groupes, soit 28 sous-groupes au total. La répartition entre chaque groupe était faite préalablement, pour qu’il y ait des représentants de patients, des professionnels de structures différentes à chaque fois. Chacun des sous-groupes travaillait sur l’une des 4 thématiques : freins à faire appel aux patients, freins des patients à approcher les équipes de soins, incitation des patients à intervenir en ETP, freins et leviers institutionnels à l’implication des patients, puis présentait ses résultats aux autres sous-groupes. La synthèse était ensuite débattue en session plénière. Résultats : Chez les professionnels, les freins et leviers sont liés à l’atteinte à l’identité professionnelle, l’organisation, la représentation de la maladie, la présence d’association de patients, la posture soignante. Chez les patients, ils sont liés au rapport à la maladie et aux professionnels, à la cohérence des discours. Pour l’institution, les freins concernent le cadre réglementaire, une culture administrative rigide et pour les leviers, la reconnaissance d’un statut, la proximité d’associations reconnues. Conclusion : Les pistes de travail identifiées sont : formations communes, travail sur la cohérence des discours soignants, liens entre acteurs hospitaliers et libéraux, reconnaissance d’un statut pour les patients comme acteurs en santé, intégrés au fonctionnement de l’hôpital, dans une perspective de démocratie en santé.

Marie-Sophie CHERILLAT, Pauline BERLAND, Marie-Christine LEROUX, Constance BORIE, Laurent GERBAUD

communication orale

Introduction : La gestion des situations sanitaires exceptionnelles (SSE) constitue une fonction essentielle de santé publique dont la crise de la COVID-19 a souligné l’importance. Pour permettre aux étudiants d’acquérir des compétences dans ce domaine, l’UFR Simone Veil – Santé de l’Université Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines dispose depuis 2019 d’une plateforme de simulation procédurale en santé publique. Les 3 et 4 décembre 2020, 10 internes de santé publique ont participé pour la première fois à une séance de simulation en ligne grâce à la plateforme. Le scénario portait sur une épidémie hospitalière de légionellose. L’objectif consiste ici à présenter le déroulement de la séance et son évaluation par les étudiants. Méthode : Un questionnaire en ligne a été envoyé à l’ensemble des internes ayant participé à la séance. Il a permis de recueillir leurs avis, degré de satisfaction et commentaires. Résultats : La séance s’est déroulée sur trois demi-journées. La première était consacrée à un enseignement théorique permettant aux internes d’acquérir les bases de la gestion des SSE. Les deux autres demi-journées étaient consacrées à la simulation. Les internes de santé publique étaient répartis dans 3 sous-cellules (anticipation, communication, experts) ; un pilote et une main courante ont été désignés. Les étudiants, confrontés à plusieurs événements inattendus planifiés dans le scénario par l’équipe pédagogique, ont dû interagir entre sous-cellules et sous la supervision du pilote pour surmonter les difficultés rencontrées. Un débriefing a été proposé en fin de journée. Parmi les internes participant, 7 ont répondu au questionnaire d’évaluation (70%). Une grande majorité (71,4%) ont déclaré avoir suivi cette formation pour acquérir de nouvelles compétences. La qualité générale de la formation a été évaluée à 8/10. Discussion : Cette séance de simulation en ligne, bien qu’elle constituât une première, a été très appréciée des internes qui y ont vu une opportunité de développer leurs compétences dans le domaine de la gestion des SSE. De nouvelles séances de simulation doivent avoir lieu dans le courant de l’année 2021.

Sylvain GAUTIER, Julien PAPOZ, Clémentine JUSSEAU, Christophe PUGET, Loïc JOSSERAN

communication orale

Contexte Les données hospitalières (PMSI) sont de plus en plus utilisées pour la surveillance épidémiologique, notamment en périnatalité par les professionnels de la Fédération Française des Réseaux de Santé en Périnatalité (FFRSP). Grâce au partenariat avec l’Agence Technique de l’Information sur l’Hospitalisation (ATIH), les principaux indicateurs de santé périnatale recommandés par Europeristat sont publiés annuellement via ScanSanté. Le groupe « indicateurs et codage » de la FFRSP, composé de membres experts de réseaux, départements d’information médicale, épidémiologistes et cliniciens met en place des actions visant à faciliter, harmoniser et améliorer la qualité du codage PMSI. Méthode Suite aux formations codage en Grand-Est avec déclinaison prévue en Centre-Val de Loire (CVL), le réseau Périnat CVL et l’équipe d’Epidémiologie des Données cliniques CVL ont initié un kit d’aide au codage. Huit thématiques (accouchements, hémorragie….) ont été retenues, déclinées en fiches méthodologiques avec trame commune. Chaque fiche est rédigée par un réseau, validée par le groupe FFRSP puis soumise à l’ATIH. La FFRSP, via les réseaux, en assurera la diffusion aux maternités et services de néonatologie. Résultats Au 15 mars 2021, 17 fiches couvrant 6 thématiques étaient en cours de validation par l’ATIH. Chaque fiche mentionne le contexte, les règles et codes applicables, les autres données indispensables (poids, terme….) et alerte sur les risques d’erreurs ou modifications récentes. Un système de référencement permet d’assurer leur suivi et mise à jour. Conclusion Cette action initiée localement par et pour des professionnels de terrain a pu être étendue au niveau national. Elle est d’autant plus attendue que l’utilisation des données montre les enjeux liés à leur qualité, au-delà de l’objectif tarifaire. La diffusion des fiches permettra de tester leur robustesse à l’épreuve du terrain et d’améliorer la qualité épidémiologique du codage.

Emeline LAURENT (1), Marie-Carole BAUDE (2), Florence FOURQUET (3), Ludovic PRIME (4), Virginie KLIPFEL (5), Véronique PURSON-GUERVILLY (5), Jeanne FRESSON (6), Claudie MENGUY (7) - (1)Unité D’epidémiologie Des Données Cliniques En Centre-Val De Loire (epidclic), Chru De Tours ; Equipe D’accueil Ea7505 « Education Ethique, Santé », Université De Tours, France, (2)Réseau Périnat Centre-Val De Loire, France, (3)Département D’information Médicale (dim), Chru De Tours, France, (4)Réseau De Périnatalité De Normandie, France, (5)Dim, Chru Nancy, France, (6)Dim, Chru Nancy ; Réseau Périnatal Lorrain ; Direction De La Recherche, Des Études, De L'évaluation Et Des Statistiques (drees), Paris, France, (7)Périnat Ars Ile-De-France, France

communication affichée

Introduction : L’UFR Simone Veil-Santé a conduit une étude pour mesurer l’hésitation vaccinale (HV) à la COVID-19 chez les étudiants en santé et investiguer les facteurs associés, afin d’éclairer la stratégie vaccinale. Méthode : Une enquête en ligne a été menée auprès des étudiants des filières santé de l’UFR. Les questions portaient sur leur perception globale de la vaccination, leur vécu de l’épidémie, la notion de prise en charge de patients COVID-19, leurs opinions sur les vaccins COVID-19, ainsi que leur intention de se faire vacciner. L’HV a été estimée comme la proportion d’étudiants ayant déclaré refuser ou être incertains de se faire vacciner. Un modèle multivarié a été réalisé pour identifier les facteurs associés. Résultats : Sur les 1465 participants, 1219 (83,2%) étaient des femmes. Près d’un quart étaient en première année (22,8%), 366 en médecine (25%), 97 en maïeutique (6,6%), 342 en soins infirmiers (23,3%), et 326 autres (22,3%). A la question « Seriez-vous prêt à vous faire vacciner ? », 862 (58,9%) seraient « tout à fait d’accord » ou « d’accord », 257 (17,6%) « ni d’accord ni pas d’accord » et 343 (23,5%) « pas d’accord » ou « pas du tout d’accord ». L’estimation de l’HV est de 41% (IC 95% [38,5-43,6]). Parmi les facteurs associés à une moindre HV, on retrouve : le sexe masculin (ORa=0,25, IC95%[0,16-0,37]), la filière médecine (ORa=0,67, IC 95% [0,42-1,07]), l’antécédent COVID-19 dans l’entourage (ORa=0,80, IC 95%[ 0,61-1,05]), le sentiment d’isolement (ORa=0,73, IC 95% [0,57-0,94]), le fait d’être à jour de ses vaccinations (ORa=0,32, IC 95% [0,16-0,62]), et le téléchargement de « TousAntiCovid » (ORa=0,41, IC 95% [0,32-0,54]). Conclusion : L’HV des étudiants de l’UFR s’avère plus faible que l’estimation nationale (janvier 2021, même classe d’âge). Cependant, celle-ci est hétérogène selon les filières, les étudiants en médecine semblant moins hésitants. Ces résultats soulignent l’importance de renforcer la formation des étudiants en santé sur la vaccination.

Domitille LUYT, Thomas CARDOT, Sylvain GAUTIER, Marie HERR, Anne ROUSSEAU, Benjamin DAVIDO, Elisabeth DELAROCQUE-ASTAGNEAU, Loïc JOSSERAN

communication orale

Contexte : Face à la soudaineté et à l’intensité de la crise sanitaire du printemps 2020, l’hôpital de Gonesse s’est réorganisé en dix jours. Après un pic épidémique début avril et une impression d’« accalmie après la tempête », deux questions fondamentales se sont posées : Que s’est-il passé ? Que pourrions-nous faire mieux ? Afin de tirer les leçons de la gestion de la première vague de COVID-19 (février-mai 2020), un RETour d’EXpérience (RETEX) intermédiaire a été conduit au Centre Hospitalier de Gonesse (CHG). L’objectif de cette analyse a posteriori est d’identifier collectivement les singularités de la gestion de crise au CHG. Cette démarche globale comprend trois volets : mémoriel, opérationnel et juridique. Méthode : Une méthode mixte a été développée à partir des données de « récit de crise » recueillies auprès des services. Une chronologie des décisions et organisations a été établie, accompagnée par une analyse quantitative des données hospitalières et une analyse qualitative explorant le vécu et le ressenti du personnel des différents métiers et services. Le format atelier semi-guidé a été retenu afin de recueillir et classer les idées dans un cadre progressif d’échanges et de discussions. L’atelier se conclut lorsqu’un récit collectif fait consensus. Résultats : Six ateliers organisés par secteur d’activité ont regroupé 118 personnels représentatifs des métiers de l’hôpital. L’analyse a permis d’identifier dix thématiques constituant des orientations stratégiques : cellule de crise, gouvernance, communication, ressources humaines, éthique, vécu, logistique, métier, travail d’équipe, parcours patient. Conclusion : A partir des conclusions, plusieurs plans d’action ont été élaborés. Cette démarche, qui pourrait constituer une méthode reproductible, a offert plusieurs opportunités : celle de réfléchir sur la gestion de crise, celle de reconnaître et d’évaluer les actions menées, et surtout l’opportunité pour les professionnels de s’exprimer dans une atmosphère bienveillante et de transformer leur vécu de crise en apprentissage collectif.

Antoun KHOURY, Nelly RUBBENS, Sylvie NICOL, Mustapha YOUSSEF, François VENUTOLO, Maïlys DE FOURNOUX

communication orale

Hygiène personnelle en milieu scolaire : enquête rétrospective au nord de la Côte d’Ivoire Sackou KJ, Desquith AA, Kiki BP, Kouamé J, Tiadé ML, Gokpeya BM ?, Kouadio KL Département de santé publique, hydrologie et toxicologie, UFR de pharmacie, Université de Cocody Abidjan 01 BP V 34 Abidjan 01, Côte d’Ivoire Résumé Introduction L'hygiène personnelle des élèves aide à maintenir la santé et favoriser de bons résultats scolaires. Lorsque les infrastructures sanitaires sont insuffisantes, cette hygiène peut être difficile à réaliser. Nous avons voulu analyser les déterminants de l’hygiène personnelle en milieu scolaire dans la région nord de la Côte d’Ivoire. Méthodes L’étude rétrospective transversale a rassemblé les données sur 2035 écoliers recrutés dans trente écoles du nord de la Côte d’Ivoire. Des indices sur l’hygiène personnelle ont été construits et analysés en comparaison aux caractéristiques sociodémographiques des élèves, des domiciles et des écoles. Elles ont été analysées avec le Logiciel R version 1.1.463, le test de ?2 et un modèle de régression logistique Résultats De façon globale, la majorité des élèves avait une bonne hygiène personnelle (82,75%) avec un score moyen d’hygiène personnelle de 4,74± 1,36. Les facteurs prédictifs de la bonne hygiène personnelle des écoliers étaient le sexe féminin (OR=1,5 ; IC95%= 4,31-16,37), le niveau de scolarité primaire du père (OR=1,55 ; IC95%= 1,07-2,29), le niveau de revenu du père supérieur à 60000FCFA (90 Euros) et l’habitat moderne (OR= 1,45 ; IC95%=1,05-2,03). Cependant, le mauvais niveau d’assainissement à domicile occasionnait une mauvaise hygiène personnelle chez les élèves (OR=0,34 ; IC95%= 0,23-0,5). Conclusion La mise en place de mesures pour relever le niveau social des familles et la fourniture d’infrastructures sanitaires dans les ménages s’avèrent nécessaires pour améliorer l’hygiène personnelle des élèves. Mots clés : Hygiène Personnelle, Elèves du primaire, Nord Côte D’ivoire

Aka DESQUITH, Kouakou SACKOU, Baro KIKI, Jerome KOUAME, Marie TIADE, Benoikon GOKPEYA, Kouakou KOUADIO - (1)Ufr Sciences Pharmaceutiques Et Biologiques, Côte d'Ivoire

communication affichée

Introduction : Les effets sanitaires, sociétaux et économiques de l’épidémie de COVID-19 impactent la santé mentale de la population (résultats enquête COVIPREV). Les recours aux urgences du réseau OSCOUR® (93% des passages nationaux) et les actes SOS Médecins (95% des actes nationaux), disponibles quotidiennement depuis plusieurs années, ont été suivis pour différents diagnostics de santé mentale depuis le début de la pandémie. Méthode : L’évolution des passages aux urgences, des hospitalisations après passage pour gestes suicidaires (GS), troubles anxieux, troubles de l’humeur (TH) et les actes SOS Médecins pour angoisse, états dépressifs en 2020 a été comparée à celles des deux années précédentes au niveau national et régional, pour quatre classes d’âges (<15 ans, 15-44 ans, 45-64 ans et 65 ans et plus). Résultats : Au cours du premier confinement, les passages aux urgences pour GS, TH et troubles anxieux ainsi que les actes SOS Médecins pour état dépressif avaient fortement diminué dans toutes les classes d’âges, à la différence des actes SOS Médecins pour angoisse, en nette hausse chez les adultes. Ces actes pour angoisse sont restés supérieurs aux deux années précédentes après la fin du 1er confinement, alors que les variations des autres indicateurs revenaient dans des niveaux habituels. Depuis novembre 2020, une hausse des recours pour troubles de l’humeur est observée chez les moins de 15 ans et s’accompagne d’une hausse des GS depuis février 2021 dans cette classe d’âges. Discussion : Les données des urgences et de SOS Médecins comptent parmi les plus réactives pour évaluer l’impact d’un évènement sur la santé de la population. Santé publique France a ainsi pu objectiver rapidement la situation, à la suite de plusieurs signalements d’augmentation de TS en novembre 2020. Nos observations, cohérentes avec les résultats des enquêtes Coviprev, témoignent d’un impact direct ou indirect de la COVID-19 sur la santé mentale, à suivre attentivement en 2021.

Cécile FORGEOT, Isabelle PONTAIS, Imane KHIREDDINE-MEDOUNI, Enguerrand DU ROSCOAT, Anne FOUILLET, Emmanuelle BAUCHET, Céline CASERIO-SCHÖNEMANN

communication orale

Introduction : L’objectif était d’évaluer l’impact du confinement sur la situation sociale et la précarité chez les étudiants. Méthode : L’Université de Rouen a participé à l’étude internationale ISWS « International COVID-19 Student Well-being Study », conduite en mai et juin 2020. Un auto-questionnaire anonyme en ligne a été adressé aux étudiants. Il recueillait des informations socio-démographiques, la situation financière et son évolution avant et après la crise sanitaire. Les niveaux de dépression et de solitude ont été mesurés. Trois groupes ont été définis pour mesurer la situation socio-économique, en comparant la situation « avant » et « après » le confinement : - G0 situation inchangée ; - G1 situation améliorée ; - G2 situation socio-économique aggravée. Résultats : Au total, 4655 étudiants ont été inclus. Le sexe-ratio H:F=0.37, l’âge moyen était de 21,4 ans (ET=3,9). Avant le confinement, 7,7% des étudiants avaient des difficultés financières, ils étaient 11,7% après (<10-4). Avant, 28,1% des étudiants du G0, 30,1% du G1 et 40,1% des étudiants du G2 avaient un emploi (<10-4). Après, ils étaient 19,0% dans le G0, 23,0% dans le G1 et 12,7% dans le G2 à avoir conservé leur emploi (p=0,003), avec une perte d’emploi la plus forte retrouvée dans le G2. Dans le G2, 43,4% des étudiants finançaient eux-mêmes ou participaient au financement de leurs études, 31,3% dans le G1 et 28,5% dans le G0 (<10-4). Les scores de dépression et de solitude étaient significativement plus élevés dans le G2. Conclusion : Notre étude montre un impact dû au confinement dans la population étudiante. Près de 13% des étudiants ont vu au cours du confinement une dégradation de leurs conditions socio-économiques, ce qui représenterait par extrapolation environ 450 000 étudiants en France. Après la continuité pédagogique globalement assurée, il s’agit maintenant d’assurer la continuité psychologique et sociale.

Joel LADNER, Marie-Pierre TAVOLACCI

communication orale

Impact de la formation par le service sanitaire sur les concepts de prévention chez les étudiants en médecine Contexte L’intégration des grands principes de prévention et d’éducation à la santé, dans la formation initiale des étudiants est l’un des objectifs du service sanitaire des étudiants en santé (SSES), en initiant les futurs professionnels de santé aux pratiques de la prévention, et en développant leur compétence à mener des actions auprès d’un public cible, afin d’intégrer ces notions dans leur future pratique clinique. Notre objectif est d’évaluer les concepts et représentations sur la prévention des étudiants Clermontois en médecine, en comparant les représentations des 211 étudiants en Diplôme de Formation Approfondie en Sciences Médicales (DFASM) 3 (6eme années de médecine) n’ayant pas participé au SSES versus les 210 étudiants en DFASM 2 (5eme année de médecine), ayant bénéficié du SSES. Matériel et Méthodes Le premier temps repose sur une enquête qualitative, par des entretiens semi dirigés auprès de 5 étudiants en DFASM 3 et 5 en DFASM 4.A travers les différentes questions posées, nous cherchons à savoir quels sont pour eux, les objectifs de la prévention, le rôle et la place du médecin dans la prévention, quelle posture éducative peut/ doit avoir le médecin et comment l’étudiant envisage le patient dans sa prise en charge. Nous demandons aux étudiants d’appuyer leurs réponses par des exemples concrets. A partir des verbatim, un questionnaire sera construit et diffusé à l’ensemble des étudiants des DFASM 3 et 2 de l’Université Clermont-Auvergne (UCA). Résultats L’enquête qualitative est en cours et les premiers entretiens montrent les différences de position concernant la prévention et l’éducation à la santé. Les données quantitatives seront présentées lors du congrès

Joséphine ODOUL (1), Marine CALABRESE (2), Frank PIZON (2), Laurent GERBAUD (1) - (1)Service Santé Publique Chu Gabriel Montpied, France, (2)Ufr Médecine Et Professions Paramédicales, France

communication affichée

Contexte : L’étiopathogénie du syndrome fibromyalgique (FMS), perception aberrante des stimuli nociceptifs via un processus de sensibilisation centrale, reste inconnue. Les dernières métanalyses suggèrent l’existence de comorbidités psychotraumatiques fréquentes, avec près de 70 % de patients fibromyalgiques présentant des antécédents d’événement traumatogène et 45% souffrant de Trouble de Stress Post-Traumatique (TSPT). Malgré ce taux élevé de comorbidité, à notre connaissance, il n’existe aucun essai thérapeutique spécifique chez les patients FMS avec TSPT associé. La prise en charge du TSPT par la thérapie de blocage de la reconsolidation du souvenir traumatique avec utilisation du propranolol est une technique récente, ayant une efficacité démontrée et des taux de rechute et d’abandon plus faibles en comparaison aux techniques psychothérapeutiques usuelles ou aux traitements antidépresseurs seuls. Notre hypothèse est que les patients souffrant de FMS avec TSPT pourraient être améliorés, tant au plan psychologique que somatique, par l’utilisation d’une thérapie par blocage de la reconsolidation. Objectif : Montrer que l’utilisation d’une thérapie par blocage de reconsolidation chez les patients fibromyalgiques présentant un TSPT permet une amélioration significative de la qualité de vie spécifique au syndrome fibromyalgique. Méthodes : Étude interventionnelle monocentrique en ouvert incluant 25 patients fibromyalgiques avec TSPT recevant un traitement par réactivation du souvenir traumatique sous propranolol à raison d’une séance hebdomadaire pendant six semaines, avec une évaluation à l’inclusion puis à trois mois visant à mettre en évidence une amélioration significative de la qualité de vie spécifique au syndrome fibromyalgique quantifiée par une diminution d’au moins 15% du score du Fibromyalgia Impact Questionnaire. Discussion/Conclusion : A notre connaissance, notre étude serait la première à proposer un protocole thérapeutique complet centré à la fois sur les symptômes fibromyalgiques et les symptômes traumatiques. En cas d’efficience, ce protocole pourrait être proposé comme traitement de fond chez les patients souffrant de FMS et TSPT.

Yassir EL FAIROUQI (1), Delphine RANNOU (2), Helene VIDEAU (1), Nicolas LANGBOUR (1), Ghina HARIKA-GERMANEAU (1), Nemat JAAFARI (1) - (1)Unité De Recherche Clinique Pierre-Deniker, Centre Hospitalier Henri-Laborit, France, (2)Centre Régional D’étude Et De Traitement De La Douleur, Centre Hospitalier Universitaire De Poitiers, France

communication affichée

Introduction : Identifier l’impact et les facteurs associés à un changement des comportements en santé pendant le premier confinement COVID-19 chez les étudiants. Méthode : Une étude transversale par auto-questionnaire en ligne a été réalisée du 11 au 30 mai 2020 chez les étudiants de l’Université de Rouen-Normandie. Les données socio-démographiques, le lieu de confinement, la dépression (CES-D), le stress académique, l’inquiétude liée à la pandémie COVID-19 et les pratiques de tabagisme, binge drinking, cannabis et activité physique avant et pendant le premier confinement ont été recueillis. Résultats : 3 671 étudiants ont été inclus avec un âge moyen de 20.9 ans, 69.2% des étudiants ont passé le confinement chez leurs parents. Entre la période avant et pendant le confinement, le tabagisme a baissé de 19.5% à 14.8%, le binge drinking de 35.9% à 9.3% et la consommation de cannabis de 5.6% à 3.2%. L’activité physique a aussi diminué de 79.4% à 67.9%. Aprés regression logistique, la dépression était associée à un changement défavorable de tous les comportements ; l’inquiétude liée à la COVID- 19 et un confinement chez les parents étaient associés à une baisse du binge drinking. Le stress lié à la rupture académique (cours en distanciel, annulation de stages) était associé à une augmentation de l’activité physique. Discussion: Le changement brutal lié au confinement pendant l’année académique a nécessité une adaptation rapide des étudiants associée à un stress sur la réussite académique. Les comportements à risque ont tous diminué, cependant l’activité physique a été naturellement limitée par le confinement même si certains facteurs, comme le stress académique, augmentaient la pratique d’activité physique. Il est important de surveiller les signes de dépression chez les étudiants car la dépression a été identifiée comme étant associée à une aggravation des comportements à risque.

Marie-Pierre TAVOLACCI, Pierre DECHELOTTE, Joel LADNER

communication orale

Introduction : Le service sanitaire des étudiants en santé (SSES) a pour but de former les étudiants en santé à la démarche en promotion de la santé (PS). En Normandie, les étudiants sont accueillis en stage deux semaines dans une structure d’accueil. L’objectif était d’évaluer le SSES chez les étudiants en médecine à l’UFR de Rouen. Méthode : Un design semi-expérimental « avant »-« après » a été utilisé chez les étudiants en médecine (3ème année). Un auto-questionnaire anonyme a été complété « avant » (février 2019) le SSES, puis un second « après » (avril). Des questions identiques (type Likert) ont été posées « avant » puis « après ». Une étude complémentaire qualitative « avant »-« après » a été conduite. Résultats : Au total, 221 étudiants en phase « avant » (exhaustivité : 92,9%) et 206 en phase « après » (86,8%) ont été inclus. En phase « avant », 49,5% des étudiants s’estimaient insuffisamment prêts. Les comparaisons « avant » versus « après » ont montré, respectivement : une satisfaction de la thématique d’intervention (33,7% vs 53,2% ; p=0,0001), un intérêt majeur de la démarche de PS dans le cursus (21,3% vs 33,6% ; p=0,001), un souhait majeur d’intégrer la PS dans leur future pratique professionnelle (33,6% vs 42,4% ; p=0,02), un intérêt majeur à la démarche de PS en interprofessionnalité (45,2% vs 59,8% ; p=0,0001). Conclusion : Le SSES montre des points positifs : le terrain de stage et l’action conduite en interporfessionnnalité, un intérêt déclaré pour les actions de PS et pour l’intégration de la PS dans la future pratique professionnelle. Le SSES, dès la formation initiale des professionnels de santé est une piste d’action pour une meilleure réorientation du système de santé vers la PS. Des approches longitudinales sont à mettre en place pour suivre l’impact du SSES.

Joel LADNER

communication orale

Les infirmiers rencontrent quotidiennement des situations complexes de soins et ils doivent intervenir dans ce cadre pour maintenir la stabilité des patients, éviter les complications et fournir des soins de qualité. Ils doivent être en mesure de réagir rapidement à toutes sortes de situations. Ce qui implique l’utilisation des habiletés neurocognitives de façon simultanée et continue à savoir le raisonnement clinique, qui est une compétence majeure des professionnels de santé, notamment les infirmiers. Ce travail prévoit une attention particulière à l’intensité du stress auprès des infirmiers, lié à une souffrance psychologique et physique. Aussi, il étudie les liens entre les caractéristiques et aptitudes neurocognitives et psychologiques liées au milieu professionnel des soignants et les profils des soignants à risque comme facteurs générateurs du stress professionnel. L’approche méthodologique adoptée est basée sur une enquête qui a favorisée l’utilisation de plusieurs outils de collecte de donnée, à savoir un kit psychométrique composé d’une batterie des tests (MBI, Karasek) et un questionnaire sur le profil de notre population cible. Les principaux résultats montrent que les infirmiers constituaient une population particulièrement à risque, leurs conditions de travail étaient difficiles. De ce fait, 43,75% des soignants enquêtés présentaient les signes d’un burnout, les résultats Karasek montraient que 11,46% des infirmiers sont dans un état de job strain, dont 63,6% sont de sexe féminin, ce qui constitue une situation à risque pour leur état de santé. En conclusion, ce travail présente une étape essentielle de diagnostic, et repérage des profils à risque existants dans cette catégorie professionnelle des soignants. Il a permis d’avoir une approche quantitative et qualitative du stress et a pu mettre en évidence les aptitudes neurocognitives et psychologiques déficitaires et altérées en liens avec la profession infirmière. Ainsi, L’ensemble des résultats incitent d’adopter des stratégies de prévention centrées tant sur l’individu que sur l’environnement du soin, afin de réduire et ou éliminer les sources de stress.

Khalid CHAKHTOURA, Yassine CHAIB, Anas ELANSSARI, Youssef ABOUSSALEH, Fatima Zahra AZZAOUI, Ahmed AHAMI - (1)Faculté Des Sciences Université Ibn Tofail, Maroc

communication affichée

Introduction Une expérimentation de dépistage du diabète de type 2 a été conduite en 2017 en région Grand Est. Basée successivement sur une estimation du risque, une mesure de la glycémie capillaire par le pharmacien d’officine et le diagnostic biologique via le médecin traitant, elle n’a fait l’objet que d’un faible retour de glycémies veineuses. Un nouveau protocole, associant les biologistes, a été mis en œuvre en 2019 afin d’évaluer la faisabilité et l’impact de cette procédure. Méthode Les pharmacies de quatre départements (Haut-Rhin, Vosges, Meuse et Marne) ont été sollicitées et ont proposé aux personnes sans diabète connu le calcul du score FINDRISC (8 questions) et selon le résultat, une glycémie capillaire. Les personnes avec une glycémie capillaire anormale ont été invitées à réaliser gratuitement une glycémie veineuse en laboratoire à l’aide d’un coupon de prise en charge, valant prescription, remis par le pharmacien. Résultats Quatre-vingt-quatorze pharmacies (sur les 563 des 4 départements) ont proposé le FINDRISC à 970 personnes et 97% d’entre elles (n=937) ont accepté le test. Dix-sept pourcents des 72% de personnes éligibles à la glycémie capillaire avaient un résultat anormal dont 57% ont réalisé une glycémie veineuse. Dix-huit des 112 personnes (16,1%) dont la glycémie capillaire était anormale avaient : soit un diabète de type 2 (3,6% ; n=4) ; soit un pré diabète (12,5% ; n=14). Un tiers environ (34%) des glycémies veineuses des personnes ayant utilisé le bon ont été récupérées contre 15% en 2017. Discussion L’excellente acceptabilité du protocole montre que le pharmacien peut être un acteur clé dans le dépistage du diabète. Toutefois la simplification du parcours permettant aux personnes de bénéficier d’une glycémie veineuse sans prescription du médecin traitant et sans frais ne semble pas suffisamment incitative, ce qui confirme l’importance de la relation médecin-patient. Mots clés : Expérimentation – Diabète type 2 – Dépistage – Prévention – Pharmacien d’officine – Biologiste – Médecin traitant

Anne DUBURCQ (1), Viviane JEANBAT (1), Elodie TORRETON (1), Annick DIETERLING (2), Sophie MALBLANC (2), Diane PIVOT (2), Jean-Louis FUCHS (2), Philip BOHME (3) - (1)Cemka, France, (2)Ars Grand Est, France, (3)Chru De Nancy, France

communication affichée

Objectif : L’Union Européenne définit le sans-abrisme comme le fait de vivre dans la rue ou dans des logements temporaires, insalubres ou de piètre qualité (squats, bidonvilles, hébergements d’urgence, etc.). De nombreux acteurs déplorent une forte augmentation du nombre de femmes enceintes ou ayant récemment accouché en situation de sans-abrisme sur le territoire français. L’objectif de cette étude est de comprendre en quoi la santé des femmes enceintes ou ayant accouché depuis moins de 42 jours, vivant en situation de sans-abrisme, est impactée par des facteurs environnementaux, sociaux et sanitaires. Cette recherche vise à apporter des éléments scientifiques permettant aux acteurs sanitaires, institutionnels et associatifs de renforcer l’adaptabilité et la pertinence de leurs actions en faveur de la santé de cette population. Méthode : La méthodologie qualitative de collecte et d’analyse de données adoptée a permis de réaliser 26 entretiens semi-directifs auprès de femmes enceintes ou ayant accouché depuis moins de 42 jours vivant en situation de sans-abrisme sur l’agglomération nantaise, ainsi qu’auprès des personnes faisant partie de leur entourage familial et amical. Une analyse du contenu thématique du corpus des entretiens a été réalisée. Résultats : Les facteurs suivants ont été rapportés, par les femmes interrogées, comme ayant un impact délétère sur leur santé : i) les conditions de vie, telles que la limitation d’espace, l’absence d’hygiène, l’instabilité, l’insécurité et l’indignité du logement, ii) les difficultés d’accès à une alimentation équilibrée, iii) la situation administrative engendrant des difficultés d'accès au travail et d'accès aux soins, et iv) l’isolement social. Conclusion : Ces résultats témoignent de la nécessité d’une approche pluridisciplinaire et coordonnée afin de renforcer l’offre de soutien global actuellement proposée à ces femmes, l’action prioritaire restant la mise à l’abri de cette population dans des lieux de vie adaptés à la grossesse et au post-accouchement.

Giulio BORGHI, Juan-Diego POVEDA, Sylvaine DEVRIENDT, Maxime LEBEAUPIN, Maud POIRIER, Claire DUBOIS, Pascal CAILLET

communication orale

Objectif : En France, le premier confinement de mars 2020 a été responsable d’une réorganisation rapide du système de santé pour assurer la prise en charge optimale des patients atteints par la Covid-19. Ces mesures ont réduit au strict minimum l’accessibilité aux soins pour plusieurs millions de patients souffrant de pathologies chroniques. Des hypothèses ont été avancées par les professionnels de santé concernant le vécu des patients durant cette période mais peu d’études ont interrogé directement les patients pour connaître leur ressenti. L’objectif de cette étude était de recueillir le vécu et les stratégies d’adaptation des malades chroniques durant le confinement de mars à mai 2020. Méthode : Etude qualitative basée sur des entretiens semi-directifs en distanciel, effectués de mai à juin 2020, auprès de patients majeurs atteints de maladies chroniques et suivis dans les Pays de la Loire. Résultats : 34 patients, ayant des pathologies variées, ont été interrogés. Les problèmes ayant le plus impacté les patients étaient la perte de contact avec les professionnels de santé, la modification de leurs habitudes de soins et l’arrêt des activités paramédicales et de bien-être. Les solutions mises en place pour répondre à ces problèmes ont été variées mais très inégales selon les patients, avec notamment la mise en place de téléconsultations, d'outils numériques de suivi, ou de visioconférences. Les patients partenaires ont été plus aptes à mobiliser des ressources. Les besoins exprimés étaient, entre autres, de maintenir un contact avec les professionnels de santé, d'être mieux informés et d'avoir à disposition un plan de soutien personnalisé en cas d'urgence. Conclusion : Le premier confinement a eu un effet négatif sur la prise en charge de nombreux malades chroniques. Certaines équipes ont réussi à mettre en place des actions pour en limiter les répercussions. Ces actions ont été globalement appréciées par les patients et constituent des pistes d’amélioration à généraliser pour tous les patients en cas de nouvelle situation de crise.

Roxane DENIS, Yannick EUDE, Samantha VALYI, Anne Sophie LE CLOUAREC, Anne LE RHUN, Leïla MORET

communication orale

Objectif. En France, le premier confinement de mars 2020 a été responsable d’une réorganisation rapide du système de santé pour assurer la prise en charge optimale des patients atteints par la Covid-19. Ces mesures ont réduit au strict minimum l’accessibilité aux soins pour plusieurs millions de patients souffrant de pathologies chroniques. Des hypothèses ont été avancées par les professionnels de santé concernant le vécu des patients durant cette période mais peu d’études ont interrogé directement les patients pour connaître leur ressenti. L’objectif de cette étude était de recueillir le vécu et les stratégies d’adaptation des malades chroniques durant le confinement de mars à mai 2020. Méthode. Etude qualitative basée sur des entretiens semi-directifs en distanciel, effectués de mai à juin 2020, auprès de patients majeurs atteints de maladies chroniques et suivis dans les Pays de la Loire. Résultats. 34 patients, ayant des pathologies variées, ont été interrogés. Les problèmes ayant le plus impacté les patients étaient la perte de contact avec les professionnels de santé, la modification de leurs habitudes de soins et l’arrêt des activités paramédicales et de bien-être. Les solutions mises en place pour répondre à ces problèmes ont été variées mais très inégales selon les patients avec notamment la mise en place de téléconsultations, d'outils numériques de suivi, ou de visioconférences. Les patients partenaires ont été plus aptes à mobiliser des ressources. Les besoins exprimés étaient, entre autres, de maintenir un contact avec les professionnels de santé, d'être mieux informés et d'avoir à disposition un plan de soutien personnalisé en cas d'urgence. Conclusion. Le premier confinement a eu un effet négatif sur la prise en charge de nombreux malades chroniques. Certaines équipes ont réussi à mettre en place des actions pour en limiter les répercussions. Ces actions ont été globalement appréciées par les patients et constituent des pistes d’amélioration à généraliser pour tous les patients en cas de nouvelle situation de crise.

Roxane DENIS, Yannick EUDE, Samantha VALYI, Anne Sophie LE CLOUAREC, Anne LE RHUN, Leïla MORET - (1)Santé Publique, France

communication affichée

Contexte :

A partir d'une analyse rétrospective du soutien au déploiement de l'offre vaccinale en région Hauts-de-France, cette communication présente la contribution de la médecine de ville aux objectifs opérationnels d'une crise sanitaire majeure. Elle est destinée à guider le déploiement d'actions coordonnées sur d'autres territoires et à alimenter la réflexion sur la gestion de futures crises. Méthode Sur la base d’un retour d’expérience participatif associant des professionnels de terrain et de leur structure d’appui, l’URPS Médecins, il s’agit d’identifier les conditions de déploiement d'une offre vaccinale adaptée aux besoins populationnels et territoriaux : renforts aux centres de vaccination portés par les établissements de santé, création de centres de vaccination libéraux, développement de l’activité mobile ou encore mobilisation lors de vaccinations évènementielles. Les motivations des professionnels libéraux de ville, et les ressources mobilisées, font l'objet d'une analyse détaillée. Résultats En contexte de forte incertitude, notamment épidémiologique et réglementaire, les médecins libéraux ont dû faire preuve de réactivité et d’inventivité pour adapter leur pratique clinique et mobiliser leurs différentes structures d'exercice coordonné. Les Hauts-de-France ont ainsi été une région où la densité des centres de vaccination portés par des professionnels libéraux de ville a été la plus rapide et la plus forte, ses médecins généralistes ont été parmi les plus nombreux à commander des vaccins dès les premières semaines. La médecine libérale a donc montré sa capacité à se mobiliser rapidement et efficacement malgré les difficultés liées à l’incertitude dans la gestion des stocks de vaccins disponibles et l’absence de visibilité sur le financement de leur centre. Discussion : Les retours de la crise Covid montrent que la médecine libérale reste prête à se mobiliser. De la gestion de cette crise par les tutelles dépendra d’un rapport de confiance retrouvé ou non avec ses professionnels de santé libéraux et la capacité à les mobiliser pour des crises ultérieures.

Adeline TOWNSEND (1), Caroline DE PAUW (1), Pierre Marie DR COQUET (2), Philippe DR TREHOU (2) - (1)Urps Ml, France, (2)Mg, France

communication affichée

Introduction Malgré les évolutions réglementaires récentes (2016), les professionnels de santé et les médecins en première ligne, semblent assez rétifs quand il s’agit de parler de démarche qualité, encore plus lorsqu’il s’agit d’évènements indésirables graves (EIGS) pour lesquels l’imaginaire associé relève souvent de la crainte d’être jugé négativement sur sa pratique. Ainsi, en lien avec l’ARS HDF et le Réseau Santé Qualité Risques (RSQR) des HDF, l’URPS Médecins libéraux en partenariat avec l’ensemble des autres URPS ont décidé de se mobiliser pour établir un état des lieux des pratiques concernant le signalement des EIGS en Hauts-de-France. Méthode Afin de questionner les représentations autour des EIGS, un groupe de travail a été constitué regroupant les URPS, l’ARS et le RSQR. Ce groupe a élaboré une enquête « flash » visant à faire un état des lieux des pratiques et représentations associées aux EIGS pour les professionnels de santé libéraux. L’URPS ML a envoyé l’enquête flash, par mail auprès de l’ensemble des professionnels de santé libéraux et les données ont été récoltées via le logiciel Sphinx. Cette enquête a été menée de mi-août 2019 à mi-septembre 2019. Résultats 10486 mails ont été délivrés ;
1211 personnes ont répondu dont 942 ont achevé le questionnaire, soit un taux de retour de 16,4% (dont 31,5% de chirurgiens-dentistes, 30,9% d’infirmiers, 22,5% de médecins libéraux…) Cette enquête fait ressortir : 16,5 ne connaissent pas la procédure à suivre
20,1%ne savent pas comment signaler un EIGS
83,6 % d’entre eux souhaiteraient pourvoir partager leur expérience Discussion La déclaration des EIGS par les professionnels de santé de ville ne représente que 4% des déclarations auprès de la HAS. La méconnaissance et l’aspect chronophage des procédures de déclaration des EIGS nous amènent à envisager une action de sensibilisation et de facilitation de process. Des réflexions sont actuellement en cours afin de permettre un accès simplifié à la déclaration des EIGS.

Lesley MARQUIS (1), Caroline DE PAUW (1), Pauline BAILLEUL (2), Christophe DR DECOENE (2), Mohammed DR SI ABDALLAH (3), Thomas DR BALBI (4), Marie-Odile GUILLON (5), Gérard PEYRAC (6) - (1)Union Régionale Des Professionnels De Santé-Médecins Libéraux Hauts-De-France, France, (2)Réseau Santé Qualité Risques, France, (3)Agence Régionale De Santé Hauts-De-France, France, (4)Union Régionale Des Professionnels De Santé Chirurgiens Dentistes Libéraux-Hauts De France De Santé, France, (5)Union Régionale Des Professionnels De Santé-Infirmiers Libéraux Hauts-De-France, France, (6)Union Régionale Des Professionnels De Santé Pédicure/podologue Libéraux Hauts De France, France

communication affichée

Introduction : Les infections urinaires aigues (IUA) sont fréquentes, incluant des infections variées : cystite aiguë simple, pyélonéphrite aiguë, prostatite ou abcès rénal, avec parfois hospitalisation en urologie, gynécologie ou maladies infectieuses. L’incidence de l’hospitalisation pour IUA n’est pas connue. L’objectif était d’évaluer la performance d’un algorithme de détection d’IUA hospitalisées à partir des bases médico-administratives du PMSI et d’estimer leur incidence en France. Méthode : Une cohorte hospitalière rétrospective 2014-2018 des IUA de l’adulte en France a été construite à partir des codes PMSI d’IUA selon un algorithme élaboré par une équipe multidisciplinaire d’urologues, infectiologues, épidémiologistes de la commission infectiologie de l’association française d’urologie. Les paramètres de performance ont été estimés par retour à 1 100 dossiers cliniques par les praticiens à l’aveugle. Le taux d’incidence hospitalière d’IUA en France a été estimé avec ajustement sur la valeur prédictive positive (VPP) de l’algorithme. Résultats : Les paramètres de performance de l’algorithme étaient : 70.4 % [95%CI 66.6-74.1], valeur prédictive négative et sensibilité 100 %. L’incidence nationale ajustée des IUA hospitalisées était de 900 cas/100 000 habitants, stable sur la période, prédominant chez les femmes et augmentant avec l’âge, avec 1,2 % de matériel. Les infections urinaires simples représentaient près de 2/3 des cas (63,5 %), suivies des pyélonéphrites (23,6 %) et prostatites (12,4 %). Plus des ¾ des patients avait au moins une comorbidité (76,8 %). Discussion : Avec un algorithme validé et performant, cette étude nationale a permis d’estimer pour la première fois l’incidence hospitalière des IUA de l’adulte en France sur une période de 5 ans, montrant un poids hospitalier substantiel. L’étude des parcours permettra d’orienter la surveillance hospitalière et de proposer des axes d’amélioration pour la prise en charge et la prévention des IUA, notamment sur matériel.

Sixtine DE LAFFOREST, Alexandre MAGNIER, Maxime VALLÉE, Constance LE GOUX, Jean Ralph ZAHAR , Albert SOTTO, Franck BRUYERE, Leslie GRAMMATICO-GUILLON

communication orale

Introduction : La pandémie de COVID-19 a provoqué une réorganisation majeure des ressources humaines et logistiques, particulièrement en réanimation et dans les régions à forte pression épidémique, avec de possibles conséquences sur l’issue pour le patient admis en réanimation. L’objectif était d’étudier l’association entre le taux d’occupation des lits de réanimation et le décès des patients COVID-19 en réanimation. Matériels et Méthodes : Une étude transversale utilisant les bases PMSI nationales a inclus tous les patients admis en réanimation pour COVID-19 entre le 1er mars et le 31 mai 2020. La létalité a été décrite selon les caractéristiques patient (âge, sexe, comorbidités, sévérité clinique), établissement (expérience en réanimation définie par le nombre de séjours en réanimation en 2019), et régionales (tension en réanimation, définie selon le taux d’occupation des lits de réanimation par des patients COVID-19). Les facteurs associés à la létalité ont été identifiés par régression logistique. Résultats : Parmi les 14 513 patients COVID-19 hospitalisés en réanimation, 4 256 sont décédés (29,3 %, très variable selon les régions de 17,6 % à 33,5 %). L’âge, les comorbidités et la sévérité étaient associés à une plus forte létalité, ainsi qu’une moindre expérience en réanimation de l’établissement. Les régions ayant passé plus de 10 jours avec une pression de réanimation >75% présentaient un excès de létalité, avec un gradient ascendant avec un odds-ratio ajusté allant jusqu’au 2,2 [1,9-2,6] pour les régions avec au moins 30 jours au-dessus de 75 % d’occupation sur la période. Conclusion : Le système de santé a connu un débordement majeur dans certaines régions, résultant en une augmentation importante du risque de décès du COVID-19 sévère admis en réanimation dans les régions ayant expérimenté une première vague COVID plus intense. La pression en réanimation semblait être un facteur pronostique majeur en début de pandémie, soulevant la question de la régulation de l’offre de soins, et plus en amont de la prévention primaire du COVID-19.

Antoine GUILLON, Emeline LAURENT, Antoine DUCLOS, Lucile GODILLON, Pierre-François DEQUIN, Nelly AGRINIER, Antoine KIMMOUN, Leslie GRAMMATICO-GUILLON

communication orale

Contexte : En France, le premier confinement lié à la COVID-19 a entraîné une chute massive du recours aux soins, menaçant la continuité des soins, notamment pour les personnes vulnérables. Objectifs : Décrire les initiatives prises par les médecins généralistes (MG) en France pour contacter les patients vulnérables durant le confinement. Identifier les facteurs individuels, organisationnels et territoriaux associés à ces initiatives. Méthode : Etude nationale observationnelle par questionnaire en ligne en mai 2020, recueillant auprès des MG leurs adaptations de pratiques, caractéristiques individuelles, organisationnelles (notamment exercice individuel, en groupe ou pluriprofessionnel) et territoriales. Il leur était demandé s’ils avaient pris l’initiative de contacter leurs patients vulnérables et les réponses étaient classées en : (i) pas de prise de contact (ii) contact sur des critères définis (iii) contact sans stratégie critériée. Les stratégies ont été décrites par une analyse inductive de données textuelles. Une régression polytomique a identifié les facteurs associés à chaque catégorie. Résultats : Parmi les 3012 MG participants, 73,9% ont rapporté des initiatives : 1419 (47,1%) sans stratégie critériée et 808 (26,8%) utilisant des critères cliniques, psychologiques ou sociaux. Les MG femmes (ORa=1,30 (1,11-1,54), p<0,01), ayant des patients décédés de la COVID-19 (ORa=1,33 (1,12-1,57), p<0,01) ou travaillant en groupe (ORa=1,35 (1,09-1,67), p<0,01) avaient plus souvent pris des initiatives. Les MG enseignants (ORa=1,94 (1,51-2,48), p<0,001) et/ou exerçant en structure pluriprofessionnelle (ORa=1,42 (1,12-1,80), p=0,03), utilisaient plus souvent des stratégies critériées. Les initiatives s’appuyaient sur la collaboration interprofessionnelle et des outils de communication variés. Conclusion : Les MG ont pris des initiatives diverses pour garder le contact avec leurs patients vulnérables, plus fréquemment lorsqu’ils exerçaient en groupe et de façon plus structurée dans les équipes pluriprofessionnelles. Ces résultats soulignent l’intérêt du travail collectif en soins primaires pour assurer la continuité des soins et développer des stratégies ciblées sur des populations, pendant mais aussi au-delà de la pandémie.

Tiphanie BOUCHEZ, Sylvain GAUTIER, Julien LE BRETON, Yann BOURGUEIL, Aline RAMOND

communication orale

Introduction En Belgique, à l’instar des pays européens, de nombreuses initiatives au niveau national et régional relatives à la sensibilisation en santé environnementale de la population et du professionnel de la santé ont été mises en œuvre. But et objectifs Cette recherche vise à étudier les initiatives dans le domaine de la santé environnementale prises par les infirmier.e.s et les étudiants infirmiers durant la pandémie. Trois objectifs opérationnels ont été définis, (1) identifier les activités et interventions mises en place durant les situations cliniques, (2) analyser le processus d’évaluation de risques pour la santé lors des projets de soins et (3) identifier les recommandations en santé environnementale données par les infirmier.e.s et les étudiants infirmiers. Méthodologie Étude épidémiologique transversale avec une collecte des données prospectives par questionnaire. La population étudiée comprenait les infirmier.e.s et les étudiants infirmiers en dernière année du cursus de Bachelier Responsable en Soins Généraux. L’étude a eu lieu dans les institutions pédagogiques et les hôpitaux universitaires (Communauté française de Belgique). L’outil d’enquête relevait les aspects suivants : les situations cliniques ; les indicateurs de santé environnementale ; l’analyse de risques pour la santé associée et les recommandations existantes et données. Analyse statistique : Logiciel SPSS version 24. Des statistiques descriptives seront utilisées afin de décrire l’échantillon. Une p-valeur <0,05 est considérée comme statistiquement significative. Résultats La récolte des données est en cours. Discussion Comment les infirmiers et les étudiants infirmiers ont transposé leurs connaissances théoriques en pratique en vue de minimiser et réduire les risques de l’environnement sur la santé des patients ? Quelles étaient les initiatives mises en place par les participant.e.s ? Comment la santé environnementale est intégrée dans la démarche clinique au quotidien des infirmier.e.s et futurs diplômé.e.s ? Sur quels aspects la sensibilisation doit-elle continuer ?

Michele RASOLOHARIMAHEFA, Pierre FELIX - (1)Haute Ecole Provinciale De Hainaut-Condorcet, Belgique

communication affichée

Prévisible et même prévue, la crise de la COVID-19 n’a pourtant pas été anticipée, les multiples acteurs devant y faire face étant à la fois mal préparés et peu coordonnés. Prévoir n’est donc pas anticiper et cette crise sanitaire doit être également comprise comme une crise de management. Alors, pourquoi un tel manque d’agilité collective et comment y remédier ? Deux questions qui s’avèrent cruciales, tant pour éviter, à l’avenir, la répétition de carences et de dysfonctionnements que pour assurer la résilience tant attendue dans la période post-crise. Deux questions auxquelles cette communication « Intelligence en santé publique : système agile de gestion de crise sanitaire pour les territoires » compte apporter des réponses par une analyse au prisme du couple agilité/paralysie via la méthodologie de la boucle dite OODA pour Observation-Orientation-Décision-Action. En effet : Un système d’Observation est nécessaire mais non suffisant pour obtenir une Décision et une Action pertinentes car entre elles vient s’insérer une phase d’Observation qui consiste à déstructurer et créer des images mentales en phase ou non avec la réalité ;
L’agilité demande à raccourcir sa propre boucle OODA par l’initiative (prévention) et la cohérence (coordination) ; La paralysie résulte de l’allongement de cette boucle comparativement à la boucle de l’adversaire (ici la propagation d’un virus) en raison de dysfonctionnements internes ou de perturbations externes. Cette communication propose donc de revisiter le dispositif français dans l’espace (cartographie des acteurs) et dans le temps (chronologie) à l’aune de l’agilité/paralysie en s’appuyant sur la boucle OODA. L’objectif est de renforcer une approche systémique et interdisciplinaire afin que le Système d’Intelligence en santé publique soit en mesure de prévenir, anticiper et gérer les risques socio-logistico-économiques d’une crise sanitaire telle que la COVID-19.

Nicolas MOINET (1), Frédérique AUTIN (2), Emmanuelle CARGNELLO-CHARLES (3), Mériem ELAYOUBI-MENGI (4), Anne KRUPICKA (1), Jérôme MÉRIC (1), Virginie MIGEOT (5), Flora SFEZ (1) - (1)Cerege-Université De Poitiers, France, (2)Cerca-Université De Poitiers, France, (3)Greg-Université De Pau, France, (4)Creg-Université De Pau, France, (5)Inserm Cic 1402, France

communication affichée

Introduction : Les micro-capteurs de qualité de l’air présentent trois intérêts pour la santé publique : ils permettent de collecter des données massives, géolocalisées et instantanées ; ils favorisent le changement de comportement chez leurs usagers ; ils constituent un outil de sensibilisation de la population. Ce faisant, ils peuvent s’avérer très utiles quand il s’agit d’adapter nos comportements et nos villes au changement climatique, particulièrement en situation d’incertitude ou de controverse autour des données institutionnelles. Afin de comprendre comment ce potentiel peut se concrétiser, nous avons mené une recherche portant sur une initiative de métrologie citoyenne pilote en France (Ambassad’Air), et visant à en analyser les effets individuels, sociaux et politiques. Méthode : Nous avons conduit une revue de la littérature scientifique, des séances d’observation et 81 entretiens avec les responsables d’Ambassad’Air et les volontaires équipés de micro-capteurs de particules fines pour analyser la mise en œuvre du projet et ses effets (changements de comportement chez les volontaires ; apport de connaissances sur la qualité de l’air ; sensibilisation de l’entourage des volontaires ; mise à l’agenda de nouveaux problèmes ; changements opérationnels apportés à des projets ; mobilisation citoyenne). Résultats : 24% des volontaires déclarent avoir modifié une ou plusieurs de leurs pratiques quotidiennes en lien avec l’air extérieur et 55% une pratique en lien avec l’air intérieur. 47% rapportent également avoir acquis des connaissances en la matière et quelques-uns expriment une plus grande capacité à aller chercher de l’information et l’interpréter. En revanche, seulement ¼ des volontaires disent avoir jouer un rôle de sensibilisation active de leur entourage et le projet a eu des effets politiques limités à court terme. Discussion : De tels résultats invitent à s’interroger sur les conditions permettant aux personnes équipées de micro-capteurs de devenir des ambassadeurs efficaces de la qualité de l’air et des acteurs de la gestion locale de ce risque environnemental.

Guilhem DARDIER, Françoise JABOT - (1)Ehesp, France

communication affichée

Plus d’un an après la mise en quarantaine de la moitié de la population mondiale du fait de la Covid-19, de premières études documentent les effets du contexte de pandémie et de confinement sur la santé mentale des adolescents. La Covid-19 a des répercussions sur les niveaux de préoccupation, de stress, d’anxiété ou encore de peurs et ces divers niveaux d’inquiétudes sont susceptibles d’augmenter le recours aux substances psychoactives. La Covid-19 pourrait ainsi entrainer une augmentation de la consommation de tabac chez les adolescents. Le programme Tabado vise à accompagner lycéens professionnels et apprentis, marqués par une prévalence tabagique élevée, dans l’accès au sevrage tabagique. Tabado a été déployé entre 2019 et 2021 auprès d’environ 350 établissements scolaires, sensibilisant près de 140 000 jeunes de France métropolitaine et d'Outre-mer. Par une double logique d’action de sensibilisation et d’accompagnement au sevrage tabagique, Tabado se décline « entre les murs » des établissements scolaires, selon une logique « d’aller-vers ». Cependant, la fermeture des établissements scolaires de mars à mai 2020 du fait du confinement, puis la nécessité pour les directions d’établissements de maintenir un haut niveau de protection sanitaire pour les élèves et le personnel ont impacté la mise en œuvre de Tabado. Des initiatives locales ont émergé pour adapter et maintenir Tabado en présentiel ou en distanciel (en format numérique, par téléphone). A partir de l’analyse d’un corpus de données qualitatives et quantitatives issues de l’évaluation du programme, cette communication présente les intérêts et les limites des adaptations de Tabado. Elle souligne en particulier la difficulté de motiver les jeunes à s’inscrire et de maintenir une régularité des consultations individuelles avec un tabacologue/addictologue en distanciel. Les résultats révèlent la nécessité de maintenir l’accès en présentiel des intervenants Tabado au sein des établissements scolaires en période de crise sanitaire, sous condition d’un respect strict des mesures barrières, pour répondre plus efficacement aux attentes et à l’augmentation des besoins des jeunes bénéficiaires.

Marion LE TYRANT, François CATHELINEAU, Martin AUDRAN, Clara JEANNIN, Antoine DEUTSCH

communication orale

Introduction : Les maladies d’origine alimentaire sont notifiées. Cependant, les causes restent peu connues du système national de surveillance des maladies à potentiel épidémique de la Côte d’Ivoire. Dans l’objectif d’identifier les causes et mieux orienter les actions de santé publique, une investigation a été menée autour d’un foyer de cas groupés de gastro-entérite à Kokumbo. Méthodes : Une étude descriptive a été menée du 2 au 13 août 2019, autour de 7 cas groupés de gastro-entérites signalés par le centre de santé de Kokumbo. L’investigation a été menée à l’hôpital et au domicile des cas, situé dans le quartier Sokoura. Le foyer de cas était constitué de 35 membres. Un échantillon de repas témoins a été acheminé à l’Institut Pasteur pour analyse microbiologique. Les données collectées (caractéristiques sociodémographiques, signes cliniques, aliments consommés, prélèvements effectués et prise en charge des cas) ont été enregistrées et analysées à l’aide du logiciel Epi Info 7.2. Résultats : Onze sujets (11) ont déclaré avoir consommé du lait de vache, en plus du dîner. Parmi ceux-ci, 7 (63,6%) ont présenté des signes : douleurs abdominales (100%), vomissements (100%) et diarrhées (86%). Les sept cas avaient un âge médian de 22 ans (min=11 ans, max=53 ans). La prise en charge des cas a consisté en une réhydratation, une antibiothérapie et un déparasitage. L’analyse de l’échantillon de lait a montré des quantités élevées de coliformes fécaux (214400 ufc/g), Escherichia coli (33600 ufc/g), Staphylococcus aureus (133600 ufc/g), levures (15400 ufc/g). Discussion/Conclusion : Malgré qu’aucun prélèvement n’ait été effectué sur les cas, la préparation et la conservation du lait de vache sembleraient être à l’origine de l’infection. Cette investigation a permis de réadapter notre stratégie, par l’information des autorités administratives sur les risques de toxi-infections alimentaires et la sensibilisation des populations sur les mesures d’hygiène générale et alimentaire.

Eric Martial Kouakou AHOUSSOU (1), Adjoua Elisée KANGA (2), N'guessan Martine AHOUSSOU-ABO (3), Djorogo Rodrigue DJONGON (3), Aman Paul ADAHOURMAN (3), Coulibaly DAOUDA (2), Bi Vroh Joseph BENIE (2), Mireille DOSSO (4) - (1)Université Félix Houphouët-Boigny, Côte d'Ivoire, (2)Institut National D'hygiène Publique, Côte d'Ivoire, (3)District Sanitaire Toumodi, Côte d'Ivoire, (4)Institut Pasteur Côte D'ivoire, Côte d'Ivoire

communication affichée

Il est reconnu que le jeu libre des enfants en plein air favorise leur bien-être mental, physique et social en réduisant le stress, renforçant leur confiance et leurs capacités à faire face à l’incertitude. De plus, les enfants qui jouent librement sont plus actifs. Depuis longtemps, des urbanistes, des militants du jeu, et des chercheurs de toutes disciplines déclarent que le bien-être des enfants et la qualité de leurs jeux dépendent de l'environnement dans lequel ils jouent. Cependant, les possibilités pour jouer dans l’espace public sont de plus en plus rares, et le temps pour jouer librement est souvent dédié aux activités scolaires ou aux loisirs structurés qui se déroulent à l’intérieur. Par ailleurs, la pandémie de la COVID-19 a introduit énormément d’incertitudes pour les enfants?: des restrictions sur leurs activités sociales, l’annulation d’activités sportives, et une vie plus contrainte à la maison. Pour répondre à ces questions, deux études (Canada et France) ont été développées pour promouvoir le jeu libre dans l’espace public. L’objectif de cette présentation est de décrire les approches théoriques et méthodologiques des études, notamment les approches participatives pour co-créer des rues ludiques avec les communautés et l’évaluation des effets de la rue sur?l’activité physique des jeunes, l’occurrence du jeu libre, et l’interaction sociale entre résidents. L’étude canadienne compare des rues ludiques développées dans des quartiers socioéconomiquement divers dans deux villes, tandis que l’étude française analyse les effets d’une rue ludique sur les résidents d’un seul quartier parisien. Le but?est d’identifier les contextes et les éléments fondamentaux qui permettent le bon fonctionnement des rues ludiques et transférer ces connaissances à d’autres villes/pays, car la possibilité de jouer librement en plein air, d’être actif et socialiser avec des amis est d’autant plus important compte tenu de la pandémie COVID-19 et l’incertitude qu’elle entraîne avec elle.

Stephanie ALEXANDER, Katherine FROHLICH

communication orale

INTRODUCTION : Médecin coordonnateur, médecin traitant ou médecin intervenant en renfort dans un EHPAD (contexte classique ou exceptionnel) : l’ensemble de ces profils sont confrontés à des modes de fonctionnement disparates dans les divers EHPAD où ils interviennent. Face à ce constat, l’Union Régionale des Professionnels de Santé – Médecins Libéraux, en lien avec l’Agence Régionale de Santé (ARS) des Hauts-de-France, s’est mobilisée afin d’organiser et structurer des outils facilitants pour une prise en charge optimale des résidents d’EHPAD. L’objectif principal de ce kit est de favoriser la bonne intégration des médecins libéraux en EHPAD (en tant que remplaçant médecin coordonnateur ou nouveau médecin traitant) en période de crise sanitaire ou non. METHODE : Conçu de Novembre 2020 à Mars 2021, des réunions d’échanges avec les médecins libéraux et coordonnateurs ont permis de cerner les attendus du kit. Des trames d’entretien semi-directif ont été élaborées afin de mener à bien la réalisation de capsules vidéo. Une attention particulière a été portée à la forme : ce dernier étant attendu concis, attractif et rapide à lire. RESULTATS : Le kit est composé de plusieurs outils : - Capsules vidéos relatant des témoignages de médecins libéraux intervenant en EHPAD - Deux fiches « identité » l’une remplie par l’EHPAD pour faciliter l’intervention du médecin et l’autre remplie par ce dernier - Un guide d’accompagnement du médecin en EHPAD (missions des médecins, organisation, éthique, ressources, vaccination.) Le kit EHPAD est diffusé sur le premier semestre 2021 auprès de chaque établissement de la région, auprès de l’ensemble des médecins généralistes en ayant fait la demande ainsi que par le biais de l’ARS. Une étude d’utilisation pourra être présentée. DISCUSSION : Inexistant sur la région, ce kit a vocation de faciliter l’intervention du médecin libéral en EHPAD. Pour compléter l’accompagnement des médecins, grâce à l’ARS HDF, la mise en place d’un pool de médecins coordonnateurs permettant d’effectuer des tutorats en distanciel, se met actuellement en place.

Lesley MARQUIS, Marguerite-Marie DEFEBVRE, Christine GAILLANDRE, Audrey CHARLET, Caroline DE PAUW

communication orale

INTRODUCTION : Soucieux de maintenir la continuité des prises en charges éducatives en période de crise sanitaire, les professionnels de santé libéraux de la région Hauts-de-France se sont mobilisés pour repenser les conditions de dispensation des programmes d’éducation thérapeutique (ETP) et ont sollicité l’Union pour les accompagner sur la réalisation d’ateliers collectifs en distanciel. METHODE : Sur demande initiale de 3 coordonnateurs de programme, un travail d’ingénierie a été apporté au programme d’ETP destiné aux patients adultes présentant un diabète de type II. Les conducteurs de séance des 5 ateliers collectifs ont été réduits et ajustés pour être réalisés en distanciels, tout en conservant les objectifs pédagogiques à atteindre par les participants pour chaque atelier. Les fiches pédagogiques ont été transmises aux coordonnateurs des 43 équipes éducatives de proximité. RESULTATS : En questionnant les équipes sur la mise en œuvre de ce nouveau format, il ne s’avère qu’aucune d’entre elles n’a mis en œuvre le programme d’ETP. L’une des raisons avancées étant la volonté quasi unanime des patients questionnés d’attendre la possibilité de se retrouver en présentiel, même si cela implique le respect des conditions sanitaires strictes. Face à l’incertitude et devant la nécessité de maintenir l’accompagnement éducatif et sanitaire des patients atteints de maladies chroniques, certaines équipes ont préféré d’orienter vers un suivi téléphonique. DISCUSSION : Si le mode de dispensation en distanciel s’impose comme une solution efficiente pour éviter la rupture éducative et pour étendre l’accessibilité des ateliers de suivi thérapeutique, les adaptations suggérées n’ont pas retenu l’adhésion des patients déjà inclus. Ces derniers se sont opposés à des modalités qui les éloignent d’un facteur humain bien trop indispensable à la démarche d’éducation thérapeutique. Ce format numérique pourrait toutefois de fédérer des patients qui ne seraient jamais intéressés à l’ETP pour des raisons d’accessibilité ou de mobilité physique, s’il pouvait être présenté dès la proposition d’inclusion au sein du programme.

Marine HOULLIER, Caroline DE PAUW - (1)Union Régionale Des Professionnels De Santé (urps) Médecins Libéraux Hauts De France, France

communication affichée

Afin de limiter la propagation du virus SARS-CoV-2, la majorité des gouvernements a instauré le confinement des populations au cours de l'année 2020. Certains groupes de population, parmi lesquelles les personnes immigrées en situation de précarité, subissent de façon brutale l’impact de cette mesure. Si ce constat est largement partagé dans les écrits, il est rarement fondé sur des données de recherche prenant en compte les points de vue et expériences des personnes concernées. Cette présentation s’appuie sur des récits d’expériences du confinement de personnes immigrées en France, originaires d’Afrique Subsaharienne, et vivant en situation de précarité. Ils ont été recueillis pendant le premier confinement (mars-mai 2020) par entretien téléphonique dans le cadre du projet Makasi. Il s’agira dans cette présentation de mettre en évidence certains effets sociaux du confinement et les logiques à l’œuvre dans la précarisation des situations. Nous montrerons ainsi comment cette situation a priori inédite affecte les capacités d’agir des individus et génère un « processus de désaffiliation » en opérant un basculement des individus vers une forme d’« inexistence sociale », réitérant des expériences vécues et exacerbant des logiques préexistantes, rendant l’épreuve du confinement finalement assez ordinaire.

Séverine CARILLON

communication orale

Introduction : Dans la maladie d’Alzheimer, de par son statut et vu les tâches à assumer, l’aidant à tendance à s’oublier en tant que personne au profit du proche malade qu’il accompagne. Ainsi, 90% d’entre eux se plaignent d’épuisement moral, 48% de fatigue, 32% de troubles du sommeil, 23% de troubles alimentaires, etc. Face à ce constat, l’ensemble des Unions Régionales des Professionnels de Santé des Hauts-de-France, avec le soutien de l’Agence Régionale de Santé a initié la conception d’un programme d’éducation thérapeutique ciblé sur la santé des aidants de proches ayant les maladies d’Alzheimer ou apparentées. Méthode : Les représentations des aidants à l’égard de la santé ont été questionnées via l’utilisation d’un photo expression à l’occasion d’un rassemblement (café des aidants). Cela a mis en exergue différentes difficultés qu’ils rencontrent au quotidien : stress permanent avec troubles du sommeil, culpabilité de prendre tu temps pour soi, anxiété sur l’avenir. Un groupe de travail composé de professionnels de santé et du secteur médico-social a été constitué afin de concevoir la structure du programme et les outils pédagogiques à mobiliser. 6 équipes éducatives de proximité sont volontaires pour tester ce nouveau programme. Résultats : Le programme d’ETP « prendre soin de soi pour prendre soin de l’autre » a ainsi été coécrit en 2020. Les 6 séances collectives ont pour objectifs de permettre aux participants de développer : - leur capacité d’agir sur leur propre santé - des compétences d’auto soins et psychosociales Une fois testé, ce programme sera mis à disposition de l’ensemble des équipes, sous réserve de leur participation à une formation spécifique sur la thématique. Discussion : Il s’agit du premier programme ETP à destination des aidants axé sur la santé des aidants, il y a donc une plus-value à évaluer son impact auprès de ce public via un bilan éducatif individuel à l’issue des ateliers.

Lyse MOURAND (1), Caroline DE PAUW (1), Marine HOULLIER (1), Lesley MARQUIS (1), Elisabeth LEHU (2), Grégory TEMPREMANT (3), Anne-Christine DUPONT (4), Thomas BALBI (5) - (1)Union Régionale Des Professionnels De Santé Médecins Libéraux Hauts-De-France, France, (2)Agence Régionale De Santé Hauts-De-France, France, (3)Union Régionale Des Professionnels De Santé Pharmaciens Hauts-De-France, France, (4)Union Régionale Des Professionnels De Santé Orthophonistes Hauts-De-France, France, (5)Union Régionale Des Professionnels De Santé Chirurgiens-Dentistes Hauts-De-France, France

communication affichée

La crise de la covid a été marquée par les incertitudes (connaissances, traitements et moyens de lutte contre sa propagation, place des acteurs du soin) entraînant des évolutions incessantes des stratégies associées. L’URPS Médecins Hauts-de-France a répondu présente à tous les niveaux pour représenter et accompagner les médecins et apporter une réponse territoriale aussi efficiente que possible. Un soutien pour permettre une médiation avec la médecine de ville Par des échanges extrêmement fréquents avec l’ARS et l’Assurance Maladie, l’URPS Médecins s’est révélée être un partenaire stratégique et opérationnel pour : - relayer les signaux faibles repérés sur le terrain, en lien étroit avec les autres URPS;
- soutenir le développement des points de prélèvement, centres de vaccination et équipes mobiles de vaccination ;
- permettre le renfort médical dans les structures sanitaires en difficultés (EHPAD, etc.). L’ARS a également délégué l’information aux médecins à l’URPS qui a pu devenir le catalyseur des acteurs de la gestion de crise pour partager de l’information via : une lettre d’information, un site web, des webinaires et une réponse (mail et téléphone) aux questions médicales de ville. Des actions innovantes en lien avec les autres professions de santé Suite aux demandes des médecins de terrain, des nouvelles activités ont été mises en place : - accompagnement aux usages de téléconsultation ;
- co-réalisation (avec l’ARS et le CHU) d’arbres décisionnels ;
- éducation populaire à la covid auprès des publics vulnérables via des webinaires interactifs ;
- création d’équipes mobiles libérales , destinées au soutien des patients en isolement sanitaire, et en association avec les autres URPS. Par leurs missions d'expertise, leur réseau de professionnels et leurs relations de confiance, les URPS sont des acteurs à part entière pour la gestion de crise sanitaire covid. Le retour d’expérience de leur mobilisation dans les Hauts-de-France souligne la valeur ajoutée de leur implication.

Caroline DE PAUW - (1)Urps Médecins Hauts-De-France, France

communication affichée

Contexte : Les compétences et savoirs issus des interventions menées par les acteurs en promotion de la santé gagneraient à être mieux partagés. Dans le cadre d’une initiative portée par le ministère de la Santé, un groupe de travail national pluriprofessionnel, coordonné par la FNES et la SFSP, pilote un dispositif national de promotion de la capitalisation (CAPS) pour répondre au double enjeu de production et de diffusion d’une connaissance partageable issue de ces expériences. Méthode : Ce dispositif comprend : - L’élaboration et la diffusion d’un guide méthodologique et d’un cahier pratique - Un module de formation (initiale et continue) construit en partenariat avec l'EHESP - La réalisation de capitalisations thématiques permettant la production d’analyses transversales - Un portail internet pour le partage des connaissances expérientielles - La création d’une communauté de pratiques Résultats : Démarche de valorisation des actions, la capitalisation contribue à leur légitimation par la production de connaissances ainsi qu’à l’analyse de la mise en œuvre de politiques de promotion de la santé. Elle s’attache ainsi à produire des données utiles à l’action et à la décision. Elle vise à mettre à disposition, de manière structurée, les enseignements tirés de l’analyse réflexive des projets menés, et facilite le repérage d’actions prometteuses ou innovantes pouvant faire l’objet d’un travail plus approfondi. Elle peut ainsi faire émerger de nouveaux objets de recherche. Perspectives : La capitalisation apparaît comme l’un des leviers de la construction d’une politique nationale de promotion de la santé, par la prise en compte d’expériences portant sur les publics, les stratégies, les contextes locaux, et par une montée en généralité. En s’intéressant aux modalités de mise en œuvre des actions, hors des protocoles expérimentaux, elle se positionne en complémentarité des données issues de la recherche. Elle prend ainsi tout son sens, au croisement du politique, de la recherche et de l’action de terrain.

Benjamin SOUDIER, Christine FERRON, Anne LAURENT, Béatrice GEORGELIN, Samuel GASPARD, Pierre LOMBRAIL, François BERDOUGO, Groupe De Travail National CAPS

communication orale

Les problèmes d’ordre psychique représentent la première cause de morbidité chez l’enfant. La précarité et l’isolement social sont des facteurs de risques majeurs, tous deux majorés par le contexte actuel qui touche plus particulièrement les familles et les quartiers les plus déshérités. Alors qu'elle révèle les carences d’un système de soin déjà saturé depuis longtemps en pédopsychiatrie, cette crise pourrait-elle relancer la politique locale de santé mentale prioritairement sur ces territoires ? Pourrait-elle, en mettant les enjeux de santé publique au cœur des préoccupations, permettre de dépasser les controverses sur les modèles explicatifs et approches thérapeutiques qui divisent la profession ? Dans cette perspective, le développement d’interventions à l’interface école-centre médico-psychologique (pivot du secteur infanto-juvénile assurant les soins pédopsychiatriques de proximité) présenterait l’avantage d’améliorer l’accès à la prévention et aux soins par des actions coordonnées localement : celles-ci étant susceptibles à terme de diminuer la pression sur les structures scolaires et sanitaires. Agir au niveau de l’école, qui, trop souvent reste le seul interlocuteur institutionnel pour les enfants en difficulté et leurs parents, permettrait de réduire les inégalités de santé et de recours aux soins en déployant des stratégies de prévention et de soins qui prennent plus en compte les contextes de vie des enfants et les attentes de leurs parents (le plus souvent liées au scolaire). Cela pourrait également contribuer à changer le regard porté sur ce qui pose problème à l’école et ainsi ouvrir un champ d’actions en santé mentale en milieu scolaire. Aussi, il semble que, loin de l’hégémonie d’un modèle interventionnel sur un autre, c’est l’enjeu de leur contextualisation qui devrait retenir l’intérêt des professionnels et décideurs politiques pour répondre aux besoins du plus grand nombre. Notre propos s'appuiera sur un projet de recherche en cours actuellement (PREPS 2018).

Sandrine BONNETON, Isabelle MAILLARD, Frédéric DENIS, Thibaud POMBET

communication orale

Introduction – En cancérologie, les équipes médicales, paramédicales et pharmaceutiques, travaillent de concert. Le travail d’équipe est donc le fruit d’un effort quotidien. Pourtant, des événements indésirables surviennent encore dans ces équipes très performantes. En effet, celles-ci sont localisées dans secteurs variés, chacun avec ses spécificités et ses objectifs de soins, utilisant parfois des modes de communications différents. Le but de cette étude était de créer et de développer une modèle mental commun à tous les professionnels du pôle régional de cancérologie sur la culture de sécurité des soins, en se basant sur leurs représentations. Méthode – Un programme d’une journée de formation interprofessionnelle a été imaginé pour le Centre Hospitalier Universitaire de Poitiers. Ce programme s’est déroulé de décembre 2017 à décembre 2018. La culture de sécurité des soins à l’hôpital a été évaluée par la version française du HSOPSC puis ré-évaluée à 3 mois. Un Photolangage® a été utilisé pour faire ressortir les représentations et croyances des participants sur ce thème. Un jeu de rôle et de brefs points théoriques sur la thématique ont ponctué la journée. Des analyses qualitatives et quantitatives des résultats ont été réalisées. Résultats – Un total de 85 professionnels de santé, toutes catégories confondues, ont participé à 6 journées de formation indépendantes. L’évaluation de la satisfaction du programme était élevée (4/4 sur une échelle de Likert). La possibilité d’échanger sur les pratiques professionnelles de chacun, ainsi que de mieux comprendre le travail des uns et des autres a été mise en avant, particulièrement au moment du Photolangage®. Bien que la culture de sécurité ait été décrite comme acceptable, les 10 dimensions mises en avant par le questionnaire HSOPSC variaient grandement en fonction des catégories professionnelles. Conclusion – Cette étude est la première dans un service de cancérologie français à promouvoir la communication et l’assertivité en travaillant sur les représentations en équipes interprofessionnelles.

Clotilde MORINEAUD - (1)Chu De Poitiers, France

communication affichée

Le manque de concertation des associations et des usagers, la promulgation de la loi d’urgence interrogent le concept de démocratie en santé. Les problématiques sanitaires ont marqué l’opinion, sur fond médiatique de transmissions d’informations contradictoires. Au travers de ce livre blanc, nous avons analysé les faits tels qu’ils ont été perçus et vécus par les associations, les représentants d’usagers (RU) et les usagers eux-mêmes. Nous avons cherché à comprendre dans quelle mesure la démocratie en santé a pu se poursuivre en relevant les freins et les leviers à son maintien. Un questionnaire a été diffusé auprès des RU et des associations lors de la première vague. Puis, une campagne d’entretiens a été réalisée en ajoutant des usagers et des patients COVID lors du second confinement national en 2020. Des observations directes auprès de notre réseau associatif lors de groupes d’échanges, et de groupes de travail sont venues renforcer notre méthode. Ce travail repose donc sur un recueil statistique et expérientiel permettant d’une part, d’évaluer la participation de ces acteurs et d’autre part, de mettre en avant la parole les usagers. Les interactions entre tous les acteurs précités n’apparaissent pas évidentes en période de crise sanitaire. Des difficultés communicationnelles, plutôt descendantes entre structures de santé et RU ont été rapportées. Ces derniers n’ont pas toujours été associés aux décisions, ni même informés des actions en cours. RU et associations remettent en cause leur place, questionnant leur légitimité et leur capacité d’agir. C’est un point de vigilance à avoir pour l’effectivité de la pleine démocratie en santé. Les patients atteints de Covid relèvent des écueils dans leurs trajectoires de soins : difficultés d’accès au dépistage, d’accès à l’information, défaillance de prise en charge conduisant à des sentiments de solitude et de reconnaissance plus précisément chez les cas de COVID Long.

Agathe CURIEN, Sonia PURGUES - (1)France Assos Santé Nouvelle Aquitaine, France

communication affichée

Introduction Le Sénégal a pris des mesures fortes en faveur de la couverture sanitaire universelle, notamment par la création des unités départementale d’assurance maladie (UDAM). Cette communication analyse les stratégies qui ont été entreprises pour maintenir le fonctionnement des UDAM, voire accroitre leur performance après l’arrêt de l’appui de la coopération technique belge (Enabel) en 2017. Méthode Il s‘agit d’une étude mixte. Nous avons exploité les données quantitatives de gestion de l’UDAM de Foundiougne et analysé qualitativement les différentes dimensions de la pérennité (Bodkine et al, 2002) à partir de trente entrevues et dix observations sur le terrain de décembre 2020 à mars 2021. Résultats Le retrait d’Enabel n’a pas bouleversé le fonctionnement de l’UDAM et son taux de pénétration ne cesse de croitre en passant de 47% en 2018, 53% en 2019. Si ces résultats sont possibles c’est grâce à la communication de proximité assurée par l’UDAM et les antennes de collectivités territoriales qui constituent des relais efficaces. L’UDAM évolue dans un environnement favorable à un soutien économique où les collectivités territoriales, les bonnes volontés, les partenaires financiers et les populations participent au financement de la santé. Par ailleurs, elle a pu mettre en place des modèles de financement endogène avec l’implantation des champs et de la pêche collectifs, activités génératrices de revenus permettant aux villages d’enrôler ou de renouveler pour leurs membres. L'UDAM contribue au financement de 57% des recettes de l’hôpital du district de Sokone. Ces performances sont le fruit de rencontres de suivi-évaluation des prestations et services offerts par les différentes parties et qui permet à l’UDAM de réorienter sa politique ou de se réadapter à la situation afin de parvenir à une meilleure gestion des ressources de la structure. Conclusion L’UDAM est devenu un modèle pérenne et exemplaire permettant aux autorités sanitaires une une réplication dans les départements de Fatick et de Gossas. Mots clés : unité d’assurance maladie, pérennité, Sénégal

Babacar KANE (1), Valéry RIDDE (2), Adama FAYE (1) - (1)Ised/ucad, Sénégal, (2)Iir/ucad, Sénégal

communication affichée

Le système de santé en Guyane se voit confronté à une « crise permanente » : indicateurs de l’offre de soins et des infrastructures dégradés, indicateurs de précarité des populations plus élevés comparativement à l’hexagone, afflux de populations vulnérables et immigrées. L’objectif de cette communication est de mieux comprendre l’organisation du système sanitaire et social destiné à la prise en charge de ces populations au sein de la Communauté d’Agglomération Centre Littoral. Bien que cette aire concentre la majeure partie de l’offre de services sociaux et de santé (Ile de Cayenne) par rapport au reste du territoire, elle est constituée de 42% de bâti spontané qui regroupe dans les parties les plus détériorés des personnes vulnérables, dont une partie immigrée. Des entretiens semi-directifs ont été conduits entre 2017 et 2019 auprès des acteurs de santé (n=22/44) et portaient sur la coordination des acteurs pour la prise en charge des populations vulnérables. En 2019, des questionnaires ont été réalisés avec Médecins du Monde auprès des populations de 4 quartiers spontanés (n=70), et portaient sur leur recours et renoncement aux soins de santé. Ces entretiens retranscrits et questionnaires ont été retravaillés et analysés à l'aide de l’analyse de réseau (théorie des graphes). Plusieurs mesures de centralité sur le réseau relationnel (global et individuel) ont été réalisées afin de mieux comprendre la structuration de la coordination des acteurs et du recours aux soins des populations. Les résultats obtenus permettent d’identifier une hiérarchisation des acteurs avec des rôles différents dans la prise en charge des populations. Certains sont ainsi plus à même de capter et/ou de rediriger les populations vers d’autres acteurs. Parallèlement, les résultats de l’analyse de réseau obtenus à partir des questionnaires réalisés auprès des populations permettent d’identifier par types de soins de santé des dispositifs de recours privilégiés. Ainsi des acteurs « pivots » du système peuvent être identifiés et des trajectoires de soins se dessinent selon les types de soins.

Elise AUTRIVE

communication orale

La pandémie de COVID-19 ayant mis à rude épreuve les hôpitaux du monde entier, il est essentiel de comprendre quelle a été leur résilience face à cette crise. Nous rendons compte des stratégies clés mises en œuvre par les hôpitaux pour faire face à la pandémie de COVID-19 dans le monde. Nous avons réalisé une revue systématique de la littérature de type exploratoire (scoping review) avec la base de données Stephen B.Thacker CDC Library afin d’identifier les articles hautement empiriques publiés au cours du premier semestre 2020. 64 publications répondaient aux critères d'éligibilité. Depuis le début de la pandémie, de nombreuses recherches décrivant les stratégies employées pour améliorer la résilience des hôpitaux ont été produites. Ces dernières portent majoritairement sur des interventions liées au bien-être des professionnels, aux protocoles de protection, à la réorganisation des services et du travail, à la gestion des équipements et des ressources, à la formation, et à la e-santé. Le financement des hôpitaux, l'information et la communication, et la gouvernance ont été peu abordés. Ces interventions se sont principalement inscrites dans des processus d’absorption, les hôpitaux mettant en place des mesures temporaires visant à « absorber » le choc et les effets de la pandémie. Peu d’interventions se sont inscrites dans des processus transformatifs, hormis celles relatives à la e-santé. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour examiner si ces processus de résilience ont permis d'améliorer l'accès aux soins dans les hôpitaux. La revue révèle un manque de recherche faisant appel à des approches holistiques ou des cadres conceptuels relatifs à la résilience. La littérature est dominée par des études quantitatives descriptives. La recherche sur la résilience des hôpitaux profiterait d'un éventail d'analyses élargi permettant de tirer des leçons plus nuancées et contextualisées des multiples réponses mises en place pour lutter contre la pandémie de COVID-19.

Lola TRAVERSON

communication orale

La santé des travailleurs indépendants a fait l'objet de peu d'études en santé publique. Les questionnaires des enquêtes de la statistique publique correspondent mieux pour décrire les situations des salariés. Il s'agit d'un champ de recherche émergent et dynamique. Les enjeux principaux se situent autour, d'une part, de l'augmentation constante et significative du nombre de créations d'entreprises depuis la création du statut d'auto-entrepreneur en 2009 d'autre part, d’un système de protection sociale plus restreint et restrictif que celui des salariés et, enfin, d’une pratique de santé façonnée par leurs conditions de vie et de travail. Autant de déterminants de santé d’une population qui représente 11% de la population active. Issue des travaux d’une recherche doctorale en sociologie, cette étude utilise une méthode qualitative avec 17 entretiens semi-directifs auprès de créateurs d’entreprises exerçant sur le territoire de Rennes Métropole et explorant leurs parcours biographiques. Ils ont été réalisés entre août 2019 et janvier 2021. Les premiers résultats indiquent un meilleur état de santé perçu initial des créateurs d’entreprise, suivi d'un gradient social dans les comportements de santé et d'une plus grande détérioration par rapport aux salariés au cours des 3ères années. La crise sanitaire et économique, et la fatigue pandémique associée concerne particulièrement ces travailleurs. L’incertitude a majoré leur anxiété de perfomance qui s’est transformée en anxiété d’impuissance. Dans le contexte des débats actuels sur le niveau de protection sociale des travailleurs indépendants dont celui des travailleurs de plateforme, ces recherches se poursuivront pour approfondir l'effet du statut d'indépendant sur la santé de ces travailleurs et en particulier l’effet de la crise sanitaire. Les créateurs d’entreprise non accompagnés par des structures dédiés vont faire l’objet d’une attention particulière dans la perspective d’appréhender le mécanisme de mobilisation de leurs différents capitaux (économique, culturel, social, numérique).

Marick FÈVRE

communication orale

Introduction: :

La participation communautaire est importante pour renforcer la gouvernance des systèmes santé. Ainsi, un numéro vert a été mis en place à l’intention des usagers et des agents de santé au Burkina Faso et en RDC afin de leur donner la possibilité de s’exprimer sur le système de santé. L’objectif de cette étude était de mesurer leurs satisfactions à cet égard.

Méthode :

Il s’agissait d’une étude prospective, descriptive et analytique. Les données ont été recueillies du 1 juillet au Burkina Faso et du 9 octobre en RDC, au 31 décembre 2020. Un serveur vocal interactif servait à l’administration, par un ordinateur, d’un questionnaire fermé de mesure de la satisfaction. Des analyses statistiques étaient effectuées avec le logiciel R version 4.0.3.

:
Résultats :

Au total, 10617 et 2733 appels étaient respectivement reçus au Burkina Faso et à la RDC. Au Burkina Faso, la satisfaction des agents de santé sur le système était de 67% et de 48% pour les usagers. En RDC, elle était de 77% pour les agents de santé et de 69% pour les usagers. Au Burkina Faso, les usagers étaient plus satisfaits sur la consultation (53%) et les agents l’étaient plus sur le système d’information sanitaire (84%). En RDC, les usagers étaient plus satisfaits sur l’accueil (84%) et les agents étaient plus satisfaits sur le système d’information sanitaire (100%). Les usagers de la RDC (61,1% vs 47,6% ; p<0,001) ainsi que les agents de santé (76,8% vs 67,4% ; p<0,001) étaient significativement plus satisfaits de leur système de santé que ceux du Burkina Faso.

Mouhamadou Faly BA (1), Sandrine BIAU (2), Christian DAGENAIS (3), Adama FAYE (1), Zoumana TRAORÉ (4), Emmanuel BONNET (5), Valéry RIDDE (6) - (1)Institut De Santé Et Développement/université Cheikh Anta Diop De Dakar, Sénégal, (2)Institut De Recherche Pour Le Développement/unité De Santé Internationale De L’université De Montréal/centre Hospitalier De L’université De Montréal, Montréal, Québec, Canada, Burkina Faso, (3)Université De Montréal, Department Of Psychology, Canada, (4)Compagnie Africasys, Burkina Faso, (5)Institut De Recherche Pour Le Développement, Burkina Faso, (6)Institut De Recherche Pour Le Développement, Sénégal

communication affichée commentée

Le Moi(s) sans tabac est un programme national de réduction du tabagisme engagé depuis 2016. Un « ambassadeur » est recruté dans chaque région, dont le rôle est de « promouvoir le projet auprès des acteurs locaux et des partenaires susceptibles de mettre en œuvre les actions du dispositif, d’assurer un conseil méthodologique et de la formation aux acteurs locaux, d’assurer l’interface entre les acteurs nationaux et régionaux ». Après 5 éditions, différentes évaluations d’efficacité ont été faites. Mais comment se construit la mobilisation en région ? A travers l’expérience de l’Instance Régionale d’Education et de Promotion de la Santé Auvergne-Rhône-Alpes, ce travail de recherche interventionnelle menée avec des chercheurs en science politique, sociologie et communication vise à analyser les modalités de mise en œuvre de cette politique. Elle interroge le rôle de ces acteurs intermédiaires que sont les ambassadeurs régionaux et départementaux déployés : comment traduisent-ils les orientations générales en actions d’accompagnement et de mobilisation des acteurs ? Quelles sont les structures de première ligne touchées en territoire ? Comment elles-mêmes font-elles pour s’approprier et traduire ces actions de prévention du tabagisme auprès de leurs propres publics ? Être acteur relai n’est jamais seulement jouer un rôle courroie de transmission neutre ou passive : quelles définitios et interprétations sont données qui permettent une adaptation aux enjeux des acteurs locaux ? Quelles formes prennent ces adaptations et comment encouragent-elles plus spécifiquement certains types d’acteurs à adhérer à l’intervention ? Quelles stratégies sont mobilisées pour lutter contre les inégalités sociales de santé particulièrement présentes autour des consommations de tabac ? Cette présentation livrera les résultats d’une première année de ce travail collaboratif acteurs intermédiaires-chercheurs.

Caroline FRAU (1), Chloé HAMANT (2) - (1)Université Lyon 2, France, (2)Ireps Ara, France

communication affichée

La place du numérique dans l’accessibilité à l’information est grandissante, notamment pour les étudiants sur les plateformes de cours en ligne, principale source d’enseignements durant la crise COVID-19. Proposer de nouveaux outils numériques pédagogiques aux étudiants permet de diversifier les supports et de faciliter les apprentissages, notamment sur des thématiques complexes. Nous présentons le travail de collaboration entre l’équipe hospitalo-universitaire de santé publique (SP) et le Fac’LAb du projet New TeAch (financement ANR-16-DUNE-0003) pour la réalisation de capsules vidéo sur l’organisation du système de santé en France. Les enseignant de SP et étudiants volontaires (externe et interne de SP) ont collaboré avec l’équipe Fac’LAb pour réaliser ces vidéos capsules d’animations. Elles seront un support pédagogique aux enseignements de SP en synthétisant les connaissances afin de partager les principaux messages à retenir, autant pour les objectifs immédiats des étudiants (examens, concours) que pour leur exercice professionnel (culture en SP) dans les différentes filières de santé. Les scenarii étaient co-écrits à partir des cours magistraux en médecine sur le sujet et le story board a été validé avec l’enseignante de SP référente. Les points clés du système de santé français ont été décrits dans quatre capsules : (I) organisation générale, (II) pilotage, (III) financement et (IV) acteurs. Ces vidéos au format court sont accessibles à l’ensemble des étudiants (plateforme des enseignements en ligne) et sur les chaînes de vidéos en ligne de New TeAch et de l’Université de Tours. Les premiers résultats de communication ont permis à la première vidéo d’être visionnée et modérée de façon positive (100% d’appréciation positive). La presse locale a également publié un encart favorable. Les supports écrits et vidéos ne s'opposent pas. Ils se complètent. Les vidéos sont un excellent outil pour attiser la curiosité et faire passer des messages importants.

Marie ANSOBORLO (1), Marina MATHIEU (2), Nils GUADAGNIN (3), Christine FAUVELLE-AYMAR (3), Leslie GRAMMATICO-GUILLON (2) - (1)Ea 1075 Education Ethique Santé, France, (2)Service D’information Médicale, D’épidémiologie Et D’économie De La Santé (simees), Centre De Données Cliniques, Centre Hospitalier Universitaire, France, (3)Fac’lab, New Teach, Université François Rabelais, France

communication affichée

Introduction : Avec la COVID-19, des changements sont survenus dans le quotidien des étudiants en médecine de Marrakech. Ils représentent une population vulnérable et ce contexte particulier affecte leur bien-être. Cette étude vise à identifier et comprendre les barrières psychosociales au bien-être des étudiants en médecine de la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marrakech (FMPM) depuis la pandémie. Méthode : Une recherche à méthodologie mixte a été menée auprès des étudiants en médecine de la FMPM. Elle comporte une étude transversale avec collecte de données via un e-questionnaire auto-administré en février 2021. Les informations sociodémographiques, le bien-être (WHO-5), les stratégies d’adaptation (Biref-Cope) ont été évaluées. Une étude phénoménologique avec entretiens semi-directifs a été conduite en mars 2021. Résultats : La partie quantitative a comporté 317 étudiants - moyenne d’âge de 19,2 ±1,6 ans. Le sex-ratio (F/H) était de 1,9 et 76% étaient en premier cycle d’étude. Sur une échelle de 0 à 10, ils ont jugé avoir un meilleur état de bien-être avant la pandémie (7,8 vs 5,4) ; selon le WHO-5 leur bien-être est estimé à 41,1% depuis la crise. Un quart a déclaré souffrir de troubles anxio-dépressifs. Les principales stratégies d’adaptation étaient l’acceptation et la religion. Selon les étudiants, les éléments importants qui favoriseraient leur bien-être seraient un meilleur accès à un psychologue (79,5%) et avoir une formation sur les technologies pour les études (89,3%). Les résultats préliminaires des entretiens qualitatifs ont montré que les étudiants désirent plus d’espaces d’échanges entre pairs pour réduire leur isolement perçu et pour discuter de leurs difficultés à suivre leurs études ; d’autres sont satisfaits des changements, principalement en ce qui concerne l’éducation à distance. Conclusion: La prochaine étape sera une analyse de triangulation pour obtenir les résultats finaux. Des pistes de recommandations d’actions de promotion de la santé seront établies pour le contexte marocain.

Sarah MICHAUD, Ouassim MANSOURY, Latifa ADARMOUCH, Mohammed AMINE, Majda SEBBANI

communication orale

Forte de ses missions dans le champ de la démocratie en santé, en 2020, à Paris, France assos santé a déployé un dispositif, financé par la DGS, ayant l’objectif d’accompagner les publics de ses associations membres, douloureux chroniques et vulnérables, sur le plan social. Un diagnostic territorial préalable, intégrant l’apport des sciences sociales, a permis de mettre en lumière : les besoins des bénéficiaires potentiels, les ressources existantes, les partenaires à mobiliser, la gouvernance territoriale à construire. Le dispositif « TIGA » a ainsi permis de co-construire les parcours de santé de 42 personnes volontaires, orientées par les associations. Il repose sur une organisation territoriale et des partenariats intersectoriels, offrant un suivi personnalisé s’inscrivant dans une logique de parcours (intégrant la prise en compte des déterminants de la santé). Une référente du parcours de santé a été recrutée afin de recueillir les besoins de chaque personne incluse dans le dispositif et d’organiser les actions y répondant. La mise en œuvre de démarches d’empowerment et de démarches participatives ont été les clés du dispositif. L’approche s’est voulu globale, respectant les principes de la santé communautaire, offrant, dans l’accompagnement individualisé, la possibilité d’allier des méthodes complémentaires à la prise en charge médicale. Des prestations de psychologue, d’hypnose, de diététique, de sophrologie, de socio-esthétique ont ainsi été proposées aux bénéficiaires. Deux structures de la douleur se sont impliquées dans le dispositif : le réseau LCD et le CETD de l’hôpital Cochin. L’évaluation a permis de constater une amélioration globale de la qualité de vie des personnes accompagnées, et une diminution du score de la douleur à l’échelle numérique. Elle a mis en exergue le poids des méthodes complémentaires et de l’action sur les déterminants de santé, tout aussi « essentiels » que la prise en charge médicale.

Laurence ROUX

communication orale

Le Groupement Hospitalier de Territoire (GHT) 44 regroupe, depuis 2016, les 13 établissements publics de santé de Loire-Atlantique. Une dynamique qualité territoriale s’est progressivement structurée, conformément aux engagements pris dans son Projet Médico-Soignant Partagé. Le groupe de travail « EPP » s’est donné comme 1ère mission le développement d’une méthodologie commune de réalisation de parcours patient-traceur (PPT) inter-établissements, afin d’évaluer la coordination et la continuité des soins lors de transferts de patients. La méthodologie co-construite prévoit leur réalisation en 3 temps par un binôme de professionnels : recueil de l’expérience de l’ambulancier ayant réalisé le transport, recueil de l’expérience du patient et réunion commune d’analyse avec les professionnels concernés des 2 établissements de santé (ES). Un kit méthodologique complet a été élaboré pour faciliter leur mise en œuvre (guide et outils associés (grilles d’entretien, rapport de synthèse…). Parallèlement, les souhaits des ES en termes de PPT à réaliser ont été recueillis, puis confrontés à l’analyse des flux et trajectoires des patients et aux priorités identifiées par le groupe de travail relatif à chaque filière, afin d’élaborer un programme prévisionnel de réalisation des PPT inter-établissements sur le groupement. Les 2 PPT «test » réalisés sur les filières «Santé mentale » et «Personnes âgées » ont conclu à la faisabilité de la méthodologie et à l’opérationnalité des outils développés. Ils ont également montré tout l’intérêt de cette démarche d’évaluation à l’échelle territoriale, conduisant à la mise en œuvre d’actions concrètes d’amélioration renforçant la qualité et la sécurité des soins délivrés, ainsi que la fluidité des parcours. La coopération entre acteurs de santé y est renforcée, grâce à une meilleure connaissance des contraintes de chaque ES. Les professionnels et les usagers y sont très favorables. La réalisation de ces PPT inter-ES constitue désormais une des modalités d’évaluation du fonctionnement des filières territoriales, s’intégrant dans le projet global d’évaluation de l’impact de la mise en place du GHT 44 (projet Monit’hop).

Cécile PAILLÉ, Mélanie ERNOUL, Isabelle MAHÉ-GALISSON, Gwladys BROCHE, Marie MEHU, Guillaume CARO, Leïla MORET

communication orale

Depuis 10 ans, le modèle du partenariat de soins avec les patients et leurs proches inspire plusieurs CHU francophones au Québec, en Suisse et en France. Depuis plusieurs années, le service de santé publique (SSP) et la direction des usagers du CHU de Nantes œuvrent au développement de la participation des patients. En 2018, un état des lieux des pratiques cliniques s’inscrivant dans l’approche du partenariat patient au CHU avait révélé plus de 250 initiatives. L’objectif est désormais de structurer les démarches partenariales dans les soins à tous les niveaux, du plus opérationnel au plus stratégique. Dans l’accompagnement des soins, l’unité de coordination de l’éducation thérapeutique (ETP) du SSP sensibilise depuis plus de 15 ans les équipes soignantes au développement de l’ETP en collaboration avec des patients-ressources. Depuis un an, l’unité a élargi ses missions au champ de la promotion de la santé et anime désormais un groupe de patients-ressources, permettant de partager les expériences et d’impliquer ceux qui le souhaitent dans des projets d’éducation pour la santé. A un niveau stratégique, l’Association Espace des Usagers a été créée dès 2002. Des représentants d’usagers sont engagés avec la direction dans l’élaboration des politiques et la démarche qualité de l’établissement. Un comité information usagers existe également depuis plusieurs années. Ces pratiques et expérimentations ont permis d’enrichir la réflexion sur les missions, modalités de recrutement, le statut et la formation des patients-partenaires. C’est ainsi que le DU PaPPS Partenariat patients professionnels en santé, élaboré en collaboration avec des patients, verra le jour en 2021. En parallèle, un projet de recherche permettra d’évaluer l’implémentation d’un dispositif innovant d’accompagnement individuel par des pairs de patients atteints de maladies chroniques suivis au CHU. Ces démarches de formation et d’évaluation participeront, en parallèle des initiatives de terrain, au développement de l’engagement des patients au CHU de Nantes.

Lucie MALLOGGI, Anne LE RHUN, Anne-Sophie MAURE DE LIMA, Leïla MORET - (1)Chu De Nantes, France

communication affichée

Introduction L’augmentation de la prévalence des maladies chroniques dans les pays occidentaux nécessite une prise en charge globale par les professionnels de santé et une gestion au quotidien de la part des patients. Depuis 2010, l’éducation thérapeutique est structurée à travers des programmes et les recommandations vont dans le sens de l’intégration de patients partenaires à ces programmes. Nous avons cherché à identifier si l’absence de partenariat avec les associations de patients ou les patients partenaires dans la construction d’un programme d’éducation thérapeutique, est susceptible de mettre en échec ce programme. Méthode Nous avons mené une étude rétrospective, à partir des demandes d’autorisation de programmes faites auprès de l’ARS de la région Auvergne entre 2011 et 2016. Pour chaque programme autorisé, nous avons recherché la participation de patients partenaires à sa co-construction et si le programme a été renouvelé par l’ARS au bout de 4 ans. Résultats Entre 2011 et 2016, sur 95 programmes autorisés en Auvergne, 69,5% ont été renouvelés au bout de 4 ans. Par ailleurs, 30,5% programmes avaient été co-construits avec un patient partenaire. 86,2% des programmes co-construits avec un patient ont été renouvelés, contre 62,1% pour les programmes non co-construit avec un patient partenaire (p = 0,0189). Conclusion Ces résultats montrent que le fait d’associer un patient à la construction d’un programme est un facteur important intervenant dans leur renouvellement. Ces résultats préliminaires suggèrent que la participation de patients partenaires dans la conduite de projets participe au maintien des programmes en modifiant les représentations des professionnels en matière de vécu avec la maladie chronique. Ces résultats pourraient s’enrichir de recherches concernant leur participation effective et l’impact sur la formation continue des PS.

Marie-Sophie CHERILLAT (1), Pauline BERLAND (1), Constance BORIE (2), Laurent GERBAUD (1) - (1)1 Unité Transversale D’education Du Patient-Service De Santé Publique, Chu De Clermont Ferrand. 2 Université Clermont Auvergne, Chu, Cnrs, Sigma Clermont, Institut Pascal, F-63000 Clermont-Ferrand, France-Clermont-Ferrand, France, France, (2)Unité Transversale D’education Du Patient-Service De Santé Publique Chu De Clermont Ferrand, France, France

communication affichée

Etre en capacité de s’adapter aux contraintes liées à la vie avec la maladie, gagner en pouvoir d’agir sur sa santé sont des demandes des personnes malades chroniques. Y répondre requiert un accompagnement dans la durée, dans une coopération respectant leur propre perspective et s’appuyant sur leurs savoirs expérientiels. Cependant les conditions et compétences opérationnelles pour assurer cette démarche font souvent défaut aux professionnels du sanitaire et du social. Mettre en œuvre un appui au développement de ces pratiques pourrait favoriser leur intégration effective et durable. Le projet Accompagnement Evolutif et Solidaire (Aceso) vise à appuyer un collectif de structures hétérogènes cherchant à améliorer leurs activités d’accompagnement, et in fine développer l’empowerment des personnes malades. Pour cela, l’équipe de coordination anime le travail coopératif et construit un environnement capacitant visant à favoriser des apprentissages et des transformations de pratiques. Les membres des structures partenaires ont ainsi investi une dynamique d’analyse de pratiques, de retours d’expériences et de partages de savoirs facilitant un travail collectif sur la reconnaissance mutuelle, la constitution d’un capital communautaire, et les conditions d’une meilleure communication. Les résultats montrent que cet environnement a permis la stabilisation d’une communauté de pratique. Des impacts directs sur les pratiques et apprentissages sont observés : l’identification et le partage de compétences, dont l’écoute active, donnant lieu à de nouvelles actions collectives face aux enjeux et difficultés communs; des relations plus confiantes fondées sur la conscience critique et l’estime de soi ; le développement de nouvelles pratiques de coopération et de communication avec notamment la création de partenariats et d’un réseau de ressources, l’identification des forces des personnes et plus uniquement des faiblesses. Forts de ces acquis les partenaires ont effectivement partagé cette dynamique dans leur structure et transformé leurs actions d’accompagnement vers plus de pluridisciplinarité, de coopération et de réflexivité.

Alexia ZUCCHELLO, Mariana DORSA, Pierre-Yves TRAYNARD - (1)Pôle Etp, France

communication affichée

Introduction La juste prescription d’antibiotiques doit être optimisée en réduisant la pression sociale subie par les médecins libéraux. Cette action innovante souhaite induire une modification dans les comportements pour amener les individus à choisir des attitudes plus cohérentes avec le futur : les nudges. Ainsi, l’URPS Médecins libéraux en partenariat avec un laboratoire en sciences comportementales (Anthropolab) et l’Agence Régionale de Santé, ont décidé de se mobiliser pour mettre au point des interventions innovantes. L’objectif est de mettre en place et évaluer un ensemble de mécanismes comportementaux qui visent à changer le comportement des médecins généralistes. De nombreuses modifications “anodines” ou d’ampleur secondaire de ce que les neuro-économistes appellent « l’architecture de choix » peuvent avoir un impact important sur les comportements. Lorsque l’on modifie cette l’architecture de choix pour amener les individus à choisir les comportements qui sont les plus “en phase” avec les préférences individuelles de long terme ou avec le bien commun. Méthode Le projet repose sur l’expérimentation de 4 approches dont le but est de réduire la prescription d’antibiotiques et de les tester afin d’en évaluer leurs impacts : réduire la contrainte sociale, appuyer sur le biais « émotion », effectuer une présentation neutre et l’incitation financière. Ces dernières seront testées par des attachés d’information (Diplômés de la visite médicale), qui rendront visite à 500 médecins sur deux territoires de la région Hauts-de-France au second semestre 2021. Résultats L’action sera conçue d’ici octobre 2021 avec un déploiement de l’expérimentation progressif ensuite. Discussion Cette action vise l’inflexion de la problématique engendrée par les antibiotiques. Bien conscient des conséquences environnementales, animales et humaines, l’antibiorésistance nécessite aujourd’hui de nouvelles méthodes d’intervention dans une démarche globale de One Health.

Lesley MARQUIS (1), Lyse MOURAND (1), Caroline DE PAUW (1), Fabrice LELEC (2), Matthieu BELAROUCI (3), Julien SALINGUE (3), Corinne DUPONT (4) - (1)Union Régionale Des Professionnels De Santé-Médecins Libéraux Hauts-De-France, France, (2)Université De Lille, Lille Economie Et Management Umr Cnrs 9221, France, (3)Anthropo-Lab, Ethics Ea7446, Université Catholique De Lille, France, (4)Agence Régionale De Santé Hauts-De-France, France

communication affichée

Introduction : Dès le début de l’émergence de la COVID-19, les données des services d’urgences (SU) collectées par le réseau Oscour® ont constitué l’un des premiers systèmes de surveillance populationnelle. Cette étude présente les principaux résultats de cette surveillance en 2020. Méthode : En 2020, près de 700 SU (93% des passages nationaux) transmettent quotidiennement les données à Santé publique France (SpF). Dès février, la surveillance de l’épidémie a été initiée au travers d’indicateurs non-spécifiques (dyspnée, toux, fièvre isolée, pneumopathie). Des recommandations de codage diagnostique élaborées conjointement par SpF, la FedORU et la SFMU, ont été diffusées aux SU le 29/02 pour identifier les recours aux soins pour suspicion de COVID-19. Résultats : Depuis le 17/02, 319 606 passages pour suspicion de COVID ont été enregistrés, dont 140 611 passages (10% de l’activité totale) ont eu lieu lors du 1er confinement (16/03-10/05) et 54 378 passages (3,8% de l’activité totale) lors du 2ème confinement (30/10-13/12). Aux pics des 2 vagues, cette activité a atteint 22,5% les 27/03 et 30/03 (respect. 5 942 et 5 525 passages) et 7,8% le 02/11 (2 712 passages). Si les 15-44 ans représentaient la part la plus élevée des passages au 1er confinement (36%), ils sont 23% au 2ème. La part des 65 ans et + est plus marquée au 2ème confinement (31% vs. 48%). Tous âges, la part d’hospitalisation après passage s’est accrue entre les deux confinements (41% vs 54,5%) notamment chez les 45-64 ans (36% vs. 47%). Conclusion : Le réseau Oscour® a montré sa capacité à déployer une surveillance réactive et robuste de l’épidémie. Les données d’urgences ont contribué à la définition des critères du 1er déconfinement, à l’estimation du R effectif (nombre moyen de personnes infectées par cas). Ces indicateurs sont régulièrement communiqués aux autorités sanitaires et mis à disposition du grand public.

Marie-Michèle THIAM, Cécile FORGEOT, Isabelle PONTAIS, Gaëlle PEDRONO, Céline CASERIO-SCHÖNEMANN

communication orale

Contexte : Le service sanitaire est un dispositif national déployé en 2018, qui prévoit l’engagement des étudiants en santé dans des actions de prévention primaire au sein d’établissements scolaires ou de structures médico-sociales. En 2020, un premier avis du Haut Conseil de la Santé Publique (HSCP) a mis en exergue l’hétérogénéité du déploiement du service sanitaire à l’échelle nationale, recommandant aux acteurs d’affiner l’évaluation localement. Les étudiants semblaient malgré tout globalement satisfaits de ce dispositif. L’objectif de ce travail était d’explorer, à travers le regard des étudiants en santé de l’Université de Nantes, d’une part les modalités actuelles de réalisation du service sanitaire et d’autre part leur vécu du dispositif. Méthode : Une étude mixte selon un protocole niché (QUAN (QUAL)) est en cours de déploiement. Concernant le volet quantitatif, un questionnaire sera diffusé en avril 2021 aux étudiants des filières médecine, pharmacie, odontologie ayant réalisé intégralement leur service sanitaire en 2020-2021 pour explorer les modalités de réalisation des interventions de prévention, le vécu et la satisfaction des étudiants. L’analyse descriptive des données sera présentée sous forme de pourcentages et d’effectifs. Le volet qualitatif comportera une dizaine d’entretiens semi-dirigés et un entretien collectif menés en mai 2021 avec des étudiants volontaires recrutés à l’issue de l’enquête. Cette deuxième phase permettra d’approfondir et de comprendre les résultats quantitatifs. Nous procéderons à une analyse thématique des verbatim selon une approche inductive. Résultats : L’analyse des résultats sera finalisée pour une présentation lors du congrès. Perspectives : Ce travail permettra de proposer des actions d’amélioration concernant la formation des étudiants. Dans un deuxième temps, une autre étude pourrait compléter l’évaluation du dispositif à l’échelle hémi-régionale lorsque l’interprofessionnalité totale avec les autres filières (étudiants en maïeutiques, en soins infirmiers et masseurs-kinésithérapeutes) sera effective.

Samantha VALYI, Damien DURAND, Mélodie GARCÈS, Leila MORET, Lucie MALLOGGI - (1)Chu Nantes, France

communication affichée

Contexte : Ces 3 dernières décennies, ont vu émerger un consensus sur la nécessité de fonder l’évaluation des programmes sur la logique d’intervention (ou théorie du programme). Cette approche permet d’identifier les indicateurs d’évaluation à partir des fonctions génératrices des changements attendus. Dans cette communication, nous présentons quelques enseignements méthodologiques tirés de l’analyse d’un programme de prévention de la transmission intergénérationnelle des conduites addictives : « Une affaire de famille ! » (UADF). Le programme, développé au Québec, est déployé en Normandie et à La Réunion par Association Addictions France (AAF) et leurs partenaires. Méthode : Afin d’identifier la logique d’intervention d’UADF, les traces écrites du programme ont été collectées. Des entretiens semi-directifs ont ensuite été réalisés sur les deux sites de mise en œuvre, auprès des professionnels d’AAF, puis auprès des participants. Ces données ont fait l’objet d’une analyse de contenu à partir d’une grille de codification reprenant les catégories de notre modèle logique conceptuel (activités, impacts proximaux et intermédiaires, effets ultimes attendus). Résultats : L’identification des activités et des locus de changement d’UADF dans les deux régions a montré que le programme québécois avait fait l’objet d’adaptation au niveau de sa forme, ceci afin de prendre en compte des spécificités et contraintes des participants recrutés. L’analyse met en lumière la façon dont les fonctions du programme ont été affectées par ces modifications. Par ailleurs, plusieurs activités de soutien du programme et de recrutement des participants ont montré l’enjeux de la mobilisation des populations les plus susceptibles de bénéficier du programme. Discussion: Notre étude, en mobilisant différentes sources de données, a fait ressortir plusieurs enjeux du transfert d’un programme vers une autre population et un autre contexte de pratique. La modélisation de la logique d’intervention ressort comme une étape cruciale préalable à l’évaluation des changements générés par le programme.

Eric BRETON, Elodie DAVID, Clotilde COUDERC, Franck LECAS, Mireille CARPENTIER, Odile LECOCQ, Antoinette FOUILLEUL, Line CARON

communication orale

Il y a quarante ans, la pandémie de sida a engendré une puissante mobilisation des personnes concernées et de la société civile, qui ont développé un savoir-faire unique pour atteindre des publics très éloignés des dispositifs de droit commun. A l’heure de la covid-19, les associations du champ du sida se sont servies de cet héritage pour répondre à un contexte d’urgence et incertitude. Afin de faire émerger et partager ce savoir-faire, une démarche de capitalisation a été menée en ex-Rhône-Alpes. Cette démarche a consisté en une série d’entretiens qualitatifs menés auprès d’acteurs du champ du VIH/sida, six associations aux missions et publics variés ainsi qu’un Corevih, sur leur vécu et les interventions menées lors du premier confinement de 2020. L’analyse transversale des récits d’actions a mis en évidence des leviers de résilience dans ce contexte inédit : connaissance et liens de confiance tissés au long cours avec les personnes, négociation des fonctions professionnelles pour répondre aux besoins urgents, souplesse d’adaptation à des nouvelles modalités de travail, notamment les relations à distance, mobilisation des réseaux d’affiliation, partenariats et ressources de proximité. En écho aux « années sida » qui les a vu naître, ces associations ont promptement réagi à une situation qui a exacerbé les difficultés auxquelles étaient déjà confrontées leurs publics. Leur mobilisation s’est inscrite dans les pratiques historiques de la lutte contre le sida : fort engagement militant, aller-vers, participation des personnes. Cette capitalisation transversale a permis aux acteurs de conscientiser les points forts de leurs interventions et de mettre en valeur des pratiques dont d’autres pourraient s’inspirer. Dans un contexte mondial d’augmentation des risques pandémiques, s’appuyer sur l’expertise documentée d’acteurs aguerris à la réaction d’urgence en contexte épidémique aide à répondre plus rapidement et efficacement à ces crises afin d’en atténuer les impacts, particulièrement auprès des plus vulnérables.

Léo CALZETTA

communication orale

L’épidémie de la Covid 19 n’a pas fini de produire des effets sur notre système de santé. De par la position privilégiée de sociologue, directrice d’une institution participant pleinement à la gestion de la crise sanitaire, mais néanmoins non médecin, il s’agit de réaliser une analyse sociologique sur la place dédiée à la médecine générale au cours de cette gestion épidémique. Une dissymétrie persistante de l’hôpital sur la ville Malgré des décennies de volonté politique de développement des liens ville-hôpital, la gestion de cette crise sanitaire a montré une dissymétrie persistante : déni du rôle des généralistes de lanceurs d’alerte et de vigie qui ont vu les 1ers cas avant leurs hospitalisations ; mais aussi invisibilisation dans le Ségur de la santé qui ne propose rien en direction de la médecine de ville. Une confiscation du lien médecin-patient institutionnalisée En n’imposant pas la nécessité de consulter son médecin traitant lorsque la maladie est confirmée par un test, en permettant l’accès direct aux tests, aux arrêts maladie associés et même au passage de l’infirmier à domicile, les gestionnaires de crise ont mis en lumière une crise de légitimité du bénéfice de l’alliance thérapeutique patients/médecins généralistes, revendiquée par ces derniers. Des violences symboliques entraînant un sentiment de déclassement Au travers des campagnes de communication nationales et des mesures mises en place lors des confinements et couvre-feux, pour lesquelles les représentants de la profession ont dû défendre la nécessité de maintenir l’ensemble des accompagnements médicaux, mais également le traitement de l’information sur la pénurie des masques de la 1ère vague, la crise laisse un sentiment de déclassement tenace, confirmé par des enquêtes conduites par l’Union. Une légitimité à retrouver pour le bien des patients La pandémie a conforté la crise de légitimé que traverse la médecine générale dans sa capacité à coordonner le parcours de ses patients mais a également montré la possibilité de se réinventer, y compris en interprofessionnalité.

Caroline DE PAUW - (1)Clerse (université De Lille) Et Urps Médecins Hauts-De-France, France

communication affichée

Introduction : Différents termes sont décrits dans la littérature pour désigner les déterminants commerciaux, tels que le marketing, le lobbying et d’autres pratiques des industriels, comme des facteurs de mauvaise santé. Le but de la présente revue était de fournir un aperçu de ces déterminants commerciaux de la santé. Méthode : La revue a été menée en décembre 2019 et mise à jour en février 2020 concernant les articles scientifiques, les commentaires, les livres et chapitres de livres, sans restriction quant à leurs dates de publication et leurs langues. Résultats : Les déterminants commerciaux de la santé couvrent trois domaines. Premièrement, ils concernent des produits malsains qui contribuent à la mauvaise santé. Deuxièmement, ils incluent les pratiques d’entreprise, commerciales et politiques, qui peuvent être nocives pour la santé, et sont utilisées pour vendre ces produits et garantir un environnement politique favorable. Enfin, ils incluent les facteurs mondiaux de la mauvaise santé, tels que les politiques néo-libérales, le philantro-capitalisme et la mondialisation, qui ont facilité l'utilisation de ces pratiques néfastes. Discussion : La discussion sur les déterminants commerciaux de la santé offre une occasion unique de changer le paradigme dominant en santé publique, où les comportements individuels sont considérés comme dictés par des environnements inadéquats. Les problèmes de santé, les atteintes à l'environnement et les inégalités sanitaires et sociales pourraient être mieux appréhendés à travers le prisme des déterminants commerciaux.

Mélissa MIALON

communication orale

Les maladies bucco-dentaires sont considérées comme un problème de santé publique en raison de leur fréquence élevée qui impacte sur la qualité de la vie et le bien-être et qui se reflète sur la santé générale. Au Sénégal, le mauvais état de santé dentaire est souvent associé à plusieurs facteurs. L'objectif de cette étude est d'identifier les déterminants du recours aux soins bucco-dentaires par les populations sénégalaises. Pour ce faire, nous avons réalisé une étude descriptive transversale qui a ciblé les patients du secteur public et du secteur privé de la santé dentaire. Les variables de l’enquête portent sur l’accessibilité géographique, l’accessibilité financière et les caractéristiques socio-économiques. Nos résultats montrent que les patients vivant à moins de 5 kilomètres ou entre 5 et 10 kilomètres des structures de soins les plus proches se rendent davantage dans les structures dentaires publiques que dans les autres types de structures, avec respectivement 15% et 26%. Les personnes qui n'ont aucune source de revenus ou une seule source de revenus ont tendance à se rendre dans les centres dentaires publics, avec respectivement 17 % et 34 %. Dans l'ensemble de la population étudiée, 38 % des personnes se rendent dans les centres dentaires publics et paient elles-mêmes les frais de soins, alors que seulement 12,5 % se rendent dans les centres dentaires publics et ont une mutuelle. Ces déterminants sont les facteurs qui influencent l'utilisation des services de santé bucco-dentaire par les Sénégalais. Pour améliorer cette utilisation et surmonter les obstacles aux recours aux soins bucco-dentaires, il est important de s'appuyer sur les formes d'organisations innovantes de nos populations telles que les groupements de femmes, les associations religieuses d'entraide et de solidarité, les associations sportives, culturelles et les groupements d'intérêt économique.

Mbathio DIOP, Cheikh Mouhamadou Mbacké LÔ, Aida KANOUTÉ, Massamba DIOUF, Daouda FAYE - (1)Association Des Médecins De Santé De Santé Publique Du Sénégal, Sénégal

communication affichée

Agir en promotion de la santé suppose d’intervenir en combinant des approches multicomposantes et multiniveaux, pour accompagner les populations vers plus de pouvoir d’agir sur les déterminants de leur santé. Pour mettre en œuvre ces interventions complexes, comment savoir ce qui fonctionne ou ce qui renforce, au contraire, les inégalités sociales de santé ? Sur quelles données s’appuyer pour construire des projets en promotion de la santé qui contribuent à améliorer réellement la santé des populations ? Confronté directement à cette question dans la mise en œuvre de ses missions sur le terrain, le réseau des acteurs de la Fédération nationale d'éducation et de promotion de la santé (Fnes) s'est penché sur une acception des données probantes mobilisable en promotion de la santé en s’attachant à distinguer les données sur les problèmes et les données sur les solutions, dont les enjeux de production et d’utilisation diffèrent. A l’issue d’une année de travail effectué dans le cadre d’une convention avec Santé publique France, le groupe national sur la Recherche Interventionnelle et le Transfert de Connaissance (RITeC) a produit une note pédagogique exposant les différences et complémentarités entre données probantes sur les problèmes et données probantes sur les solutions, et précisant les enjeux autour de la transférabilité des programmes complexes en promotion de la santé, les usages des données probantes dans la méthodologie de projet et la place des programmes validés. Enfin, la note indique le rôle des acteurs ressources en promotion de la santé dans la construction, le partage et l'appropriation des savoirs d'intervention dans ce domaine. Un panel de chercheurs experts sur ces dimensions a été mobilisé en relecture de ce document collaboratif fondateur pour les acteurs de la promotion de la santé. Cette communication présentera les modalités de cette co-construction en faisant état des nœuds qu'il a fallu démêler et partagera les principales conclusions de cette concertation.

Chloé HAMANT, Thimotée DELESCLUSE, Christine FERRON

communication orale

Contexte : La crise sanitaire COVID-19 a nécessité un suivi épidémiologique et d’activité pour adapter, en situation d’incertitude, la gestion hospitalière (capacitaire comme ressources humaines). Le département de santé publique du CHRU de Tours a créé et automatisé un tableau de bord (TdB) de suivi COVID en utilisant son entrepôt de données cliniques. Méthode : L’équipe d’épidémiologie, en collaboration avec la cellule de crise du CHRU comprenant soignants, virologues et directeurs, a construit des indicateurs de suivi épidémique consultables dans un TdB interactif. Les données sont issues de l’entrepôt eHOP® qui intègre en temps réel les données du dossier patient informatisé : comptes-rendus, biologie, prescriptions. Ces indicateurs sont mis à jour automatiquement toutes les 6 heures sur l’intranet du CHRU (Dashboard R Shiny®), accessible à tous les agents. En parallèle, les données départementales et régionales (data.gouv.fr : hospitalisation SI-VIC, dépistage SI-DEP, vaccination SI-VAC) ont été intégrées au TdB. Résultats : Sont consultables à tout moment via des graphiques interactifs : l’évolution des hospitalisations COVID au sein des différents secteurs (médecine, réanimation, autres), les caractéristiques des patients hospitalisés, guéris et décédés, les passages aux urgences pour suspicion COVID dont ceux ayant nécessité une hospitalisation, le nombre et le taux de positivité des tests de dépistage (RT-PCR, TAG) et des sérologies réalisés par le laboratoire de virologie pour le CHRU et le GHT élargi. Les données de couverture vaccinale des agents, patients et professionnels libéraux, y sont implémentées depuis janvier 2021. Au niveau départemental et régional sont consultables : l’évolution des incidences et hospitalisations (dont les tensions en réanimation), ainsi que des cartographies hebdomadaires (dépistages, incidences, hospitalisations). Conclusion : Un TdB automatisé en temps réel permet une aide à la décision réactive en situation de crise et favorise l’information et la transmission de messages-clés aux agents (hygiène, vaccination).

Yoann CONAN, Julien HERBERT, Christine SALPETRIER, Lucile GODILLON, Florence FOURQUET, Thibault DHALLUIN, Emeline LAURENT, Leslie GRAMMATICO-GUILLON

communication orale

INTRODUCTION : Les professionnels de santé peuvent être amenés à rencontrer des victimes de violences, mais se sentent souvent désemparés face à ces situations. La difficulté à aborder le sujet, la posture à adopter, les obligations légales ou encore la crainte des représailles sont autant de freins dans leur pratique. C’est pourquoi, le Collectif des Unions Régionales de Professionnels de Santé (URPS) a souhaité travailler à une réponse pour aider les professionnels dans le repérage, la prise en charge et l’orientation des victimes, en articulation avec l’action portée par le Réseau Périnatalité OREHANE. METHODE : Les médecins généralistes, gynécologues, pédiatres, masseurs-kinésithérapeutes et sages-femmes reçoivent un attaché d’information (AI) de l’URPS Médecins. Formé par un médecin-légiste, l’AI a pour mission de les sensibiliser aux violences conjugales grâce à un message commun, en abordant avec eux les recommandations de la Haute Autorité de Santé en matière de repérage, conduite à tenir et prise en charge. Cette visite est l’occasion de réaliser un état des lieux des pratiques des professionnels, un recueil des attentes et besoins et une présentation des ressources locales souvent méconnues. Les professionnels ont la possibilité d’assister à une soirée de sensibilisation pluriprofessionnelle et aux journées de formation du Réseau Oréhane, afin d’approfondir le sujet. RESULTATS : Les visites ont été programmées de janvier à avril 2021 : 162 des 282 professionnels ciblés ont été contactés à ce jour, avec un taux d’acceptation de 83.3%. Les professionnels de santé font remonter de nombreuses situations auxquelles ils ont fait face, avec plus ou moins de succès, et accueillent très favorablement cette visite qu’ils estiment comme une réelle plus-value pour l’évolution de leur pratique. DISCUSSION : Ces premiers retours qualitatifs nous confortent sur l’utilité de cette action avec toutefois un regret que les chirurgiens-dentistes n’aient pu bénéficier de cette visite AI. Par ailleurs, les URPS travaillent de concert sur les violences faites aux soignants, thématique qui peut faire écho avec celle des violences conjugales.

Sabine VERROUL, Caroline DE PAUW, Charlotte MOREELS

communication orale

Introduction : Au Maroc, comme dans beaucoup d’autres pays, les pesticides posent un véritable problème de santé publique. En raison de leur toxicité, ils sont de plus en plus utilisés à des fins criminelles. L’objectif de cette étude est de décrire le profil épidémiologique des intoxications criminelles par les pesticides au Maroc. Méthodes : Il s'agit d'une étude rétrospective de tous les cas d’empoisonnements criminels par les pesticides recensés par le Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc (CAPM) entre 1980 et 2014. Résultats : Au total, 109 cas d’empoisonnements criminels par les pesticides ont été enregistrés au CAPM, soit 2,08% de l’ensemble des cas d’empoisonnements criminels déclarés durant la période de l’étude. L’âge moyen des cas empoisonnés est de 28,3±13,3 ans. Le sex-ratio (M/F) est de 1,03. La majorité des accidents, soit 85,6% sont survenus en milieu urbain. Presque la majorité des cas ont eu lieu à domicile. Les insecticides sont les produits les plus utilisés (48,1%), suivis par les raticides (28,9%). Suivant les données, les symptômes sont divers selon le ou les produits utilisés. Toute une gamme de troubles neurologiques, digestifs, respiratoires et cardio-vasculaires est retrouvée. Sur les 62 cas pour lesquels l’évolution est connue, 6 décès ont été enregistrés. Conclusion : L’empoisonnement criminel constitue un grave problème de santé publique. Ce type de crimes devient de plus en plus inquiétant grâce à l’utilisation des produits toxiques tels que les pesticides, qui constituent encore à nos jours une cause fréquente d’hospitalisation et de décès au Maroc.

Sara BOUKHORB (1), Abdelmajid SOULAYMANI (1), Abdelrhani MOKHTARI (1), Rachida SOULAYMANI-BENCHEIKH (2), Hinde HAMI (1) - (1)Laboratoire De Biologie Et Santé, Faculté Des Sciences, Université Ibn Tofail, Maroc, (2)Centre Anti Poison Et De Pharmacovigilance Du Maroc, Maroc

communication affichée

Introduction : À la suite de l’incendie des entreprises Lubrizol (site Seveso seuil haut) et Normandie Logistique le 26 septembre 2019 à Rouen, un collectif de recherche réunissant des médecins généralistes (MG), des anthropologues et des sociologues a engagé une enquête qualitative auprès de médecins généralistes. L’objectif initial était d’étudier la pratique des professionnels de santé de premier recours à la suite de cet incendie. Initiée en février 2020, cette enquête a été bouleversée par la pandémie de COVID-19 élargissant l’objet de cette étude, depuis une réflexion originale sur l’articulation entre la crise Lubrizol et la crise COVID-19. Les MG se sont retrouvés une nouvelle fois en première ligne. Est ce que l’expérience vécue de la crise de Lubrizol a eu un effet sur leur gestion de la COVID-19 ? But de l’étude : Au-delà de la gestion des crises, cette communication interroge l’exercice d’une médecine générale en contexte singulier en éclairant les effets d’apprentissages professionnels, d’une crise à l’autre. Méthode : Dix-huit MG ont été interrogés entre février et juillet 2019 par entretiens semi-dirigés par un binôme de chercheurs (sociologue et médecin). Une analyse inspirée de la théorisation ancrée a été réalisé en trois niveaux (analyse thématique individuelle, confrontation en binôme puis restitution collective). Résultats et Conclusions : Au delà de leurs caractères incommensurables, ces crises ont profondément transformé les pratiques médicales en contexte d’incertitude inédit avec des dissonances et des résonances particulières : la mobilisation des sens, des confinements protecteurs, une quête d’information, un enchaînement des crises interrogeant l’éthique. Le collectif investit actuellement la seconde phase de l’enquête avec trois études ancillaires : de nouveaux entretiens à un an, entretiens de professionnels investis plus spécifiquement sur l'évènement de Lubrizol et enfin une analyse de contenu de conversations de MG depuis le début de la pandémie. Ces crises mettent à l’épreuve les soins primaires, souligne les compétences des MG et leurs rôles de pivot en soins primaires.

Francois FELIU, Charlotte SIEFRIDT, Romain JUSTON MORIVAL, Théophile MARTIN, Romane SOLER, Yannick LE HENAFF, Patrice COHEN, Benjamin SOUDAIS

communication orale

Contexte : L’amélioration de la participation de populations cible au dépistage des cancers du sein et du col de l'utérus reste une priorité de santé publique. Elle figure parmi les axes de la nouvelle stratégie décennale de lutte contre le cancer. La démarche de capitalisation d’expériences CAPS-Dépistage de la Société Française de Santé Publique (SFSP) permet de recueillir et partager les savoirs expérientiels de porteurs de projet contribuant à cette stratégie, qui sont peu connus. Les dimensions partenariales des projets participent à plusieurs axes de cette dernière. Les objectifs sont 1/ d’identifier des actions s’appuyant sur des partenariats pour intervenir auprès de groupes de population et permettant un accompagnement adapté aux personnes en situation de vulnérabilité et 2/ de décrire les conditions concrètes de mise en œuvre de ces partenariats pour en partager les éléments clés. Méthode : Vingt fiches de capitalisation de projets de promotion de la participation au dépistage des cancers, produites via la méthode CAPS ont été étudiées. Parmi elles, quatre fiches contenant de riches informations sur les savoirs pratiques mobilisés dans la mise en œuvre de partenariats ont fait l’objet d’analyses approfondies. Résultats : Ces analyses montrent comment les professionnels adaptent et coconstruisent leurs interventions (Adocpa-Ain ; Comité-Féminin-74) en s’appuyant sur la complémentarité des expertises, via différentes modalités de partenariats locaux et pluriprofessionnels. La proximité des partenaires, intervenants auprès des publics cibles, est également un levier pour atteindre et mobiliser les bénéficiaires (DOCCU-Isère ; Mutualisation-Régionale-Auvergne). Le turnover des partenaires et le peu de ressources et d’accompagnement pour l’évaluation des projets sont identifiés comme freins. Perspectives : La méthode CAPS permet de collecter et diffuser des connaissances expérientielles mobilisables par des acteurs du domaine. Ces derniers peuvent s’inspirer des fiches de capitalisation, récits descriptifs portant sur différentes dimensions clés des projets (l’aller-vers, formation de pairs-relais), pour améliorer leurs actions.

Samuel GASPARD, Benjamin SOUDIER, Béatrice GEORGELIN, Sandrine HALFEN, François BERDOUGO, Emmanuel RUSCH, Groupe De Travail DÉPISTAGE

communication orale

Contexte et objectif : En France, plus de 100 personnes meurent du suicide chaque année en prison. Le taux de suicide en détention est 8 fois plus élevé qu’en population générale. L’objectif de notre étude est de décrire les caractéristiques des personnes détenues dans les prisons françaises qui se sont suicidées et les circonstances de leur suicide. Matériel et méthodes : Tous les suicides de personnes détenues survenus en 2017 et 2018 ont été inclus dans l’étude. Les caractéristiques sociodémographiques, pénales et carcérales ont été recueillies auprès de la Direction de l’administration pénitentiaire. Les données sur l’état de santé ont été renseignées par les médecins des unités sanitaires des prisons à partir d’un questionnaire standardisé. Résultats : En 2017 et en 2018, 235 personnes détenues se sont suicidées. Il s’agissait d’hommes pour 95% des cas et l’âge moyen au passage à l’acte était de 40 ans (min 16, max 76). Treize (9%) personnes présentaient des antécédents de troubles anxiodépressifs avant la détention et ces mêmes troubles ont été diagnostiqués pour 44 (29%) personnes pendant la détention. Au cours de la semaine qui a précédé le suicide, un évènement marquant (exemples : entrée en prison, entrée au quartier disciplinaire, jugement pendant la détention) avait été retrouvé pour 119 (61%) personnes et 117 (62%) avaient consulté les unités sanitaires. Un suicide sur 8 a eu lieu la première semaine de détention et 1 sur 3 au-delà d’un an. Dans la majorité des cas (91%), le moyen utilisé était la pendaison. Discussion : Le suicide est souvent considéré comme un évènement imprévisible. La fréquence élevée d’évènements marquants avant le passage à l’acte suggère qu’ils pourraient précipiter la survenue des suicides. Une étude plus approfondie de l’association temporelle entre ces évènements et le suicide pourrait aider à cibler certaines actions de prévention du suicide.

Alexis VANHAESEBROUCK (1), Christine CHAN CHEE (2), Maria MELCHIOR (3), Thomas LEFÈVRE (4) - (1)Institut De Recherche Interdisciplinaire Sur Les Enjeux Sociaux-Sciences Sociales, Politique, Santé (iris). Sorbonne Universités, Upmc Université Paris 06, Inserm, Institut Pierre-Louis D'épidémiologie Et De Santé Publique (iplesp Umrs 1136), Équipe De Recherche En Épidémiologie Sociale (eres), France, (2)Santé Publique France. (ansp), France, (3)Sorbonne Universités, Upmc Université Paris 06, Inserm, Institut Pierre-Louis D'épidémiologie Et De Santé Publique (iplesp Umrs 1136), Équipe De Recherche En Épidémiologie Sociale (eres) Institut National De La Santé Et De La Recherche Médicale-Inserm, France, (4)Institut De Recherche Interdisciplinaire Sur Les Enjeux Sociaux-Sciences Sociales, Politique, Santé (iris), France

communication affichée

Durant le premier confinement, certains travailleurs ont poursuivi leur activité sur leurs lieux de travail habituels pour répondre aux besoins vitaux de la population. Ce « non-confinement » a alors pu conduire à une surexposition au virus Sars-CoV-2. Nous nous attachons ici à caractériser cette population en Île-de-France : professions concernées, groupes d’exposition, lieu de résidence, déplacements professionnels. Les professions ont été définies principalement à partir de documents officiels et leur caractérisation réalisée à partir du recensement de population 2017. Les 765 000 travailleurs-clés recensés peuvent être répartis en 4 groupes : 203 200 professionnels exposés directement aux patients Covid-19 du secteur hospitalier (66% sont infirmiers ou aides-soignants) ; 159 000 autres professionnels de santé et du médico-social potentiellement exposés par l’intermédiaire de patients (62% sont libéraux) ; 275 500 travailleurs fréquemment en contact avec des collègues ou du public ou dont les circonstances de travail aggravent l’exposition (55% sont caissiers vendeurs ou agents de propreté) et enfin 127 800 travailleurs occasionnellement en contact avec des collègues ou du public (33% sont agents des forces de l’ordre, 25% routiers et 25% livreurs). Ces travailleurs résident peu à Paris et sont surreprésentés en Seine-Saint-Denis, territoire vulnérable sur le plan sanitaire, ainsi qu’aux franges de la région. 37% d’entre eux prennent les transports en commun pour se rendre sur leur lieu de travail. Enfin, ils sont en forte proportion dans des professions peu qualifiées. Ce cumul de contraintes interroge les politiques publiques tant sur la question des conditions de travail et des rémunérations que sur l’accès au logement et l’amélioration des transports. Les conséquences sanitaires directes et indirectes de la pandémie mériteront d’être analysées pour cette population. Une étude a été initiée à cet effet par l’ORS-IDF en collaboration avec les services de santé au travail de la région.

Maylis TELLE-LAMBERTON, Karl PANCARTE, Florence FAUCON, Adrien SAUNAL, Clothilde SARRON, Isabelle GRÉMY

communication orale

Contexte Le succès de la stratégie Tester/ Alerter/ Protéger repose pour partie sur la compréhension et l'adhésion aux mesures d'isolement des personnes testées positives ou contacts. Ces mesures sont contraignantes et font naître des émotions fortes pouvant mettre mal le respect des consignes. Méthodes L'intervention : Les équipes de médiateurs LAC de BFC ont été sensibilisés et outillés pour adopter une approche en communication empathique. Les guides conversationnels élaborés par Vital Talk et Adriane Lab au début de l'épidémie ont été adaptés aux situations éprouvées au sien des cellules de suivi des contacts. L'évaluation : les médiateurs notifient par questionnaire les interactions conflictuelles, l'utilisation des messages empathiques et les résultats de cette utilisation sur l'issue des interactions. Résultats Données en cours de production. Les résultats comprendront une typologie des sujets conflictuels/ des messages efficaces/ des messages non efficaces/ des ajustements opérés. Conclusion L'outil de communication empathique fait l'objet d'une réactualisation sur la base des expériences de terrain des équipes de médiation pour une plus grande réceptivité aux messages de prévention.

Elise GUILLERMET (1), Sandrine HENNEBELLE (1), Bérénice BRÈS (1), Agathe MICHEL (2), Jérôme NARCY (3), Eric LALAURIE (3) - (1)Ireps Bfc, France, (2)Univ. Bourgogne-Socio, France, (3)Ars, France

communication affichée

Un travail de mobilisation des connaissances et du savoir expérientiel des acteurs de terrain dans la lutte contre la propagation de la COVID-19 auprès des personnes en situation de grande vulnérabilité a été mené par SpF dès octobre 2020. Cette démarche était basée sur une revue de la littérature internationale sur les stratégies probantes (dépistage, vaccination), des entretiens réalisés auprès des acteurs, puis des temps d’échanges en webinaire entre les chercheurs, les acteurs et les autorités sanitaires. Une cinquantaine d’acteurs ont été mobilisés incluant des associations, des chercheurs et des représentants de l’Etat et des administrations nationales, et régionales. Les études d’efficacité proposent d’orienter les personnes en fonction du risque et par une identification des cas asymptomatiques. Les stratégies avec i) l’évaluation quotidienne des symptômes, ii) les tests virologiques (RT-PCR) itératifs et iii) le port du masque ont montré une efficacité variable selon le contexte épidémique. Les facteurs contextuels influencent également la vaccination : l’accessibilité aux centres de vaccination, le temps d’attente et la possibilité se faire vacciner immédiatement après la consultation sur site via des équipes mobiles, ainsi que la mobilisation des acteurs sociaux, la sensibilisation des communautés, les partenariats locaux, l’incitation financière, le suivi des personnes par plusieurs séances personnalisées ont montré leur efficacité. En revanche, les menaces d’expulsion et des déplacements forcés entravent la vaccination. Plus globalement, la mobilisation des connaissances des acteurs a soulevé les enjeux éthiques autour des mesures de protection, et l’entrave du travail social et sanitaire par les contraintes sécuritaires ; les besoins accrus d’accès aux droits et aux soins, en particulier en terme de santé mentale et d’accès au numérique ; la nécessité de préserver la dynamique d’interaction opérationnelle entre le social et la santé initiée lors de la première vague, notamment par les équipes mobiles ; l’accompagnement des professionnels, notamment du social, dans le temps par des outils appropriés et des bonnes pratiques en développant des interventions adaptées en co-construction avec les acteurs.

Stéphanie VANDENTORREN, Jalpa SHAH, Cécile ALLAIRE, Emmanuelle HAMEL, Anne LAPORTE, Zoé HERITAGE, Gilles DELMAS, Jean Claude DESENCLOS

communication orale

Contexte : La gestion de la crise sanitaire a généré pléthore de doctrines, de recommandations et d’arrêtés. En juillet 2020, l’ARS BFC a sollicité les documentalistes de l’Ireps pour une gestion électronique des documents produits par les instances nationales pour en faciliter l’accès, favoriser la prise de décisions et la mise en place de procédures liées à la crise sanitaire. Le public visé était les agents de l’ARS, les professionnels de santé libéraux et les établissements sanitaires et médico-sociaux. Méthode : À partir des besoins définis par la cellule de crise de l’ARS, les documentalistes ont présenté un projet de bibliothèque hébergée sur les Espaces collaboratifs unifiés des ministères sociaux. Deux bases de données ont été créées, l’une concernant les textes règlementaires et l’autre les arrêtés préfectoraux. Des taxonomies ont été développées. Un dispositif de veille a été mis en place. Résultats : La saisie des documents a été répartie entre l’ARS (catalogage) et les documentalistes (indexation). La taxonomie a évolué en fonction de l’actualité. Une campagne de promotion des bases a été entreprise auprès du public ciblé. Actuellement la bibliothèque numérique propose plus de 1 300 textes et 5 300 arrêtés. Une évaluation à mi-parcours sera réalisée pour mesurer l’usage et la portée des deux bases. Discussion : Les défis du dispositif se trouvent au niveau de l’urgence (élaborer un outil efficace dans des délais contraints), de l’accessibilité des documents, la gestion des mises à jour et une pression d’ordinaire moindre dans l’activité documentaire en routine. La GED a pointé un circuit de validation multiple, impliquant plusieurs directions de l’ARS. Son développement régional interroge enfin le modèle logique de la gestion d’information qui aurait pu avoir une portée nationale.

Anne SIZARET (1), Alain MORIN (2), Mohamed MOUATADIR (2), Marie JOLLIET (2), Marion DEFAUT (1), Agathe SANDON (1), Laetitia VASSIEUX (1) - (1)Ireps Bourgogne-Franche-Comté, France, (2)Ars Bourgogne-Franche-Comté, France

communication affichée

Introduction : De nombreuses études ont identifié ce que l’on appelle « l’activité politique des entreprises » de l'industrie agroalimentaire à l’international, mais cette activité politique n'est pas documentée pour l'industrie des aliments infantiles en France. Pourtant, cette activité politique représente un obstacle majeur au développement et à la mise en œuvre de politiques de santé publique visant à promouvoir des environnements alimentaires sains. L’objectif de la présente étude est d'identifier les pratiques politiques employées par les industriels de l’alimentation infantile en France. Méthode : L’étude consiste en une analyse de documents accessibles publiquement en ligne, et publiés entre mai 2019 et avril 2021. Des entretiens avec des interlocuteurs clef dans l’alimentation infantile française complètent l’analyse documentaire. Les participants à ces entretiens ont été sélectionnés pour leur observation et/ou interaction avec des représentants de l’industrie de l’alimentation infantile et d'organisations connexes en France. Pour les deux volets de l'étude, une analyse thématique qualitative a été menée. Pour ce faire, les données ont été analysées en utilisant un cadre existant pour classer l’activité politique de l'industrie agroalimentaire. Résultats : Les résultats préliminaires de l’étude montrent que les industriels de l’alimentation infantile française utilisent des stratégies dites « instrumentales », c’est-à-dire des actions sur le terrain auprès des associations de la société civile, telles que le Secours Populaire ou les Restos du Cœur. Les industriels sont également présents dans le domaine scientifique, à travers leur soutien et participation aux congrès de pédiatrie par exemple. Les industriels ont également recours à des « stratégies de discours » pour influencer le débat et l’opinion publique en ce qui concerne l'alimentation infantile et la santé publique, de façon à mettre en avant leurs produits. Conclusion : Ces résultats peuvent servir à reconnaître, anticiper et faire face à des pratiques qui peuvent influencer la santé infantile et maternelle, en s’assurant que les intérêts commerciaux des industriels ne supplantent pas les objectifs de santé publique.

Emma COSSEZ, Melissa MIALON

communication orale

Contexte : Médecins du Monde mène depuis fin 2014 un programme de promotion de la santé sur le Centre Pénitentiaire de Nantes. Ce projet, bien implanté depuis six ans, s’appuie sur une alliance forte des acteurs.rices de la détention (justice et santé) pour améliorer la santé des personnes détenues dans une approche communautaire. L’épidémie de la COVID 19 et les directives nationales qui en ont découlées ont obligé l’équipe projet pilotée par Médecins du Monde à chercher de nouveaux modes d’intervention. Description : En mars 2020, les établissements pénitentiaires ferment leurs portes à l’ensemble des intervenants extérieurs. Seuls les surveillants et les personnels de santé somatiques rentrent encore en détention. Dès lors, du fait de l’impossibilité de rentrer, le lien de confiance et de proximité avec les personnes détenues a été plus difficile à maintenir. L'ensemble des actions d'aller-vers de Médecins du Monde étant empêché, l'équipe a du utiliser d'autres outils pour favoriser la mobilisation communautaire et inciter les dirigeants à prendre en compte la parole des personnes détenues. Les actions d'éducation à la santé sur la COVID-19 ont été, par exemple, l'occasion de soutenir la création puis diffusion d'outils d'auto-support. Leçons tirées : La gestion de la crise au niveau national a annihilé les initiatives locales. Il a donc fallu un courage politique fort de la part des responsables, côté sanitaire et justice, pour imposer des actions de promotion de la santé et encore plus pour travailler sur d’autres sujets que la COVID-19 dans ce contexte pandémique. Cela a été rendu possible par la démonstration de l’efficience du projet les années précédentes de la crise. Conclusion : Il n'a pas été aisé, dans un milieu aussi particulier que la prison, de rendre une place aux personnes détenues dans ce qui les concerne. Malgré les injonctions paradoxales, la crise a légitimé l'intervention du programme aux yeux de la communauté pénitentiaire nantaise. Mots clés : prison; COVID-19, approche communautaire en santé

Marie HORNSPERGER, Paul BOLO, Chloé GOUBIN

communication orale

Contexte : La promotion de l’approche populationnelle, notamment dans le cadre des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), combinée avec la crise sanitaire et la mise en place de centres de vaccination, incite la médecine libérale à déployer des nouveaux services au profit de la population de leur territoire et non de leur patientèle. Un changement de paradigme doit donc s’opérer mais sous quelle forme ? Quel impact concret sur la pratique médicale ? Quels nouveaux services à définir ? Pour quels usagers ? De nombreuses questions et incertitudes auxquelles sont confrontés les professionnels libéraux. Cette étude analyse le déploiement de l'approche populationnelle dans les premières CPTS de la région Hauts de France et permet d’identifier les conditions de réussite de cette démarche et les leviers d’intégration dans les organisations libérales. Méthode : Cette communication s’appuie sur un retour d’expérience fondé sur l’expertise acquise par l’accompagnement d’une cinquantaine de projets de CPTS mais également sur une dizaine de projets de MSP (Maisons de Santé Pluriprofessionnelles) permettant ainsi d’avoir des regards croisés sur les approches populationnelles versus patientèle. Résultats : Les accompagnements montrent que la notion d’approche populationnelle est loin d’être innée, d’autant plus quand les professionnels de santé ont déjà développé de la coordination avec une approche patientèle. Par une méta-analyse régionale, les forces et menaces observées sur le terrain pourront être présentées en s’appuyant sur des exemples concrets permettant de discuter des prérequis nécessaires identifiés (développement d’action de prévention, de protocoles de coopération etc.). Discussion : Ce retour permet de mettre en lumière les limites d’une mise en application rapide d’une politique publique dont les objectifs sont certes partagés mais, qui, dans les faits, nécessite du temps et un accompagnement au changement pour mettre en place une nouvelle culture interprofessionnelle de prise en charge coordonnée, non plus de leurs patients, mais de la population

Adeline TOWNSEND, Stephanie CUISETTE, Caroline DE PAUW

communication orale

La crise sanitaire que nous traversons a mobilisé l’ensemble des acteurs de santé et nécessité une coopération sans précédent entre eux. Par-delà les problématiques propres aux établissements médecine-chirurgie-obstétrique, les hôpitaux locaux et de proximité ont également assumé leur rôle en transformant leurs places traditionnellement d’aval en filières amont. Ils ont également été amenés à assurer un lien ville/hôpital et à resserrer le maillage territorial de prise en soins. Alors qu’ils se situent dans l’angle mort des politiques publiques de santé, quels rôles peuvent-ils désormais jouer dans le système de santé notamment au regard des enjeux de responsabilité populationnelle ? A quelles conditions ? La thèse portée dans le présent exposé est que les hôpitaux locaux sont le chaînon manquant d’un système de santé qui privilégié l’efficience sur l’efficacité. Les changements de contexte, notamment technologique, laissent à penser que l’organisation actuelle doit être reconsidérée au bénéfice des hôpitaux de proximité. Acteurs privilégiés de terrain, hybrides dans leurs activités, ils sont les plus à même de faire le lien entre différents secteurs de la santé au sein du territoire. La méthodologie retenue est principalement celle de l’entretien qualitatif. Il s’agit d’apporter les regards croisés des acteurs sur la constitution de centres de vaccination et d’en faire un retour d’expérience. L’article s’appuiera également sur une bibliographie. A l’instar de la décentralisation politique qui vise à rapprocher la décision du citoyen, la décentralisation en santé a pour objectif de rapprocher le service du patient afin de procurer le bon service, au bon moment au bon endroit. Dans ce cadre, les hôpitaux locaux et de proximité sont une articulation essentielle à une nouvelle donne institutionnelle encore floue.

Serge MORARD (1), Sophie GUINOISEAU (2) - (1)Chcv, France, (2)Chla, France

communication affichée

Depuis 2017, l’IREPS des Pays de la Loire agit principalement dans le soutien aux professionnels dans leur projet d’éducation de la santé, dans un positionnement de seconde voire de troisième ligne notamment dans le champ des CPS. Quand le premier confinement est arrivé, nous avons mis à contribution des temps collectifs en visioconférence pour réfléchir à l’adaptation et à la transformation de nos modalités d’intervention en lien avec les besoins des populations. Notamment en direction des parents, confinés avec leurs enfants, leurs adolescents, au prise avec une gestion complexe d’une vie repliée mêlant dans un même espace, école, travail et vie familiale. Et également en direction des jeunes qui vivaient l’expérience d’une coupure radicale de leurs groupes de pairs et un enseignement à distance avec des approches pédagogiques peu adaptées. Ces réflexions nous ont amenées à créer deux comptes sur les réseaux sociaux : Un compte Facebook à destination des parents d’abord, puis des professionnels travaillant auprès d’enfants et/ou d’adolescents, : Confin’ et vous ? renommé Re-confin’et vous ?
et un compte Instagram en direction des jeunes : « Privés de sorties » Ces deux expériences ont trouvé leur public et se poursuivent depuis maintenant 12 mois. Il en résulte des questionnements forts autour de notre pertinence en tant que professionnels de la promotion de la santé habitués des interventions de deuxième ligne, projetés dans une expérience de communication directe avec la population et sur notre capacité à travailler les savoir-faire et les savoir-être propres à l’éducation pour la santé via les réseaux sociaux .

Christel FOUACHE - (1)Ireps Pays De La Loire, France

communication affichée commentée

La santé des travailleurs hospitaliers de nuit (THN) peut être altérée à cause des nombreux facteurs de risques auxquels ils sont soumis. L’altération de leurs rythmes circadiens notamment, peut engendrer des troubles mentaux et somatiques. Par ailleurs, les conditions de travail des THN et leurs troubles du sommeil peuvent favoriser l’apparition de comportements addictifs dans cette population. OBJECTIF : Décrire, chez les THN, les consommations de substances psychoactives (SPA) et la façon dont le travail les influence. METHODE : Nous avons réalisé des entretiens semi directifs auprès des THN dans 10 hôpitaux de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (AP-HP). Les sujets du guide d’entretien étaient : 1) organisation du travail de nuit ; 2) relations avec les collègues ; 3) relations avec la famille et les amis ; 4) santé ; 5) utilisation de substances psychoactives. L’analyse thématique et la rédaction des résultats ont suivi les recommandations COREQ pour les études qualitatives. RESULTATS : Les THN rapportaient que fumer les aidait à gérer leur stress. En réduisant le stress, la cigarette améliorait leur qualité de vie au travail. Ils consommaient fréquemment des somnifères tels que des hypnotiques et des anxiolytiques (sans prescription) pour diminuer leurs troubles du sommeil. Ils témoignaient d’une consommation d’alcool en dehors du temps de travail influencée par le stress de leurs nuits de travail, l’alcool les aidant à se détendre. Nous avons observé un paradoxe : l'autonomie souhaitée par certains THN en choisissant de travailler de nuit pouvait se traduire par une forme d'isolement. Cet isolement accroissait leur sentiment de responsabilité, notamment en cas d’urgences. CONCLUSION : La gestion des troubles du sommeil et du stress chez les THN est un problème de santé majeur qui peut influencer la consommation de SPA. Des interventions adaptées aux THN doivent être développées et testées pour les aider à réduire et à contrôler ces deux facteurs de risque pour la santé afin de diminuer les comportements addictifs potentiels.

Lorraine COUSIN, Guillaume ROUCOUX, Olivia ROUSSET TORRENTE, Laurence BAUMANN COBLENTZ, Olivier CHASSANY, Patrizia CARRIERI, Martin DURACINSKY

communication orale

Introduction: Le confinement dû à la pandémie COVID-19 représentait un risque majeur de rupture des parcours de santé des patients atteints de pathologies chroniques. Notre étude rapporte l’expérience de la mise à disposition d’un accompagnement par des ateliers numériques collectifs animés par les équipes éducatives spécialisées d’un réseau de santé régional dédié aux maladies chroniques. Méthode: Cette étude fut réalisée sur 39 femmes, avec un âge moyen de 52,6 ± 12,6 ans, un IMC (indice de masse corporelle) de 38,2 ± 6,04 kg/ m2. Elles sont toutes atteintes d’une obésité et de plusieurs maladies chroniques (67,5%) ; 27,5% d’entre elles sont en situation de précarité. Les ateliers numériques proposaient d’aborder les thématiques de la diététique, de la psychologie, de l’activité physique adaptée (APA). En moyenne, les patients ont suivi 14,9 ateliers entre mars (début du confinement) et juillet 2021 (fin du confinement). Le questionnaire posé comprenait une auto-évaluation de la qualité du sommeil, de l’alimentation, la gestion du stress et de l’anxiété (échelle EVA). La fréquence de pratique d’APA et sorties du domiciles furent évalués par tests qualitatifs. Résultats: Cette étude démontre qu’il existe une corrélation entre la fréquence d’APA et le niveau de précarité (p=0,03), entre la qualité du sommeil et la gestion du stress (p=0,01) et entre le sommeil et la gestion de l’alimentation (p=0,01). La mise en place des ateliers a démontré des améliorations sur qualité du sommeil (p=0,006), la gestion du stress et de l’anxiété (p=0,025) gestion de l’alimentation (p=0,032), ont augmenté leur fréquence d’AP (p=0,02) et leurs sorties de domicile (p<0.01). Conclusion: La mise en place d’ateliers numériques autour de plusieurs thématiques, pendant le confinement dû à la pandémie COVID-19, a permis d’assurer la continuité de l’accompagnement éducatif des patients avec un impact positif sur leur qualité de vie tant physique que psychologique.

Jocelyne RAISON, Annabelle GROUSSET, Andréa GIMAZANE, Aude JAQUEMARD - (1)1, France

communication affichée

Introduction : Les industriels, tels que les producteurs de cigarettes, de médicaments ou d’aliments ultra-transformés, influencent les politiques, la recherche et la pratique de santé. Cette influence est une des barrières principales à la mise en place de politiques de santé publique à travers le monde. Notre objectif était d’identifier les mécanismes existants pour limiter cette influence. Méthode : Nous avons mené une revue systématique de la littérature en 2019. Nous avons effectué des recherches dans cinq bases de données scientifiques: Web of Science Core Collection; BIOSIS; MEDLINE; Embase; Scopus. Vingt-huit institutions et réseaux en relation avec notre objectif de recherche ont également été contactés pour identifier des mécanismes et exemples supplémentaires. De plus, nous avons identifié des mécanismes et des exemples tirés de notre expérience collective. Nous avons classé les mécanismes en deux groupes : ceux des organisations internationales et des gouvernements ; ceux pour les universités, les médias et la société civile. Résultats : Trente et un documents ont été inclus dans notre revue, dont huit articles scientifiques. Neuf mécanismes traitaient de plusieurs industries à la fois ; tandis que les autres documents ciblaient des industries spécifiques. Nous avons identifié 49 mécanismes qui pourraient aider à limiter l'influence des entreprises en politique, science et pratique de santé. Pour 41 de ces mécanismes, nous avons trouvé des exemples, à travers le monde, où ils ont déjà été mis en place. L'objectif principal des mécanismes identifiés était de gérer les conflits d'intérêts et les questions éthiques, tout en augmentant la transparence des interactions public-privé. Les mécanismes pour les gouvernements (n = 17) et les universités (n = 13) ont été les plus fréquemment identifiés, avec moins d’exemples existants pour protéger les médias et la société civile. Discussion : Le développement, la mise en œuvre et le suivi de ces mécanismes sont essentiels pour protéger la santé publique de l'influence des industriels.

Mélissa MIALON

communication orale

Compte tenu des effets de la pandémie et des difficultés de recours au dépistage et d’accès aux soins dans les populations en situation de vulnérabilité, l’agence régionale de santé (ARS) de Nouvelle Aquitaine a élaboré un plan d’actions de médiation en santé de lutte contre la COVID-19 auprès des Gens du voyage dès le 30 mars 2020. L’objectif est d’identifier les actions jugées pertinentes par les acteurs locaux et les conditions de mise en œuvre du plan d’actions de médiation en santé. Cette étude qualitative réalisée de juin à septembre 2020 dans sept départements comportait onze entretiens auprès d’acteurs locaux et l’analyse de notes journalières de transmission d’informations entre les acteurs de médiation en santé et les directions départementales de l’ARS. L’analyse thématique comportait les actions jugées pertinentes, les processus et les leviers ou freins à la mise en œuvre. Le plan a guidé les investigations épidémiologiques, la gestion des cas et les informations délivrées. Ce plan s’est déployé grâce à un engagement politique permettant la réorientation des services publics vers une coordination de l’action publique au niveau local. Cela a favorisé un parcours de soins COVID-19 adapté aux conditions de vie des Gens du voyage. Des actions de renforcement des aptitudes individuelles soutenues par l’engagement et la mobilisation communautaire ont été mises en œuvre, permettant une meilleure appropriation des mesures sanitaires par les gens du voyage. Cette analyse a mis en évidence une méthodologie d’investigation s’appuyant sur la médiation en santé. La médiation en santé s’est avérée pertinente pour lutter contre la COVID-19 auprès d’une population éloignée du système de soins. Ce travail a souligné la nécessité d’agir au niveau individuel sur les comportements par l’intermédiaire d’actions d’information et par la cohérence de l’action publique, afin d’assurer l’accès aux soins et aux autres services essentiels, et sur la mobilisation et l’engagement communautaire en vue de promouvoir une meilleure compréhension et acceptation des mesures sanitaires.

Elodie RICHARD, Gilles BRABANT, Erwan AUTES, Ana RIVADENEYRA, Frédérique QUIRINO CHAVES, Viviane RAMEL, Linda CAMBON, Stéphanie VANDENTORREN

communication orale

Contexte :

Depuis fin 2018, le CHU de Nantes est membre du réseau national et international des hôpitaux promoteurs de santé de l’OMS. Cette labellisation a accéléré le déploiement d’un projet structuré de promotion de la santé au sein de l’établissement. L’objectif poursuivi est de restituer les premières briques de la démarche initiée au CHU.

Méthode :

La démarche a été structurée en mode projet. Un comité HPS a été créé, copiloté par le service de santé publique et la direction en charge des relations avec les usagers. Une unité de promotion de la santé a été identifiée au sein du service de santé publique. En 2019, une phase d’état des lieux a recueilli les actions réalisées depuis 5 ans et les projets. Un questionnaire a été envoyé aux praticiens et cadres de santé (n=1290), complété par des entretiens avec les responsables de pôle. En 2020, grâce à l’accompagnement de l’Agence régionale de santé, l’équipe a pu être renforcée et la stratégie de déploiement du projet formalisée, s’appuyant sur les résultats d’un benchmark national.

Résultats

Lucie MALLOGGI (1), Damien DURAND (2), Anne LERHUN (2), Anne-Sophie MAURE DE LIMA (2), Leïla MORET (1) - (1)Université/chu Nantes, France, (2)Chu Nantes, France

communication affichée commentée

Introduction : Le vécu des minorités sexuelles en milieux socioprofessionnels est très peu étudié en contexte camerounais, où les personnes homosexuelles sont confrontées aux pratiques de discrimination et stigmatisation fondées sur leur orientation sexuelle considérée comme atypique. Objectif. L’étude vise à analyser les expériences vécues des minorités sexuelles et les relations entre hétéros et lesbigays dans le monde de l’emploi au Cameroun. Méthodes. L’étude utilise une analyse qualitative de type phénoménologique, impliquant 15 personnes de la ville de Yaoundé recrutées à partir d’une technique d’échantillonnage par choix raisonné. Résultats. Les résultats montrent que la pratique de l’homosexualité est mal vue et acceptée au Cameroun, et considérée comme une pratique des sociétés secrètes et de sorcellerie. Aussi, ils révèlent que les minorités sexuelles dissimulent leurs identités sexuelles dans leur espace de sociabilité professionnelle parce qu’elles craignent d’être réprimandées. À cause de leurs identités sexuelles considérées comme contre-nature et une dépravation des mœurs ; elles vivent constamment et au quotidien dans la peur du harcèlement morale et dans la discrétion pour éviter de faire l’objet des représailles, des discriminations sociales et de l’homophobie au travail, dans les rues et en milieu socio-familial. Discussion et conclusion. En dépit des avancées considérables sur les droits sexuels réalisées en la matière, la discrimination et la stigmatisation fondées sur l’orientation sexuelle existent encore au sein de la société. L’inégalité sociale et professionnelle et les discriminations au travail persistent toujours envers les minorités sexuelles dans une société où l’homosexualité est un crime et punie par la loi. Il serait intéressant d’étudier en profondeur les stratégies adoptées par les minorités sexuelles pour faire face à la discrimination dans les milieux socioprofessionnels. Mots clés : homosexualité, gay, lesbienne, minorité sexuelle, monde de travail, milieu professionnel, invisibilité, visibilité, discrimination

Ange Main-Ndeiang LAOUNGANG (1), André WAMBA (2) - (1)Étudiant Au Département De Curricula Et Évaluation, Faculté Des Sciences De L’éducation, Université De Yaoundé I, Cameroun, (2)Professeur Associé À L'école Normale Supérieure De Yaoundé, Université De Yaoundé I, B.p 47, Cameroun

communication affichée

Comment les événements indésirables associés aux soins (EIAS), outils de gestion du risque dans les établissements de santé depuis dix ans, insuffisamment mis en lumière en dehors de quelques cas repris par les médias, ont-ils soudainement refait surface ? Comment, au-delà de la genèse qui peut en être faite, peuvent-ils devenir paradoxalement, des pistes de solutions pour le soin en proposant des clés pour gérer les dysfonctionnements qu’ils font émerger ? Comment les outils d’inspection contrôles mettent-ils en lumière les défaillances du système qualité et de signalement ? Comment enfin, la crise sanitaire de 2020, a plutôt tendance à en révéler l’importance et les enjeux dont ils sont porteurs? Après une initiative locale menée par l’ARS Bourgogne-Franche-Comté en 2013, une expérimentation a été conduite dans 8 régions en 2019. Il s’agissait de bousculer certaines représentations (ne pas lier sanction et déclaration des EIAS), construire et d’éprouver des outils opérationnels. Une Orientation nationale d’inspection contrôle a été instruite sous couvert de l’Inspection générale des affaires sociales, débouchant sur une modélisation nationale intégrant des procédures, des cycles de formation et d’échanges de pratique. Ce programme met en exergue la production par les EIAS de connaissances à travers l’implication de plusieurs acteurs et une pluralité de savoirs. Le programme d’inspection sur les EIAS répond à la définition de la qualité de l’OMS : assurer au patient le meilleur résultat en termes de procédures, de résultats et de contacts humains à l’intérieur du système de soins ; il est à la fois un levier d’amélioration et de changement qui devra être partagé par la communauté des professionnels du soin.

François MIDROUILLET, My Maï DR CAO - (1)Ars, France

communication affichée

Introduction : Dès janvier 2020, les internes de santé publique français (ISP) ont participé à la réponse à l’épidémie de COVID-19. Face à la diversité des missions qui leur ont été confiées et à la variabilité de l’organisation des renforts selon les régions, le Collège de Liaison des internes de Santé Publique (CLiSP), association nationale représentative des ISP, a souhaité documenter leur mobilisation durant la première vague de l’épidémie. Méthode : Le CLiSP a diffusé un questionnaire de mars à juin 2020 auprès des 323 internes de santé publique de France. En parallèle, 14 témoignages d’ISP mobilisés dans différentes structures et villes ont été recueillis. Résultats : Environ un tiers des ISP ont répondu au questionnaire. Parmi eux, 78 ont été impliqués dans la réponse à l’épidémie de COVID-19 entre janvier et mai 2020, sur leur lieu de stage et/ou en renfort sur d’autres structures. Les renforts ont principalement été coordonnés par les associations locales d’ISP et dans une moindre mesure par la réserve sanitaire. Les répondants étaient mobilisés dans les établissements de santé (60%), les agences régionales de santé (31%), Santé publique France (33%), au ministère des Solidarités et de la Santé (18%) et dans d’autres types de structures dont des collectivités territoriales. Les missions effectuées concernaient la coordination et gestion de crise, la veille sanitaire, l’hygiène hospitalière, la recherche, la promotion de la santé, la prise en charge des patients et la santé des populations vulnérables. Discussion : Très tôt, sur leur lieu de stage ou en renfort, les ISP ont été mobilisés en nombre dans la réponse à l'épidémie de COVID-19. Ceci a mis à jour l’importance de consolider leurs compétences en gestion de situations sanitaires exceptionnelles. Cela souligne également la nécessité de renforcer les approches multidisciplinaires et intersectorielles dans la formation des ISP.

Cécile LONGCHAMPS, Bérenger THOMAS, Sara CORBIN, Sixtine DE LAFFOREST, Sylvain GAUTIER

communication orale

Introduction : Dès septembre 2020 on a attribué aux étudiants la responsabilité de la reprise épidémique en lien avec leurs pratiques festives. Ceci a entrainé la fermeture totale des universités à partir du deuxième confinement. Cependant, les modalités de transmission du virus au sein des étudiants n’avaient fait l’objet d’aucune étude. Objectif : Déterminer les modalités de contamination des étudiants signalés positifs au Service de Santé Universitaire de l’Université Clermont Auvergne (38.600 étudiants). Méthode : Pour tous les étudiants signalés positifs entre le 01/09/2020 et le 21/12/2020, un questionnaire sur les modes de contamination a été envoyé par courriel. Les données biomédicales et socio-économiques ont également été recueillies puis traitées anonymement afin d’identifier les contaminations sources et leurs situations. Résultats : 896 signalements positifs ont été recensés dont 7,6% avaient une forme symptomatique. Les modalités de contamination, définies par l’existence d’un cas source possible, sont connues pour 346 étudiants (38,6%). Parmi eux, la principale cause de contamination était le foyer et les personnes proches : famille (28,4%) et colocataires (26,1%). Les événements festifs représentaient 11,5% des contaminations, suivis par le travail/stage (10,6%). Ces ordres de grandeurs sont respectés quel que soit le mois sélectionné. Seuls 2% des causes étaient liées à la présence en cours et 0,9% aux pauses entre les cours. Conclusion : Notre taux de chaînage est supérieur au traçage de niveau I et a permis d’illustrer que l’université n’est pas un lieu de contamination en soi. La part de contaminations lors des fêtes est réelle mais très modérée. Nous poursuivons l’exploitation des données sur la période janvier-juin 2021 et présenterons des données sur l’année universitaire – les nouvelles données ne semblent pas modifier substantiellement ces premiers résultats.

Constance BORIE, Adrian KRICHE, Nicolas GAUTIER, Bruno CHABANAS, Laurent GERBAUD

communication orale

Contexte : Les personnes en situation de sans-abrisme sont plus à risque de contracter la COVID-19 car leurs conditions de vie précaires rendent difficile le maintien des mesures barrières. Objectif de l'intervention : Nous décrivons une intervention innovante, issue d’un projet de recherche (cohorte COVID-homeless), dont l’objectif était de proposer une action mobile de dépistage COVID-19 et de suivi adaptée aux besoins des personnes en situation de sans-abrisme (rue, squats/bidonville ou hébergement d’urgence) à Marseille. Résultats : L’intervention comprenait 1) la coordination de 18 structures institutionnelles et associatives en lien avec ces publics, 2) la formation et la mise à disposition de tests rapides de diagnostic sérologique et antigénique auprès des acteurs de terrain, 3) la mise en place d’une équipe mobile accompagnée par des médiateurs communautaires formés à la médiation en santé afin de réaliser du dépistage, du diagnostic rapide par test virologique PCR en « point of care », du conseil, du suivi et un accompagnement adapté aux personnes positives à la COVID-19. L’acceptabilité de l’intervention a été bonne tant du point de vue des structures, des acteurs de terrain que des bénéficiaires. Le manque de disponibilité d’hébergements adaptés a été retrouvé comme un facteur central dans la limitation des prises en charge. Conclusion : L’émergence de la COVID-19 a mis en évidence des discontinuités de recours au soin chez les personnes sans-abri. Des équipes mobiles dédiées sur le principe de «?l’aller-vers?» semblent limiter l’impact de l’épidémie dans cette population à risque.

Emilie MOSNIER, Cyril FARNARIER, Marine MOSNIER, Camille ALLARIA, Sandrine LOUBIÈRE, Elisabetta MONFARDINI, Thomas BOSETTI, Aurélie TINLAND

communication orale

Introduction : Le Burkina Faso a adopté, en 2015, l’option B+ pour son programme de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Cette mesure est efficace pour réduire l’infection pédiatrique sous réserve d’une observance aux médicaments antirétroviraux (ARV) adéquate (? 95%). Le but de cette étude était de faire un état des lieux de l’observance aux ARV chez la femme enceinte ou allaitante. Méthode : Il s’agissait d’une étude descriptive s’appuyant sur les données de l’enquête nationale sur l’observance aux ARV dans les structures de prise en charge du VIH au Burkina Faso. L’étude a été menée du 22 décembre 2019 au 15 mars 2020. L’observance a été calculée en tenant compte du nombre de fois où la femme n’a pas respecté le nombre de prises au cours du mois précédant l’enquête et le nombre de fois où elle n’a pas pris son traitement antirétroviral au cours du mois passé. Résultats : Au total, 456 personnes ont participé à l’enquête dont 110 femmes enceintes ou allaitantes. La proportion de bonne observance était de 86,4% (IC 95 % : 78,5-92,2). Elle était de 93,3 % (IC 95% : 72,9-99,2) chez les femmes vivant seules, et de 83,8% (IC 95% : 73,8-91,1) chez celles vivant en couple. Les femmes non scolarisées avaient une proportion de bonne observance de 83,0% (IC 95% : 69,2-92,4) contre 88,9% (IC 95% : 78,4-95,4) pour celles qui avaient au moins le niveau primaire. Dans les structures privées, cette proportion était de 100% contre 78,3% dans les structures publiques. Les principales raisons de non-observance étaient la stigmatisation et la non-révélation du statut à leurs partenaires. Conclusion : L’observance aux ARV à l’ère de l'option B + au Burkina Faso était en deça des attentes. Ces données invitent à mieux communiquer en direction de la population pour réduire la stigmatisation envers les personnes séropositives et des femmes pour rappeler l’intérêt de l’observance.

Wedminere Noelie ZOUNGRANA-YAMEOGO, Kadari CISSE, Sekou SAMADOULOUGOU, Isidore TRAORE, Maxime DRABO, Fidèle BAKIONO, Fati KIRAKOYA-SAMADOULOUGOU

communication orale

L’incidence des cancers bronchopulmonaires (CBP) progresse en France, restant une cause majeure de mortalité. Faciliter l’identification de patients pouvant bénéficier de traitements anticancéreux innovants contre les CBP est essentiel. Un nombre croissant de critères clinico-biologiques spécifiques est nécessaire pour être éligible aux thérapies ciblées. L’objectif de cette étude est d'implémenter un algorithme de traitement automatique du langage (TAL) pour détecter les caractéristiques des patients et de leur tumeur à partir des réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP). 640 comptes rendus déidentifiés de RCP concernant des CBP ont été annotés à partir de l’entrepôt de données cliniques d’un centre hospitalier universitaire. Pour automatiser l'extraction de 52 informations portant sur les profils patients et tumoral correspondant à 8 critères d'éligibilité majeurs, des expressions régulières (regex) ainsi que des modèles de classifieur bayésien naïf (CBN) ont été implémentés et évalués. Les performances des regex ont surpassé celles des CBN. Des scores de F1 en macroaverage de 93 % et de 68 % ont été obtenus respectivement par les regex et CBN, correspondant à 98 % et 75 % de précision pour 92 % et 64 % de rappel. Les taux de renseignement des comptes rendus de RCP variaient de 31 % à 100 % selon les informations clinico-biologiques. Les caractéristiques les moins renseignées et les plus difficiles à recueillir automatiquement étaient les mutations et les résultats des tests de réarrangements génétiques. Un seul annotateur dans un centre unique reste insuffisant, entrainer l’outil sur des données textuelles supplémentaires issues d’autres centres permettra d’améliorer sa validité externe ainsi que ses performances. Les résultats montrent que les méthodes de TAL à base de règles sont facilement implémentables et explicables. Elles sont suffisamment robustes pour une extraction de caractéristiques d’intérêt depuis les compte rendus de RCP afin de faciliter l’inclusion des patients dans des essais cliniques.

Marie ANSOBORLO (1), Thibault DHALLUIN (1), Christine SALPETRIER (1), Julien HERBERT (1), Gaborit CHRISTOPHE (2), Bouzillé GUILLAUME (3), Cuggia MARC (3), Grammatico LESLIE (1) - (1)Service D’information Médicale, D’épidémiologie Et D’économie De La Santé (simees), Centre De Données Cliniques, C.h.r.u. Tours, France, (2)Service D’information Médicale, D’épidémiologie Et D’économie De La Santé (simees), C.h.r.u. Tours, France, (3)3université De Rennes, Chu Rennes, Inserm, Ltsi – Umr 1099, France

communication affichée

De nos jours, l’hôpital est encore perçu comme un lieu d’accueil de malades, assurant le diagnostic, le traitement et la surveillance des affections physiques et psychiques. Cette représentation, centrée sur le soin, tend à donner à l’hôpital une connotation négative, en réduisant l’usager à sa condition de malade. Depuis la Charte d’Ottawa (1986), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) plaide en faveur d’une conception positive de la santé et d’une réorientation des hôpitaux vers des services plus promoteurs de santé. En adhérant au réseau national et international des hôpitaux promoteurs de santé (HPS), le CHU de Nantes s’est engagé dans cette voie en 2018. Avec l’appui de l’Agence Régionale de Santé Pays de la Loire, il ouvrira en 2021 son centre dédié à la promotion de la santé et à l’éducation pour la santé : le Hall santé, association du « H » de l’hôpital et de « all », référence au concept OMS de la Santé pour tous (Health for all). Comme l’évoque sa définition, ce hall est pensé comme une porte d’entrée vers la santé, un lieu d’accueil, de conseil, d’orientation, de rencontres. Situé à terme hors les murs de l’hôpital, au cœur de la métropole nantaise, ce centre se veut ouvert sur la ville et ses habitants. Son nom à consonance industrielle renvoie à l’histoire de l’Île de Nantes, quartier en pleine réhabilitation qui verra s’implanter le futur CHU. Le logo créé pour la structure représente cette ambition d’un nouveau modèle hospitalier. La marque et son image ont été déposés à l’Institut national de la propriété industrielle. En avril 2021, patients, professionnels de santé, experts du champ de la prévention, architectes et designers ont imaginé ensemble l’aménagement du Hall santé lors du Hacking Health Nantes. Cet événement a également permis de donner de la visibilité à la démarche HPS, contribuant ainsi à développer une culture de la promotion de la santé sur le territoire.

Damien DURAND, Lucie MALLOGGI, Anne LE RHUN, Anne-Sophie MAURE DE LIMA, Leïla MORET - (1)Chu De Nantes, France

communication affichée

Début 2020, les incertitudes relatives au risque infectieux COVID-19, puis la période de confinement, ont eu deux conséquences majeures pour la médecine de ville, particulièrement pour les médecins généralistes : d'une part, une augmentation de la demande sociale en soins ; d'autre part, une contrainte physique au déplacement et/ou à l'accueil des patient-e-s en consultation. Si les outils de télésanté ont rapidement été évoqués comme un moyen d'assurer une continuité de prise en charge dans ces circonstances, une grande majorité de médecins n'étaient toutefois ni équipés des solutions techniques nécessaires, ni en mesure de les utiliser en pratique quotidienne. Face à ce besoin soudain et massif en matière de soutien technique et organisationnel, l'URPS Médecins Hauts de France a conçu puis déployé un dispositif d'accompagnement des professionnels pour l'utilisation de l'outil PREDICE, espace numérique régional de santé développé en région Hauts de France (https://www.predice.fr). La mise en œuvre de cet accompagnement permet la réalisation d'un double retour d'expérience. D'une part, en matière d'ingénierie pédagogique, sur l'accompagnement lui-même. Sur la base d'une expression des besoins, l'URPS a pu apporter à plus de 1 800 professionnels de santé l'ensemble des connaissances pratiques nécessaires à l'utilisation des outils de télésanté : formations à distance, tutoriels, webinaires, etc. D'autre part, en termes de pratiques cliniques de télésanté : une importante file active (près de 50 000 téléconsultations) a permis une analyse quantitative et qualitative du déploiement à grande échelle territoriale d'un outil de télésanté en contexte de crise sanitaire : profil et motivations des professionnels adoptant les outils ; ergonomie des fonctionnalités ; cas particulier des EHPAD ; conditions d'utilisation ultérieure ; spécificités territoriales ; retours reçus des patient-e-s, etc. La communication présente une matrice des forces, faiblesses, opportunités et facteurs limitants de la télésanté en pratique clinique, et les conditions de son déploiement territorial.

Tanguy LAGORSSE

communication orale

La pandémie de la COVID-19 a créé une situation inédite sur l’acquisition au fil du temps de connaissances autour de la maladie et dans différents pays. Ceci interroge l’accès et la mise à disposition des données pour la recherche en cette situation d’incertitude. Les équipes de chercheurs ont commencé à collecter des données cliniques et épidémiologiques, avec le soutien des institutions publiques. Si l’émergence de la Covid-19 nous a montré que la collaboration et le partage de données devient une nécessité pour la recherche de réponses coordonnées rapides et effectives, les conditions de transparence et confidentialité, de qualité et sécurité des données doivent être réunies en amont. Les échanges de données peuvent entraîner des risques pour les droits fondamentaux (de protection de la vie privée, respect de l’autonomie et de la dignité). Des législations différentes, nationales et internationales, encadrent la mise à disposition et la réutilisation de ces données, qui peuvent constituer des obstacles. Il convient de réfléchir aux conditions futures d’un partage rapide des informations dans un contexte d’urgence sanitaire. Ainsi, si dans la plupart des pays les droits fondamentaux peuvent être restreints pour des motifs de santé publique en cas de crise sanitaire (Convention Européenne des droits de l’homme ; Pacte international relatif aux droits civils et politiques des Nations Unis), comment trouver un équilibre entre les bénéfices et les dangers du partage des données ? Quel modèle de gouvernance devrions-nous construire pour encadrer l’accès et la réutilisation des données partagées au niveau européen et en dehors ? Comment créer de la confiance pour que les citoyens partagent leurs données ? Notre présentation aura comme objectif d’apporter des éléments de réflexion pour répondre à ces interrogations, par une approche éthique du partage et de la réutilisation des données dont le cadre juridique actuel reste incomplet.

Alejandra DELFIN-ROSSARO, Anne-Marie DUGUET, Anne CAMBON-THOMSEN, Emmanuelle RIAL-SEBBAG

communication orale

Dans un contexte où plus de 60% des 1500 agents pathogènes identifiés à l’heure actuelle peuvent être transmis des animaux à l’homme, il apparaît important que la gestion des risques infectieux zoonotiques fasse l’objet d’une collaboration étroite entre vétérinaires et médecins à l’échelle locale. L’enjeu est d’améliorer la gestion de l’état de santé des individus au contact direct des animaux ainsi que celle de la population générale. Les objectifs de cette étude qualitative étaient de décrire les représentations sociales et les attitudes des vétérinaires praticiens et des médecins généralistes face au risque zoonotique.et d’interroger leur intention de collaborer pour gérer ce risque. Au total, 14 vétérinaires et 10 médecins du Grand Ouest de la France ont accepté de participer. Des entretiens semi-directifs, organisés pour chaque profession, ont été menés par un seul enquêteur, psychologue du travail, à partir d’un guide comprenant des questions ouvertes. Chaque entretien a fait l’objet d’un enregistrement audio retranscrit in extenso. L’étude a fait l’objet d’une validation par un comité d’éthique. Les vétérinaires et les médecins étaient d'accord sur le fait qu'il n'existe pratiquement aucune collaboration entre eux. Les vétérinaires montraient cependant plus d’intérêt pour sa mise en œuvre que les médecins, lesquels questionnaient sa plus-value dans un contexte de sur-sollicitation et de charge de travail élevée. Le cloisonnement professionnel et les conflits de chapelle (par exemple la mauvaise ou surutilisation des antibiotiques et l'antibiorésistance) constituaient également des freins, d’autant qu’ils étaient assez souvent associés à des représentations et des croyances négatives concernant l’autre profession. Ainsi, tout plan d’actions visant à concevoir un dispositif pluri-professionnel concerté de prévention et de maîtrise des risques zoonotiques devra intégrer au préalable la nécessité de déconstruire certaines croyances et représentations sociales réciproques négatives, afin que la distance qui sépare les deux professions se réduise et rende possible l’expression de synergies.

Leïla MORET (1), Florian OLLIÉROU (2), François BEAUDEAU (3) - (1)Université De Nantes, France, (2)Chu De Nantes, France, (3)Oniris-Ecole Vétérinaire De Nantes, France

communication affichée

Introduction : Les patients experts possèdent de nombreuses compétences liées à leur vécu et à leur formation en éducation thérapeutique du patient. Leur statut soulève de multiples débats, afin de préciser leurs actions et le cadre de celles-ci. Alors qu’ils représentaient, en France, 123 personnes en 2016, leurs besoins d’accompagnement au cours de ces activités restent inexplorés. Objectifs : Faire l’inventaire des activités que réalisent les patients experts en Auvergne et de leurs ressentis. Identifier des besoins en termes de formation en éducation thérapeutique du patient. Méthode : L’étude qualitative par courriel, d’une durée d’un mois, a été proposée à vingt patients experts d’Auvergne à travers cinq temps (trois questionnaires et deux synthèses intermédiaires partagées). Les données qualitatives ont été exploitées par catégorisation par thématique, en respectant une triangulation de méthodes et d’analyse. Résultats : Onze enquêtés (55%) de profils divers ont participé à l’ensemble de l’étude. 107 ressentis ont été décrits, dont la majorité était à connotation positive (76,6%). Les patients experts ont mentionné 90 aptitudes et compétences nécessaires à leur activité, principalement relationnelles et pédagogiques (37%). Venait ensuite la capacité à partager ses motivations et ses savoirs expérienciels (31%). Ces retours s’accompagnaient de besoins d’échanges sur leurs rôles et postures, ainsi que d’apprentissage, notamment sur leur pathologie et ses conséquences. Conclusion : Les patients experts ont un statut ambivalent en ETP, créant des besoins de fédération et d’échanges entre pairs. L’unité transversale d’éducation du patient constitue une ressource locale à même de proposer des formations adaptées. La place des patients grandit avec l’émergence des patients partenaires, nécessitant une approche conjointe, avec les patients experts et les usagers, de l’éducation thérapeutique ainsi que de ses modalités de formation et d’intervention.

Constance BORIE, Marie-Sophie CHERILLAT, Marie-Christine LEROUX, Pauline BERLAND, Laurent GERBAUD

communication orale

Depuis 2004, les différents Plans Nationaux Santé Environnement suggèrent d'impliquer tous les professionnels de santé (dont les pharmaciens) en santé environnementale, afin de limiter l’ exposition des individus aux substances chimiques présentes dans de nombreux produits du quotidien (dont les cosmétiques). Après une étude qualitative visant à préciser les connaissances de professionnels de la santé périnatale et de pharmaciens sur les cosmétiques et les substances chimiques potentiellement présentes, il a été réalisé une enquête transversale visant à identifier la perception des risques liés aux cosmétiques par les pharmaciens d'officine et leurs pratiques en termes de conseils (Etude PERICOS-PHARMA pour PErception des RIsques liés aux COSmétiques par les PHARMAciens). Les données ont été recueillies à l’aide d’un questionnaire standardisé, diffusé en ligne, auprès des pharmaciens de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Outre les caractéristiques socio-professionnelles des pharmaciens, le questionnaire a permis d’obtenir des données relatives à leur vision des cosmétiques (définition, contexte d’utilisation, composition, critères de choix), aux risques potentiels associés à ces produits (en lien avec les substances chimiques potentiellement présentes). Les données ont été analysées avec Modalisa v9.0 (Kynos, Paris). L’ensemble des pharmaciens répondants (n=73) a montré des difficultés pour définir les cosmétiques et identifier les substances chimiques qu’ils pouvaient contenir. Sur une échelle de Likert (0-10), les pharmaciens répondants évaluaient à 4,6 +/- 1,7 le niveau de risque pour la santé lié aux cosmétiques. Les pharmaciens percevaient un risque vis-à-vis des substances chimiques potentiellement présentes dans les cosmétiques, et plus particulièrement le risque allergique (100%) et le risque d’effets perturbateurs endocriniens (92%). Les pharmaciens réalisaient majoritairement des conseils sur l'utilisation des cosmétiques (77%), la présence de substances chimiques n'était que peu abordée (15%). La majorité des pharmaciens s’estimait insuffisamment formée sur les cosmétiques (89%) et demandait des formations complémentaires afin d'améliorer leur conseil officinal.

Natacha DELBRUEL, Marie-Pierre SAUVANT-ROCHAT

communication orale

The social health is one of the medical centers in the south district of Dakar. It has a population of 230 000 people, so knowing that people’s perception would assist in developing a focused and effective microbicide use in a developing country. From March to June 2019, a cross sectional descriptive survey was carried in the social health institute center in order to establish the community’s current knowledge levels, gap, attitudes about microbicides. Methodology The study was aimed at establishing baseline information to be used in setting up a programme for educational community. Quantitative data was called through a random house hold survey of 600 women in the 21-59 years age group using a structured questionnaire. Quantitative information was elicited. Epi-info version 2002 was used to analyse date. Result On knowledge about 98% knew that HIV is transmitted sexually, 55% on contact with infected blood and 28% through mother to child transmitted, only 0, 1% know what microbicide is, 80% mentioned that never heard about microbicide(P<0,001). About 80% felt that it was good for women in order to prevent HIV transmission From the finding we concluded that knowledge on microbicide was low among women. Conclusion Microbicide as a new product requires a lot of educational community information.
Key words: Perceptions, Practices, Knowledge, Microbicides, Dakar

Papa SOW - (1)Université Alioune Diop, Sénégal

communication affichée commentée

L’impact marqué de l’épidémie de COVID-19, tant sur le plan sanitaire que sur le plan socio-économique, dans les populations défavorisées, pourrait être expliqué par le cumul de plusieurs facteurs pouvant freiner l’application des mesures de prévention de l’infection à SARS-CoV-2 et entraver la continuité des soins. L’objectif de l’étude ECHO est d’évaluer les connaissances, attitudes et pratiques liées à l’épidémie de Covid-19 ainsi que son impact parmi les personnes en situation de précarité en France. ECHO est une étude transversale de méthodes mixtes menée dans des centres d’hébergements ou d’accueil en régions parisienne et lyonnaise principalement. Le premier volet a inclus 18 centres d’hébergement du 2 mai au 7 juin 2020 et le second volet a débuté en mars 2021. Un questionnaire quantitatif, en français simplifié ou en anglais, est administré par un enquêteur, avec l’aide d’un interprète par téléphone si nécessaire, et un entretien qualitatif semi-dirigé est proposé à un sous-groupe. Les résultats du premier volet, portant sur 535 participants, soulignent une bonne connaissance des symptômes de la Covid-19 et une adhésion satisfaisante aux mesures de prévention et de prise en charge de l’infection, associées à l’âge, le niveau de diplôme, l’activité professionnelle, la littératie en santé, la durée du séjour dans le centre et la région d’origine. Néanmoins, l’étude met également en lumière une proportion importante de renoncement aux soins pour des motifs de consultation non liées à la Covid-19, ainsi qu’une dégradation de la santé mentale et de la situation socio-économique. Par ailleurs, des analyses portant sur les facteurs associés à une santé mentale fragilisée, à la littératie en santé ou aux conduites addictives sont actuellement en cours. L’étude permet d’informer les acteurs de santé publique, en charge d’élaborer et de déployer la stratégie de prévention et de vaccination, aux différents échelons territoriaux. Elle doit permettre d’adapter, le cas échéant, les dispositifs de communication, de prévention et de soins, dans un objectif de réduction des inégalités sociales.

Cécile LONGCHAMPS, Simon DUCARROZ, Lisa CROUZET, Tarik EL AARBAOUI, Cécile ALLAIRE, Anne-Claire COLLEVILLE, Maria MELCHIOR, Study Group ECHO

communication orale

Le Centre Ambulatoire de Prévention et d’Education Thérapeutique de la Vienne, dispositif de coordination du programme intitulé : Vivre autrement avec une maladie chronique au quotidien, c’est possible! Contexte Première cause de décès en France, les maladies chroniques sont en expansion et la Vienne n'y échappe pas. Un contexte démographique médical contraint, en terme d’effectifs de médecins, et un vieillissement de la population, sont observés sur ce département rural où persistent des inégalités d'accès à la prévention et à la santé. L’emploi du temps des professionnels de santé libéraux ne laisse que peu de place pour la création et la coordination d’un programme d’ETP. Fin 2016, le projet CAPETV devient alors une évidence. Dès 2018, ce centre précurseur territorial est nommé référent de l’ETP ambulatoire par l’ARS Nouvelle-Aquitaine. Objectifs CAPETV remplit une mission transversale de proximité, pluridisciplinaire et ouverte sur la médecine de ville. Il permet une coordination du programme et des acteurs, une couverture des zones rurales et un accès facilité à l’offre. Méthode Portées par les Cliniques Privées ELSAN de Poitiers, une cellule de prévention et d’ETP est créée dès 2016 pour assurer le pilotage du projet. En 2017, le statut associatif (loi 1901) retenu pour CAPETV permet aux professionnels de santé et associations d’usagers d’occuper une place prépondérante dans la co-construction, la co-écriture du programme et l’animation des ateliers. Une signature de conventions renforce l’adhésion des acteurs et favorise le maillage du territoire. Résultats Depuis le lancement fin 2019, 30 structures libérales accueillent des ateliers, 90 éducateurs les animent. Après adaptation due à la COVID19, CAPETV affiche début 2021, 90 patients inclus. La mobilité des éducateurs et la transversalité des ateliers, apportent une réelle plus-value. 2021, CAPETV se réinvente avec un programme ETP mixte (en présentiel et distanciel). Une expérience transposable hors du département de la Vienne?

Valérie DUBOIS, Patricia GUIGNÉ, Elodie FUMERON, Richard DUPUY - (1)Centre Ambulatoire De Prévention Et D'education Thérapeutique De La Vienne, France

communication affichée

Contexte/Objectif : La crise COVID-19 a bouleversé les pratiques habituelles et le suivi des patients, invitant les soignants à repenser leur accompagnement et la poursuite des traitements. Dans ce contexte, le CHRU de Nancy et son groupe de patients partenaires ont souhaité comprendre le vécu des patients atteints de maladie chronique et/ou de leur proche durant la crise. Méthode : Un questionnaire en ligne de 27 items comprenant 20 questions ouvertes a été co-construit avec les patients partenaires. Il a été diffusé en mai 2020 par les associations des patients partenaires et France Assos Santé. Les analyses ont été réalisées sous Vocaza Survey Manager et les résultats présentés sous forme de pourcentages et de moyennes. Les données qualitatives ont fait l’objet d’une analyse thématique de contenu. Résultats : Au total, 169 patients et proches ont répondu à l’enquête. Leur moyenne d’âge était de 47,5 ans et 67,4% étaient des femmes. Environ 40% ont estimé que leur prise en charge avait changé depuis le confinement. Parmi eux, presque 50% déclarent une annulation de rendez-vous, qui est à l’initiative des professionnels de santé dans 90% des cas. Concernant la continuité des soins, les répondants soulignent l’insécurité et le sentiment de solitude entourant parfois leur suivi (« […] reporté à des dates inconnues », « plus aucun suivi »). Pour autant, l’efficacité et l’intérêt des dispositifs distanciels sont perçus comme une solution positive au contexte, mais devant toutefois s’envisager en complémentarité avec du présentiel. Discussion : Il apparaît nécessaire d’engager une réflexion sur l’accessibilité de ces dispositifs et leur efficience afin de ne pas potentialiser les ressentis négatifs et creuser davantage les inégalités sociales. Ainsi, il sera possible, à l’issue de cette réflexion, d’identifier les circonstances et indications les plus propices à l’utilisation de ces dispositifs.

Morgane MAUMY BRIGNON, Madeline VOYEN, François CANAPLE, Lucie GERMAIN, Anne JONQUIERES, Esther MUNERELLE, Phi-Linh NGUYEN-THI

communication orale

Anticiper les impacts potentiels d’un projet sur la santé : le cas concret d’une EIS à Limoges Afin de contribuer à la promotion de la santé dans ses politiques, la Ville de Limoges a souhaité tester une démarche innovante, l’évaluation d’impact sur la santé (EIS). Cette démarche participative d’aide à la décision vise à mieux intégrer les enjeux de santé lors de l’élaboration de projets et de programmes et ainsi anticiper les impacts possibles sur la santé des populations avant leur réalisation. Au-delà d’une réponse à l’urgence, cette expérience vient illustrer comment l’intégration des enjeux de santé au sein des politiques d’aménagement contribue à optimiser, en particulier en période de crise, les effets positifs d’un environnement favorable à la santé. Le projet de reconversion du site de l’ancienne caserne militaire Marceau a été sélectionné pour cette expérimentation. Une équipe évaluatrice partenariale, coordonnée par l’Observatoire régional de la santé Nouvelle-Aquitaine (ORS NA) et la Ville de Limoges, a réalisé l’EIS entre mi-2017 et fin 2019. Cette évaluation a eu lieu sur le schéma de principe du projet de reconversion c’est-à-dire à une étape relativement précoce où les grandes lignes retenues avec les différentes fonctionnalités sont sommairement représentées sur un plan aérien. L’équipe a suivi les recommandations issues des guides internationaux sur la réalisation des EIS en s’adaptant aux réalités de terrain. L’EIS a ainsi abouti à l’identification de 121 impacts potentiels et 54 recommandations. Elle a permis un travail concerté et intersectoriel sur les questions de santé au travers d’un projet d’urbanisme. Si l’aspect chronophage de la démarche a été relevé, l’intégration plus systématique des enjeux de santé, ainsi que la prise en compte de la parole des citoyens, au sein des projets urbains, a été questionnée au sein des différentes directions de la Ville impliquées au sein du comité de pilotage.

Céline GARNIER

communication orale

Face à des situations de soins toujours plus complexes, risquées, urgentes et imprévisibles, chacun doit apprendre à gérer l’incertitude. Contrairement aux compétences techniques, il existe encore peu de formations pour apprendre à réagir de manière flexible, sous pression temporelle et faire face à l’imprévisible. L’improvisation théâtrale appliquée à la formation des professionnels en santé (Improvisation Médicale) peut être considérée pour répondre à ces besoins (Watson & Fu, 2016). En sollicitant la cognition, les émotions et le corps, en interaction avec l’environnement, elle est une approche intégrative du fonctionnement humain, aux effets bénéfiques sur la créativité ou encore la mémoire (Scott et al., 2001 ; Hainselin et al., 2018). Cette forme d’apprentissage dynamique par les pairs permet d’apprendre à être flexible face à l’incertitude (proposition de l’autre) mais aussi de réagir sous pression temporelle (absence de temps de préparation). Elle peut alors renforcer les compétences d’étudiants en santé, avant de l’appliquer en situations simulées, puis sur les lieux de soins. Ce dispositif propose aux étudiants en santé depuis 2019, une formation à l’improvisation médiale sous forme d’une unité d’enseignement libre (16 heures) délivré par une formatrice professionnelle en improvisation. Ensuite, des simulations sont réalisées en contexte clinique sécurisé (SimUSanté, Amiens) entre étudiants en santé de différentes filières et étudiants en théâtre (patients simulés). Des tâches informatisées, ciblant la décision en urgence, ont pu être administrée avant et après la formation, ainsi qu’à un groupe contrôle. Les résultats préliminaires montrent moins d’erreurs d’omissions et des décisions faites plus tôt chez les étudiants ayant suivi la formation. Cette formation innovante propose de former et d’accompagner les professionnels en santé. Cela, en permettant de développer des capacités cognitives et comportementales essentielles pour répondre à la complexité et l’imprévisibilité des situations professionnelles. Elle permet d’améliorer également la qualité de vie au travail et l’accompagnement des patients.

Julie DE WEVER, Maxime GIGNON, Mathieu HAINSELIN

communication orale

Introduction : Pour faire face à l’accroissement du nombre de patients porteurs de maladies chroniques, le dispositif ASALEE favorise la coopération entre les médecins généralistes et des infirmières d’éducation thérapeutique. Il est constaté des absences, annulations et reports de la première consultation d’éducation thérapeutique avec l’infirmière. Objectif : Notre recherche vise à explorer et décrire les pratiques médicales d’orientation des patients à la première consultation d’éducation thérapeutique. Des propositions d’amélioration seront émises. Méthode : L’observation de la pratique médicale d’orientation a été couplée à des entretiens semi-directifs au cours de journées « ordinaires » de consultations. Un échantillonnage par choix raisonné a été réalisé pour les médecins d’une maison de santé en Lorraine où s’est déroulée l’étude et par sélection aléatoire simple pour les patients ayant rendez-vous le jour de l’observation. Les résultats sont présentés sous forme de critères et d’indicateurs d’orientation. Résultats : Soixante-huit consultations médicales ont été observées en 4 jours et demi. La pratique d’orientation de 4 médecins a été observée au cours de 17 consultations dont 6 concernant l’éducation thérapeutique et 11 orientations à un médecin spécialiste. Les quatre médecins et les 17 patients ont été interviewés à la suite de l’orientation proposée. La triangulation des données a permis de repérer 27 critères et 72 indicateurs concernant la pratique d’orientation à l’éducation thérapeutique, 22 critères et 45 indicateurs à un médecin spécialiste. Les thèmes auxquels appartiennent ces critères, relèvent du contexte de la rencontre, de la posture médicale, de l’alliance thérapeutique et de la mise en œuvre de la pratique d’orientation. Ces critères ouvrent des perspectives d’amélioration intéressant l’éducation thérapeutique comme le critère 2 « État psychique médical » ou le critère 7 « Relation singulière patient/médecin ». Discussion/Conclusion : L’amélioration de la pratique médicale d’orientation à l’éducation thérapeutique serait permise par les groupes d’analyse de pratiques professionnelles et par l’acceptabilité sociale du pouvoir d’agir du patient et du partenariat.

Audrey HERMANN, Cyril CROZET

communication orale

Contexte : Le projet D-CAP s’inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale de santé 2018-2022 et dans la démarche nationale de Capitalisation des expériences en promotion de la santé portée par une coalition nationale d’acteurs. Depuis 2019, 40 capitalisations de projets de prévention du tabagisme en direction des jeunes de 12 à 25 ans et /ou auprès de personnes vulnérables sont réalisées. Objectifs : D-CAP a pour objectif principal de construire une connaissance partageable issue des expériences des porteurs de projets afin de contribuer à l’amélioration des actions de prévention du tabagisme, des pratiques des professionnels et des politiques publiques, et ce au regard des évolutions des comportements et représentations des jeunes sur la question du tabac. Méthode : La réalisation des capitalisations suit une démarche rigoureuse allant d’un appel à contribution (avec des critères scientifiques), à la réalisation d’entretiens et à une analyse thématique mettant en miroir les données de l’expérience avec la littérature scientifique. L’objet de la communication est de proposer une lecture transversale des enseignements issus des savoirs expérientiels des porteurs de projet de prévention tabac. Résultats : - Le tabac ne constitue pas un objet central pour les jeunes eux-mêmes, - Les campagnes et actions de prévention fondées sur une approche descendante et non participative ne trouvent pas d’écho auprès des jeunes, - Les actions de prévention tabac sont de plus en plus intégrées dans des dynamiques globales d’addictions et s’inscrivent dans des approches prouvées scientifiquement, le développement des compétences psycho-sociales des jeunes par exemple, - Le Moi(s) sans Tabac est un levier de mobilisation pour les professionnels. Conclusion : Ces travaux éclairent les stratégies et adaptations des professionnels au regard de l’évolution des représentations des jeunes sur le tabac. Ils impliquent aussi une nécessaire continuité entre savoirs d’expérience, politique publique et renforcement de la recherche.

Eric LE GRAND, Benjamin SOUDIER, Béatrice GEORGELIN, Samuel GASPARD, Anne LAURENT, François BERDOUGO, Pierre LOMBRAIL, Membres Du Groupe De Travail D-CAP

communication orale

La fluorose dentaire est une dysplasie causée par une intoxication chronique au fluor. C’est une hypo minéralisation de la surface amélaire plus ou moins importante en fonction du degré d’atteinte. Les populations du Ferlo sont ancrées à des croyances, traditions et pratiques magico-religieuses pouvant constituer un obstacle voire une entrave à une bonne santé bucco-dentaire. L’objectif de cette étude était d’évaluer la prévalence et la sévérité de la fluorose dentaire chez les populations du Ferlo. L’étude était descriptive, transversale. La population d’étude était essentiellement constituée des populations de Widou Thiengoly et de ses environs. La taille a été portée à 502 individus. Un échantillonnage à deux degrés (concessions et individus) a été utilisé. Les données étaient l’âge, le Sexe, le type d’eau consommée et la fluorose dentaire avec l’indice de Dean. L’analyse était essentiellement descriptive et intéressait les proportions et les moyennes des variables étudiées. Une analyse bi-variée a permis d’étudier les relations entre les variables avec les tests de Khi 2 ou de Fisher selon les conditions au seuil de 5 %. La moyenne de l’âge de l’échantillon était de 31,54 ans ±18,1 avec un minimum de 7 et un maximum de 94 ans. Les femmes étaient les plus représentées dans l’échantillon avec 56,4%, soit un ratio h/f de 0,77. Plus de 90% des populations interrogées utilisaient l’eau du forage de Widou comme eau de boisson. La prévalence de la fluorose était de 85,3% dans notre échantillon. Selon la classification de DEAN, 42% de l’échantillon présentaient une fluorose de code 1 c’est-à-dire une fluorose très limitée. La fluorose dentaire était beaucoup plus importante chez femmes comparés aux hommes sans une différence significative (p=0,27). La prévalence de la fluorose dentaire trouvée au Ferlo montre, à quel point, elle doive être intégrée et prise comme une des priorités dans la politique sanitaire de cette zone.

Amadou DIENG, Abdoulaye Amath DIOP, Engerran MACIA, Massamba DIOUF - (1)Fmpo/ucad, Sénégal

communication affichée

Depuis 2012, FAS NA alerte sur le manque d’actions relatives à la douleur : absence de plan national, de programme au développement de la médecine de la douleur, difficultés d’accès à une prise en charge. Ces éléments de contexte génèrent des enjeux économiques, politiques (forte consommation de soins, de médicaments, absentéisme au travail etc), moraux (souffrance psychique) et de reconnaissance. Soulager la douleur, l’entendre, l’écouter, l’accompagner, telles sont les ambitions initiales de ce projet sur le territoire néo-aquitain. Nos différentes actions de communications permettront d’établir le dialogue, dans une visée pédagogique, autour de la douleur avec tous les acteurs concernés (douloureux, aidants et professionnels). Un an de réflexion et de débats entre des patients, des membres associatifs, des représentants d’usagers et anciens professionnels de soins ont permis de « brainstormer » autour de partage d’expériences et d’opinions. Elles ont permis d’aboutir à la structuration d’actions pour aider les professionnels, les aidants et les douloureux à mieux communiquer entre eux. Les résultats sont doubles ; communiquer autour de la douleur en émettant dans un premier temps des actions de plaidoyer dans différents médias. Puis des supports de communications diffusés chez les professionnels de soins (telle une charte du patient douloureux) seront conçus. De plus, un guide pédagogique et informatif dont l’originalité repose sur le fait qu’il sera conçu par des douloureux en direction des douloureux verra le jour. Il servira de support pour informer, prévenir, oser parler de son expérience et savoir repérer les acteurs aidants. Enfin, la mise en place d’un évènement en vue de la journée mondiale contre la douleur est prévu. Il sera l’occasion de mettre en œuvre un webinaire avec des interventions d’experts et une galerie culturelle d’artistes performants autour de la douleur.

Sonia PURGUES, Agathe CURIEN - (1)France Assos Sante

communication affichée

Face à un contexte sanitaire empreint d’incertitude, il est primordial de bien comprendre les données statistiques relatives aux risques. La mauvaise maîtrise de certaines notions statistiques médicales élémentaires par les professionnels de santé (statistical illiteracy) peut impacter les recommandations formulées par les médecins et compromettre les décisions cliniques. Pour remédier à ce problème, certains chercheurs ont formulé des recommandations pour exprimer les données statistiques de façon plus intuitive, mais elles sont à ce jour peu suivies. Une des raisons de cet échec pourrait résider dans une mauvaise calibration de la confiance (trop haute) vis-à-vis de la justesse réelle des connaissances. Cette surconfiance pourrait représenter le principal frein à l’amélioration des pratiques et constituer ainsi un enjeu prioritaire de santé publique.

L’objectif de ce travail est d'explorer les liens connus entre statistical illiteracy et biais de surconfiance chez les médecins.

Une revue de la littérature a permis d’identifier 11 publications s'intéressant à la statistical illiteracy et 11 à la surconfiance chez les médecins. Seules 2 études abordent les deux phénomènes simultanément et sans analyse approfondie de leurs interactions. Dans une étude pilote réalisée auprès d’une population de médecins, alors qu'aucun des participants n’a réussi à résoudre l’exercice statistique proposé (calcul de valeur prédictive positive), 70% des répondants étaient a minima moyennement confiant dans leur réponse, pourtant fausse.

Nos explorations préliminaires soulignent des lacunes dans la compréhension des interactions entre statistical illiteracy et surconfiance, pourtant nécessaire au développement et à la diffusion de solutions efficaces pour prévenir l’illusion de connaissance des médecins en statistiques. Nous engageons actuellement une étude prospective plus large pour répondre à ce besoin.

Camille LAKHLIFI (1), Benjamin ROHAUT (2), Mehdi KHAMASSI (3) - (1)Haute Autorité De Santé-Institut Du Cerveau-Centre De Recherche Interdisciplinaire, France, (2)Aphp-Institut Du Cerveau-Sorbonne Université, France, (3)Institut Des Systèmes Intelligents Et De Robotique-Sorbonne Université, France

communication affichée

De nombreux facteurs individuels et sociaux (conditions de vie et de travail, droits sociaux, couverture maladie, inclusion sociale, existence de discriminations…) sont susceptibles d’exposer les populations migrantes à des risques accrus et des résultats défavorables en matière de santé. Afin de prendre en compte ces inégalités, qui ont été objectivées depuis par différentes études épidémiologiques, Santé publique France et ses partenaires ont développé dès le début de la pandémie une diversité d’actions s’inscrivant dans une approche d’universalisme proportionné : - mise en application de principes de conception universelle pour le dispositif de communication grand public - adaptation sur le fond et la forme de certains supports pour s’adresser aux personnes vulnérables et notamment celles vivant en lieu de vie collectif ou habitat précaire - prise en compte des barrières linguistiques par la traduction des principaux supports en plus de 20 langues - dispositifs de communication ciblés et réguliers en direction des populations subsahariennes notamment des territoires défavorisés d’Ile-de-France via des média affinitaires implantés auprès des communautés - production de ressources d’information et d’éducation à la santé destinées aux professionnels du secteur social et associatif - réorientation de certaines actions subventionnées afin de prendre en compte les besoins fondamentaux et les facteurs systémiques pouvant impacter l’accès à la prévention et aux soins de ces populations vulnérables pendant la crise. Cette démarche a mis en évidence la complémentarité des moyens mobilisés, l’importance de pouvoir s’appuyer sur des méthodes de co-construction et des réseaux constitués préalablement à la crise, la réactivité et la mobilisation des partenaires. Le retour d’expérience met en lumière le besoin de renforcer les compétences permettant de concevoir des dispositifs de communication culturellement adaptés et de soutenir les actions de santé communautaire ainsi que la nécessité de disposer d’études et données concernant ces populations.

Emmanuelle HAMEL, Cécile ALLAIRE, Nathalie LYDIE, Zoe HERITAGE, Isabelle BONMARIN

communication orale

Contexte : En 2016, Santé publique France et L’Aniss s’associent pour expérimenter l’intervention Panjo et évaluer ses effets. Onze services départementaux de PMI se lancent dans le projet. Description de l’intervention et de l’étude : Panjo est une intervention préventive précoce à domicile qui promeut la santé des nouveaux-nés et les liens d’attachement sécurisant parents-bébé. Elle vise à compenser les effets délétères des situations de fragilité psychosociale vécues par les familles. Elle est menée par des professionnelles de PMI formées, supervisées et utilisant un référentiel. L’étude d’efficacité de Panjo a porté sur 330 femmes enceintes de leur premier enfant exprimant un sentiment de solitude (159 cohorte exposée vs 171 non-exposée). Le critère d’évaluation principal était l’amélioration du sentiment d’efficacité parentale. Les résultats : Les comparaisons statistiques n’ont pas permis de mettre en évidence de différence significative entre les deux cohortes sur le critère principal d’évaluation. Des effets positifs ont pu cependant être observés sur les critères secondaires ou pour certains groupes. A 6 mois de l’enfant, l’intervention a permis de réduire les réactions hostiles envers le bébé chez les femmes vivant une dépression (p<0.01). Les interactions dysfonctionnelles ont été limitées pour les femmes moins diplômées et nées à l’étranger (p<0.05). Les bébés des familles suivies ont moins fréquenté les urgences (p<0.01 ). Les femmes suivies ont été davantage satisfaites des services de la PMI (p<0.01). Enfin, les femmes suivies déclarent moins souvent avoir renoncé à des soins au cours des douze derniers mois (p=0,02). Certains effets négatifs ont été identifiés quant à la perception de l’impact des pratiques parentales sur le développement de l’enfant, qui est plus faible à 6 mois chez les femmes isolées de la cohorte exposée (p<0.05) et qui s’améliore moins vite au cours des six derniers mois d’intervention (p=0,004). Conclusion et perspective : L'intervention Panjo dispose d’effets favorables sur les interactions parents-bébé. Inclure des femmes ayant des besoins psychologique et social plus marqués pourrait permettre de potentialiser ces effets.

Sandie SEMPÉ, Thomas SAÏAS, Gaëlle PÉDRONO, Julie BODARD, Augusta BONNARD, Maud GORZA

communication orale

Introduction. La prise de décision partagée (PDP) est une attente forte des patients faisant l’objet de recommandations dans plusieurs parcours de soins. C’est un sujet de recherche très mobilisé (environ 2000 publications sur Pubmed en 2020). Pourtant la mise en œuvre dans les pratiques des professionnels de santé français est peu documentée. L’objectif de notre recherche était de décrire les expériences de praticiens en explorant leurs représentations de la PDP et les axes d’amélioration qu’ils préconisaient. Méthodologie. Une recherche qualitative descriptive par focus groupes a été menée. L’échantillonnage était de type intentionnel, prenant en compte spécialité médicale et expérience professionnelle. La recherche a été proposée à un panel de praticiens ayant déjà pris contact avec le service de promotion de la santé. Résultats. Quarante professionnels ont été identifiés, 27 ont répondu favorablement et 22 ont réellement participé. Pour atteindre la saturation des données, quatre focus groupes rassemblant quatre à huit participants (17 médecins, 1 sagefemme, 3 pharmaciens, 1 infirmière) ont été menés au 1er trimestre 2021. La PDP est envisagée comme la mise en œuvre d’une décision prise par le patient après information éclairée délivrée par son praticien. Les participants soulignent la difficulté de choisir une option pour les patients qui s’en remettent souvent à l’avis du praticien. Ce contexte n’est pas une PDP du point de vue des professionnels. D’autres contextes ne permettent pas la mise en œuvre d’une PDP (urgence, pédiatrie, manque de temps). La formation des futurs praticiens est jugée comme un des axes d’amélioration prioritaire. Des perspectives de recherches sur le point de vue des patients pourraient aussi faciliter la PDP. Discussion. Les représentations des participants vis-à-vis de la PDP sont plus restrictives que les modèles de PDP récemment publiés qui considèrent que la posture passive des patients dans la décision est une forme de participation.

Emmanuelle CARTRON (1), Sonia PROT LABARTHE (2), Leïla MORET (2) - (1)Chu De Nantes, Sphere Umr 1246 Inserm - Nantes (France), France, (2)Chu De Nantes, Sphere Umr 1246 Inserm, France

communication affichée

Les professionnels de santé ont un rôle essentiel dans la promotion de la santé, notamment lors de crise sanitaire. Santé publique France a voulu identifier leurs besoins d’information en matière de prévention et les principaux canaux d’information utilisés, en temps normal et pendant la pandémie Covid-19. Méthode : Un échantillon national représentatif de 1 505 professionnels de santé libéraux comportant des médecins généralistes, infirmiers, sages-femmes, pharmaciens et kinésithérapeutes a été interrogé. La collecte des données s’est faite en octobre 2020. Résultats : Hors pandémie, les sources principales d’information sur la prévention utilisée sont les sites internet ou applications dédiés aux professionnels de santé (61%), en particulier le site de l’Assurance maladie « Amelipro », la presse professionnelle (46%) et les newsletters et informations reçues par email. Les sources d’information mesurées lors de l’épidémie ont peu changé hormis celles reçues par email qui ont augmenté de 38% en temps normal à 51% en début de l’épidémie. Les répondants sont en attente surtout des documents pour les patients. Les formations, protocoles ou recommandations ne sont pas vus comme prioritaires. Trois-quarts des répondants téléchargent et/ou impriment les fiches conseils pour leurs patients, mais seulement 13% le font régulièrement. Les pharmaciens et les sage-femmes le font le plus souvent. Par contre, en début de l’épidémie, 96% des professionnels de santé libéraux qui ont reçu des affiches sur les gestes barrières les ont apposées. Discussion : Cette étude a permis d’identifier les canaux d’information des professionnels de santé et facilitera la future diffusion des messages de prévention, notamment en temps de crise. Ces résultats pourront être enrichis par une 2ème étude qui aura lieu en avril 2021 sur information et vaccination anti-Covid.

Zoe HERITAGE, Sophie FÉGUEUX, Corinne LE GOASTER, Isabelle BONMARIN

communication orale

Introduction : Les erreurs médicamenteuses réduisent la qualité des soins et représentent une charge financière importante pour les établissements de santé. La présente étude vise à décrire le profil des erreurs médicamenteuses survenues au Maroc. Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective des erreurs médicamenteuses déclarées à l’unité de réponse téléphonique au Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc entre les années 2014 et 2018. Résultats : Durant la période de l’étude, 869 erreurs médicamenteuses ont été notifiées au Maroc dont 11,1% concernaient des enfants âgés de 1 à 14 ans. L’âge moyen des cas était de 26 ans. Les résultats ont montré une légère prédominance féminine, avec 52,6% des cas notifiés. Les classes médicamenteuses les plus souvent incriminées étaient les antalgiques (22%). Il s’agissait d’une erreur d’administration des médicaments chez 65,6% des patients et d’une erreur de dose chez 33,6% des patients. Chez 37,1% des cas, le patient lui-même était responsable de l’erreur. L’administration des médicaments était par voie orale dans 82,5% des cas. Sur l’ensemble des cas d’erreurs, 34,7% présentaient des symptômes. D’après les résultats, 77 patients ont subi une hospitalisation et 3 cas sont décédés. Conclusion : L'erreur médicamenteuse peut entraîner des complications sévères allant jusqu’au décès. Il est donc fortement conseillé de suivre la prescription médicale et les instructions du pharmacien ainsi que de sensibiliser le public aux risques que présente le mauvais usage des médicaments.

Sara JADDA (1), Hinde HAMI (1), Abdelmajid SOULAYMANI (1), Naima RHALEM (2), Abdelrhani MOKHTARI (1), Rachida SOULAYMANI-BENCHEIKH (2) - (1)Laboratoire De Biologie Et Santé, Faculté Des Sciences, Université Ibn Tofail, Maroc, (2)Centre Anti Poison Et De Pharmacovigilance Du Maroc, Maroc

communication affichée

Introduction : Ce travail avait pour objectif de présenter le profil épidémiologique des urgences reçues à la maternité de l’hôpital régional de Saint-Louis Méthode : L’étude, rétrospective, portait sur l’exploitation des archives d’une année (juillet 2017-Juin 2018). Les données, ont été saisies avec Excel puis analysées avec EPI info 3 et 7. Pour chaque variable quantitative, les extrêmes, la moyenne et l’écart type ont été précisés. Pour chaque variable qualitative, ont été déterminées les fréquences absolue et relative avec intervalle de confiance. Ainsi ont été renseignés : les caractéristiques sociodémographiques des femmes, les conditions d’évacuation, et la prise en charge. Résultats : Sur 5822 dossiers colligés, 1364 (23,43%) étaient des urgences. Les femmes étaient en majorité âgées de moins de 25 ans (42,53%), non scolarisées (60,92%), mariées (97,73%), à faibles revenus (96,68%), primigestes (37,91%), primipares (38,57%), porteuses d’une grossesse à terme (85,28%), avec moins de quatre consultations prénatales (56,02%). Les évacuations étaient surtout des postes de santé (63,73%), décidées par une sage-femme (98,24%), transportées par ambulance (59,42%), avec un bulletin de référence (99,04%) et une voie veineuse (53,23%), et accompagnées par un prestataire formé (59,79%), sans information préalable de l’hôpital (98,96%). Les pathologies étaient à prédominance dystociques (20,16%), hypertensives (18,40%), et hémorragiques (8,65%). Le traitement était d’ordre médical (72,87%), gynéco-obstétrical (86,44%) et chirurgical (2,20%). L’hospitalisation, en moyenne de 2,34 jours, a abouti à une mortalité maternelle pour 14 cas (1,26%) et périnatale pour 157 cas (13,81%). Conclusion : L’amélioration de la situation nécessite une population plus éduquée et un réseau de « soins obstétricaux et néonatals d’urgences » mieux organisé (transport médicalisé, personnel suffisant et mis à niveau, maternité et néonatologie plus performantes, remplissage correct des bases de données). Mots clé : Epidémiologie, Urgence, Maternité, Prise en charge, Mortalité.

Papa NDIAYE, Beïtyr SYLLA - (1)Ufr2s / Ugb, Sénégal

communication affichée

Profil épidémiologique et clinique des patients consommateurs d’alcool, suivis au centre de prise en charge intégrée des addictions (CEPIAD) de Dakar entre 2015 à 2018 Introduction La consommation d’alcool ne cesse d’augmenter partout dans le monde. Le Sénégal n’est pas épargné par ce fléau. L’objectif de cette étude est de déterminer le profil épidémiologique et clinique des usagers d’alcool chez les patients suivis au CEPIAD. Méthodologie Une étude transversale descriptive et analytique a été menée du 13 Juin au 20 Aout 2019. La population d’étude était l’ensemble des dossiers des patients suivis pour usage d’alcool au niveau du CEPIAD du Sénégal. Un recrutement exhaustif de l’ensemble des dossiers répondant d’inclusion de 2015 à 2018 a été mené. Les données ont été analysées à l’aide des logiciels Epi Info et R. Résultats L’âge des patients variait entre 17 et 69 ans avec une moyenne d’âge 39,68 ans. Les patients de sexe masculin prédominaient (95,10%). L’addiction était sévère chez 86,1% patients. Les facteurs associés aux troubles psychiatriques étaient : le fait de ne pas avoir un emploi ORaj = 2,9 [1,3-6,6], le fait de ne pas être incarcéré ORaj = 4,9 [1,1-22,9], le fait de ne pas avoir de pathologie organique ORaj 8,1 = [1,8-36,8]. Les facteurs associés à l’addiction sévère de l’alcool étaient le fait d’être au moins deuxième de la fratrie ORaj =2,9 [1,3-7,0], le fait de boire au moins 4 verres par jour ORaj =3,4 [1,4-8,5], le fait d’avoir une pathologie organique ORaj = 5,3 [1,2-23,7]. Les facteurs qui étaient associés aux perdus de vue étaient : la présence de pathologie psychiatrique ORaj = 5,8[1,7-19,6] et le fait d’être incarcéré antérieurement ORaj = 4,1[1,2-13,9]. Conclusion La sensibilisation de la population aux méfaits de l’alcool couplée à des mesures réglementaires sur la vente de l’alcool seraient des armes majeures contre ce fléau. Mots clés : prévention, alcool, dépendance, addiction, Sénégal

Mamadou Makhtar Mbacké LEYE, Baba Yacine NDIAYE, Ibrahima SECK - (1)Service De Médecine Préventive Et Santé Publique De L'université Cheikh Anta Diop De Dakar, Sénégal

communication affichée

Le programme ETAPES (Expérimentations de Télémédecine pour l’Amélioration des Parcours en Santé) soutient depuis 2016 le déploiement de projets de télésurveillance des personnes atteintes de maladie chronique, et s'appuie sur un modèle organisationnel et économique dédié. La LFSS pour 2018 a reconduit ETAPES pour 4 ans. Depuis 2018, l'URPS pilote en région Hauts de France une application de ETAPES à la pneumologie, pour une patientèle sous VNI et télésurveillée à domicile. Cette expérimentation a permis la formation de 25 médecins spécialistes, dont plusieurs ont contribué à l’inclusion de plus de 100 patient-e-s dans le dispositif de suivi. La publication récente (novembre 2020) du rapport ministériel au Parlement, présentant une évaluation du programme ETAPES, a motivé la réalisation complémentaire d'un retour d'expérience territorialisé sur le déploiement de ce dispositif. En appliquant une approche compréhensive, étayée par des focus groups et des entretiens individuels, l'analyse transversale d'ETAPES a permis d'identifier notamment : les facteurs de non-adoption par les praticiens, l'impact des critères d'inclusion des patients, les difficultés propres à la coordination des accompagnements thérapeutiques, les enjeux d'interopérabilité des plateformes et outils numériques et, enfin, les limites du modèle économique sous-jacent. La qualité de cette analyse a été renforcée par la réalisation d'études médico-techniques complémentaires, menées notamment en endocrinologie. Enfin, ce retour d'expérience participatif a également permis de définir un double cadre éthique et de sécurité informatique, qui faisaient particulièrement défaut. Les résultats obtenus permettent le déploiement de deux actions majeures : d'une part, l'adaptation participative du dispositif pour la période post-LFSS 2018 ; d'autre part, la définition concertée d'une checklist préalable de faisabilité applicable au futur déploiement d'ETAPES à d'autres pathologies en région Hauts-de-France

Tanguy LAGORSSE, Bastien AFFELTRANGER, François JOUNIEAUX, Rémy LEROY, Guillaume TALPAERT, Caroline DE PAUW

communication orale

Le nombre de lits d'hôpitaux psychiatriques a fortement diminué en 40 ans. Or vivre dans la cité est souvent difficile pour les personnes ayant des troubles psychiatriques si elles ne bénéficient pas d'un accompagnement adapté. Il existe certes de nombreux patients bénéficiant d'une autonomie leur permettant de disposer d'un logement classique ; mais beaucoup nécessitent un accompagnement. Celui-ci est souvent réalisé par les familles ; la fatigue, le vieillissement des parents et les situations conflictuelles sont cependant des limites. D'autres malades psychiatriques se retrouvent en prison ou à la rue. Il reste donc à promouvoir des logements adaptés avec un accompagnement social et psychiatrique des personnes, modulé en fonction de leur état de santé. Cette idée simple a été mise en pratique à grande échelle dans quelques villes dont Le Havre. L'expérience de Montreuil montre que c'est un parcours du combattant pour ceux qui souhaitent aller dans cette direction. Dès 2018, le Conseil local de santé mentale de Montreuil chiffre à 30 le nombre de personnes que cela concerne. Parmi elles, les personnes que l'hôpital psychiatrique garde par manque de solutions de logement extra hospitalier, et celles ayant des conditions de vie extérieures très précaires. Il comptabilise aussi les quelques places existantes dans Montreuil au sein de pensions de famille, d'appartements de coordination thérapeutique, d'appartements associatifs à vocation thérapeutique. Le déficit en places est énorme. Il souhaite alors monter une pension de famille spécialisée dénommée résidence accueil : la Drihl s'y oppose. Il travaille ensuite avec une association médico-sociale pour réserver quelques appartements à des bailleurs sociaux et les sous louer à des patients psychiatriques sélectionnés. La reconnaissance ""handicap"" permet de financer leur accompagnement social à domicile. L'alliance ville, bailleurs, association d'intermédiation locative, MDPH et secteur psychiatrique est gage de réussite : 5 personnes sont relogées en 2020. Il faudrait que les ARS se saisissent de l'enjeu du logement pour la santé psychique et engagent des ressources dans cette direction.

Bernard TOPUZ

communication orale

Introduction :

Les études sur le vieillissement des personnes handicapées montrent les effets délétères des difficultés d’accès aux soins sur l’évolution de leur état de santé. La moindre participation aux dépistages organisés des cancers des personnes handicapées de plus de 50 ans soulève des questions en termes de compréhension des obstacles, d’accessibilité aux structures de dépistage et de repérage de pratiques inspirantes. Cette recherche doit permettre d’actualiser les taux de participation aux dépistages des personnes handicapées vieillissantes et de proposer une méthode pour son suivi. Elle vise à identifier les freins existants et à élaborer des réponses facilitant leur accès au dépistage, par l’adaptation des procédures de réalisation des tests et l’amélioration de l’accompagnement des personnes, des aidants et des professionnels médico-sociaux.

Méthode :

Vingt-quatre entretiens individuels avec des personnes handicapées vieillissantes et 12 focus groupes avec des aidants familiaux, des professionnels médico-sociaux et de santé seront réalisés. Un questionnaire sera diffusé auprès des établissements médico-sociaux et auprès des personnes en situation de handicap de plus de 50 ans vivant à domicile de quatre départements issus de quatre régions différentes. Un travail d’analyse de la base SNDS sera réalisé en collaboration avec les Observatoires Régionaux de santé.

Résultats

Patricia FIACRE (1), Sabrina SINIGAGLIA (2), Capucine BIGOTE (3), Nathalie MARTINEZ (4), Charlotte PERROT-DESSAUX (5), Sarah DUJONCQUOY (6), Caroline TOURNOUX-FACON (7) - (1)Creai Nouvelle-Aquitaine, France, (2)Ancreai, France, (3)Creai Ile De France, France, (4)Creai Occitanie, France, (5)Creai Centre Val De Loire, France, (6)Areas, France, (7)Centre De Coordination De Dépistage Des Cancers Nouvelle-Aquitaine, France

communication affichée

La coordination des maternités du Groupement hospitalier de territoire de Loire-Atlantique (GHT44) autour du plan maïeutique répond à plusieurs enjeux, dont celui de développer des offres de soins et de prévention attractives et innovantes en périnatalité. En parallèle, dans le cadre de la démarche Hôpital promoteur de santé (HPS) que le service de santé publique (SSP) du CHU de Nantes structure, celui-ci œuvre au développement de la promotion de la santé et l’éducation pour la santé. En cohérence avec ces objectifs, une collaboration a débuté en 2020 entre le SSP, les maternités du GHT44 et la Mutualité française des Pays de la Loire pour promouvoir la santé environnementale. Une première étape de sensibilisation des professionnels des maternités et de recueil des besoins a permis d’identifier des thématiques de travail prioritaires et de définir les axes stratégiques d’une démarche globale. A sa suite, un groupe de travail du GHT44 s’est constitué. En parallèle, avec le soutien de l’Agence régionale de santé, 10 professionnelles ont été formées début 2021. En mars, les maternités du CHU de Nantes et du CH de Saint-Nazaire ont répondu avec succès à un appel à candidature régional afin de bénéficier d’un accompagnement méthodologique pour soutenir leur engagement. Les prochaines étapes sont, d’une part, d’élaborer un plan d’actions et de structurer la collaboration avec les maternités du GHT44 grâce à l’identification d’objectifs partagés, le déploiement de politiques communes et la mutualisation de ressources et d’outils. D’autre part, les premières actions de prévention par les professionnelles formées seront menées auprès des personnels de l’établissement comme des patientes et leur entourage. Elles débuteront en Juin 2021, lors de l’inauguration de la Semaine de la promotion de la santé du CHU. L’engagement des maternités représente un levier puissant pour celui, plus large, des établissements dans la promotion de la santé environnementale.

Lucie MALLOGGI, Solenn CARVALHO, Jean-François MEDELLI, Leïla MORET - (1)Chu De Nantes

communication affichée

Contexte : La promotion de la santé sexuelle est essentielle pour améliorer le bien-être des jeunes. L’outil Internet, par ses fonctionnalités participatives, pourrait être attractif et adapté pour la promotion de la santé sexuelle d’une jeunesse diverse. Il est aussi recommandé de permettre aux jeunes de diriger, de conseiller et d’influencer l'éducation à la sexualité par le numérique. Objectif : Cette étude évalue les attentes et les propositions des jeunes concernant une intervention participative en ligne pour la promotion de la santé sexuelle, en fonction des usages d'Internet et des mécanismes de recherche d'information pour cette thématique. Méthodes : Des entretiens semi structurés ont été réalisés avec 19 adolescents et jeunes adultes (15-24 ans) de situations différentes (habitat, profession, orientation sexuelle, genre). Les données issues des verbatims ont fait l’objet d’une analyse thématique à partir du logiciel N’Vivo. Résultats : Les propos des jeunes ont été structurés selon quatre thèmes principaux : i) Internet et usages numériques ; ii) relations avec la santé sexuelle ; iii) mécanismes de recherche d'information ; iv) intérêt et prérequis pour une intervention participative en ligne. Les participants avaient des préoccupations et des trajectoires diverses et évolutives en matière de santé sexuelle. Leurs utilisations d'Internet pour ces sujets différaient également. Ils ont fait des propositions concrètes pour le développement de ce type d'intervention. Il leur était important de disposer d'un espace en ligne anonyme, compartimenté, aux contenus pertinents et crédibles, interactif (entre pairs et avec professionnels) et modéré, notamment pour aborder des questions liées à la vie affective, sexuelle et reproductive. Conclusion : Une intervention participative en ligne de promotion de la santé sexuelle doit répondre aux réalités de la jeunesse, en traitant la thématique de façon holistique, inclusive et positive. La pertinence d’une intervention de ce type réside dans sa complémentarité aux stratégies éducatives existantes, dans sa capacité à traiter l’indicible, et dans la participation des jeunes à la recherche et à l’action.

Philippe MARTIN, Corinne ALBERTI, Serge GOTTOT, Aurélie BOURMAUD, Elise DE LA ROCHEBROCHARD - (1)Inserm Umr1123, France

communication affichée

Malgré une baisse tendancielle du tabagisme chez les jeunes ces 30 dernières années en France, d’importantes disparités demeurent dans les consommations de tabac et entre les profils de jeunes fumeurs. Les jeunes issus de milieux sociaux moins favorisés et scolarisés dans les établissements techniques et professionnels restent fortement consommateurs. Le programme Tabado vise à accompagner les lycéens professionnels et les apprentis, marqués par une prévalence tabagique élevée, dans l’accès au sevrage tabagique. Jugé probant lors de son expérimentation en 2009, il a été déployé au niveau national par l’Institut National du Cancer auprès d’environ 300 établissements scolaires entre 2018 et 2021, sensibilisant ainsi plus de 100 000 jeunes de France métropolitaine et d’Outre-mer. Une évaluation de Tabado est réalisée sur toute la période du déploiement national et de la montée en charge du programme. Cette évaluation porte sur trois dimensions : la pertinence et l’efficacité de Tabado, les conditions de sa mise en œuvre et les coûts relatifs au déploiement du programme. Cette communication présente le protocole et les méthodes de l’évaluation du programme. Les premiers résultats relatifs à l’efficacité et à la mise en œuvre de Tabado sur l’année 2019-2020 sont également présentés à partir de l’analyse de données issues des questionnaires passés aux jeunes des établissements scolaires, des données de suivi de mise en œuvre du programme et d’un important corpus de données qualitatives recueillies auprès des différents intervenants et bénéficiaires du programme. L’évaluation confirme la pertinence de Tabado en contexte de déploiement à grande échelle. Le public-cible se caractérise par des consommations élevées et variées de tabac ainsi que par des phénomènes de polyconsommations. La population enquêtée est marquée par des tentatives et des volontés d’arrêt élevées, tout en ne recourant aux aides existantes que de manière limitée. Par ailleurs, l’analyse - en cours - des données relatives à la mise en œuvre permettront de présenter les résultats de Tabado selon les types et contextes d’établissements bénéficiaires.

François CATHELINEAU, Marion LE TYRANT, Martin AUDRAN, Antoine DEUTSCH, Clara JEANNIN

communication orale

Introduction : Des niveaux élevés de stress et une mauvaise qualité de vie chez les étudiants en fin d’études pharmaceutiques, futurs acteurs de santé publique, pourraient influencer négativement leurs résultats académiques, leur future vie professionnelle et celle des clients. L’objectif de ce travail était donc d’analyser la relation entre le stress et la qualité de vie liée à la santé des étudiants en master de pharmacie à Abidjan. Méthodes : L’étude transversale descriptive s’est déroulée du 04 au 15 Mars 2019 à l’UFR Sciences Pharmaceutiques et Biologiques (Université Félix Houphouët Boigny). La qualité de vie a été explorée par un questionnaire élaboré à partir de la version abrégée du World Health Organization Quality of Life et le stress par une échelle de perception. Les caractéristiques socio-démographiques ont été recueillies ; les scores des quatre domaines de la qualité de vie (environnement, relations sociales, santé physique, santé mentale) et du niveau de stress ont été calculés. Le test t de Student a été utilisé au risque de 5%. La corrélation entre le stress et la qualité de vie a été calculée à partir du coefficient r de Pearson. Résultats :148 étudiants ont participé à l’étude. Les scores de la qualité de vie étaient faibles pour le domaine environnement surtout chez l’étudiant non boursier (p=0,002). Le niveau de stress était élevé chez 9 étudiants sur 10. Il était négativement corrélé au domaine environnement (r = -0,24, p < 0,0001), à la santé physique (r = -0,28, p < 0,0001) et la santé mentale (r = -0,2, p < 0,0001). Conclusion : Il est nécessaire que des stratégies soient mises en place pour aider les étudiants à gérer le stress et améliorer ainsi leur qualité de vie. Mots clés : Qualité de vie, santé, Stress, Etudiants, Pharmacie, Côte d’Ivoire (Abidjan)

Julie Ghislaine SACKOU-KOUAKOU, Aka Angèle DESQUITH, Marie Laure TIADÉ, Claire Oriane KONAN, Akissi Régine ATTIA-KONAN, Kouakou Luc KOUADIO - (1)Université Félix Houphouët Boigny, Côte d'Ivoire

communication affichée

INTRODUCTION : La mise en place des maisons sport-santé est une mesure-phare de la Stratégie Nationale de Sport Santé. Toutefois, le déploiement de ce dispositif tout comme la prescription de sport sur ordonnance requiert un renforcement de la collaboration médecin/kinésithérapeute. Pour cette raison, les Unions Régionales des Professionnels de Santé (URPS) Médecins et Masseurs-kinésithérapeutes des Hauts-de-France ont souhaité travailler sur une stratégie d’actions visant à renforcer la pratique des généralistes et masseurs-kinésithérapeutes ainsi qu’à coordonner leurs rôles avec les autres acteurs du champ du sport-santé. METHODE : Les attachés d’information (AI) de l’URPS Médecins ont été mobilisés afin de réaliser un état des lieux des pratiques des généralistes et masseurs-kinésithérapeutes en matière d’activité physique/sédentarité et santé. L’objectif est également de les sensibiliser à la terminologie dans un souci de langage commun, présenter des outils d’aide à la pratique (outil freins et leviers pour motiver le patient, fiche Haute Autorité de Santé, etc.) et des perspectives d’action (soirée de sensibilisation, article 51, outil d’aide à la décision) en en mesurant l’acceptabilité. RESULTATS : Les AI ont rencontré 65 professionnels sur les villes de Douai et Beauvais. Les premiers retours montrent une communication quasi-inexistante entre les 2 professions sur la thématique du « sport santé ». Initialement sujet à interprétation pour 69.6% d’entre eux, les médecins généralistes sont au clair sur la terminologie à la suite de la visite. Seul 45.5% indiquent aborder systématiquement le sujet avec leurs patients. Enfin, le manque de temps et de cotation spécifique est avancé comme explication à un investissement limité dans le dispositif par les masseurs-kinésithérapeutes. DISCUSSION : Eu égard aux remontées de terrain, un travail est lancé sur la réalisation d’un outil d’aide à la décision permettant aux généralistes d’orienter leurs patients, en tenant compte de leur souhait et de leur condition physique mais également sur la création d’un article 51 avec l’URPS Masseurs-kinésithérapeutes qui vise à améliorer le parcours des patients ALD ou malades chroniques.

Sabine VERROUL, Caroline DE PAUW

communication orale

L’UFR Sciences Humaines et Sociales de Metz de l’Université de Lorraine organise depuis six ans le Diplôme Universitaire (DU) Handicaps et TSA (Trouble du Spectre Autistique) : analyse, accompagnement, prévention des « comportements problèmes ». Cette formation part du postulat que « la situation des personnes présentant des troubles sévères du comportement constitue le plus souvent un réel défi pour les familles, les établissements et services médico-sociaux ». Elle est destinée à tout intervenant impliqué dans des structures scolaires, éducatives, sociales, médicales et médico-sociales, ainsi qu'à toute personne concernée par les enfants, adolescents et adultes en situation de handicap, présentant des troubles sévères du comportement. L’Ireps Grand Est a eu en charge de réaliser une capitalisation des expériences de participation au DU et de transfert des acquis suite à celui-ci. A cet effet, des entretiens ont été menés avec des titulaires du diplôme universitaire « Handicaps et TSA ». Ces récits d’expériences et les enseignements qu’ils apportent ont permis de mieux appréhender les apports du DU, ainsi que les freins et leviers rencontrés dans l’évolution de leurs pratiques et de celles de leur structure pour l’accompagnement des troubles comportementaux des personnes en situation de handicap. Cette démarche de capitalisation entend également contribuer au lancement d’une dynamique de réseau de professionnels ayant participé à ce DU. Cette étude permet d’engager une réflexion sur la démarche de capitalisation des expériences de formation : ses intérêts, ses limites, ses enjeux, sa méthodologie, ses outils… Une telle démarche permet de mettre en évidence l’éventuel impact de la participation à une formation sur les pratiques professionnelles et organisationnelles. Elle apporte une meilleure compréhension des freins et leviers à la mise en pratique des acquis d’une formation. Les implications pour de futurs projets de capitalisation d’expériences de formations sont discutées.

Emilie FERIEL, Coline BARBAY - (1)Ireps Grand Est, France

communication affichée

Introduction L’épidémie de COVID-19 a particulièrement touché les établissements hospitaliers, qui se sont en partie organisés autour de cellules de crise. Afin d’outiller la gestion de crise sur l’hôpital Raymond Poincaré (AP-HP), le département hospitalier d’épidémiologie et de santé publique (DHESP) a mis en place un « point épidémiologique de situation » décrivant, depuis le 1er mars 2020, l’évolution de l’épidémie sur l’établissement. Objectif Décrire le processus d’élaboration du point épidémiologique de l’hôpital Raymond Poincaré de Garches et les indicateurs retenus dans celui-ci. Méthodes Le point épidémiologique a fait l’objet d’une co-construction entre les services hospitaliers et la direction de l’hôpital dans le but d’identifier les indicateurs les plus pertinents. Les données nécessaires à la production de ces indicateurs provenaient de sources variées : bases de données médico-administratives liées aux hospitalisations sur l’établissement, systèmes d’informations nationaux (SI-DEP, VAC-SI, Sursaud). Résultats Au total, 51 points épidémiologiques ont été produits de façon hebdomadaire ou pluri-hebdomadaire entre le 1er mars 2020 et le 03 mars 2021. Trois types d’indicateurs ont été intégrés dans le point épidémiologique : des données externes de contextualisation, des données relatives aux flux de patients intra-hospitaliers (effectifs, décès) ainsi que des indicateurs médicalisés liés à la prise en charge des patients (durées de séjour, parcours). Conclusion La mise en œuvre précoce de ce point épidémiologique permet aujourd’hui de disposer d’une description épidémiologique complète de l’ensemble de la période épidémique sur l’hôpital Raymond Poincaré. Ce travail permet d’illustrer le rôle de la santé publique hospitalière dans la gestion d’une situation sanitaire exceptionnelle, à l’interface entre les équipes de soins et la direction.

Sylvain GAUTIER (1), Rémi VALTER (2), Domitille LUYT (2), Loïc JOSSERAN (1) - (1)Département Hospitalier D’épidémiologie Et De Santé Publique, Hôpital Raymond Poincaré, Ap-Hp, Garches, France ; Université Paris-Saclay, Uvsq, Inserm U1018 Cesp, Équipe Soins Primaires Et Prévention, Villejuif, France, (2)Département Hospitalier D’épidémiologie Et De Santé Publique, Hôpital Raymond Poincaré, Ap-Hp, Garches, France

communication affichée

Recueil de l’expérience patient : expérimentation du shadowing à l’Unité de Médecine Ambulatoire (UMA) du CHU de Nantes Session : SC4 - PARCOURS DE SOINS : L'EXPÉRIENCE DES PATIENTS Présentation : le 13 octobre 2021 de 16h15 à 18h00 Le résumé : Contexte : Dans le cadre du déploiement du plan expérience patient, le CHU de Nantes s’est engagé dans l’expérimentation du shadowing, méthode de recueil de l’expérience patient par une tierce personne, le suiveur, qui accompagne le patient sur un segment de son parcours. L’objectif de notre expérimentation était de tester cette nouvelle méthodologie de recueil de l’expérience et du vécu du patient, par immersion d’un suiveur. Méthode : Deux suivis ont été réalisés, ciblés sur des patients convoqués à l’UMA pour bilan. Les suiveurs ont accompagné les patients sur une demi-journée de prise en charge afin de recueillir leur expérience, leur vécu et leurs propositions d’amélioration. Résultats : Les deux patients, contactés préalablement à leur venue, ont accepté l’expérience sans réserve. Les suivis réalisés ont permis de mettre en évidence plusieurs points communs et propositions d’amélioration, principalement ciblés sur le temps d’accueil du patient qui est apparu insuffisamment structuré pour rassurer le patient et le mettre dans de bonnes conditions de prise en charge. Les trois principaux axes d’amélioration identifiés étaient : réalisation du bilan biologique sanguin en début de prise en charge afin de ne pas prolonger inutilement le jeûne, proposition d’une collation dès que possible et transparence vis-à-vis du patient sur les temps d’attente et retards éventuels qui constituent d’importantes sources d’inquiétude. Le temps de transition entre deux examens, assuré par les brancardiers, apparaissait comme une source d’apaisement pour les patients. Conclusion : Le shadowing expérimenté au CHU de Nantes représente une méthode de recueil de l’expérience patient efficace pour mettre en évidence ou confirmer certains aspects positifs ou négatifs de la prise en charge. La parole des patients constitue un élément auquel les professionnels souhaitent apporter une attention toute particulière, motivant le déploiement efficace d’actions d’amélioration. Cette expérimentation a été suivie de la formation de douze suiveurs, afin de poursuivre la dynamique de recueil de l’expérience patient dans d’autres secteurs de l’établissement.

Morgane LANNES, Emeline MANDEVILLE, Anne Sophie MAURE DE LIMA, Leïla MORET

communication orale

Introduction Face aux patients en situation de handicap, les médecins généralistes sont confrontés à divers problématiques : -Manque d’information sur les recours et aides disponibles pour les personnes en situation de handicap
-2 médecins sur 10 déclarent être confrontés à des difficultés de communication avec ces patients Face à ce constat, l’Union Régionale des Professionnels de Santé Médecins Libéraux et l’ARS des Hauts-de-France ont décidé de mener une campagne de sensibilisation auprès des médecins généralistes à la prise en charge médico-sociale des personnes en situation de handicap. L’objectif de cette action est de permettre une meilleure utilisation des ressources médico-sociales liées au handicap (SSIAD PH) et, globalement, améliorer les connaissances des médecins généralistes sur les dispositifs existants permettant d’améliorer la prise en charge des personnes en situation de handicap. Méthode Diplômés de la visite médicale, les attachés d’information ont été sensibilisés à la thématique du handicap. Ces derniers ont pu rencontrer les dispositifs (ex: SSIAD PH) des territoires avant de rendre visite aux médecins généralistes de la région. A l’issue du rendez-vous, les attachés d’information remplissent un rapport permettant un recueil systématique des pratiques déclarées. Résultats De 2014 à 2020, la région fut couverte, soit 4826 médecins généralistes contactés avec un taux d’acceptation des visites de 72%. Les médecins connaissent peu les dispositifs handicap existants : seuls 27,5% connaissent les SSIAD-PH, sachant qu’il s’agit du dispositif le mieux connu. Le certificat médical MDPH est rempli de manière détaillée dans 72% des cas. Des pistes d’améliorations sont plébiscitées par les médecins généralistes : copie de la notification MDPH au médecin, certificat médical simplifié, renouvellement moins fréquent pour certains handicaps… Conclusion Les résultats montrent l’utilité de la campagne et l’intérêt porté à la thématique. Il reste néanmoins à favoriser le décloisonnement entre les secteurs sanitaire et médico-social, revoir les circuits organisationnels entre le médecin traitant, la MDPH et les dispositifs médico-sociaux pour faciliter la vie des personnes en situation de handicap.

Lesley MARQUIS (1), Caroline DE PAUW (1), Suzanne DERNONCOURT (2) - (1)Union Régionale Des Professionnels De Santé-Médecins Libéraux Hauts-De-France, France, (2)Agence Régionale De Santé Hauts-De-France, France

communication affichée

La Croix-Rouge française (CRf) a mobilisé l’ensemble du réseau de volontaires, salariés et bénévoles, pour faire face à une crise sanitaire inédite, en déployant de nouvelles interventions au carrefour entre urgence sociale, urgence sanitaire et accompagnement global. Le modèle de réduction des ISS de la CRf est basé sur : des approches individuelles, collectives ou communautaires en santé; des dispositifs spécifiques bénévoles destinés à faciliter l’accès à la prévention, aux soins et aux droits de santé pour les plus exclus; des actions spécifiques, ciblées et adaptées (personnes exilées, en situation de précarité, sans domicile, allophones). La crise a poussé les dispositifs à aller au-delà de leurs murs habituels en renforçant la mobilité des acteurs et des programmes (maraudes médicalisées, Accueils Santé-Social mobiles, équipes mobiles santé, permanences santé bénévoles sur les lieux de vie et d’hébergement) et en mobilisant de nouvelles compétences parmi les volontaires (médiation et promotion de la santé, premiers secours psychologiques, livreurs et visiteurs solidaires). Les principaux effets de ces actions conjuguées : améliorer le repérage de publics isolés “invisibles de la santé”; animer une communauté d’acteurs, élargie et diversifiée, autour des questions des ISS, transmetteurs de savoirs, soutiens pour leurs pairs et les publics en difficulté dans leurs communautés; renforcer la coordination des acteurs entre veille sociale et veille sanitaire pour un meilleur accompagnement des publics; créer de nouveaux partenariats, notamment pour l'accessibilité des actions de dépistage et de vaccination. La CRf étoffe ainsi sa stratégie d’actions visant à lutter contre les ISS : essaimage des actions d’ ""aller vers"" en santé (maraudes spécialisées, dispositifs mobiles d’accès à la prévention, aux soins et aux droits de santé); formation et sensibilisation de nouveaux acteurs, promoteurs et médiateurs de santé, notamment des jeunes (services civiques, ""option Croix-Rouge""); renforcement de sa capacité de protection, notamment en termes de santé mentale (développement des compétences psychosociales, mission accueil-écoute, premiers secours psychologiques, soutien psychosocial).

Emilie MARIN - (1)Croix-Rouge Française, France

communication affichée

Contexte De nouvelles approches pour accompagner autrement les consommateurs d’alcool émergent en France, suscitant des controverses sur les outils, les postures et l’efficacité des interventions dans le champ de la réduction des risques liés à l’alcool (RDRA). Alors que des expérimentations sont en cours et que des publications récentes cherchent à formaliser les principes de la RDRA, peu de travaux détaillent comment les interventions sont mises en œuvre. Lancé en 2020, le projet SeRra porté par la Société Française de Santé Publique vise à documenter les pratiques existantes de RDRA et à capitaliser les connaissances expérientielles des professionnels avec la méthode CAPS. CAPS consiste à recueillir lors d’entretiens approfondis avec le(s) professionnel(s) impliqué(s) des informations sur l’élaboration, l’implémentation et les effets d’une intervention ; puis d’analyser ces données et les partager sous forme d'une fiche de capitalisation. L’objectif final est de nourrir le débat au sein des communautés professionnelles, académiques et institutionnelles. Méthode SeRra est encadré par un groupe de travail national, composé en garantissant la diversité des approches de RDRA. SeRra suit 7 étapes : 1/ identifier via un appel à contribution des interventions de RDRA de différents contextes, types d’acteurs et paradigmes ; 2/ sélectionner 30 interventions ; 3/ mener et 4/ rédiger leur capitalisation ; 5/ diffuser en ligne les fiches CAPS. Fin 2021, seront : 6/ organisé un séminaire et 7/ publié un document d’analyse transversale. Résultats 23 capitalisations ont été menées en 2020, 7 en 2021. Elles incluent des projets variés : RDRA en milieu festif, projets de structures d’addictologie, d’hébergement, auprès de personnes à la rue, etc. Différentes approches de RDRA, pragmatiques et complémentaires, sont ainsi documentées (accompagnement individuel, projets institutionnels, actions d’aller-vers, etc.). Enseignements SeRra permet de produire collectivement des connaissances nouvelles sur la RDRA. Le déploiement de nouvelles pratiques s’accompagne d’innovations, d’adaptions et de réflexions intéressantes à capitaliser. Les récits des acteurs rencontrés apportent une contribution originale aux débats.

Béatrice GEORGELIN, Benjamin SOUDIER, Samuel GASPARD, Catherine BERNARD, Jean-Pierre COUTERON, Patrick DAIMÉ, François BERDOUGO, Emmanuel RUSH - (1)Société Française De Santé Publique, France

communication affichée

INTRODUCTION : Dispositif médical essentiel, l’imagerie médicale est aussi, selon l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire, une des principales sources de rayonnements ionisants artificiels. Les risques de l'exposition pédiatrique nécessitent de considérer, lorsque cela est pertinent, des alternatives d'imagerie non irradiantes. Dans le cadre du Plan Régional Santé Environnement, l’Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS) Médecins Libéraux, aux côtés de l’URPS Chirurgiens-dentistes, mobilise son dispositif d’attachés d’information (AI), financé par l’Agence Régionale de Santé Hauts-de-France, afin de renforcer les connaissances et bonnes pratiques des professionnels en matière d'imagerie médicale. METHODE : Après une formation des AI, ces derniers ont rendu visite aux professionnels de santé (généralistes, pédiatres ; radiologues, stomatologues, chirurgiens-dentistes). Les professionnels à l'origine des demandes d'imagerie ont été (re)sensibilisés à l’exposition pédiatrique aux rayons ionisants : outils d'aide à la prescription (demande-type d’examen, utilisation du carnet de santé, guide de bon usage, etc.) ; dosage ; iatrogénie. Une présentation de l’action et des outils d’aide à la pratique a été faite aux professionnels de santé réalisateurs d’actes d’imagerie. RESULTATS : 325 professionnels ont été visités : 221 généralistes, 3 pédiatres, 21 radiologues, 2 stomatologues, 81 chirurgiens-dentistes. Si 71.8% des demandeurs d’imagerie indiquent être sensibilisés aux principes de radioprotection, seulement 55% concernant les enjeux pédiatriques et 25% sur la radiosensibilité différenciée des organes. Initialement inconnu, le guide de bon usage a été jugé pertinent (90% des prescripteurs médecins ; 42% des professionnels réalisant des actes d'imagerie). Seuls 7% connaissent la page dédiée au suivi dans le carnet de santé de l’enfant. A l’issue de la visite, 65.5% indiquaenit souhaiter modifier leurs pratiques. DISCUSSION : Il est envisagé de poursuivre cette action qui a été appréciée des professionnels de santé et a permis une auto-analyse de leurs pratiques avec, à l’issue, un souhait de les faire évoluer dans un souci de moindre exposition des enfants.

Sabine VERROUL, Caroline DE PAUW, Charlotte MOREELS

communication orale

Introduction :

Le Dépistage Néonatal (DN) est un programme national soumis au consentement parental ; et est proposé à l’ensemble des nouveau-nés pour identifier précocement des maladies rares, afin de mettre en place un traitement adapté pour prévenir leurs effets. À l’heure actuelle, six maladies sont dépistées dont une mise en œuvre, très récemment, le 1er décembre 2020. Si depuis 1972 le DN engendre peu de refus, l’augmentation des maladies à dépister est susceptible d’augmenter le nombre de refus ; or sept maladies vont être ajoutées. L’objectif de cette étude est d’identifier les causes des refus du DN, pour les maîtriser voire contribuer à leur diminution.

Méthode :

Cette étude a été montée par le Centre National de Coordination du Dépistage Néonatal, porté par le centre hospitalo-universitaire de Tours. Pour ce faire, il a été décidé de réaliser des entretiens téléphoniques avec les parents ayant refusé le DN de leur nouveau-né, ainsi qu’avec les professionnels de maternité en charge de ce dépistage.

Résultats :

De 2010 à 2019, il a été constaté que les refus du DN sont passés de 74 à 343. L’analyse des entretiens réalisés avec les parents a permis d’identifier des freins liés à l’appréhension parentale de la piqûre du nouveau-né, la méconnaissance de l’utilité du DN ainsi que des histoires familiales particulières. Pour les professionnels, l’accent est mis notamment sur l’organisation du DN et sur la barrière de la langue.

Amadou Siradjo BAH (1), Paul BREGEAUT (2), Diane DUFOUR-RAINFRAY (3), Emmanuel RUSCH (4) - (1)Chru De Tours; Centre Natioanl De Coordinataion Du Dépistage Néonatal Chu De Tours France; Laboratire Ae Ees Université De Tours France, France, (2)Chru De Tours, Centre National De Coordination Du Dépistage Néonatal Chru De Tours France, Laboratoire Ae Ees Université De Tours France, France, (3)Chru De Tours, France, (4)Centre National De Coordination Du Dépistage Néonatal (cncdn) Hôpital Universitaire De Tours France ; Service De Santé Publique Universitaire De Tours France ; Laboratoire De Médecine Nucléaire, Chu De Tours, France ; Unité Régionale D’épidémiologie Hospitalière, Chu De Tours, France ; Faculté De Mé, France

communication affichée commentée

INTRODUCTION : Qualité de l'air intérieur, cosmétiques et alimentation sont autant de sujets identifiés par le Programme Régional Santé Environnementale et intéressant la santé périnatale. Pourtant, professionnels de santé, parents ou futurs parents, manquent souvent de connaissances ou d’outils permettant, pour les uns, un discours d'information et de prévention et, pour les autres, d'identifier des actions du quotidien permettant de réduire les risques pour la santé. Face à ces constats, l’Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS) Médecins a construit une action d’amélioration des pratiques avec les co-porteurs du projet Femmes Enceintes Environnement et Santé (FEES) en partenariat avec les URPS Masseurs-kinésithérapeutes et Sages-femmes. METHODE : Acteurs du champ de la périnatalité, les généralistes, pédiatres, masseurs-kinésithérapeutes et sages-femmes ont été sensibilisés aux éléments de langage en matière de « qualité de l’air intérieur », « cosmétiques » et « alimentation », pouvant ensuite faire l'objet de conseils aux jeunes ou futurs parents. Ce message est renforcé par la proposition d’une soirée de sensibilisation pluriprofessionnelle territorialisée permettant d’approfondir le sujet. RESULTATS : 570 professionnels de santé ont bénéficié d’une visite de sensibilisation. 87,8% des professionnels déclarent aborder la problématique liée à l’alimentation versus 35,4% pour la qualité de l’air intérieur ou 24% pour les cosmétiques, en raison d’un manque de formation. 87.9% des professionnels jugent pertinent la création d’un outil d’aide à la pratique afin d’avoir une fiche reprenant les messages-clés. Les soirées territorialisées d’approfondissement organisées habituellement en présentiel, ont dû être adaptées en webinaire en raison de la crise sanitaire. DISCUSSION : La sensibilisation des professionnels de santé aux questions de santé environnementale fournit des ressources informationnelles pour répondre aux interrogations des familles. C’est pourquoi, l’action sera déployée au 1er semestre 2021 dans l’Audomarois, eu égard aux priorités du Contrat Local de Santé et besoins exprimés par les acteurs du territoire, en tirant profit des expériences passées afin de mobiliser les professionnels malgré les contraintes liées à la crise sanitaire.

Sabine VERROUL, Caroline DE PAUW

communication orale

Introduction Renforcer les capacités des professionnels de santé (PS) en santé publique est une nécessité dans le contexte d’épidémie récurrentes en Afrique. Objectif Décrire le processus et les résultats d’un programme de formation en ligne innovant mis en œuvre dans le contexte post-Ebola en Guinée entre 2017 et 2021. Méthodes Les cours ont été développés en français en 2017-2018 par le Centre de formation et recherche de Maferinyah en Guinée avec le soutien technique de l'Institut de médecine tropicale (ITM) d’Anvers. La plateforme Moodle a été utilisée pour gérer et dispenser localement ces cours. Une étude transversale utilisant des méthodes mixtes de recherche a été réalisée. Résultats Trois cours d'une durée de trois mois chacun (6 à 8 modules) ont été élaborés et délivrés entre 2018 et 2021 sur les soins de santé primaires (eSSP), la gestion des services de santé sexuelle et reproductive (eSSR) et la méthodologie de la recherche. La formation en ligne sur la plate-forme Moodle était suivie d'un atelier de renforcement des capacités en présentiel. Sur 479 PS provenant de 13 nationalités inscrits aux cours, 68,1% (326/479) ont complété la formation et 80,4% (262/326) d’entre eux l’ont validée (54,7% parmi l’ensemble des inscrits). Le taux de réussite des femmes (56,7%) était supérieur à celui des hommes (54%) et restait plus élévé chez les guinéens (55,3%) comparé aux étrangers (51,4%) mais ces différences n’étaient pas statistiquement significatives. Les taux de réussite des cours eSSP (47,7%), eSSR (58,5%) et eMR (59.1%) étaient aussi comparables. Le score de satisfaction des apprenants variait de 60 à 100% pour les différents aspects des cours. Conclusion Il est possible d'offrir des cours en ligne dans un contexte à ressources limitées comme la Guinée. Toutefois, l'implication des femmes dans les formations en ligne reste un défi. Mots clés Formation en ligne; Renforcement des capacités ; Professionnels de santé ; Guinée

Alexandre DELAMOU (1), Tamba Mina MILLIMOUNO (2), Jean Michel KOLIÉ (2), Abdoul Habib BEAVOGUI (2), Stefaan VAN-BASTELAERE (3), Thérèse DELVAUX (4) - (1)Université Gamal Abdel Nasser, Guinée, (2)Centre De Formation Et Recherche De Maferinyah, Guinée, (3)Enabel, Belgique, (4)Institut De Médecine Tropicale, Belgique

communication affichée

Introduction : La résistance bactérienne est devenue un phénomène global et préoccupant qui pourrait devenir l’une des principales causes de mortalité dans le monde. En effet, l’utilisation massive et répétée des antibiotiques en ville comme à l’hôpital a conduit à l’apparition de bactéries résistantes à ces médicaments. Face à ce constat, l’Union Régionale des Professionnels de Santé Médecins Libéraux (URPS ML) ainsi que les URPS chirurgiens-dentistes, infirmiers, pharmaciens des Hauts-de-France et l’ARS des Hauts-de-France ont décidé de mettre en place une action auprès des professionnels de santé de 1er recours afin de renforcer leurs bonnes pratiques au bon usage des antibiotiques. L’action repose sur un état des lieux des pratiques et besoins des professionnels de santé libéraux. Méthode : Un visuel et un rapport de contact ont été conçus avec chaque URPS afin que les attachés d’information (Diplômés de la visite médicale) puissent mener à bien leur échange avec les professionnels de santé. Ces derniers ont pu être testés afin d’être réajustés. Deux territoires sociologiquement différents ont été choisis pour mener à bien cette expérimentation : Abbeville et Denain. A l’issue de l’entretien, les attachés d’information ont rempli un rapport permettant un recueil systématique des pratiques déclarées. Résultats : 287 professionnels de santé ont été rencontrés (134 médecins généralistes, 2 médecins ORL, 64 chirurgiens-dentistes, 59 pharmaciens et 28 infirmiers). Les premiers résultats font apparaitre : - Une pression de la part des patients conduisant à une prescription d’antibiotiques alors que leurs situations n’en nécessitaient pas (42% des cas) - Les personnes âgées (35%) et les enfants (17%) sont les publics auprès desquels il est le plus difficile de refuser de prescrire des antibiotiques - 71,5% des professionnels de santé pensent que le sujet n’est pas assez médiatisé Discussion : Cette expérimentation met en exergue la pression sociale subie par les professionnels de santé libéraux, notamment les prescripteurs. Une réflexion est en cours afin de mener une action innovante, notamment en utilisant les sciences comportementales : les nudges.

Lesley MARQUIS, Lyse MOURAND, Thomas DR BALBI, Marie-Odile GUILLON, Grégory TEMPREMANT, Corinne DUPONT, Caroline DE PAUW

communication orale

Introduction : Le mésothéliome malin de la plèvre et du péritoine sont des cances rares dont le lien avec l'amiante est bien connu et l’origine professionnelle de la maladie le plus souvent évoqué. L'objectif de cette étude est d'améliorer la détection des expositions professionnelles chez des patients atteints de mésothéliomes malins primitifs et leur indemnisation. Méthodologie : Nous avons mis en place au niveau du centre anti-cancer (CAC) de Sidi Bel Abbes une démarche systématique de repérage des mésothéliomes malins depuis janvier 2017. Le recueil du curriculum laboris se faisait à l’aide d’un questionnaire de repérage des expositions professionnelles. Une consultation «cancers professionnels» était proposée aux patients mentionnant dans le questionnaire une exposition à l'amiante ou des emplois à risque d’exposition. Résultats : Nous avons colligé 6 cas de mésothéliomes malins dont 5 étaient à localisation pleurale et un péritonéal. L'âge moyen lors du diagnostic était de 59,5 ans. Tous les cas étaient de sexe masculin. Cinq patients étaient en retraite. Une exposition à l’amiante a été confirmée chez l’ensemble de notre population. Trois patients étaient exposés aux fibres de chrysotile dans une entreprise de fabrication de tôles et de tuyaux en fibrociment. Un patient était exposé aux poussières d’amphiboles dans une unité de rénovation de matériel roulant ferroviaire. Deux patients étaient exposés aux fibres d’amiante par effritement du revêtement mural des locaux de travail. Au total quatre patients ont été indemnisés alors que 2 patients sont décédés avant la procédure de déclaration de leur maladie professionnelle. Discussion : Cette enquête a mis en évidence l’intérêt du repérage des expositions professionnelles cancérigènes ouvrant droit à une indemnisation et souligne la nécessité d’un suivi post-professionnel par les services de santé au travail.

Fethi Mohammed Réda MOULESSEHOUL (1), Sara TABOURI (2), Samia MERAD (3), Dalila MIRAOUI (2), Faiza BEREKSI-REGUIG (2), Baderdine Abdelkrim KANDOUCI (1), Othmane GHOMARI (1) - (1)Laboratoire De Recherche En Environnement Et Santé. Université Djillali Liabès, Algérie, (2)Cac De Sidi Bel Abbes, Algérie, (3)Chu De Sidi Bel Abbes, Algérie

communication affichée

Introduction Dans le cadre de la prise en charge des travailleurs appartenent à 3 entreprises de production de matériels agricoles, nous nous somme fixés comme objectif le repérage des agents chimiques cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques manipulés dans ces entreprises. Méthodologie Il s'agit d'une enquête descriptive transversale exhaustive, par questionnaires remplis par les médecins du travail. Une visite des lieux de travail a été oragnisée avec collecte des fiches et des étiquettes des produits manipulés. Elle a concerné 3 entreprises de production de matériels agricoles (CMA, SAMPO et FAMAG) situées dans la zone industrielle de Sidi Bel Abbes. Les substances recensées ont été classées selon la classification du centre international de recherche sur le cancer (CIRC) et classification de l’Union européenne. Une liste des salariés exposés à ces substances a été dressée ultérieurement. Résultats Nous avons répertorié 30 produits chimiques, parmi lesquels 18 agents CMR ont été identifiés. L’effectif global des salariés était 1065 dont 25,3% étaient exposés à au moins un produit CMR avec une exclusivité masculine (100 %). La tranche d’âge de 20 à 40 ans était la plus concernée par cette exposition avec un taux de 65,1 %. La durée d’exposition hebdomadaire des salariés aux produits CMR était supérieure de 20 heures dans 14,1%, variable de 10 à 20 heures dans 51,3 % des cas, de 2 à 10 heures dans 32 % et inférieure à deux heures pour 2,6 % des exposés. La multi-exposition était présente dans 13,1 % de l’ensemble des salariés. Discussion Notre étude nous a permis d’établir une cartographie des risques cancérogènes afin d’élaborer un plan d’action de prévention et d’assurer un suivi médical adapté des salariés exposés.

Fethi Mohammed Réda MOULESSEHOUL (1), Samia MERAD (2), Baderdine Abdelkrim KANDOUCI (1), Othmane GHOMARI (1) - (1)Laboratoire De Recherche En Environnement Et Santé, Université Djillali Liabès, Algérie, (2)Chu De Sidi Bel Abbes, Algérie

communication affichée

Introduction Le cancer broncho-pulmonaire (CBP) est aujourd’hui la première cause de décès par cancer en Algérie et dans le monde. Dix à 20 % des CBP auraient une origine professionnelle. L'objectif de cette étude est d'améliorer la détection des expositions professionnelles chez des patients atteints de CBP primitif et leur indemnisation. Méthodologie Nous avons mis en place au niveau du CAC de Sidi Bel-Abbes une démarche systématique de repérage des cancers professionnels depuis janvier 2017. Les données médicales étaient colligées à partir du dossier médical du patient. Le recueil du curriculum laboris se faisait à l’aide d’un questionnaire de repérage des expositions professionnelles. Une consultation «cancers professionnels» était proposée aux patients mentionnant dans le questionnaire une exposition à des cancérogènes pulmonaires ou des emplois à risque d’exposition. Résultats Nous avons colligé 133 cas de CBP. L’âge moyen de survenue était de (61,8±1,9) ans. La population était majoritairement masculine (94,7%). Le tabagisme actif était présent chez 90,2% avec une consommation moyenne de (34,9±2,8) paquets-années. L’adénocarcinome a été le type histologique le plus fréquent (43,6%). La moitié des patients étaient à un stade métastatique. L’exposition à au moins un cancérogène pulmonaire professionnel était de 61,7 %. Le cancérogène le plus fréquemment rencontré était les gaz d'échappement des moteurs diesel à raison de 14,3 %, suivi par les pesticides et les hydrocarbures aromatiques polycycliques représentant chacun 13,5%. Le groupe de profession le plus touché était celui des métiers qualifiés de l'industrie et de l'artisanat (39,6%). Aucun des patients n’a réalisé de déclaration préalable en maladie professionnelle avant notre enquête. Parmi les 12 patients ayant été exposés à des cancérogènes inscrits dans le tableau des maladies professionnelles, seulement trois patients ont été indemnisés. Discussion Notre approche a favorisé le repérage des expositions professionnelles des patients et la reconnaissance en maladie professionnelle. Elle a mis en évidence la réalité de l’invisibilité des cancers professionnels et la sous-réparation du système d’indemnisation des maladies professionnelles en Algérie.

Fethi Mohammed Réda MOULESSEHOUL (1), Samia MERAD (2), Sarah TABOURI (3), Dalila MIRAOUI (3), Faiza BEREKSI-REGUIG (3), Baderdine Abdelkrim KANDOUCI (1), Othmane GHOMARI (1) - (1)Laboratoire De Recherche En Environnement Et Santé, Université Djillali Liabès, Algérie, (2)Chu De Sidi Bel Abbes, Algérie, (3)Cac De Sidi Bel Abbes, Algérie

communication affichée

INTRODUCTION : Dans l’imaginaire collectif, les infarctus du myocarde sont une affaire d’hommes. La réalité est tout autre, puisque de nos jours 1 femme sur 3 meurt d’une maladie cardiovasculaire et la ménopause est une période particulièrement à risque. La méconnaissance des signes d’alerte chez la femme entraîne des retards de diagnostic et de prise en charge. C’est pourquoi, l’Union Régionale des Professionnels de Santé Médecins Libéraux et la Fédération de Cardiologie Nord-Pas-de-Calais ont souhaité définir un parcours de soins adapté selon le niveau de risque cardio-neurovasculaire chez les femmes autour de la ménopause. METHODE : Initialement conçu pour le milieu hospitalier, le projet a été élargi au secteur libéral. Ainsi, de nombreuses réunions de concertations pluriprofessionnelles ont eu lieu afin de constituer le contenu d’un projet relevant de l'article 51. Un travail a été mené sur la définition d’un parcours innovant en transversalité, favorisant un repérage des femmes à risque en situation de ménopause, péri-ménopause ou ménopause précoce. RESULTATS : A la lecture de la lettre d’intention, le comité technique d’innovation en santé national a jugé le projet recevable. Celui-ci est dans sa dernière phase préalable à son autorisation de financement à l’été 2021, celle de la définition détaillée de ses modalités de mise en œuvre : développement de parcours de soins structurés associant cardiologues, gynécologues, médecins généralistes et professionnels paramédicaux pour une prise en charge globale ; déploiement d’une formation sur les risques cardio-neurovasculaires de la ménopause ; création d’outils d’aide à la stratification du risque (faible, modéré, élevé à très élevé) permettant l’orientation de la patiente; création d’outils de prévention à destination du grand public ; ciblage des territoires d’expérimentation, etc. DISCUSSION : L’objectif du projet est d’optimiser les pratiques entre acteurs de santé libéraux et hospitaliers, en impliquant aussi la patiente dans sa prise en charge. Celle-ci deviendra à son tour un relais efficace d’information et de prévention, communiquant elle-même sur sa prise en charge innovante.

Sabine VERROUL (1), Caroline DE PAUW (1), Claire MOUNIER-VEHIER (2) - (1)Urps Médecins Libéraux Hauts-De-France, France, (2)Fédération De Cardiologie Nord-Pas-De-Calais, France

communication affichée

Les professionnels de santé sont souvent contraints de prendre des décisions sous incertitude. Leurs conditions de travail particulières (stress, fatigue, charge émotionnelle) peuvent nuire à leurs capacités de raisonnement et influer sur leurs décisions. Par ailleurs, de nombreuses publications suggèrent que les médecins montrent une forte tendance à surestimer leurs aptitudes et performances et à sous-estimer leurs risques de commettre des erreurs. Malgré ces constats, les médecins ne reçoivent généralement aucune formation aux sciences comportementales ni entraînement à l’esprit critique, bien que la nécessité de ce type d’enseignements soit consensuel dans la littérature. Dans ce contexte, nous avons construit une unité d'enseignement optionnelle d’une durée de 16h afin de sensibiliser les étudiants en médecine aux notions fondamentales et bonnes pratiques issues des sciences comportementales jugées utiles pour mieux naviguer dans un environnement incertain. Nous avons pour ce faire sollicité une dizaine de spécialistes afin qu’ils interviennent sur leur sujet respectif en adoptant un angle adapté au contexte médical. Cette initiative s’est révélée facile à mettre en œuvre puisque ces notions transversales sont abordées dans de nombreux enseignements facultaires qu’il a suffi de rassembler pour cet enseignement dédié aux futurs médecins. Sa mise en place, fructueuse auprès des étudiants, a aussi été l’occasion de fédérer et d’initier des échanges entre des experts de diverses disciplines. Notre démarche aboutira bientôt à la conduite d’une évaluation qualitative d’impact avec un double objectif. D’une part, caractériser la pertinence des sujets abordés ainsi que leurs effets estimés sur la pratique des futurs médecins. D’autre part, contrôler le risque de potentiels effets déstabilisants voire néfastes sur la confiance des étudiants en leurs propres capacités de raisonnement et de prise de décision. Ces résultats fourniront des pistes d’adaptation de l'enseignement de cette discipline aux exigences professionnelles des médecins.

Camille LAKHLIFI, Mehdi KHAMASSI, Benjamin ROHAUT

communication orale

Suite au dépistage Covid-19 mené par l’Agence Régionale de Santé (ARS) sur Lens, l’Union Régionale des Professionnels de Santé Médecins Libéraux (URPSML) a mis en place en juillet 2020, avec le centre social de Lens, un webinaire afin de répondre aux questions persistantes des habitants sur la Covid-19 et les mesures de prévention associées. Forte de cette expérience et financée par l’ARS, l’URPSML a souhaité répondre favorablement à l’interpellation d’autres centres sociaux mais également à la sollicitation de la Fédération des Acteurs de Solidarité (FAS) suite aux besoins exprimés par leurs publics. L’URPSML s’est appuyée pour l’animation de ces webinaires, sur les professionnels de santé formés de ses « équipes mobiles covid de ville », dispositif d’accompagnement individualisé dans la mise en place des mesures d’isolement. Les webinaires sont organisés en modalités mixtes (présentiel et visioconférence). Le contenu est construit en amont suite au recensement des questions les plus fréquentes sans exclure la possibilité de questions en direct. Un questionnaire de satisfaction est proposé aux participants ainsi qu’un dossier pédagogique et un pré-post test évaluant l’impact de l’intervention sur le niveau d’anxiété lié au covid. Programmées fin 2020, les modalités présentielles n’ont pu être maintenues eu égard au contexte sanitaire. Une expérimentation en format unique webconférence a toutefois été testée : 30 participants ont été sensibilisés. La technique d’animation a été éprouvée et validée par les participants qui ont fait état de leur satisfaction quant aux informations données et à leur intelligibilité. Le format distanciel n'a pas permis le recueil de l’exhaustivité des post-tests pour la mesure de l’évolution de l’anxiété lié au covid. Face aux freins et leviers identifiés, une nouvelle action est construite pour 2021. L’évolution permanente des connaissances sur ce virus rendent essentielles mais également complexes la mise en place d’actions de sensibilisation auprès du grand public. Des liens de confiance entre partenaires sont nécessaires pour cette constante adaptation.

Sabine VERROUL (1), Caroline DE PAUW (1), Tiffany THIROLLE (2), Cécile SOUFFLET (3), Mathilde DHENIN (4) - (1)Urps Médecins Libéraux Hauts-De-France, France, (2)Fédération Des Acteurs De La Solidarité Hauts-De-France, France, (3)Fédération Des Centres Sociaux Nord Pas De Calais, France, (4)Fédération Des Centres Sociaux Pays Picards, France

communication affichée

Contexte : Il a été estimé que plus de 30 % des dépenses de soins réalisés aux Etats-Unis étaient gaspillées. Cela est notamment dû à la surconsommation de ce que l'on appelle les soins de faible valeur. En avril 2012, l’ABIM Foundation a lancé la campagne Choosing Wisely visant à les réduire. L'objectif de cette revue systématique était d'évaluer quel a été l'impact de cette campagne sur les pratiques professionnelles.
Méthodes : Cette revue systématique a été enregistrée dans le Registre International Prospectif des Revues Systématiques (PROSPERO, Réf. N°CRD42018097305). Six bases de données bibliographiques ont été consultées afin de regrouper les études qui évaluaient l'impact de la campagne Choosing Wisely. La dernière date d'extraction des articles était le 21 mai 2019. La sélection des études et l'extraction des données ont été systématiquement réalisées par deux évaluateurs indépendants. La qualité des études a été évaluée à l'aide du score ICROMS.
Résultats : Six études répondaient aux critères d'inclusion, parmi lesquelles 4 étaient des séries chronologiques interrompues non contrôlées et 2 étaient des études avant-après non contrôlées. Au total, 20 critères de jugement évaluant 27 recommandations différentes ont été collectés. Parmi eux, 10 étaient significativement améliorés, 7 ne variaient pas de manière significative et 3 montraient une détérioration significative. La qualité globale des articles inclus était faible, ce qui limitait les conclusions que l'on pouvait tirer concernant l'efficacité de la campagne Choosing Wisely.
Conclusion : Malgré le succès médiatique et la portée internationale de la campagne, son impact sur les pratiques professionnelles a été peu évalué et les études sur le sujet présentaient des limites méthodologiques majeures. Ce travail permet d'identifier des moyens d'améliorer l'évaluation de programmes de cette envergure.

Karl HODEL (1), Louis AUFFRAY (2), Giulio BORGHI (1), Delphine MOURET (3), Leila MORET (1), Brice LECLÈRE (1) - (1)Chu De Nantes, France, (2)Ch Toulon, France, (3)Assurance Maladie, France

communication affichée

L’association d’usagers Acceptess-T accompagne les personnes transgenres, travailleuses du sexe, souvent primo-arrivantes, dans la défense de leurs droits fondamentaux, l’accès aux soins et le maintien dans des parcours de santé adaptés aux situations. Les conséquences de la crise ont particulièrement touché le public de l'association, déjà vulnérable et précaire. Pertes immédiates de revenus puis du logement, ruptures thérapeutiques, exposition accrue à la Covid-19 et au VIH : Acceptess-T a été confrontée à des situations d'urgence humanitaire dès mars 2020, aggravées par l'inadaptation des mesures sanitaires aux réalités vécues. La digitalisation de nombreux services administratifs a intensifié la fracture sociale et les obstacles d'accès aux soins pour les publics allophones et ne maîtrisant pas les outils numériques. En mobilisant les savoirs expérientiels de la communauté, Acceptess-T a conçu et déployé une complémentarité d’interventions en santé fondée sur le renforcement du lien communautaire, nécessaire à la diffusion de l’information, à l’appropriation de savoir-agir situés et à l’endiguement du risque d’isolement. Menées depuis Paris, étendues à tout le territoire, les interventions - distribution de médikits, accès à une pharmacie communautaire, aide alimentaire et au logement, redimensionnement du rôle des médiatrices en santé et des permanences psychologiques - ont accompagné plusieurs milliers de personnes. Acceptess-T, espace sûr et fédérateur, a permis aux personnes concernées de réduire une partie des incertitudes liées à la COVID-19. La crise a poussé l'association à porter des plaidoyers auprès de nouveaux partenaires et fait entendre l'importance de la prise en compte des conditions de vie des travailleuses du sexe ainsi que des conséquences matérielles de la transphobie systémique. Aujourd’hui, alors que se poursuit la mobilisation, se pose la question de la pérennisation d’activités initialement dédiées à un contexte d’urgence. Acceptess-T interroge également le versant numérique des réponses à la crise, vecteur d’oppressions et d’inégalités comme de nouvelles manières de prendre soin.

Stuart PLUEN-CALVO, Simon JUTANT

communication orale

Introduction: Plus de 200 000 prothèses orthopédiques sont posées par an en France. Automatiser la collecte de données sur la survenue des complications des dispositifs médicaux implantables (DMI) en orthopédie est un défi pour perfectionner le suivi, et les pratiques cliniques et chirurgicales. Méthode: L'objectif de la revue de littérature est de rechercher les articles scientifiques réalisés sur les DMI en orthopédie, dont la collecte des données a été réalisée de manière automatisée. L'équation de recherche réalisée avec des termes MeSH sur PubMed cible les articles de revues à comité de lecture, en anglais, portant sur le remplacement articulaire, avec une collecte ou un report automatique de données de soin en vie réelle issues du système d'information hospitalier. Les titres et abstract des articles obtenus par l'équation de recherche sont relus en double aveugle à la recherche de travaux réalisés sur des données obtenues de manière automatisée. Résultats: 54 articles sont identifiés sur PubMed dont 23 articles répondent aux critères d'inclusion après relecture des titres et abstracts. 18 Sur les PTG et 13 sur les PTH, les publications sur les autres remplacements articulaires sont pratiquement absent. Les finalités des analyses portent en premier lieu sur les complications post-opératoires et sur les durées de séjour mais sont très diverses. Discussion: Il y a encore peu d'études sur le remplacement articulaire en orthopédie basées sur des données en vie réelle. La majorité des études sont encore réalisée sur des bases de données médico-administratives ou des registres. On constate un biais d'information sur les méthodes de collecte des données. Par ailleurs, les travaux de recherche sont prioritairement faits sur les DMI les plus fréquents. Conclusion: La revue de littérature a permis de connaître les usages potentiels des données de santé, lors d'un remplacement articulaire.

Thibault DHALLUIN (1), Sara FAKHIRI (1), Guillaume BOUZILLÉ (2), Philippe ROSSET (3), Marc CUGGIA (2), Leslie GRAMMATICO-GUILLON (1) - (1)Département D'information Médicale, Chu De Tours, France; Unité De Recherche Ea 7505 ""éducation, Éthique, Santé"" Université De Tours., France, (2)Université De Rennes, Chu Rennes, Inserm, Ltsi-Umr 1099, F-35000 Rennes, France., France, (3)Service De Chirurgie Orthopédique, Chu De Tours, France; Unité De Recherche Ea 7505 ""éducation, Éthique, Santé"" Université De Tours., France

communication affichée

Introduction : La Réunion est un territoire marqué par de fortes inégalités sociales. En mars 2020, en dépit d'une épidémie de coronavirus SARS-CoV-2 encore peu développée localement, la population réunionnaise a été exposée, comme l'ensemble de la Nation, au confinement à domicile. Cette mesure universelle de prévention, en modifiant brusquement les conditions de vie et de travail ainsi que la scolarité des élèves, laissait prévoir des effets collatéraux dommageables. L’objectif de notre étude était de décrire l’état de santé des enfants mineurs à la Réunion, à la sortie du premier confinement. Méthode :L’analyse s’appuyait sur les données de l’enquête téléphonique Ré-Conf-ISS (Réunion–Confinement–Inégalités Sociales de Santé) conduite à La Réunion, du 13 mai au 22 juillet 2020, auprès de 892 personnes âgées de 18 ans et plus. L’échantillon d’enquête a été constitué à partir de l’annuaire téléphonique des Pages Blanches, en utilisant la méthode des quotas appliquée à la typologie de la précarité des grands quartiers réunionnais selon l’Insee. La prévalence des problèmes de santé des enfants pendant le confinement a été calculée d’après les déclarations des parents ayant vécu le confinement avec leur(s) enfant(s) mineur(s) (n=354). Résultats : Les problèmes de santé de l’enfant se répartissaient de la façon suivante : sentiment de stress, d’anxiété ou d’inquiétude (43%), difficultés d’apprentissage pendant les enseignements scolaires à distance (34%), problèmes de concentration ou d’attention (25%), troubles du sommeil (24%), troubles du comportement alimentaire (19%). En outre, 22% de l’ensemble des personnes interrogées rapportaient avoir entendu parler de violences faites aux enfants pendant le confinement à la Réunion. Des analyses selon les caractéristiques socioéconomiques complèteront cet état des lieux. Conclusion : Ces résultats alimentent le constat partagé selon lequel l’expérience du confinement renforcerait les inégalités sociales de santé, notamment en augmentant la vulnérabilité des populations dépendantes dont les enfants constituent un exemple.

Adrian FIANU, Hind AISSAOUI, Nadège NATY, Victorine LENCLUME, Emmanuelle RACHOU, Cyrille DELPIERRE, Michelle KELLY-IRVING, Patrick GÉRARDIN

communication orale

Contexte : À Paris, l’Organisation Non Gouvernementale Médecins du Monde (MdM) offre une prise en charge médico-psycho-sociale aux mineurs non accompagnés (MNA) non reconnus par les systèmes d’évaluation, vivant dans la précarité et ayant un accès limité aux soins. En mars 2020, des mesures visant à contenir l’épidémie de COVID-19 ont incité MdM à adapter son offre de soins. Nous nous sommes posé la question suivante : quels étaient les besoins des MNA non protégés dans ce contexte et comment le programme MNA de MdM y a-t-il répondu ? Méthode : Une analyse rétrospective des dossiers patients informatisés de 58 MNA non protégés a permis de retracer l’évolution de leurs besoins. Les besoins des MNA et la réponse à ces besoins ont davantage été explorés au moyen d’entretiens avec des bénévoles et salariées du programme MNA de MdM (n=15) qui ont offert des consultations téléphoniques à cette population durant le confinement. Les données qualitatives ont fait l’objet d’une analyse thématique, tandis que les données quantitatives sont décrites à travers des séries chronologiques. Résultats : Les besoins sociaux et en santé psychologique des MNA inclus ont augmenté durant le confinement. Le mode de prise en charge à distance a révélé un rétrécissement de l’espace d’interaction entre intervenants et MNA, désormais éloigné de l’ancrage institutionnel de MdM. De plus, les intervenants ont exprimé leur incertitude à poser certains diagnostics, compte tenu de problèmes de communication accentués par le mode distanciel. Conclusion : La mise en place de mesures visant à contenir l’épidémie de COVID-19 a eu des répercussions négatives sur le bien-être des MNA. L’État doit s’engager à mettre en œuvre les avis des autorités de santé publique, à offrir une prise en charge et un hébergement approprié aux MNA, quel que soit leur statut, a fortiori en temps de crise sanitaire.

Lara GAUTIER, Stéphanie NGUENGANG WAKAP, Jalel HAMZA, Erica DA SILVA MIRANDA, Juan Diego POVEDA, Magali BOUCHON

communication orale

Le contexte pandémique lié au coronavirus exacerbe les inégalités sociales de santé (ISS) et rappelle le poids de leurs déterminants socioéconomiques et politiques. Si elles ne proposent pas une action proportionnée aux besoins des populations, les interventions de santé publique sont susceptibles de creuser les ISS. Dès leur planification, il est essentiel de prendre en compte ces inégalités pour ne pas les amplifier. Deux revues rapides de la littérature internationales menées dans le cadre du projet HoSPiCOVID montrent pourtant que les ISS ne sont que peu considérées dans la formulation des interventions de dépistage et de suivi des contacts visant à lutter contre les épidémies. Cette communication présentera une analyse empirique de la prise en compte des ISS dans la planification de ces deux interventions pour lutter contre le coronavirus à Paris et en petite couronne. Il s’agit d’une enquête qualitative débutée en septembre 2020. Après une description détaillée des interventions de dépistage et suivi des contacts à partir d’une revue de la presse et d’une analyse de documents, 20 entretiens semi-dirigés ont été conduits avec une diversité d’acteurs impliqués dans leur planification. Les résultats de cette enquête toujours en cours suggèrent que les arbitrages entre logiques épidémiologiques et de réduction des ISS ont varié selon les approches propres aux différents acteurs impliqués et au fil du temps, à l’aune de nouvelles évidences et priorités. À ce titre, les interventions étudiées ont pu faire l’objet de reformulation(s) nourrie(s) par une nouvelle prise en considération des ISS. Le recueil de données qualitatives par entretiens se poursuivra jusqu’à fin avril 2021. Cette étude sera complétée par une enquête empirique portant sur la mise en œuvre de ces interventions qui débutera à l’été 2021. L’analyse proposée dans cette communication permettra de tirer des leçons de la gestion de l’épidémie de COVID-19 pour améliorer la prise en compte des ISS dans la formulation de futures interventions de santé publique.

Zoé RICHARD, Fanny CHABROL, Valéry RIDDE, Kate ZINSZER

communication orale

Introduction : Les patients rencontrent des problèmes liés à la maladie chronique ou à l’iatrogénie médicamenteuse dans leur vie sexuelle et affective, générant des difficultés fonctionnelles, psychologiques et/ou une mauvaise adhésion aux traitements. Pourtant, cette problématique est peu abordée alors que la prise en compte de la qualité de la vie sexuelle des patients atteints de maladie chronique s’inscrit dans les directives prioritaires du Haut Conseil de la Santé Publique et de la stratégie nationale de santé sexuelle 2017-2030 du ministère des affaires sociales et de la santé. Méthode : Au CHU de Clermont-Ferrand, une formation de trois jours « Santé sexuelle et maladie chronique : intégrer une approche en santé sexuelle dans sa pratique professionnelle » est proposée aux professionnels de santé pour travailler sur le concept de santé sexuelle et envisager un positionnement professionnel dans son champ d’exercice dont l’éducation du patient. Interactive, la formation est animée par une infirmière, un chargé de projet, une psychologue et un médecin, tous sexologues. Résultats : Depuis 2018, 47 professionnels de santé et patient partenaire de la région Auvergne Rhône Alpes ont été formés: 29 infirmières, 5 médecins, 4 psychologues, 4 Assistantes sociales, 3 ergothérapeutes, 1 patiente partenaire et 1 ingénieur hospitalier. 47 % des participants étaient par ailleurs formés à l’éducation du patient. Conclusion : La vie affective et sexuelle n’est pas considérée comme centrale par les équipes soignantes, le plus souvent peu formées pour aborder cette thématique avec les patients. L’implantation et le succès de cette formation tend à montrer que les pratiques, dont celle de l’éducation thérapeutique du patient, s’orientent de plus en plus vers une approche globale tenant compte des besoins des patients et moins guidée par les représentations en lien avec les pathologies chroniques.

Marie-Sophie CHERILLAT, Carine SAVEL, Cécile MIELE, Stéphanie MESTRES, Frédéric GALTIER, Laurent GERBAUD

communication orale

CONTEXTE : Le décret introduisant le service sanitaire pour tous les étudiants en santé en 2018 avait pour but d’introduire la promotion de la santé avec une formation et un stage pratique. Concernant les étudiants en odontologie, une formation théorique a été menée sur les thèmes de santé (nutrition, hygiène orale) et sur la démarche- projet d’une action de prévention primaire collective en santé orale, incluant la prise en compte des inégalités sociales de santé. Le but de ce travail est l’évaluation de la première année. METHODOLOGIE : Deux questionnaires ont été élaborés l’un sur la description des actions menées et le second sur la perception par les étudiants. Une analyse descriptive et une analyse qualitative de contenus ont été effectuées. RESULTATS : Les publics concernés étaient majoritairement des enfants (2/3 des actions) et pour 1/3, des adultes en situation sociale défavorisée (foyers d’hébergements, associations d’insertion). Les interventions éducatives comprenaient des transmissions de connaissance (sur la santé orale, l’alimentation, l’hygiène) et des activités pratiques (simulation, brossage, questionnaire nutrition). Les supports pédagogiques ont été multiples (schéma, quizz, débat, photo, vidéo). Les analyses réflexives nous ont permis d’appréhender la perception des étudiants : le sentiment d’utilité sociale, la capacité à transmettre un message de prévention, la prise de parole et l’adaptation à une population ; la prise de conscience sur la nécessité de mener des actions de prévention pour répondre aux problèmes de santé et réduire les inégalités sociales de santé et d’accès aux soins. CONCLUSION : Cette première année de service sanitaire a montré que la formation spécifique a donné la capacité aux étudiants en odontologie, de développer et de mettre en œuvre des interventions en promotion de la santé. Au-delà, l’expérience d’acteur de prévention a fait évoluer la représentation qu’ont les étudiants du rapport à la santé de la population.

Annabelle TENENBAUM (1), Anne-Charlotte BAS (1), Sylvie AZOGUI-LÉVY (2) - (1)Université de Paris, UFR d'Odontologie Garancière, France, (2)Université Sorbonne Paris Nord, Laboratoire Educations et Pratiques de Santé, UR 3412, F-93430, France

communication affichée

Introduction : Toute personne souhaitant participer à une recherche clinique doit recevoir une information compréhensible et lisible, afin d’exercer sa liberté de décision. Cependant, les lettres d’information suivent un modèle standard inadapté au niveau de littératie en santé des participants. Objectif : Rédiger une lettre d’information adaptée aux participants à faible niveau de littératie en santé et répondant aux exigences réglementaires de la recherche clinique. Méthode : Nous avons réuni pour une méthode de consensus « Delphi » un groupe d’experts incluant : chercheurs, médecins, chefs de projet, membres du Comité de Protection des Personnes, de la Direction de la Recherche Clinique, juristes et patients. Trois tours ont été réalisés. La lettre standard a été modifiée grâce aux recommandations de la Haute Autorité de Santé, de Santé Publique France et du « Facile à Lire et à Comprendre » pour proposer 2 nouvelles versions. Ces versions ont été évaluées par les experts via un questionnaire en ligne comprenant 30 questions. Pour chaque question et à chaque tour, nous leur avons demandé d’attribuer un score entre 1 et 9 et de commenter leur réponse. Le niveau scolaire de chaque lettre a été évalué par Scolarius. Résultats : Au total, 22 experts ont participé. Un consensus a été obtenu lors du 3e tour sur une version simplifiée. La lettre standard avait un niveau scolaire Lycée (149), et la lettre finale un niveau Collège (91). Les principales adaptations ont concerné : la longueur des phrases, la création d’un glossaire des acteurs de la recherche, l’utilisation de pictogrammes, la simplification de certains passages des textes de loi. Conclusion : La lettre d’information obtenue sera validée lors d’un focus group auprès de patients à faible littératie en santé. Ce nouveau modèle de lettre d’information pourra être généralisé pour l’inclusion des patients dans des études cliniques.

Marion DELVALLÉE (1), Ouazna TASSA (1), Alexandra DIMA (2), Estelle BRAVANT (3), Pauline DROUIN (1), Anne-Marie SCHOTT (3), Adèle PERRIN (2), Julie HAESEBAERT (4) - (1)Hospices Civils De Lyon, Pôle Santé Publique, Service Recherche Et Epidémiologie Cliniques, F-69003 Lyon, France, France, (2)Université Claude Bernard Lyon 1, Research On Healthcare Performance (reshape), Inserm U1290, Lyon, France, France, (3)Hospices Civils De Lyon, Pôle Santé Publique, Service Recherche Et Epidémiologie Cliniques, F-69003 Lyon, France,université Claude Bernard Lyon 1, Research On Healthcare Performance (reshape), Inserm U1290, Lyon, France-Lyon (france), France, (4)Hospices Civils De Lyon, Pôle Santé Publique, Service Recherche Et Epidémiologie Cliniques, F-69003 Lyon, France,université Claude Bernard Lyon 1, Research On Healthcare Performance (reshape), Inserm U1290, Lyon, France, France

communication affichée

Introduction L’ARS Hauts-de-France promeut la mise en place d’une offre de soins adaptée et graduée pour les personnes en situation de handicap (PSH) (accompagnées par un service) et les personnes âgées (PA) en établissement notamment dans le champ de la santé bucco-dentaire. L’objectif de cette étude était de disposer d’un état des lieux de la prise en charge des soins bucco-dentaires des PSH et PA en Hauts-de-France et de formuler des préconisations d’amélioration. Méthode L’étude a combiné des volets complémentaires : état des lieux régional quantitatif en matière de soins bucco-dentaires, entretiens qualitatifs auprès d’acteurs régionaux clés, enquête en ligne auprès des établissements et services pour PA et PSH, benchmark de dispositifs d’intérêt et focus groups. Résultats L’étude a mis en évidence des difficultés d’organisation des soins bucco-dentaires dans les établissements ayant répondu (17,4%) : pas/peu d’établissements disposant d’un volet bucco-dentaire dans leurs projets d’établissements, peu de bilans bucco-dentaires systématiques réalisés à l’entrée (8% et 22% des répondants) ou périodiquement (8% et 54%), plus de 50% d’établissements sans référent bucco-dentaire formé (60% et 48,5%) et très peu de partenariats territoriaux avec un chirurgien-dentiste ou un centre-hospitalier. A l’exception du réseau HANDIDENT, les offres ou dispositifs spécialisés existants restent peu connus. Les difficultés concernent principalement le 1er niveau des soins. La répartition et le nombre des dispositifs spécialisés de soins bucco-dentaires des PA et PSH apparaissent, sur certains territoires, insuffisants pour répondre aux besoins du public cible. Discussion Une dizaine de préconisations ont été formulées pour améliorer l’accès aux soins bucco-dentaires des personnes dépendantes institutionnalisées : en optimisant l’existant, en coordonnant les différents acteurs pour proposer des solutions/parcours territoriaux s’appuyant sur des outils numériques (télémédecine). Mots clés : Offre bucco-dentaire – Prise en charge bucco-dentaire – Personne âgée – Personne en situation de handicap – Prévention – Dépistage

Valérie DONIO (1), Suzanne DERNONCOURT (2), Fanny DREMAUX (2), Coralie VENEL (2), Laura BEZANNIER (1), Marguerite-Marie DEFEBVRE (2) - (1)Cemka, France, (2)Ars Hauts-De-France, France

communication affichée

La situation sanitaire nous invite à penser au-delà du « lutter contre » pour aller vers le « agir pour ». Forte de ces éléments et dès le premier confinement, il est apparu essentiel à l’Ireps Pays de la Loire, de mobiliser ses connaissances et compétences pour soutenir les professionnels intervenant auprès des enfants et des adolescents. Les compétences psychosociales (CPS) comme déterminant de santé, sont un levier transversal et reconnu comme un facteur de protection en faveur d’une santé mentale positive. Ainsi les équipes ont travaillé à la production de deux parcours de renforcement des compétences psychosociales pour accompagner le retour des enfants et des adolescents dans les écoles, centres de loisirs, … au mois de mai 2020. Ces productions, constituées de 3 séances chacune et d’un guide d’animation, se concentrent notamment sur la facilitation de l’expression du vécu et l’identification des ressources des enfants et des adolescents pour continuer à conjuguer la vie quotidienne et la Covid 19. Ces ressources ont été proposées en accès libre aux professionnels sur le site www.cartablescps.org afin de permettre au plus grand nombre de les utiliser. Pour favoriser la prise en main et l’appropriation, un webinaire a été organisé et a recueilli plus de 300 inscriptions. Etant donné le contexte d’élaboration, ces séances n’avaient donc pas été testées en tant que telles ni évaluées auprès des publics, comme c’est la norme pour les contenus proposés dans le cartable des compétences psychosociales. Aussi les possibilités d’accompagner les professionnels dans sa prise en main ont été limitées. Cette situation a vivement mobilisé notre adaptabilité pour maintenir, dans ce contexte particulier, un travail respectueux de notre engagement à la promotion de la santé et le soutien de nos partenaires.

Jessica SAILLARD, Audrey PAVAGEAU

communication orale

Objective: We hypothesize that age, sex, race, obesity and social class-related stereotypes on patients, from physicians, are present in clinical prevention practices. Methods: Two systematic reviews of literature were carried out on different databases: MEDLINE, Web of Science, APA PsyArticles and Francis, from 1950 (2014 for obesity) to 2020. We included articles where at least one stereotype on patient’s age or gender or race or social class or obesity was clearly defined, with a consequence in health education. Outcomes counselling about physical exercise, nutrition, sexual disease, and tobacco or alcohol consumption, as well as treatment adherence, self-management and the relationship between physician and patient. Results: In the first review, 21 articles were selected from 1997 at 2019, a majority from English- speaking countries. Study design was experimental in 43% of cases, using implicit bias measures in only 5 cases; if not, 8 studies were quantitative, 3 qualitative and 1 mixed. Stereotypes were race/ethnicity in 48% of cases, age in 33%, gender in 33% and social class in 29%. Racial/ethnic, age, gender or social class stereotype modified likelihood of being advised. Adherence was associated with patient’s gender and social class. In the second review, 17 articles were selected and confirmed the implicit and explicit bias. Conclusion: The hypothesis is correct. Practice implications: Exhaustive information about stereotypes in preventive clinical practices could help to reduce their incidence.

Marion ALBOUY (1), Clotilde DONNIO (2), Elena BOUMIER (2), Noemie PETIT (2), Catherine ESNARD (1) - (1)Cerca, Université De Poitiers, France, (2)Université De Poitiers, France

communication affichée

A la suite du colloque « Promotion de la santé en milieu pénitentiaire : Enjeux et perspectives » du 20 septembre 2019, la Fédération nationale d’éducation et de promotion de la santé (FNES) a été chargée de mener le projet « Recensement des projets de promotion de la santé en milieu pénitentiaire » (acronyme Prisca), avec le soutien financier de la DGS. L’objet de la communication est de revenir sur la réalisation de ce recensement ainsi que sur les résultats obtenus en termes de projets prometteurs pour renforcer le développement de la promotion de la santé en milieu pénitentiaire en France. L’état des lieux s’est déroulé entre juillet et septembre 2020. A la suite de l’élaboration de critères portant sur la qualité d’actions de promotion de la santé en milieu carcéral (analyse de la littérature internationale, des référentiels existants, recueil de parole d’experts de ce milieu), un appel à contribution a été diffusé auprès de l’ensemble des établissements pénitentiaires afin de recenser les projets existants et les « catégoriser » selon les critères retenus. Ainsi, 73 actions ont été recensées couvrant 47 établissements pénitentiaires. Au regard des critères prédéfinis, 28 actions ont été retenues et complétées par la réalisation d’entretiens semi-directif auprès des porteurs de projets (responsables d’unité sanitaire, des directeurs d’établissements pénitentiaires, et/ou des associations intervenantes dans ce milieu). Les stratégies prometteuses identifiées et « validées » scientifiquement portent sur des approches : - Mobilisatrices et émancipatrices (développement communautaire, éducation par les pairs, …) - Populationnelles (concernant les publics les plus fragilisés – personnes âgées, maladies chroniques) - Organisationnelles et structurelles (comité de pilotage de promotion de la santé ; formation des professionnels) Ces résultats montrent la richesse des actions existantes. Celles-ci doivent être soutenues et diffusées pour renforcer le développement de la promotion de la santé dans ce milieu. Des recommandations stratégiques ont été élaborées : création de journées de formations, colloque annuel, accompagnement national financier, développement des stratégies liées à la participation.

Eric LE GRAND, Christine FERRON, Séverine LAFITTE

communication orale

La rétention des participants, problématique majeure des cohortes épidémiologiques est particulièrement exacerbée dans les pays en développement où la maîtrise des données populationnelles n’est pas évidente. Pour fournir des informations relatives à l’évolution des traumatismes des accidents de la route au Bénin, la cohorte TraumAR a été mise en place avec un recrutement initial en 2019 de 1871 patients admis pour traumatisme par accident de la route dans 5 hôpitaux répartis sur l’ensemble du pays. Le suivi de cette cohorte s’est inscrit dans le contexte de la pandémie à covid-19 et l’objectif de cette analyse est de le documenter. Le premier suivi, à 6 mois, a été téléphonique, réalisé d’Avril à Juin 2020. Le 2ème suivi, à 12 mois, a été fait en présentiel en milieu hospitalier ou en visite à domicile de Novembre 2020 à Janvier 2021 incluant les sujets résidant dans le Sud. Il a intégré, outre l’approche initiale prévue, le respect des mesures barrières pour la prévention du covid-19 avec une stratégie de communication sur la covid-19. Sur 1871 sujets attendus au 1er suivi, 235 (12,5%) étaient injoignables, 1397 ont participé soit 74,7% et 143 (8,7% des sujets contactés) ont marqué un refus. Au 2ème suivi, sur 1014 attendus, 831 sujets ont participé soit 81,95%. ; 43 (4,2%) étaient injoignables et les refus concernaient 137 sujets. La crainte d’une contamination à covid-19 était le motif le moins fréquent de refus et représentait 2,2% des refus (3/137). Les moyens déployés pour le respect des mesures barrières lors du 2ème suivi, y compris la communication complémentaire à l’attention des patients ont imposé des modifications logistiques importantes, mais ils semblent avoir contribuer dans une certaine mesure à limiter les perdus de vue additionnels qui auraient pu être dus à la crainte de la Covid-19.

Yolaine GLELE-AHANHANZO (1), Alphonse KPOZÈHOUEN (2), Donatien DADDAH (1), Bella HOUNKPÈ DOS SANTOS (1), Alphonse BIAOU (3), Alain LEVÊQUE (4) - (1)Unité De Recherche Multidisciplinaire Pour La Prévention Des Accidents De La Route (rempart), Institut Régional De Santé Publique, Bénin, (2)Département D'epidémiologie Et De Biostatistiques, Institut Régional De Santé Publique, Bénin, (3)Institut Régional De Santé Publique, Bénin, (4)Ecole De Santé Publique, Université Libre De Bruxelles, Belgique

communication affichée

Le Hainaut est une province belge dont les indicateurs sociosanitaires montrent une situation peu favorable. Depuis 1997, l’Observatoire de la Santé du Hainaut et les services de promotion de la santé à l’école (SPSE) réalisent une enquête sur la santé des jeunes lors des visites médicales scolaires en 6e primaire, 2e et 4e secondaire. Elle comporte un questionnaire autoadministré et des mesures anthropométriques (poids, taille, tour de taille, pression artérielle) selon un protocole standardisé. L’échantillon, obtenu par tirage aléatoire stratifié en grappe, comporte 1500 jeunes. De 1997 à 2010, la fréquence de l’obésité mesurée par l’indice de masse corporelle passe de 5,4 % à 9,1 % pour se stabiliser ensuite autour de 10%. Le tour de taille est mesuré depuis 2004 et des valeurs de percentile 90 ont été déterminées par âge et sexe. Le pourcentage de jeunes qui dépasse ces valeurs de référence a augmenté pour atteindre 22 % en 2010 et rester stable ensuite. Les effets de l’âge, du sexe et des facteurs socioéconomiques (FSE) (nombre de revenus du travail, type de famille, catégorie socioprofessionnelle des parents) sur l’obésité et le tour de taille supérieur au P90 ont été testés par régression logistique. Par rapport aux jeunes de 15 à 17ans, ceux âgés de 10 ans à 12 ans sont moins souvent obèses (Odds ratio (O.R.) = 0,53). Par rapport aux jeunes dont un des parents est employé qualifié ou cadre, les jeunes dont les parents ont un emploi manuel peu qualifié présentent plus souvent une obésité (O.R. = 2,53) ou un tour de taille supérieur au P90 (O.R. = 2,10). Pour les professions intermédiaires, les O.R. sont respectivement de 2,27 et 2,24. Plusieurs comportements de santé (alimentation, activité physique, sédentarité…) sont liés à ces indicateurs. Les résultats de l’étude orientent nos actions de promotion de la santé à l’école. Ils constituent une base pour une future comparaison avec la situation après l’épidémie de Covid-19.

Christian MASSOT, Anne-Marie VANSNICK, Catherine GRÉGOIRE - (1)Observatoire De La Santé Du Hainaut, Belgique

communication affichée

Introduction Les affections fébriles restent peu étudiées en Afrique Subsaharienne. Notre objectif était d’évaluer la faisabilité du recrutement et du suivi de patients présentant une affection fébrile aux Urgences Médicales adultes (UMA) du CHU de Treichville à Abidjan, Côte d’Ivoire. Méthode Nous avons mené une étude de cohorte prospective de Mai à Juillet 2019 aux UMA. Les patients présentant une fièvre (Température > 38.5°C) à l’admission ou dans les 24 heures suivantes ont été inclus et suivis pendant 21 jours. Les données ont été recueillies à partir du dossier médical et d’entretiens. Le diagramme d’Ishikawa a été utilisé pour analyser les freins au recrutement et suivi des patients. Les analyses descriptives ont été réalisées à l’aide du logiciel R® v4.0. Résultats Parmi 443 patients admis aux UMA pendant la période d’étude, 164 (37%) ont été inclus dans notre étude dont 53% étaient des hommes et l’âge médian était de 46 ans [Intervalle interquartile (IIQ): 35-60 ans]. La majorité des patients (72%) provenaient des transferts depuis d’autres établissements, dont 49% de Centres Hospitaliers Régionaux. Au total, 105 (64%) patients étaient fébriles à l’admission et 59 (36%) le sont devenus en cours d’hospitalisation. Parmi les patients inclus, 81,7% avaient un état général altéré et 57% des troubles de la conscience. Après un suivi médian de 3 jours [IIQ: 1-8 jours], 47% des patients ont eu une évolution favorable, 16% un état stationnaire et 37% sont décédés. Les principaux freins aux recrutements et suivi des patients étaient l’insuffisance de moyens logistiques et les limites du traçage des transferts à l’intérieur du CHU. Conclusion L’étude démontre la faisabilité du recrutement et du suivi de patients fébriles aux UMA. Elle a également mis en lumière l’état de sévérité avancé des patients et renforce l’idée du besoin d’études pour aider à optimiser la prise en charge des affections fébriles en Afrique Subsaharienne.

Jérémy GUIHENNEUC (1), Franck Isaac ODJE (2), Robert AKPATA (1), Aristophane TANON (2), Serge Paul EHOLIÉ (2), Xavier ANGLARET (1), Anani BADJE (3), Eric OUATTARA (4) - (1)Inserm Umr 1219 « Infectious Diseases In Lower Income Countries », Université De Bordeaux, France, France, (2)Service Des Maladies Infectieuses Et Tropicale, Chu De Treichville, Abidjan, Côte D'ivoire, Côte d'Ivoire, (3)Programme Pac-Ci Site Anrs De Côte D'ivoire, Abidjan, Côte D'ivoire, Côte d'Ivoire, (4)Unité De Contrôle Et D’analyse De L’information Médicale (ucaim)-Département D'information Médicale, Service De Santé Publique, Chu Bordeaux, Bordeaux, France, France

communication affichée

Introduction Les mesures de gestion et les conséquences de l’épidémie de Covid-19 sur l’activité économique, sociale et sanitaire ont entrainé une dégradation de la santé mentale de la population au cours de l’année 2020. Malgré le déploiement encore partiel de la certification électronique des décès (entre 25% et 30% de la mortalité nationale sur la période de l’épidémie), ce système est l’unique source permettant une surveillance réactive de la dynamique des décès évoquant un suicide. Méthodes A partir des causes médicales exprimées en texte libre dans le volet médical des certificats électroniques de décès, les mots et expressions évoquant un suicide ont été recherchés. L’algorithme de recherche des décès évoquant un suicide a été évalué par comparaison avec les causes médicales codées sur les années 2014 à 2016. L’évolution de la proportion de décès électroniques évoquant un suicide en 2020 et 2021 parmi l’ensemble des décès a été comparée à celle des deux années précédentes. Résultats Sur les données de 2014 à 2016, l’algorithme d’identification des décès évoquant un suicide avait une sensibilité moyenne de 94,4% et une valeur prédictive positive de 87,1%. Sur les deux périodes de confinement, la proportion de décès évoquant un suicide parmi l’ensemble des décès était légèrement inférieure à celle des deux années précédentes à la même période, alors qu’en dehors de ces périodes, elle était comparable à celles des deux années précédentes. Discussion Cette méthode a montré une bonne performance d’identification des décès par suicide à partir des causes médicales présentes en texte libre dans les certificats électroniques. Toutefois, cette source étant faiblement utilisée pour les décès survenant à domicile ou sur la voie publique (lieux où surviennent 85% des suicides), elle ne permet qu’une vision partielle de la situation. Le déploiement de la certification électronique permettra à terme une surveillance réactive des décès par suicide.

Anne FOUILLET (1), Diane MARTIN (2), Grégoire REY (2), Isabelle PONTAIS (1), Céline CASERIO-SCHÖNEMANN (1) - (1)Santé Publique France, France, (2)Inserm-Cépidc, France

communication affichée

Contexte/Objectif : Dans le contexte de la pandémie, avec les difficultés de continuité des soins, l’isolement et la crainte des patients, la téléconsultation a été recommandée. Il est paru important de savoir quelle en était son utilisation par les patients et les PS en décrivant leurs expériences et points de vue en France et en Wallonie. Méthode : Dans le cadre du projet Interreg Approche Patient Partenaire de Soins (APPS), une enquête par auto-questionnaire en ligne et par courrier a été réalisée de Septembre 2020 à Janvier 2021 auprès de patients atteints de maladie chronique et de PS. La partie concernant la téléconsultation du questionnaire APPS comportait 6 items pour les patients, 8 pour les PS et questionnait l’utilisation et les raisons de recours ou non à la téléconsultation. Résultats : Au total, 392 patients, âgés de 56 ans en moyenne, dont 56.6% de femmes et 289 PS âgés de 46 ans en moyenne, dont 76.3% de femme, ont répondu. Avant cette pandémie, 12.1% des PS avaient déjà pratiqué des actes de télémédecine, contre 46.6% par la suite, soit par téléphone (54.8%) ou par visio (37.5%). La majorité des patients avaient entendu parler de téléconsultations (88.4%) et 41.4 % d’entre eux y ont eu recours. Les patients et les PS se rejoignent sur l’identification des leviers et freins à la téléconsultation : les avantages cités sont notamment l’utilité et la complémentarité au suivi habituel, la limite des déplacements et l’intérêt en période de pandémie alors que les freins renseignés sont entre autres le manque de contact humains, le caractère irremplaçable des consultations classiques et l’absence d’examen clinique. Discussion : La téléconsultation semble incontournable mais sa démocratisation auprès des PS et patients repose sur une réflexion préalable quant aux freins et leviers à sa mise en place et à sa pérennisation en période post-pandémie.

Madeline VOYEN, Marine PARIDANS, Benoit PÉTRÉ, Phi-Linh NGUYEN-THI

communication orale

Introduction : L’incidence du cancer du pancréas augmente avec un pronostic toujours sombre. L’objectif principal était de décrire les parcours et délais de prise en charge des nouveaux patients diagnostiqués cancer du pancréas en 2017 dans une région française, et secondaire d’analyser la valeur pronostique de ces paramètres. Méthodes : Les données du dossier communicant de cancérologie (DCC) régional ont fait l’objet d’un appariement probabiliste avec le système national des données de santé (SNDS) pour identifier les délais médians de prise en charge. Les facteurs associés au délai de premier traitement ont été analysés par régression linéaire, ceux associés au décès à un an après l’imagerie par modèle de Cox, pour les parcours avec ou sans résection tumorale. Résultats : Ont été appariés et inclus 324 patients sur 367 du DCC (88 %) : 54 % d’hommes, âge moyen 72 ans, 16 % (n=53) de résection et 57 % (n=186) de décès à un an. La consultation initiale était réalisée dans 65 % des cas par un médecin généraliste, en médiane 24,5 jours avant l’imagerie (13 jours si résection versus 27 sinon) ; le diagnostic de certitude et le 1er traitement respectivement 11 et 20 jours après l’imagerie. Le délai de mise en traitement était significativement plus court en cas d’ictère inaugural (-30 jours) ou de faible autonomie initiale (score OMS>1 ; -12 jours). Le risque de décès était augmenté (hazard ratio ajusté ? 2) en cas de faible autonomie, absence de résection, présence de métastase et délai consultation initiale – imagerie diagnostique ? 3 mois. Conclusion : Les délais étaient resserrés autour de l’imagerie diagnostique qu’il y ait ou non résection tumorale. Peu de facteurs organisationnels étaient identifiés pour l’amélioration de la survie : délai plus court entre la consultation initiale et l’imagerie, dépistage des signes cliniques inauguraux.

Vittoria BALZANO (1), Anne-Isabelle LECUYER (2), Aline-Marie FLORENCE (3), Carole LEFEBVRE (4), Patrick HEITZMANN (4), Thierry LECOMTE (1), Leslie GRAMMATICO-GUILLON (3), Emeline LAURENT (5) - (1)Réseau Régional De Cancérologie En Centre-Val De Loire Oncocentre, Chru De Tours ; Faculté De Médecine, Université De Tours, France, (2)Unité D’epidémiologie Des Données Cliniques En Centre-Val De Loire (epidclic), Chru De Tours, France, (3)Unité D’epidémiologie Des Données Cliniques En Centre-Val De Loire (epidclic), Chru De Tours ; Faculté De Médecine, Université De Tours, France, (4)Réseau Régional De Cancérologie En Centre-Val De Loire Oncocentre, Chru De Tours, France, (5)Unité D’epidémiologie Des Données Cliniques En Centre-Val De Loire (epidclic), Chru De Tours ; Equipe D’accueil Ea7505 « Education, Ethique, Santé », Université De Tours, France

communication affichée

Introduction : Dans une approche d’amélioration de l’offre de soins, le réseau lorrain d’addictologie Loraddict, a initié une démarche de recherche en 2019 dont l’objectif était d’identifier et de caractériser les trajectoires de soins suivies par les patients. Méthode : Il s’agissait d’une étude qualitative par entretiens semi-directifs auprès de patients-usagers (PU) et de professionnels-ressources (PR) recrutés dans quatorze structures addictologiques. Deux périodes de recueils étaient prévues à 1 an d’intervalle. Résultats : Neuf structures ont participé à l’étude. 34 entretiens ont été réalisés avec des PU et 15 entretiens avec des PR entre avril et septembre 2019. La crise sanitaire n’ayant pas permis de réaliser le recueil à 1 an, les PR et PU ont été recontactés fin 2020 et début 2021 permettant la réalisation de 14 entretiens avec les PR et 10 entretiens avec les PU. Trois types de trajectoires de soins ont été identifiés. La trajectoire « acteur » (20 PU) correspond à un rapport engagé à la prise en charge, la présence d’un projet de vie et une confiance marquée dans la structure de soins. La trajectoire « spectateur » (5 PU) comprend des entrées en soins « dirigées » voire contraintes, correspondant à des profils précaires socialement et psychologiquement, rendant le rapport à la structure et au traitement contrarié. Enfin la trajectoire « ouverte » (9 PU) est marquée par une attitude ambivalente des PU volontaires mais libres de se désengager de la prise en charge. Les entretiens réalisés fin 2020 et début 2021 sont en cours d’analyse. Ils permettront d’étoffer la typologie et d’éclairer l’adaptation des structures à la crise sanitaire afin d’assurer le suivi des PU. Discussion : Favoriser et promouvoir les situations de rencontre avec les PU afin de renforcer les liens et la relation de confiance entre le PU et la structure se dessine comme un axe fort d’amélioration de la prise en charge.

Joséphine GUIBERTEAU, Magali COLLONNAZ, Joëlle KIVITS, Hervé MARTINI, François PAILLE

communication orale

Introduction : Face à la crise sanitaire consécutive à la pandémie de Covid-19, les structures et professionnels de la santé mentale ont été contraints d’adapter leurs fonctionnements et leurs pratiques, afin d’assurer la continuité des prises en soins tout en limitant le risque de transmission du SARS-CoV-2. Notre recherche – cofinancée par l’Agence Nationale de la Recherche et la Région Centre-Val de Loire – a pour objectif de documenter et questionner les adaptations mises en œuvre dans ce contexte inédit. Méthode : S’appuyant sur une revue systématique de la littérature internationale, cette recherche mobilise des méthodes mixtes : qualitatives, avec la réalisation d’entretiens individuels et de groupe avec des professionnels européens de la santé mentale, et quantitatives, avec la passation de questionnaires auprès de 2 000 professionnels de la santé mentale exerçant dans 23 pays d’Europe. Résultats : Cette recherche met en évidence le déploiement de stratégies communes au sein des services européens de santé mentale, avec notamment l’adoption de mesures de distanciation, la diminution des hospitalisations et le recours à la télépsychiatrie. Elle documente l’expérience des professionnels de ces services face aux réorganisations, à l’évolution de leurs conditions de travail ainsi qu’aux incertitudes liées à l’adoption de nouvelles pratiques et plus largement à la crise sanitaire. Elle montre que les adaptations consenties dans l’urgence se sont souvent construites en dehors de référentiels de « bonnes pratiques?», plaçant les professionnels face à des dilemmes éthiques et controverses. Discussion : Sous tension depuis plusieurs années, les secteurs de la psychiatrie et de la santé mentale se sont adaptés pour gérer les nouveaux besoins générés par la crise. Les professionnels ont été soumis à de fortes exigences, parfois contradictoires. Leurs savoirs acquis par l’expérience doivent être pris en considération afin de repenser l’organisation des soins en santé mentale.

Jade GOURRET BAUMGART, Hélène KANE, Frédéric DENIS, Laurence FOND-HARMANT

communication orale

INTRODUCTION : La tuberculose multi-résistante (MR-TB) résulte de toutes les erreurs favorisant les mutations des souches de mycobactéries. La prise en charge de la TB-MR a débuté au Sénégal en 2010. L’objectif de ce travail est d’identifier les caractéristiques des patients suivis pour TB chronique au district sanitaire de Mbao, et déterminer le devenir des patients. METHODOLOGIE : Une étude rétrospective portant sur l’audit des dossiers des cas confirmés au GeneXpert de tuberculose multi-résistante de 2011 à 2018 à était faite au niveau du District sanitaire de Mbao, dans la banlieue du Sénégal. RÉSULTATS : Au total, 11 dossiers ont été inclus. La moyenne d’âge était de 31,81 ± 11,87 ans [8-49 ans]. Le sex- ratio de 2,66. Lors du diagnostic de la TB-MR, la quasi-totalité des cas présentait : toux, dyspnée, sueurs nocturnes, fièvre, perte de poids. Près de 45,45% des cas étaient en échec thérapeutique de la tuberculose communautaire lors du diagnostic de la TB-MR. En plus de la résistance à la Rifampicine et à l’Isoniazide, 27,27% des cas présentaient une résistance à la Streptomycine et à l’Ethanbutol. Deux cas (18,18%) présentaient une comorbidité : VIH1 et diabète de type 2 insulino-dépendant. La durée du traitement était de 9 mois pour 54,54%. La reconversion était à M2 (2ème mois) de traitement pour 45,45%. Les principaux effets secondaires étaient : surdité (36,36%), neuropathie périphérique (18,18%,) goitre (9,09%), hyperpigmentation cutanée (9,09%). Sur le devenir des patients, on avait 54,54% de traitement terminé, 36,36% de guérit et 9,09% de décès. CONCLUSION : L’émergence de la tuberculose multi résistante peut être évitée par la mise en place des stratégies de diagnostic et de traitement précoces et appropriées. Mots clés : Tuberculose, multi-résistance, banlieue, Sénégal

Mayassine DIONGUE (1), Rahmatoulahi NDIAYE (2), Anta TAL (3), Adama FAYE (4) - (1)Maître-Assistant / Service De Médecine Préventive Et Santé Publique / Université Cheikh Anta Diop De Dakar, Sénégal, (2)Master Ii En Santé Et Environnement / Institut De Santé Et Developpement / Service De Médecine Préventive Et Santé Publique / Université Cheikh Anta Diop De Dakar, Sénégal, (3)Service De Médecine Préventive Et Santé Publique / Université Cheikh Anta Diop De Dakar, Sénégal, (4)institut De Santé Et Developpement / Service De Médecine Préventive Et Santé Publique / Université Cheikh Anta Diop De Dakar, Sénégal

communication affichée

Les tendances suicidaires (TS) découlent principalement d’un cumul de facteurs psychologiques, sociologiques et environnementaux. Or, à ce jour, même si la prévalence des TS reste élevée chez les adolescents en Afrique, très peu d’études ont considéré ces facteurs simultanément pour expliquer la suicidalité. L’objectif de l’étude était de dresser des profils de risques concomitants et d’examiner leurs associations avec les TS à Maurice. Cette étude exploite les données de l’enquête nationale de 2017 sur la santé des élèves âgés de 11 à 18 ans à Maurice. Trois facteurs en lien au mode de vie (consommations d’alcool, de tabac et activité physique) ont été considérés. Le rapport à la violence (victime d’une attaque physique et implication
dans une altercation), le soutien parental, l’anxiété et la solitude ont aussi été pris en compte. Une analyse en classes latentes a été effectuée pour identifier les profils. Enfin, une régression de poisson modifiée avec équations d'estimation généralisées a été réalisée pour évaluer l’association entre ces profils et les TS. La prévalence des TS était de 16.1% (IC95% = 13.4 -18.7). Trois profils types ont été identifiés : 1 « groupe à faible risque » (63.9%), 2 « problèmes avec la violence » (15.2%) et 3 « problèmes avec la violence, l’alcool, le tabac » (20.9%). Ainsi, les classes 2 et 3, considérées comme présentant des risques plus élevés, étaient majoritairement composées de garçons. Les moins de 15 ans, représentaient la plus grande part des individus de la deuxième classe. Enfin, les TS étaient plus élevées chez les adolescents appartenant à la classe 2 (Rapport de prévalence (RP) = 1.07, IC95% = 1.03-1.11) et 3 (RP = 1.26, IC95% = 1.19-1.34) comparativement à la classe 1. Cette étude met en lumière l’existence de risques concomitants favorisant les TS chez les adolescents à Maurice. Elle invite donc à concentrer les efforts préventifs vers une prise en compte simultanée de ces facteurs.

Fanny HOOGSTOEL (1), Fati KIRAKOYA (1), Sekou SAMADOULOUGOU (2) - (1)Centre De Recherche En Epidémiologie, Biostatistique Et Recherche Clinique, Ecole De Santé Publique, Université Libre De Bruxelles (ulb), Belgique, (2)Evaluation Platform On Obesity Prevention, Quebec Heart And Lung Institute, Quebec, G1v 4g5, Canada / Centre For Research On Planning And Development (crad), Laval University, Quebec, G1v 0a6, Canada, Canada

communication affichée

Contexte : Une initiation précoce au tabac est un fort prédicteur de l’addiction à l’âge adulte. Les approches prometteuses préconisent la mise en place d’un parcours de prévention tabac en milieu scolaire. En France, aucun essai randomisé positif incluant des collégiens suivis pendant 4 ans n’avait été publié. Ce constat nous a conduit à expérimenter un programme de prévention tabac au collège (Pépites), période charnière pour les premières expérimentations tabagiques. L’objectif de Pépites était de rechercher si des ateliers pédagogiques jouaient un rôle sur cette période initiatique et sur le passage au tabagisme quotidien en fin de 3ème. Méthode : Pépites est une recherche interventionnelle évaluée par un essai randomisé en cluster et menée de 2014 à 2018. En début de 6ème, 743 élèves ont été divisés aléatoirement en 2 groupes : 4 collèges avec ateliers pédagogiques (n=514) et 2 collèges sans atelier pédagogique (n=229). Pépites était constitué d’un parcours de 8 ateliers pédagogiques d’une heure, à raison de 2 par an et par niveau scolaire, basés sur les compétences psychosociales et animés en classe par un professionnel externe. L’analyse de l’évolution tabagique dans les 2 groupes a été basée sur des modèles mixtes généralisés et ajustés sur différentes variables. Résultats : Malgré une perte de puissance liée aux élèves perdus de vue (33% des élèves inclus), Pépites démontre que les ateliers pédagogiques ont permis de réduire significativement l’accroissement du nombre d’expérimentateurs de cigarettes qui atteint 10% en fin de 3ème (p=0.03) et possiblement du nombre de fumeurs de cigarettes de 2 à 3% en fin de collège (p=0.07). Conclusion : Pépites a donc montré une efficacité pour retarder l’âge d’expérimentation de la cigarette. Parallèlement, une évaluation de processus est en cours pour mieux décrire sa mise en œuvre opérationnelle. Une étude de transférabilité pourra être envisagée afin de déployer Pépites dans d’autres collèges.

Stéphanie VIEIRA, Céline LAMBERT, Fabrice CHÉRUEL, Bruno PEREIRA, Hélène SANCHO-GARNIER

communication orale

Les Groupes d'Entraide Mutuelle (GEM) sont des associations participant à la promotion de la santé mentale des personnes vivant avec des troubles psychiques. Leurs activités et leurs besoins sont mal documentés, les sources de données nationales ou locales étant partielles. Bien qu’une évaluation qualitative nationale ait été réalisée en 2017, il n'existait aucune étude en Auvergne-Rhône-Alpes : un état des lieux s'imposait. Le recueil de données a été réalisé à travers plusieurs questionnaires co-construits avec les chargés de projets départementaux IREPS, la référente recherche IREPS et un GEM. Cette enquête quantitative nous a permis d’interroger 45 GEM de la Région, en adaptant les modalités de passation aux publics concernés, comme la passation collective sur site. Afin de permettre aux personnes concernées de s'approprier les résultats de l'état des lieux et de construire les pistes d'actions de façon collaborative, des restitutions locales, collectives et partenariales ont été organisées; puis suivies, pendant la crise sanitaire, de temps d’échanges?en?visio, entre les GEM,?sur leurs vécus des confinements/déconfinements?et sur leurs actions?menées pendant cette période.? L’enquête mise en œuvre par l’IREPS ARA et soutenue par l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes a constitué un levier pour se rencontrer, se comprendre et identifier les besoins et envies des GEM. L’objectif initial d’enquête descriptive s’est prolongé par des temps d’échanges et de rencontres, des recueils de témoignages et une mise en réseau régionale des GEM. Ce travail d’état des lieux, plus qu’un résultat, est un outil de tissage du réseau et une source d’inspiration pour savoir comment continuer à renforcer leurs capacités à agir et les relations entre les GEM, à partir de leurs besoins et demandes. Nous proposons dans ce poster de retracer le cheminement de ce projet et d’analyser comment un processus d’état des lieux aux modalités adaptées aux publics cibles peut constituer un réel levier d’action et de mobilisation.

Lucie SUPIOT, Chloé HAMANT, Soizic BRUNET - (1)Ireps Ara, France

communication affichée

Introduction : Les enjeux actuels de santé publique (réduction des inégalités sociales de santé, santé-environnement, réorientation des services de santé) nécessitent d’élaborer des politiques publiques de santé éclairées par la recherche et de former les futures générations de professionnels de santé. Ces enjeux justifient une approche partenariale, intersectorielle et interdisciplinaire. Contexte : En Bourgogne-Franche-Comté (BFC), 7 institutions ont mis en place, en 2019, le Pôle fédératif de recherche et de formation en santé publique BFC : Agence régionale de santé (ARS), Région, Universités de Bourgogne et Franche-Comté, communauté des Universités, Centres hospitaliers universitaires de Besançon et Dijon. Elles ont été rejointes en 2020 par l’Assurance maladie régime général et régime agricole. Le Pôle rapproche chercheurs de différentes disciplines, décideurs et acteurs de santé pour : 1. favoriser des recherches en adéquation avec des questions prioritaires de SP dans la région ; 2. faciliter l’intégration des sciences humaines et sociales en recherche en SP ; 3. appuyer la formation en santé publique. Résultats/Effets : La médiation entre universitaires, décideurs (administrations, collectivités territoriales…), acteurs de santé et représentants d’usagers s’effectue via quatre principales activités : 1/ Un appel à projet lancé annuellement pour promouvoir des recherches - notamment interventionnelles - sur les orientations retenues au regard des priorités régionales, visant à éclairer les politiques régionales de santé. 2/ Un soutien à la formation initiale des professionnels de santé. 3/ L’animation de groupes de travail sur des thématiques prioritaires : santé-environnement, santé maternelle... Enfin 4/ Des actions de communication et d’information sur la recherche et la formation en santé publique, permettent le partage d’informations et d’expériences au sein de la communauté régionale et la valorisation de projets régionaux. Enseignements : Les deux premières années de fonctionnement du pôle illustrent la pertinence et la faisabilité d’une démarche partenariale, qui se construit pas à pas autour d’objectifs partagés. L’acculturation réciproque et le partage de connaissances sont primordiaux.

Marie CORNELOUP, Lara DESTAING, Hélène CLÉAU-ANDRÉ, Adeline BERNIER, Cécile LUMIÈRE, Elisabeth MONNET.

communication orale

Contexte Les adolescents et jeunes adultes sont plus susceptibles de fréquenter des lieux où les contacts sont nombreux. Ils ont une plus grande probabilité de présenter des formes asymptomatiques et de percevoir la maladie comme peu à risque pour leur santé. Ils pourraient se montrer moins attentifs aux gestes qu’ils mettent en place dans ces contextes. Il importe de les soutenir dans l’exercice de leur autonomie en mettant en place des environnements propices aux choix sécuritaires et en rendant accessibles des informations utiles, crédibles et transparentes. Méthodologie Plus de 200 professionnels de la jeunesse de la région ont été sensibilisés à une approche de promotion de la santé. Cet accompagnement se basait sur l’engagement communautaire, un processus de collaboration entre les personnes qui ont des intérêts communs ou qui sont dans des situations similaires, tout en respectant les problèmes affectant leur bien-être. L’évaluation repose sur une enquête mixte. Des questionnaires ont été adressés aux professionnels avant et après la session, puis un mois après. Des entretiens approfondis ont ensuite été réalisés auprès de ceux qui ont mis en œuvre des interventions auprès de leurs publics. Résultats Les résultats préliminaires mettent en lumière que les professionnels ne se sentent pas suffisamment outillés pour aider des jeunes en souffrance. D’après les premiers entretiens, l’un des résultats est l’évolution de la pratique des professionnels vers l’ouverture d’espace d’échange et de réflexion partagée avec les jeunes. Conclusion L’efficacité de cette intervention gagnerait à être mesurée encore plus à distance pour évaluer la pérennisation de l’approche par les professionnels, et mesurer les effets sur les pratiques des jeunes.

Laetitia LEUCI (1), Elise GUILLERMET (1), Lucie CROS (1), Eric LALAURIE (2), Isabelle MILLOT (1) - (1)Ireps Bfc, France, (2)Ars, France

communication affichée

Les ateliers de fabrication, conférences ou stands sont des pratiques courantes pour sensibiliser à la santé environnementale. Le Centre Communal d’Action Sociale de Poitiers et ses partenaires* ont innové pour lancer la thématique Santé Environnementale dans le cadre du Contrat Local de Santé. Comment mobiliser à la fois les acteurs du territoire et le public autour de cette notion ? En parlant santé lors d’une balade dans le quartier. Comment est née l’idée de cette balade verte ? Après avoir consulté les conseillés citoyens des Couronneries, un groupe de travail Promotion de la Santé Environnementale a souhaité proposer aux habitants une « balade verte » dans leur quartier autour des différents lieux ressources environnementaux et sociaux pour parler santé et bien-être. Comment s’est déroulée cette balade ? Plusieurs parcours ont permis aux participants de redécouvrir leur quartier. Pendant la balade, des discussions étaient animées pour expliquer le lien entre environnement et santé à travers différents thèmes. La balade s’est terminée par la diffusion d’une courte vidéo sur l’histoire de la santé environnementale et par un goûter « zéro gaspillage ». Quel est le bilan ? La balade a attiré à la fois des marcheurs retraités mais aussi des habitants en situation de précarité. L’image négative du quartier s’est estompée pendant cette balade et a permis une redécouverte ou une découverte des lieux. La mobilisation autour de cette première action a fédéré les différents acteurs santé-environnement et lancé une dynamique autour de cet axe thématique fort du CLS de Poitiers. Dans ce cadre, le rôle du CCAS de Poitiers est de faciliter et coordonner les actions. Le groupe de travail partenarial réfléchit au déploiement de cette balade dans d’autres quartiers de la ville.

Aude THOMET (1), Josiane BEAUVAIS-PAPIN (2), Brigitte DUBALLET (3), Laurence CORNU (4) - (1)Ccas, France, (2)Ville De Poitiers, France, (3)Conseil Citoyen, France, (4)Cac Et Maison Des Projets, France

communication affichée

La majeure partie des hôpitaux de jours d’Addictologie (HDJA) a du se réinventer pendant la première vague de la Covid-19 et les suivantes . L’hôpital des quatre villes de Sèvres (CH4V) a rapidement mis en place un HDJA virtuel pour permettre une continuité des soins au cours de cette période inédite de confinement. Les données recueillies pendant deux mois ne montrent pas d’augmentation des consommations d’alcool pendant cette période ni en nombre de jours de consommation par semaine ni en quantité. Les scores des échelles réalisées sont restés stables (HAD, Echelle de stress perçu, questionnaire de fonctionnement social). Le score de satisfaction de la mise en place de l’HDJ virtuel est élevé et encourageant dans l’utilisation de ces nouvelles technologies. La mise en place d’outils technologiques peut être une aide nouvelle dans la mise en place de programmes thérapeutiques en HDJA à condition qu’elle ne laisse pas certains patients plus précaires sur le bord de la route faute d’accès.

Nicolas THIERCELIN, Yasmina FREM - (1)Ch4v, France

communication affichée

Depuis 2007, l’intérêt pour l’Expérience Patient, définie comme l'ensemble des interactions et situations vécues par une personne dans son parcours de santé, est croissant. Afin d’évaluer l’expérience dans les établissements de santé, « e-Satis » a été déployé en France. La principale limite soulevée vis-à-vis de ce questionnaire quantitatif concerne les questions fermées ne permettant pas au patient d’exprimer son réel vécu. Notre objectif était de développer une méthodologie qualitative d’analyse des verbatims d’usagers issus d’e-Satis et de décrire sa mise en application sur les données d’un CHU. La méthode a été mise en œuvre sur 10 061 commentaires patients issus des deux questions ouvertes du questionnaire e-Satis de juillet 2018 à juillet 2019. Un logiciel d’analyse linguistique a produit la liste exhaustive des mots et expressions (31 878) puis un dictionnaire de thèmes a été créé manuellement afin de prendre en compte les nuances verbales et le contexte. Ces thèmes ont été décrits en termes d’impact (positif ou négatif), d’occurrence et d’intensité de discours. Au total, 184 thèmes ont été priorisés en quatre familles. (1) Les points forts (positifs, forte occurrence, forte intensité) : postures relationnelles des professionnels (accueil, amabilité, disponibilité, écoute...). (2) Les thèmes à travailler en priorité (négatifs, forte occurrence, potentiel de progression important) : accès aux informations et prise en charge de la douleur. (3) Des signaux faibles et (4) bonnes pratiques (faible occurrence, forte intensité) concernent certaines typologies de pratiques ou de patients ou des attentes d’innovations. L’analyse structurée des commentaires a permis de retracer l’expérience patient en repartant de leur vécu et d’identifier des axes stratégiques d’amélioration à l’échelle des services et du CHU. Cette méthodologie permet d’avoir une meilleure compréhension des perceptions des patients. Elle permet une meilleure « ge?ne?ralisabilite? » que des méthodes par entretiens ou focus groupes réalisés sur des petits échantillons.

Marion CRUBEZY, Julie HAESEBAERT, Philippe MICHEL

communication orale

Introduction : La pandémie de Covid-19 a contraint les professionnels des services de santé mentale à modifier leurs pratiques pour limiter le risque de transmission du SARS-CoV-2, notamment en privilégiant le suivi en distanciel via des outils numériques. Notre recherche, cofinancée par l’Agence Nationale de la Recherche et la Région Centre-Val de Loire, s’intéresse à l’impact de cette crise sanitaire sur leurs pratiques professionnelles. Méthode : Outre une revue de littérature internationale, notre méthodologie associe méthodes qualitatives et quantitatives avec la réalisation d’entretiens individuels et de groupe et la passation de questionnaires auprès de 2 000 professionnels européens des services de santé mentale. Résultats : Notre recherche documente l’évolution des usages des outils numériques par les professionnels de la santé mentale et de la psychiatrie face à la pandémie de Covid-19. Elle laisse apparaître une intégration hétérogène de ces outils, selon les pays, contextes, règlementations et modalités de prise en charge. Nonobstant ces variations, le recours à la visioconférence s’est affirmé, affectant les conditions de travail et les relations thérapeutiques. La pandémie a été l’occasion pour les professionnels de se construire une expérience des soins à distance, et ainsi mieux cerner les possibles et limites des outils numériques. Discussion : Un ensemble de controverses et questions éthiques sont soulevées, concernant la légitimité de prises en soins en distanciel, la confidentialité et la protection des données personnelles, et l’équité dans l’accès aux soins. De fait, l’usage des outils numériques correspond essentiellement à un transfert du modèle de la consultation classique à la téléconsultation,?et exploite moins l’intelligence artificielle par exemple. Ainsi, la Covid-19 interroge la manière dont l’organisation des soins intègre les possibilités offertes par le numérique, spécifiquement afin de promouvoir l’autonomie et le pouvoir d’agir des usagers des services de santé mentale.

Hélène KANE, Jade GOURRET BAUMGART, Laurence FOND HARMANT, Frédéric DENIS

communication orale

Introduction Dans le cadre de la capitalisation des données du niveau communautaire, un projet pilote avait pour objectif de fournir une solution durable en numérisant les données de santé communautaire dans la plate-forme DHIS2 existante du Sénégal. L’objectif de cette étude était d’évaluer ce projet après 6 mois d’intervention. Méthode Une étude de cas avait été faite. Trente personnes avaient été interviewées (entretiens individuels approfondis et focus groupe). Il s’agissait des personnels du principal organisme d'exécution, des prestataires de santé et agents communautaires impliqués dans la gestion de l’information sanitaire. Une analyse thématique avec le logiciel Nvivo 11 avait été faite. Résultats La digitalisation des données sanitaires a permis une valorisation du travail des agents communautaires de santé (ACS). Une bonne implication de tous les acteurs du système de santé avait été notée dans toutes les phases du projet à l’exception faite des agents communautaires de santé qui n’avaient été impliqués qu’à la phase de mise en œuvre. Beaucoup d’agents communautaires de santé étaient alphabétisés en Wolof (langue locale la plus parlée du Sénégal). Leurs compétences linguistiques leur permettaient de comprendre, de lire et d’écrire le Wolof mais pas le français (langue de travail au Sénégal). Les outils de collectes de données sanitaires sont rédigés en français y compris dans la plateforme DHIS2. Dès lors pour ces ACS , il s’agissait soit d’être exclus du système de collecte au profit d’ACS comprenant le français, soit de produire des rapports sanitaires ne répondant pas aux normes de collecte c’est à dire écrits en « Wolofal » et transcrits par la suite par le prestataire du poste de santé. Conclusion Pour une capitalisation des données de santé du niveau communautaire, le système d’information sanitaire classique devra nécessairement passer par une mutation avec une prise en compte des systèmes linguistiques locaux au Sénégal.

Ndeye Mareme SOUGOU (1), Adama FAYE (2), Mamadou Makhtar Mbacke LEYE (1), Ibrahima SECK (1) - (1)Service De Médecine Préventive Et Santé Publique, Sénégal, (2)Institut De Santé Et Développement, Sénégal

communication affichée

Introduction : Déterminer les motivations et les hésitations vaccinales contre la COVID-19 chez les étudiants Méthode : Une étude transversale par auto-questionnaire en ligne a été réalisée entre le 7 et le 30 janvier 2021 chez les étudiants de l’Université de Rouen-Normandie. Les données socio-démographiques et le souhait de se faire vacciner contre la COVID-19, quand cela sera possible, étaient recueillis. Les motivations à se faire vacciner et les motifs d’hésitation ou de refus étaient aussi demandés. Résultats : 3 089 étudiants ont été inclus avec un âge moyen de 20.3 ans (71.4% de femmes). 58.0% des étudiants souhaitaient se faire vacciner contre la COVID-19, 25.0% étaient hésitants et 17.0% déclaraient ne pas vouloir se faire vacciner. Les étudiants en santé étaient la filière qui souhaitait le plus se faire vacciner (75.9%). Les trois principales motivations de se faire vacciner étaient de vouloir : ne pas transmettre la COVID 19 à d’autres personnes, revenir à une situation normale et être acteur dans la lutte contre la COVID-19. Les trois principales raisons de ne pas vouloir se faire vacciner étaient de préférer avoir plus de recul sur ces nouveaux vaccins, de trouver la conception des vaccins trop rapide, et de craindre des effets secondaires graves. Les étudiants pourraient se décider finalement à se faire vacciner avec un taux d’efficacité proche de 100%, des effets secondaires rares et une durée d’immunité de plus de 1 an. Discussion : Les étudiants, comme la population générale en France, sont pour la moitié prés à se faire vacciner contre la COVID-19. Les étudiants en filière santé, futurs professionnels de santé, sont les plus favorables à la cette vaccination. Un quart des étudiants sont hésitants et se feront surement vacciner quand ils en auront la possibilité car il y aura alors plus de recul sur la campagne de vaccination.

Marie-Pierre TAVOLACCI, Clemence LORAILLERE, François CHEVREL, Joel LADNER

communication orale

Contexte :

L’Institut national de la statistique et des études économiques estime à 7%, la population des 18-65 ans en situation d’illettrisme. Cette étude visait à documenter après 8 séances d’éducation à la santé auprès des personnes immigrées et peu alphabétisées, l’acquisition de connaissances en santé et l’augmentation du sentiment d’auto-efficacité pour réaliser la démarche de dépistage.

Méthode :

Partant des critères de littératie en santé, nous avons conçu 8 séances d'éducation à la santé destinées aux personnes analphabètes et illettrées. Ces séances étaient réalisées du 01/01/2019 au 31/03/2020 en partenariat avec des structures organisant des ateliers sociolinguistiques. Des questionnaires ""pré"" et ""post"" intervention et un entretien qualificatif semi-directif ont été réalisés. Le Health Belief Model a été le cadre de référence.

Résultats

Maria DE JESUS (1), Christelle RODRIGUE-MOULINIÉ (2), Sarah RAHMANI (2), Christian BALAMOU (2) - (1)Research Fellow, Institut D’études Avancées , Université De Lyon ( France ) Et American University, School Of International Service And Center On Health, Risk, And Society, États-Unis, (2)Centre Régional De Coordination Du Dépistage Des Cancers Auvergne-Rhône-Alpes, France

communication affichée

Quelle opportunité d’obtenir, sous l’impulsion de l’Agence Régionale de Santé de Normandie, avec le soutien et l’adhésion de la Caisse d’Allocations Familiales de l’Orne, des élus d’Argentan et de la direction du centre social et socio-culturel nommée « la maison du citoyen », pour réécrire un projet social en faveur de la promotion de la santé. Situés au cœur des quartiers, dans les villes et en milieu rural, les centres sociaux sont des équipements polyvalents ouverts à tous les habitants. L’essence des centres s’incarne dans les projets participatifs et les valeurs humanistes. Ils offrent des activités et des services dans différents domaines : culture, insertion, loisirs, logement, garde d’enfants, etc., de quoi faire écho aux déterminants de la santé ! La Charte d’Ottawa au travers de ses cinq axes est un outil de réflexion concret pour réécrire un projet social. Elle favorise la valorisation des dynamiques et des pratiques existantes tout en ouvrant de nouvelles perspectives. Si la participation, la démocratie citoyenne et la santé communautaire semblent d’emblée avoir des liens filiaux, qu’implique pour la direction de porter un projet stratégique en faveur du bien-être des professionnels et des usagers ? Qu’entend-on par « créer un environnement favorable au bien-être de tous » dans un centre social ? Comment dépasser l’animation pour développer des actions d’éducation pour la santé tout en s’intéressant aux partenaires pour envisager un projet cohérent, articulé et complémentaire sur le territoire ? Réussir, en période de confinement, à concilier distanciel et accompagnement participatif, pierre angulaire de toutes dynamiques, a représenté un véritable challenge pour les chargés de projets de Promotion Santé Normandie pour accompagner ce projet social promoteur de santé. S’engage désormais un nouveau défi pour le centre : confronter les nouvelles orientations stratégiques du projet aux usagers, dans une démarche participative différée, pour favoriser leur appropriation et garantir leur adéquation aux besoins, envies et aspirations des publics.

Laure BIDAUX, Johanna HAREL - (1)Promotion Santé Normandie, France

communication affichée

Introduction: Determinants of weight gain after bariatric surgery have not been sufficiently studied from the patients’ perspective. The present qualitative study aims to identify these determinants and needs of patients to counteract them. Methods: Well after their surgery, in 2018 we interviewed 13 patients in France, with two focus groups: the success group (“SG”) comprising patients who reached the desired weight, and the weight recidivism group (“WRG”) comprising patients who had regained weight 2 to 12 years after surgery. Results: While SG patients were relatively satisfied but remained vigilant, WRG patients were lacking in confidence. Determinants of weight gain declared by patients were environmental, physiological, psychosocial and lifestyle-related; they were also impacted by the patient-physician relationship. We noted that WRG patients cited more external factors than did SG patients. Means to avoid weight gain were more psychological than physiological or environmental; when expressed, they were primarily associated with internal factors. Conclusion: This study highlights weight gain factors as seen from the patients' perspective. Educational sessions are predicated on identification of their means of avoiding weight gain. In this work, “locus of control” emerges as a key predictive factor of bariatric surgery success.

Axelle RABY (1), Estelle BEAUVALLET (1), Carim KAZMA (1), Houria EL OUAZZANI (2), Raymond ARNOUX (1), Marion ALBOUY (2) - (1)Nouvelle Clinique Du Tondu, France, (2)Utep Du Chu De Poitiers, France

communication affichée

La Promotion de la santé (PS) et le Développement Durable (DD) sont des approches interdépendantes et indissociables, que ce soit sur les communes urbaines, rurales ou péri-urbaines. L’engagement et la mobilisation des élus et agents des collectivités dans une double stratégie DD-PS est à documenter pour créer les conditions favorables à la lutte contre les inégalités sociales de santé (ISS) – exacerbées par la crise récente. Co-pilotée par Promotion Santé Normandie et l’Agence Normande de la Biodiversité et du Développement Durable, l’intervention « Un territoire durable, une bonne santé » est mise en place depuis 2019 dans le cadre du PRSE3 de Normandie. C’est une stratégie de Transfert de Connaissances (TC) visant l’atténuation des frontières conceptuelles, pratiques et politiques entre PS et DD au sein des collectivités. Son objectif est de favoriser l’accessibilité et l’utilisation de connaissances par les élus et agents territoriaux. Elle se divise en trois phases : une 1ère phase pour renforcer l’accessibilité aux connaissances ; une 2ème phase de mobilisation et de formation à l’utilisation et l’appropriation des connaissances ; une 3ème phase d’aide à la décision éclairée. L’évaluation de cette intervention s’est basée sur quatre catégories d’indicateur : atteinte des objectifs ; portée de l’intervention ; utilisation des productions et développement de partenariats. L’intervention a enclenché (favorisée par la crise sanitaire) une dynamique régionale sur le sujet et aujourd’hui, la prise de conscience a laissé la place au besoin d’agir et d’être accompagné. De plus, l’évaluation de la prise en compte des ISS dans cette stratégie souligne que les activités déployées répondent aux critères de stratégies efficaces pour réduire les ISS. Pour la suite, nous allons poursuivre la stratégie en nous focalisant sur des connaissances à utilité pratique forte et en créant des outils d’aide aux changements de pratique. Nous envisageons pour cela une collaboration avec des chercheurs.

Timothée DELESCLUSE, Anne Sophie DE BESSES

communication orale

Comment des hommes gays et bisexuels, déjà affectés par d’autres inégalités sociales de santé, ont-ils vécu la crise sanitaire liée à la Covid-19 ? L’objet de cette proposition de communication est d’apporter un éclairage sociologique à ce questionnement à partir des données empiriques collectées dans l’étude Covigay. Ce projet s’appuie sur une quarantaine d’entretiens semi-directifs menés en France de février à mai 2021 (enquête en cours) auprès d’hommes – cisgenres et trans – ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH). L’étude Covigay vise à saisir les conséquences de la Covid sur les conditions de vie, la sexualité et la santé des HSH. L’étude permettra de dessiner différents profils psychosociaux caractérisant les manières de faire face à ce contexte inédit. Trois thématiques sont explorées pour cette communication : 1) la manière dont l’épidémie affecte les sociabilités habituelles de ces hommes et en particulier leur vie gaie (sorties, réseaux d’entraide, sexualité) ; 2) la continuité des soins et l’accès aux services de santé sexuelle et de santé mentale ; 3) les difficultés rencontrées – notamment en termes de santé mentale – et les formes de résilience individuelle et collective mises en œuvre au cours de l’année 2020. Si l’orientation sexuelle constitue un point d’entrée, l’étude Covigay s’intéresse à la manière dont l’orientation sexuelle et l’identité de genre s’articulent à d’autres rapports sociaux (de race ou de classe) pour façonner l’expérience de la pandémie. Malgré les contraintes inhérentes à l’exercice de collecte de données dans un contexte de crise (notamment le manque de recul des chercheurs et des participants sur le phénomène étudié), et malgré les limites liées au ciblage sur les HSH, l’étude Covigay offre un point de vue original sur les enjeux de santé des minorités sexuelles et de genre en temps de crise sanitaire.

Gabriel GIRARD, Maeva DOS SANTOS, Bruno BRIVE

communication orale

Retour

Par Date

Les résumés sont classés suivant la date de communication pendant le congrès. N'hésitez pas à utiliser la barre ci-dessus pour une recherche par mot clé.

Mercredi 13 octobre 2021
Jeudi 14 octobre 2021
Vendredi 15 octobre 2021

Paul-Henri RICHARD, Valérie FRIOT-GUICHARD, Alain HUGEROT, Théo LEBERT

communication orale

Juliette KEMP, Caroline DEPAUW , Adeline TOWNSEND

communication orale

Tiphaine ALONZO, Christelle GOUGEON

communication orale

Cathie FAUSSAT, Alicia BONNIN, Daniel HILT, Fabien RIVIÈRE-DA SILVA, David MICHELS, Guillaume GRAS, Catherine AUMOND, Leslie GRAMMATICO-GUILLON

communication orale

Marine HOULLIER, Caroline DE PAUW, Adrien DEBEVER, Sophie PANAGET, Gwenaëlle LOCHER

communication orale

Lesley MARQUIS, Marguerite-Marie DEFEBVRE, Christine GAILLANDRE, Audrey CHARLET, Caroline DE PAUW

communication orale

Elise AUTRIVE

communication orale

Laurence ROUX

communication orale

Cécile PAILLÉ, Mélanie ERNOUL, Isabelle MAHÉ-GALISSON, Gwladys BROCHE, Marie MEHU, Guillaume CARO, Leïla MORET

communication orale

Sabine VERROUL, Caroline DE PAUW, Charlotte MOREELS

communication orale

Marie HORNSPERGER, Paul BOLO, Chloé GOUBIN

communication orale

Adeline TOWNSEND, Stephanie CUISETTE, Caroline DE PAUW

communication orale

Elodie RICHARD, Gilles BRABANT, Erwan AUTES, Ana RIVADENEYRA, Frédérique QUIRINO CHAVES, Viviane RAMEL, Linda CAMBON, Stéphanie VANDENTORREN

communication orale

Emilie MOSNIER, Cyril FARNARIER, Marine MOSNIER, Camille ALLARIA, Sandrine LOUBIÈRE, Elisabetta MONFARDINI, Thomas BOSETTI, Aurélie TINLAND

communication orale

Tanguy LAGORSSE

communication orale

Tanguy LAGORSSE, Bastien AFFELTRANGER, François JOUNIEAUX, Rémy LEROY, Guillaume TALPAERT, Caroline DE PAUW

communication orale

Sabine VERROUL, Caroline DE PAUW

communication orale

Morgane LANNES, Emeline MANDEVILLE, Anne Sophie MAURE DE LIMA, Leïla MORET

communication orale

Stuart PLUEN-CALVO, Simon JUTANT

communication orale

Lara GAUTIER, Stéphanie NGUENGANG WAKAP, Jalel HAMZA, Erica DA SILVA MIRANDA, Juan Diego POVEDA, Magali BOUCHON

communication orale

Marie-Sophie CHERILLAT, Carine SAVEL, Cécile MIELE, Stéphanie MESTRES, Frédéric GALTIER, Laurent GERBAUD

communication orale

Madeline VOYEN, Marine PARIDANS, Benoit PÉTRÉ, Phi-Linh NGUYEN-THI

communication orale

Joséphine GUIBERTEAU, Magali COLLONNAZ, Joëlle KIVITS, Hervé MARTINI, François PAILLE

communication orale

Marion CRUBEZY, Julie HAESEBAERT, Philippe MICHEL

communication orale

Hélène KANE, Jade GOURRET BAUMGART, Laurence FOND HARMANT, Frédéric DENIS

communication orale

Maria MELCHIOR, Annabel DESGRÉS DU LOÛ, Anne GOSSELIN

communication orale

Ana MILLOT, Karine GALLOPEL-MORVAN, Nason MAANI, Cécile KNAI, Mark PETTICREW, Morgane GUILLOU-LANDRÉAT

communication orale

Lucie DUBOIS, Bérenger THOMAS, Anne SURRAULT, Frédéric DUGUÉ

communication orale

Yoann CONAN, Emeline LAURENT, Yannick BELIN, Marion LACASSE, Denis MULLEMAN, Philippe ROSSET, Louis BERNARD, Leslie GRAMMATICO-GUILLON

communication orale

Objectif :

Anne THURET (1), Colette MÉNARD (2), Christophe LÉON (2), Jean-Baptiste RICHARD (3), Florence DE MARIA (1) - (1)Dmntt, France, (2)Dpps, France, (3)Data, France

communication affichée commentée

Aude GRIMONPREZ, Caroline DE PAUW

communication orale

Kadari CISSÉ, Sékou SAMADOULOUGOU, Séni KOUANDA, Fati KIRAKOYA-SAMADOULOUGOU

communication orale

communication affichée commentée

Adèle PERRIN, Anne-Marie SCHOTT, Estelle BRAVANT, Pauline DROIN, François DELAHAYE, Alexandra DIMA, Julie HAESEBAERT

communication orale

Agnès CERTAIN, Anne-Marie ANÉ, Julie ROUPRÊT-SERZEC, Christine GEFFRIER, Lucie CABREJO

communication orale

Marine HOULLIER, Caroline DE PAUW

communication orale

Véronique BOUNAUD

communication orale

Objectif :

communication affichée commentée

Yann LE BODO, Céline BERGERAN, Eric BRETON, Françoise JABOT

communication orale

Lorraine COUSIN, Vincent DI BEO, Patrizia CARRIERI, Olivia ROUSSET TORRENTE, Véronique MAHÉ, Fabienne MARCELLIN, Olivier CHASSANY, Martin DURACINSKY

communication orale

Lucie GERMAIN, Madeline VOYEN, Laura MARTIGNON, Frédérique CHOULEUR, Danielle BRIE-DURAIN, Magali VANÇON, Morgane MAUMY-BRIGNON, Phi-Linh NGUYEN-THI

communication orale

Majda SEBBANI, Adil MANSOURI, Sarah MICHAUD, Ouassim MANSOURY, Latifa ADARMOUCH, Mohamed AMINE

communication orale

Caroline CORNU, Alice ROUX-LAPLAGNE, Emilie LEGROS-LAFARGE, Sandrine POIRIER, Florence OUDART, Madeleine PEYRAT, Virginie CALVAR-CAILLAT, Laurent ARNAUD

communication orale

Marc-Florent TASSI, Emeline LAURENT, Guillaume GRAS, Florence LOT, Francis BARIN, Sophie BILLIOTI DE GAGE, Karl STEFIC, Leslie GRAMMATICO-GUILLON

communication orale

Hugo PILKINGTON, Thierry FEUILLET, Stéphane RICAN, Jeanne GOUPIL DE BOUILLÉ, Chantal JULIA

communication orale

Mots clés : Satisfaction, Système de santé, Usager, Professionnel de santé, Burkina Faso, RDC, Serveur vocal interactif

Massamba DIOUF (1), Lamine GUEYE (1), Lamine NDIAYE (2), Ngom KHADIM (3), Mbacke ALIOU (3) - (1)Fmpo/ucad, Sénégal, (2)Flsh/ucad, Sénégal, (3)Uap, Sénégal

communication affichée commentée

Philip BÖHME, Fatiha ECHARIF, Madeline VOYEN, Phi-Linh NGUYEN-THI, Olivier ZIEGLER, AU NOM DU GROUPE ETP-PPS

communication orale

Cécilia SALLÉ, Juliette GRONDIN - (1)Ireps Pays De La Loire, France

communication affichée commentée

Marie-Michèle THIAM, Valérie OLIÉ, Laure CARCAILLON-BENTATA, Sylvie HAEGHEBAERT, Céline CASERIO-SCHÖNEMANN

communication orale

Frédérique CHOULEUR, Danielle DURAIN

communication orale

Aurélie ETIENNE, Cédric PEDRE, François DUVARD, Marie HAMON, Dario BABET, Irène STOJCIC, Martine SERVAT, Luce MENUDIER

communication orale

Contexte. Les professionnels de santé, qui sont en première ligne dans la lutte contre la pandémie de COVID-19, sont confrontés à des facteurs liés au stress qui peuvent avoir un impact sur leur santé mentale et leur bien-être. Cependant, il n’existe pas d’intervention ciblée au professionnel de santé pour améliorer sa santé mentale en France. Objectifs : Cette étude vise à tester l'efficacité d’un questionnaire d’auto-évaluation standardisé et validé dans d’autres pays (PsySTART-R) et d’un programme d’intervention (Anticipate.Plan.Deter), visant à améliorer la résilience des professionnels de santé en France. Méthode : Il s'agit d'une étude qui s’appuiera sur les données de l’enquête PsyCOVer qui sera menée auprès des professionnels de santé travaillant avec des patients Covid-19 en France entre avril et juin 2021. Après un premier volet épidémiologique, PsySTART-R sera utilisé pour surveiller les facteurs de risque liés au stress. Le questionnaire sera proposé une fois par semaine pendant 4 semaines. À chaque fois que les facteurs de risque sont de modérés à élevés, il sera proposé aux participants de participer au programme d'intervention APD. PsySTART-R et APD n’exigent pas la présence d'enquêteurs formés, ce qui est particulièrement pertinent dans l’actuel contexte lorsque la distanciation sociale est fortement recommandée. Résultats : Nos résultats permettront de tester si l’intervention a pu augmenter la capacité de résilience des participants au bout de 5 semaines, et de déterminer à l’aide d’un volet épidémiologique si l’intervention a mieux fonctionné dans certains sous-groupes professionnels. Conclusion : Notre étude peut avoir un impact significatif sur la pratique clinique et la prise en charge de la santé mentale des professionnels de santé. D’ailleurs, l’étude pourrait être facilement transposée à d'autres contextes de crise et à d'autres populations en souffrance. Mots clés : santé mentale, professionnels de santé, pandémie de COVID-19, PsySTART-R/APD programme, France.

Leticia BERTUZZI, Larissa FOSSI DJEMBI, Tarik EL AARBAOUI, Mégane HERON, Anne GOSSELIN, Cécile VUILLERMOZ

communication orale

Delphine POQUET, Mathieu GOURLAN , Sarah RICUPERO, Olivier LAREYRE, Marie BOULVIN, Florian JEANLEBOEUF, Agnès DUMAS , Florence COUSSON-GÉLIE

communication orale

Sylvain GAUTIER, Tiphanie BOUCHEZ, Julien LE BRETON, Yann BOURGUEIL, Aline RAMOND-ROQUIN

communication orale

Lucie DE GRAAF, Mathilde BUREAU, Elsa ROBELOT, Mathilde BOULANGER, Pierre LEBAILLY, Isabelle BALDI

communication orale

Alice BARBIER, Patrick CHARIOT, Thomas LEFÈVRE

communication orale

Marie-Sophie CHERILLAT, Aurélie ROBELLO, Constance BORIE, Pauline BERLAND, Laurent GERBAUD

communication orale

Marie-Sophie CHERILLAT, Pauline BERLAND, Marie-Christine LEROUX, Constance BORIE, Laurent GERBAUD

communication orale

Sylvain GAUTIER, Julien PAPOZ, Clémentine JUSSEAU, Christophe PUGET, Loïc JOSSERAN

communication orale

Antoun KHOURY, Nelly RUBBENS, Sylvie NICOL, Mustapha YOUSSEF, François VENUTOLO, Maïlys DE FOURNOUX

communication orale

Cécile FORGEOT, Isabelle PONTAIS, Imane KHIREDDINE-MEDOUNI, Enguerrand DU ROSCOAT, Anne FOUILLET, Emmanuelle BAUCHET, Céline CASERIO-SCHÖNEMANN

communication orale

Joel LADNER

communication orale

Roxane DENIS, Yannick EUDE, Samantha VALYI, Anne Sophie LE CLOUAREC, Anne LE RHUN, Leïla MORET

communication orale

Sixtine DE LAFFOREST, Alexandre MAGNIER, Maxime VALLÉE, Constance LE GOUX, Jean Ralph ZAHAR , Albert SOTTO, Franck BRUYERE, Leslie GRAMMATICO-GUILLON

communication orale

Antoine GUILLON, Emeline LAURENT, Antoine DUCLOS, Lucile GODILLON, Pierre-François DEQUIN, Nelly AGRINIER, Antoine KIMMOUN, Leslie GRAMMATICO-GUILLON

communication orale

Tiphanie BOUCHEZ, Sylvain GAUTIER, Julien LE BRETON, Yann BOURGUEIL, Aline RAMOND

communication orale

Marion LE TYRANT, François CATHELINEAU, Martin AUDRAN, Clara JEANNIN, Antoine DEUTSCH

communication orale

Stephanie ALEXANDER, Katherine FROHLICH

communication orale

Lola TRAVERSON

communication orale

Marick FÈVRE

communication orale

Introduction: :

Méthode :

:
Résultats :

communication affichée commentée

Marie-Michèle THIAM, Cécile FORGEOT, Isabelle PONTAIS, Gaëlle PEDRONO, Céline CASERIO-SCHÖNEMANN

communication orale

Léo CALZETTA

communication orale

Mélissa MIALON

communication orale

Francois FELIU, Charlotte SIEFRIDT, Romain JUSTON MORIVAL, Théophile MARTIN, Romane SOLER, Yannick LE HENAFF, Patrice COHEN, Benjamin SOUDAIS

communication orale

Samuel GASPARD, Benjamin SOUDIER, Béatrice GEORGELIN, Sandrine HALFEN, François BERDOUGO, Emmanuel RUSCH, Groupe De Travail DÉPISTAGE

communication orale

Maylis TELLE-LAMBERTON, Karl PANCARTE, Florence FAUCON, Adrien SAUNAL, Clothilde SARRON, Isabelle GRÉMY

communication orale

Emma COSSEZ, Melissa MIALON

communication orale

Christel FOUACHE - (1)Ireps Pays De La Loire, France

communication affichée commentée

Lorraine COUSIN, Guillaume ROUCOUX, Olivia ROUSSET TORRENTE, Laurence BAUMANN COBLENTZ, Olivier CHASSANY, Patrizia CARRIERI, Martin DURACINSKY

communication orale

Mélissa MIALON

communication orale

Contexte :

Méthode :

Résultats

Lucie MALLOGGI (1), Damien DURAND (2), Anne LERHUN (2), Anne-Sophie MAURE DE LIMA (2), Leïla MORET (1) - (1)Université/chu Nantes, France, (2)Chu Nantes, France

communication affichée commentée

Cécile LONGCHAMPS, Bérenger THOMAS, Sara CORBIN, Sixtine DE LAFFOREST, Sylvain GAUTIER

communication orale

Constance BORIE, Marie-Sophie CHERILLAT, Marie-Christine LEROUX, Pauline BERLAND, Laurent GERBAUD

communication orale

Papa SOW - (1)Université Alioune Diop, Sénégal

communication affichée commentée

Morgane MAUMY BRIGNON, Madeline VOYEN, François CANAPLE, Lucie GERMAIN, Anne JONQUIERES, Esther MUNERELLE, Phi-Linh NGUYEN-THI

communication orale

Audrey HERMANN, Cyril CROZET

communication orale

Eric LE GRAND, Benjamin SOUDIER, Béatrice GEORGELIN, Samuel GASPARD, Anne LAURENT, François BERDOUGO, Pierre LOMBRAIL, Membres Du Groupe De Travail D-CAP

communication orale

Emmanuelle HAMEL, Cécile ALLAIRE, Nathalie LYDIE, Zoe HERITAGE, Isabelle BONMARIN

communication orale

Zoe HERITAGE, Sophie FÉGUEUX, Corinne LE GOASTER, Isabelle BONMARIN

communication orale

François CATHELINEAU, Marion LE TYRANT, Martin AUDRAN, Antoine DEUTSCH, Clara JEANNIN

communication orale

Sabine VERROUL, Caroline DE PAUW, Charlotte MOREELS

communication orale

Introduction :

Méthode :

Résultats :

communication affichée commentée

Camille LAKHLIFI, Mehdi KHAMASSI, Benjamin ROHAUT

communication orale

Zoé RICHARD, Fanny CHABROL, Valéry RIDDE, Kate ZINSZER

communication orale

Jade GOURRET BAUMGART, Hélène KANE, Frédéric DENIS, Laurence FOND-HARMANT

communication orale

Stéphanie VIEIRA, Céline LAMBERT, Fabrice CHÉRUEL, Bruno PEREIRA, Hélène SANCHO-GARNIER

communication orale

Marie CORNELOUP, Lara DESTAING, Hélène CLÉAU-ANDRÉ, Adeline BERNIER, Cécile LUMIÈRE, Elisabeth MONNET.

communication orale

Timothée DELESCLUSE, Anne Sophie DE BESSES

communication orale

Alexandre COBIGO

communication orale

Clément LE ROUX, Christophe GABORIT, Catherine FREMONT, Thierry ODENT, Hubert LARDY, Tristant LANGLAIS, Didier MOUKOKO, Leslie GRAMMATICO-GUILLON

communication orale

Camille LAKHLIFI, Marie CONIEL, Philippe CABARROT, Claire MORGAND

communication orale

Grégory AIGUIER

communication orale

Aïda KANOUTÉ, Serigne Ndame DIENG, Khadim NIANG, Samba Cor SARR, Zeyni El Abidine SY, Abdoulaye DIALLO, Abib NDIAYE, Youssou NDIAYE

communication orale

Anne FOUILLET, Guillaume CASSOURRET, Francis CHIN, Yann LE STRAT, Céline CASERIO-SCHÖNEMANN, Christophe LÉON, Enguerrand DU ROSCOAT, Sandrine BROUSSOULOUX

communication orale

Oumar BASSOUM, Moe KIMURA, Anta TAL-DIA, Maud LEMOINE, Yusuke SHIMAKAWA

communication orale

Antoine DEUTSCH, Clara JEANNIN, Marion LE TYRANT, François CATHELINEAU, Martin AUDRAN

communication orale

Wedminere Noelie ZOUNGRANA-YAMEOGO, Issa ROMBA, Sekou SAMADOULOUGOU, Kadari CISSE, Isidore TRAORE, Maxime DRABO, Fidèle BAKIONO, Fati KIRAKOYA-SAMADOULOUGOU

communication orale

Anne KRUPICKA, Frédérique AUTIN, Emilie GUICHARD, Mériem MENGI

communication orale

Nathalie FAZILLEAU

communication orale

Clément MÉRIC, Agnès DUMAS, Maria TEIXEIRA, Karine CHEVREUL, Philippe AMIEL, Corinne ALBERTI, Compri GROUPE

communication orale

Oumar BASSOUM, Cheikh SOKHNA, Adama FAYE, Anta TAL-DIA

communication orale

Adnane OUAZIZ, Joel LADNER, Marie-Pierre TAVOLACCI

communication orale

Françoise JABOT, Christine FERRON

communication orale

Amadou Ibra DIALLO, Adama FAYE, Jean Augustin Diégane TINE, Mouhamadou Faly BA, Ibramima GAYE, Emmanuel BONNET, Zoumana TRAORÉ, Valéry RIDDE

communication orale

Domitille LUYT, Thomas CARDOT, Sylvain GAUTIER, Marie HERR, Anne ROUSSEAU, Benjamin DAVIDO, Elisabeth DELAROCQUE-ASTAGNEAU, Loïc JOSSERAN

communication orale

Joel LADNER, Marie-Pierre TAVOLACCI

communication orale

Marie-Pierre TAVOLACCI, Pierre DECHELOTTE, Joel LADNER

communication orale

Giulio BORGHI, Juan-Diego POVEDA, Sylvaine DEVRIENDT, Maxime LEBEAUPIN, Maud POIRIER, Claire DUBOIS, Pascal CAILLET

communication orale

Séverine CARILLON

communication orale

Benjamin SOUDIER, Christine FERRON, Anne LAURENT, Béatrice GEORGELIN, Samuel GASPARD, Pierre LOMBRAIL, François BERDOUGO, Groupe De Travail National CAPS

communication orale

Sandrine BONNETON, Isabelle MAILLARD, Frédéric DENIS, Thibaud POMBET

communication orale

Sarah MICHAUD, Ouassim MANSOURY, Latifa ADARMOUCH, Mohammed AMINE, Majda SEBBANI

communication orale

Eric BRETON, Elodie DAVID, Clotilde COUDERC, Franck LECAS, Mireille CARPENTIER, Odile LECOCQ, Antoinette FOUILLEUL, Line CARON

communication orale

Chloé HAMANT, Thimotée DELESCLUSE, Christine FERRON

communication orale

Yoann CONAN, Julien HERBERT, Christine SALPETRIER, Lucile GODILLON, Florence FOURQUET, Thibault DHALLUIN, Emeline LAURENT, Leslie GRAMMATICO-GUILLON

communication orale

Stéphanie VANDENTORREN, Jalpa SHAH, Cécile ALLAIRE, Emmanuelle HAMEL, Anne LAPORTE, Zoé HERITAGE, Gilles DELMAS, Jean Claude DESENCLOS

communication orale

Constance BORIE, Adrian KRICHE, Nicolas GAUTIER, Bruno CHABANAS, Laurent GERBAUD

communication orale

Wedminere Noelie ZOUNGRANA-YAMEOGO, Kadari CISSE, Sekou SAMADOULOUGOU, Isidore TRAORE, Maxime DRABO, Fidèle BAKIONO, Fati KIRAKOYA-SAMADOULOUGOU

communication orale

Alejandra DELFIN-ROSSARO, Anne-Marie DUGUET, Anne CAMBON-THOMSEN, Emmanuelle RIAL-SEBBAG

communication orale

Natacha DELBRUEL, Marie-Pierre SAUVANT-ROCHAT

communication orale

Cécile LONGCHAMPS, Simon DUCARROZ, Lisa CROUZET, Tarik EL AARBAOUI, Cécile ALLAIRE, Anne-Claire COLLEVILLE, Maria MELCHIOR, Study Group ECHO

communication orale

Céline GARNIER

communication orale

Julie DE WEVER, Maxime GIGNON, Mathieu HAINSELIN

communication orale

Sandie SEMPÉ, Thomas SAÏAS, Gaëlle PÉDRONO, Julie BODARD, Augusta BONNARD, Maud GORZA

communication orale

Bernard TOPUZ

communication orale

Sabine VERROUL, Caroline DE PAUW

communication orale

Lesley MARQUIS, Lyse MOURAND, Thomas DR BALBI, Marie-Odile GUILLON, Grégory TEMPREMANT, Corinne DUPONT, Caroline DE PAUW

communication orale

Adrian FIANU, Hind AISSAOUI, Nadège NATY, Victorine LENCLUME, Emmanuelle RACHOU, Cyrille DELPIERRE, Michelle KELLY-IRVING, Patrick GÉRARDIN

communication orale

Jessica SAILLARD, Audrey PAVAGEAU

communication orale

Eric LE GRAND, Christine FERRON, Séverine LAFITTE

communication orale

Marie-Pierre TAVOLACCI, Clemence LORAILLERE, François CHEVREL, Joel LADNER

communication orale

Gabriel GIRARD, Maeva DOS SANTOS, Bruno BRIVE

communication orale

Retour

Par Type

Communication affichée
Communication affichée commentée
Communication orale

communication affichée

Sandie SEMPÉ (1), Maud GORZA (1), Lamarche DOROTHÉE (2), Thierry CARDOSO (1) - (1)Santé Publique France, France, (2)Bva Santé, France

communication affichée

Marina SILVA DUARTE (1), Ines MESSAOUDI (2) - (1)Université Paris 8, France, (2)Association Prevention Santé Travail Pour Les Trangenres, France

communication affichée

Contexte : :

Méthodes :

Résultats : :

Thierry CHOUBRAC - (1)Mdm, France

communication affichée

Mamadou Makhtar Mbacké LEYE, Mamadou Bamba FALL, Ibrahima SECK - (1)Service De Médecine Préventive Et Santé Publique De L'université Cheikh Anta Diop De Dakar, Sénégal

communication affichée

Pauline ROUGIER, Houria EL OUAZZANI, Marion ALBOUY - (1)Université De Poitiers, France

communication affichée

Andrainolo RAVALIHASY (1), Valéry RIDDE (1), Adama FAYE (2) - (1)Ceped (ird-Université Paris Descartes), Universités De Paris, Inserm, Ird, France, (2)Ised, Ucad, Dakar, Senegal, France

communication affichée

Juliette DANIEL - (1)Ars, France

communication affichée

Julie LAURENCE (1), Elie AZRIA (1), Virginie RINGA (2) - (1)Université De Paris, France, (2)Inserm, France

communication affichée

Mathilde KIENING - (1)Comede, France

communication affichée

Elise GUILLERMET (1), Prescillia NUNES (2), Agathe MICHEL (3), Julie RUEFLY (4) - (1)Ireps Bfc, France, (2)Univ. Bourgogne-Médecine, France, (3)Univ. Bourgogne-Socio, France, (4)Ars, France

communication affichée

Nathalie HUGONENQ (1), Jean PREVOST (1), Marion ALBOUY (2) - (1)Le Souffle 64, France, (2)Utep Du Chu De Poitiersa, France

communication affichée

Marine HOULLIER, Caroline DE PAUW - (1)Union Régionale Des Professionnels De Santé (urps) Médecins Libéraux Hauts De France, France

communication affichée

Karla FLORES SACOTO (1), Emmanuelle RIAL-SEBBAG (2) - (1)Inserm-U. Paul Sabatier Iii, France, (2)Directrice De Recherche Inserm, France

communication affichée

Magali SEGRETAIN, Audrey PAVAGEAU - (1)Ireps Pays De La Loire, France

communication affichée

Géraldine GOULINET FITE (1), Alexia ANTOINE (2) - (1)France Assos Santé, France, (2)Plateforme Ethna, France

communication affichée

Laurène COUROUVE (1), Anne DUBURCQ (1), Alexandra THIERRY (2), Marie-Alexandra DIVANDARY (2), David VERLOOP (2), Marguerite-Marie DEFÈBVRE (2) - (1)Cemka, France, (2)Ars Hauts-De-France, France

communication affichée

Elise GUILLERMET (1), Agathe MICHEL (2), Véronique VERVELIET (1), Maggie CHEVASSU (1), Eric LALAURIE (3) - (1)Ireps Bfc, France, (2)Univ. Bourgogne, France, (3)Ars Bfc, France

communication affichée

Mamadou Makhtar Mbacké LEYE, Dieynaba SARR, Ibrahima SECK - (1)Service De Medecine Preventive Et Santé Publique De L'université Cheikh Anta Diop De Dakar, Sénégal

communication affichée

Aline-Marie FLORENCE, Emmanuel RUSCH - (1)Equipe D'accueil Ea1075, ""education Ethique Et Santé"", Université De Tours, France

communication affichée

Oumar BASSOUM, Ndeye Mareme SOUGOU, Mamadou Makhtar Mbacké LEYE, Adama FAYE, Ibrahima SECK - (1)Université Cheikh Anta Diop, Sénégal

communication affichée

Amadou Ibra DIALLO, Mayassine DIONGUE - (1)Service De Médecine Préventive Et De Santé Publique, Sénégal

communication affichée

Mamoudou Kindy Korka DIALLO, Fatou KASSE, Jean Augustin TINE, Valéry RIDDE, Adama FAYE, Mouhamadou Faly BA - (1)Institut De Santé Et De Developpement, Sénégal

communication affichée

Fatou KASSE, Mamodou Kindy Korka DIALLO, Jean Augustin TINE, Mouhamadou Faly BA, Amadou Ibra DIALLO, Valery RIDDE, Adama FAYE - (1)Institut De Sante Et Développement, Sénégal

communication affichée

Amadou Ibra DIALLO, Mayassine DIONGUE - (1)Service De Médecine Préventive Et De Santé Publique, Sénégal

communication affichée

Jean Augustin Diegane TINE (1), Veronique PETIT (2), Elhyadji Yaya LY (3), Aly MBAYE (1) - (1)Fmpo-Ucad, Sénégal, (2)Institut De Recherche Sur Le Développement, Sénégal, (3)Ansd, Sénégal

communication affichée

Anas EL ANSSARI, Yassine CHAIB, Khalid CHAKHTOURA, Mahjoub AOUANE, Samir HAMAMA, Marieme NEHIRI, Abdelmajid SOULAYMANI - (1)Université Ibn Tofail, Maroc

communication affichée

Laurène COUROUVE (1), Anne DUBURCQ (1), Sylvie WERHLY (2), Philippe HAVETTE (2), William DAB (3) - (1)Cemka, France, (2)Groupe La Poste, France, (3)Laboratoire Mesurs-Cnam, France

communication affichée

Junko KOSE, Léopold FEZEU, Mathilde TOUVIER, Sandrine PÉNEAU, Serge HERCBERG, Pilar GALAN, Valentina ANDREEVA - (1)Equipe De Recherche En Epidémiologie Nutritionnelle, France

communication affichée

Francis NOCK (1), Christine FILLION-MASSART (1), Valérie ARQUIER (2), Patricia COULOMB (2) - (1)Atelier De L'évaluation En Promotion De La Santé, France, (2)Carsat Sud-Est, France

communication affichée

Diana RAFIDISON, Marion ALBOUY - (1)Université De Poitiers

communication affichée

Audrey PAVAGEAU, Cécilia SALLE, Marjorie NICOL - (1)Ireps Pays De La Loire, France

communication affichée

Francoise JABOT, Guilhem DARDIER - (1)Ehesp, France

communication affichée

Papa SOW - (1)Université Alioune Diop, Sénégal

communication affichée

Eloise BROSSET, Marie-Pierre SAUVANT-ROCHAT - (1)Université Clermont Auvergne, France

communication affichée

Marie-Odile GUILLON, Magalie DEROME - (1)Non, France

communication affichée

Aka DESQUITH, Kouakou SACKOU, Baro KIKI, Jerome KOUAME, Marie TIADE, Benoikon GOKPEYA, Kouakou KOUADIO - (1)Ufr Sciences Pharmaceutiques Et Biologiques, Côte d'Ivoire

communication affichée

Joséphine ODOUL (1), Marine CALABRESE (2), Frank PIZON (2), Laurent GERBAUD (1) - (1)Service Santé Publique Chu Gabriel Montpied, France, (2)Ufr Médecine Et Professions Paramédicales, France

communication affichée

Khalid CHAKHTOURA, Yassine CHAIB, Anas ELANSSARI, Youssef ABOUSSALEH, Fatima Zahra AZZAOUI, Ahmed AHAMI - (1)Faculté Des Sciences Université Ibn Tofail, Maroc

communication affichée

Roxane DENIS, Yannick EUDE, Samantha VALYI, Anne Sophie LE CLOUAREC, Anne LE RHUN, Leïla MORET - (1)Santé Publique, France

communication affichée

Contexte :

Adeline TOWNSEND (1), Caroline DE PAUW (1), Pierre Marie DR COQUET (2), Philippe DR TREHOU (2) - (1)Urps Ml, France, (2)Mg, France

communication affichée

Michele RASOLOHARIMAHEFA, Pierre FELIX - (1)Haute Ecole Provinciale De Hainaut-Condorcet, Belgique

communication affichée

Guilhem DARDIER, Françoise JABOT - (1)Ehesp, France

communication affichée

Marine HOULLIER, Caroline DE PAUW - (1)Union Régionale Des Professionnels De Santé (urps) Médecins Libéraux Hauts De France, France

communication affichée

Caroline DE PAUW - (1)Urps Médecins Hauts-De-France, France

communication affichée

Clotilde MORINEAUD - (1)Chu De Poitiers, France

communication affichée

Agathe CURIEN, Sonia PURGUES - (1)France Assos Santé Nouvelle Aquitaine, France

communication affichée

Babacar KANE (1), Valéry RIDDE (2), Adama FAYE (1) - (1)Ised/ucad, Sénégal, (2)Iir/ucad, Sénégal

communication affichée

Caroline FRAU (1), Chloé HAMANT (2) - (1)Université Lyon 2, France, (2)Ireps Ara, France

communication affichée

Lucie MALLOGGI, Anne LE RHUN, Anne-Sophie MAURE DE LIMA, Leïla MORET - (1)Chu De Nantes, France

communication affichée

Alexia ZUCCHELLO, Mariana DORSA, Pierre-Yves TRAYNARD - (1)Pôle Etp, France

communication affichée

Samantha VALYI, Damien DURAND, Mélodie GARCÈS, Leila MORET, Lucie MALLOGGI - (1)Chu Nantes, France

communication affichée

Caroline DE PAUW - (1)Clerse (université De Lille) Et Urps Médecins Hauts-De-France, France

communication affichée

Mbathio DIOP, Cheikh Mouhamadou Mbacké LÔ, Aida KANOUTÉ, Massamba DIOUF, Daouda FAYE - (1)Association Des Médecins De Santé De Santé Publique Du Sénégal, Sénégal

communication affichée

Serge MORARD (1), Sophie GUINOISEAU (2) - (1)Chcv, France, (2)Chla, France

communication affichée

Jocelyne RAISON, Annabelle GROUSSET, Andréa GIMAZANE, Aude JAQUEMARD - (1)1, France

communication affichée

Ange Main-Ndeiang LAOUNGANG (1), André WAMBA (2) - (1)Étudiant Au Département De Curricula Et Évaluation, Faculté Des Sciences De L’éducation, Université De Yaoundé I, Cameroun, (2)Professeur Associé À L'école Normale Supérieure De Yaoundé, Université De Yaoundé I, B.p 47, Cameroun

communication affichée

François MIDROUILLET, My Maï DR CAO - (1)Ars, France

communication affichée

Damien DURAND, Lucie MALLOGGI, Anne LE RHUN, Anne-Sophie MAURE DE LIMA, Leïla MORET - (1)Chu De Nantes, France

communication affichée

Leïla MORET (1), Florian OLLIÉROU (2), François BEAUDEAU (3) - (1)Université De Nantes, France, (2)Chu De Nantes, France, (3)Oniris-Ecole Vétérinaire De Nantes, France

communication affichée

Valérie DUBOIS, Patricia GUIGNÉ, Elodie FUMERON, Richard DUPUY - (1)Centre Ambulatoire De Prévention Et D'education Thérapeutique De La Vienne, France

communication affichée

Amadou DIENG, Abdoulaye Amath DIOP, Engerran MACIA, Massamba DIOUF - (1)Fmpo/ucad, Sénégal

communication affichée

Sonia PURGUES, Agathe CURIEN - (1)France Assos Sante

communication affichée

Emmanuelle CARTRON (1), Sonia PROT LABARTHE (2), Leïla MORET (2) - (1)Chu De Nantes, Sphere Umr 1246 Inserm - Nantes (France), France, (2)Chu De Nantes, Sphere Umr 1246 Inserm, France

communication affichée

Papa NDIAYE, Beïtyr SYLLA - (1)Ufr2s / Ugb, Sénégal

communication affichée

Mamadou Makhtar Mbacké LEYE, Baba Yacine NDIAYE, Ibrahima SECK - (1)Service De Médecine Préventive Et Santé Publique De L'université Cheikh Anta Diop De Dakar, Sénégal

communication affichée

Introduction :

Méthode :

Résultats

communication affichée

Lucie MALLOGGI, Solenn CARVALHO, Jean-François MEDELLI, Leïla MORET - (1)Chu De Nantes

communication affichée

Philippe MARTIN, Corinne ALBERTI, Serge GOTTOT, Aurélie BOURMAUD, Elise DE LA ROCHEBROCHARD - (1)Inserm Umr1123, France

communication affichée

Emilie FERIEL, Coline BARBAY - (1)Ireps Grand Est, France

communication affichée

Emilie MARIN - (1)Croix-Rouge Française, France

communication affichée

Sabine VERROUL (1), Caroline DE PAUW (1), Claire MOUNIER-VEHIER (2) - (1)Urps Médecins Libéraux Hauts-De-France, France, (2)Fédération De Cardiologie Nord-Pas-De-Calais, France

communication affichée

Karl HODEL (1), Louis AUFFRAY (2), Giulio BORGHI (1), Delphine MOURET (3), Leila MORET (1), Brice LECLÈRE (1) - (1)Chu De Nantes, France, (2)Ch Toulon, France, (3)Assurance Maladie, France

communication affichée

Valérie DONIO (1), Suzanne DERNONCOURT (2), Fanny DREMAUX (2), Coralie VENEL (2), Laura BEZANNIER (1), Marguerite-Marie DEFEBVRE (2) - (1)Cemka, France, (2)Ars Hauts-De-France, France

communication affichée

Marion ALBOUY (1), Clotilde DONNIO (2), Elena BOUMIER (2), Noemie PETIT (2), Catherine ESNARD (1) - (1)Cerca, Université De Poitiers, France, (2)Université De Poitiers, France

communication affichée

Christian MASSOT, Anne-Marie VANSNICK, Catherine GRÉGOIRE - (1)Observatoire De La Santé Du Hainaut, Belgique

communication affichée

Anne FOUILLET (1), Diane MARTIN (2), Grégoire REY (2), Isabelle PONTAIS (1), Céline CASERIO-SCHÖNEMANN (1) - (1)Santé Publique France, France, (2)Inserm-Cépidc, France

communication affichée

Lucie SUPIOT, Chloé HAMANT, Soizic BRUNET - (1)Ireps Ara, France

communication affichée

Laetitia LEUCI (1), Elise GUILLERMET (1), Lucie CROS (1), Eric LALAURIE (2), Isabelle MILLOT (1) - (1)Ireps Bfc, France, (2)Ars, France

communication affichée

Nicolas THIERCELIN, Yasmina FREM - (1)Ch4v, France

communication affichée

Contexte :

Méthode :

Résultats

communication affichée

Laure BIDAUX, Johanna HAREL - (1)Promotion Santé Normandie, France

communication affichée

Axelle RABY (1), Estelle BEAUVALLET (1), Carim KAZMA (1), Houria EL OUAZZANI (2), Raymond ARNOUX (1), Marion ALBOUY (2) - (1)Nouvelle Clinique Du Tondu, France, (2)Utep Du Chu De Poitiers, France

communication affichée

Objectif :

Anne THURET (1), Colette MÉNARD (2), Christophe LÉON (2), Jean-Baptiste RICHARD (3), Florence DE MARIA (1) - (1)Dmntt, France, (2)Dpps, France, (3)Data, France

communication affichée commentée

Objectif :

communication affichée commentée

Mots clés : Satisfaction, Système de santé, Usager, Professionnel de santé, Burkina Faso, RDC, Serveur vocal interactif

Massamba DIOUF (1), Lamine GUEYE (1), Lamine NDIAYE (2), Ngom KHADIM (3), Mbacke ALIOU (3) - (1)Fmpo/ucad, Sénégal, (2)Flsh/ucad, Sénégal, (3)Uap, Sénégal

communication affichée commentée

Cécilia SALLÉ, Juliette GRONDIN - (1)Ireps Pays De La Loire, France

communication affichée commentée

Introduction: :

Méthode :

:
Résultats :

communication affichée commentée

Christel FOUACHE - (1)Ireps Pays De La Loire, France

communication affichée commentée

Contexte :

Méthode :

Résultats

Lucie MALLOGGI (1), Damien DURAND (2), Anne LERHUN (2), Anne-Sophie MAURE DE LIMA (2), Leïla MORET (1) - (1)Université/chu Nantes, France, (2)Chu Nantes, France

communication affichée commentée

Papa SOW - (1)Université Alioune Diop, Sénégal

communication affichée commentée

Introduction :

Méthode :

Résultats :

communication affichée commentée

Julie DE WEVER, Maxime GIGNON, Mathieu HAINSELIN

communication orale

Natacha DELBRUEL, Marie-Pierre SAUVANT-ROCHAT

communication orale

Lesley MARQUIS, Lyse MOURAND, Thomas DR BALBI, Marie-Odile GUILLON, Grégory TEMPREMANT, Corinne DUPONT, Caroline DE PAUW

communication orale

Sabine VERROUL, Caroline DE PAUW

communication orale

Céline GARNIER

communication orale

Camille LAKHLIFI, Marie CONIEL, Philippe CABARROT, Claire MORGAND

communication orale

Alexandre COBIGO

communication orale

Yoann CONAN, Julien HERBERT, Christine SALPETRIER, Lucile GODILLON, Florence FOURQUET, Thibault DHALLUIN, Emeline LAURENT, Leslie GRAMMATICO-GUILLON

communication orale

Clément LE ROUX, Christophe GABORIT, Catherine FREMONT, Thierry ODENT, Hubert LARDY, Tristant LANGLAIS, Didier MOUKOKO, Leslie GRAMMATICO-GUILLON

communication orale

Anne FOUILLET, Guillaume CASSOURRET, Francis CHIN, Yann LE STRAT, Céline CASERIO-SCHÖNEMANN, Christophe LÉON, Enguerrand DU ROSCOAT, Sandrine BROUSSOULOUX

communication orale

Alejandra DELFIN-ROSSARO, Anne-Marie DUGUET, Anne CAMBON-THOMSEN, Emmanuelle RIAL-SEBBAG

communication orale

Marie-Pierre TAVOLACCI, Pierre DECHELOTTE, Joel LADNER

communication orale

Adnane OUAZIZ, Joel LADNER, Marie-Pierre TAVOLACCI

communication orale

Joel LADNER, Marie-Pierre TAVOLACCI

communication orale

Constance BORIE, Adrian KRICHE, Nicolas GAUTIER, Bruno CHABANAS, Laurent GERBAUD

communication orale

Sarah MICHAUD, Ouassim MANSOURY, Latifa ADARMOUCH, Mohammed AMINE, Majda SEBBANI

communication orale

Giulio BORGHI, Juan-Diego POVEDA, Sylvaine DEVRIENDT, Maxime LEBEAUPIN, Maud POIRIER, Claire DUBOIS, Pascal CAILLET

communication orale

Eric LE GRAND, Christine FERRON, Séverine LAFITTE

communication orale

Sandie SEMPÉ, Thomas SAÏAS, Gaëlle PÉDRONO, Julie BODARD, Augusta BONNARD, Maud GORZA

communication orale

Bernard TOPUZ

communication orale

Nathalie FAZILLEAU

communication orale

Domitille LUYT, Thomas CARDOT, Sylvain GAUTIER, Marie HERR, Anne ROUSSEAU, Benjamin DAVIDO, Elisabeth DELAROCQUE-ASTAGNEAU, Loïc JOSSERAN

communication orale

Marie-Pierre TAVOLACCI, Clemence LORAILLERE, François CHEVREL, Joel LADNER

communication orale

Clément MÉRIC, Agnès DUMAS, Maria TEIXEIRA, Karine CHEVREUL, Philippe AMIEL, Corinne ALBERTI, Compri GROUPE

communication orale

Amadou Ibra DIALLO, Adama FAYE, Jean Augustin Diégane TINE, Mouhamadou Faly BA, Ibramima GAYE, Emmanuel BONNET, Zoumana TRAORÉ, Valéry RIDDE

communication orale

Anne KRUPICKA, Frédérique AUTIN, Emilie GUICHARD, Mériem MENGI

communication orale

Aïda KANOUTÉ, Serigne Ndame DIENG, Khadim NIANG, Samba Cor SARR, Zeyni El Abidine SY, Abdoulaye DIALLO, Abib NDIAYE, Youssou NDIAYE

communication orale

Antoine DEUTSCH, Clara JEANNIN, Marion LE TYRANT, François CATHELINEAU, Martin AUDRAN

communication orale

Eric BRETON, Elodie DAVID, Clotilde COUDERC, Franck LECAS, Mireille CARPENTIER, Odile LECOCQ, Antoinette FOUILLEUL, Line CARON

communication orale

Chloé HAMANT, Thimotée DELESCLUSE, Christine FERRON

communication orale

Benjamin SOUDIER, Christine FERRON, Anne LAURENT, Béatrice GEORGELIN, Samuel GASPARD, Pierre LOMBRAIL, François BERDOUGO, Groupe De Travail National CAPS

communication orale

Stéphanie VANDENTORREN, Jalpa SHAH, Cécile ALLAIRE, Emmanuelle HAMEL, Anne LAPORTE, Zoé HERITAGE, Gilles DELMAS, Jean Claude DESENCLOS

communication orale

Séverine CARILLON

communication orale

Cécile LONGCHAMPS, Simon DUCARROZ, Lisa CROUZET, Tarik EL AARBAOUI, Cécile ALLAIRE, Anne-Claire COLLEVILLE, Maria MELCHIOR, Study Group ECHO

communication orale

Gabriel GIRARD, Maeva DOS SANTOS, Bruno BRIVE

communication orale

Adrian FIANU, Hind AISSAOUI, Nadège NATY, Victorine LENCLUME, Emmanuelle RACHOU, Cyrille DELPIERRE, Michelle KELLY-IRVING, Patrick GÉRARDIN

communication orale

Oumar BASSOUM, Cheikh SOKHNA, Adama FAYE, Anta TAL-DIA

communication orale

Oumar BASSOUM, Moe KIMURA, Anta TAL-DIA, Maud LEMOINE, Yusuke SHIMAKAWA

communication orale

Wedminere Noelie ZOUNGRANA-YAMEOGO, Issa ROMBA, Sekou SAMADOULOUGOU, Kadari CISSE, Isidore TRAORE, Maxime DRABO, Fidèle BAKIONO, Fati KIRAKOYA-SAMADOULOUGOU

communication orale

Wedminere Noelie ZOUNGRANA-YAMEOGO, Kadari CISSE, Sekou SAMADOULOUGOU, Isidore TRAORE, Maxime DRABO, Fidèle BAKIONO, Fati KIRAKOYA-SAMADOULOUGOU

communication orale

Sabine VERROUL, Caroline DE PAUW, Charlotte MOREELS

communication orale

Mélissa MIALON

communication orale

Mélissa MIALON

communication orale

Emma COSSEZ, Melissa MIALON

communication orale

Yann LE BODO, Céline BERGERAN, Eric BRETON, Françoise JABOT

communication orale

Ana MILLOT, Karine GALLOPEL-MORVAN, Nason MAANI, Cécile KNAI, Mark PETTICREW, Morgane GUILLOU-LANDRÉAT

communication orale

Lola TRAVERSON

communication orale

Lucie GERMAIN, Madeline VOYEN, Laura MARTIGNON, Frédérique CHOULEUR, Danielle BRIE-DURAIN, Magali VANÇON, Morgane MAUMY-BRIGNON, Phi-Linh NGUYEN-THI

communication orale

Antoun KHOURY, Nelly RUBBENS, Sylvie NICOL, Mustapha YOUSSEF, François VENUTOLO, Maïlys DE FOURNOUX

communication orale

Stephanie ALEXANDER, Katherine FROHLICH

communication orale

Sylvain GAUTIER, Julien PAPOZ, Clémentine JUSSEAU, Christophe PUGET, Loïc JOSSERAN

communication orale

Aurélie ETIENNE, Cédric PEDRE, François DUVARD, Marie HAMON, Dario BABET, Irène STOJCIC, Martine SERVAT, Luce MENUDIER

communication orale

Marie CORNELOUP, Lara DESTAING, Hélène CLÉAU-ANDRÉ, Adeline BERNIER, Cécile LUMIÈRE, Elisabeth MONNET.

communication orale

Timothée DELESCLUSE, Anne Sophie DE BESSES

communication orale

Samuel GASPARD, Benjamin SOUDIER, Béatrice GEORGELIN, Sandrine HALFEN, François BERDOUGO, Emmanuel RUSCH, Groupe De Travail DÉPISTAGE

communication orale

Audrey HERMANN, Cyril CROZET

communication orale

Constance BORIE, Marie-Sophie CHERILLAT, Marie-Christine LEROUX, Pauline BERLAND, Laurent GERBAUD

communication orale

Marie-Sophie CHERILLAT, Aurélie ROBELLO, Constance BORIE, Pauline BERLAND, Laurent GERBAUD

communication orale

Philip BÖHME, Fatiha ECHARIF, Madeline VOYEN, Phi-Linh NGUYEN-THI, Olivier ZIEGLER, AU NOM DU GROUPE ETP-PPS

communication orale

Marie-Sophie CHERILLAT, Pauline BERLAND, Marie-Christine LEROUX, Constance BORIE, Laurent GERBAUD

communication orale

Antoine GUILLON, Emeline LAURENT, Antoine DUCLOS, Lucile GODILLON, Pierre-François DEQUIN, Nelly AGRINIER, Antoine KIMMOUN, Leslie GRAMMATICO-GUILLON

communication orale

Maria MELCHIOR, Annabel DESGRÉS DU LOÛ, Anne GOSSELIN

communication orale

Zoé RICHARD, Fanny CHABROL, Valéry RIDDE, Kate ZINSZER

communication orale

Hugo PILKINGTON, Thierry FEUILLET, Stéphane RICAN, Jeanne GOUPIL DE BOUILLÉ, Chantal JULIA

communication orale

Emmanuelle HAMEL, Cécile ALLAIRE, Nathalie LYDIE, Zoe HERITAGE, Isabelle BONMARIN

communication orale

Léo CALZETTA

communication orale

Roxane DENIS, Yannick EUDE, Samantha VALYI, Anne Sophie LE CLOUAREC, Anne LE RHUN, Leïla MORET

communication orale

Morgane MAUMY BRIGNON, Madeline VOYEN, François CANAPLE, Lucie GERMAIN, Anne JONQUIERES, Esther MUNERELLE, Phi-Linh NGUYEN-THI

communication orale

Marie-Michèle THIAM, Valérie OLIÉ, Laure CARCAILLON-BENTATA, Sylvie HAEGHEBAERT, Céline CASERIO-SCHÖNEMANN

communication orale

Marie-Michèle THIAM, Cécile FORGEOT, Isabelle PONTAIS, Gaëlle PEDRONO, Céline CASERIO-SCHÖNEMANN

communication orale

Lucie DE GRAAF, Mathilde BUREAU, Elsa ROBELOT, Mathilde BOULANGER, Pierre LEBAILLY, Isabelle BALDI

communication orale

Lorraine COUSIN, Guillaume ROUCOUX, Olivia ROUSSET TORRENTE, Laurence BAUMANN COBLENTZ, Olivier CHASSANY, Patrizia CARRIERI, Martin DURACINSKY

communication orale

Maylis TELLE-LAMBERTON, Karl PANCARTE, Florence FAUCON, Adrien SAUNAL, Clothilde SARRON, Isabelle GRÉMY

communication orale

Marick FÈVRE

communication orale

Adèle PERRIN, Anne-Marie SCHOTT, Estelle BRAVANT, Pauline DROIN, François DELAHAYE, Alexandra DIMA, Julie HAESEBAERT

communication orale

Marine HOULLIER, Caroline DE PAUW

communication orale

Caroline CORNU, Alice ROUX-LAPLAGNE, Emilie LEGROS-LAFARGE, Sandrine POIRIER, Florence OUDART, Madeleine PEYRAT, Virginie CALVAR-CAILLAT, Laurent ARNAUD

communication orale

Agnès CERTAIN, Anne-Marie ANÉ, Julie ROUPRÊT-SERZEC, Christine GEFFRIER, Lucie CABREJO

communication orale

Joel LADNER

communication orale

Frédérique CHOULEUR, Danielle DURAIN

communication orale

Majda SEBBANI, Adil MANSOURI, Sarah MICHAUD, Ouassim MANSOURY, Latifa ADARMOUCH, Mohamed AMINE

communication orale

Lucie DUBOIS, Bérenger THOMAS, Anne SURRAULT, Frédéric DUGUÉ

communication orale

Cécile LONGCHAMPS, Bérenger THOMAS, Sara CORBIN, Sixtine DE LAFFOREST, Sylvain GAUTIER

communication orale

Camille LAKHLIFI, Mehdi KHAMASSI, Benjamin ROHAUT

communication orale

Jade GOURRET BAUMGART, Hélène KANE, Frédéric DENIS, Laurence FOND-HARMANT

communication orale

Lorraine COUSIN, Vincent DI BEO, Patrizia CARRIERI, Olivia ROUSSET TORRENTE, Véronique MAHÉ, Fabienne MARCELLIN, Olivier CHASSANY, Martin DURACINSKY

communication orale

Cécile FORGEOT, Isabelle PONTAIS, Imane KHIREDDINE-MEDOUNI, Enguerrand DU ROSCOAT, Anne FOUILLET, Emmanuelle BAUCHET, Céline CASERIO-SCHÖNEMANN

communication orale

Véronique BOUNAUD

communication orale

Contexte. Les professionnels de santé, qui sont en première ligne dans la lutte contre la pandémie de COVID-19, sont confrontés à des facteurs liés au stress qui peuvent avoir un impact sur leur santé mentale et leur bien-être. Cependant, il n’existe pas d’intervention ciblée au professionnel de santé pour améliorer sa santé mentale en France. Objectifs : Cette étude vise à tester l'efficacité d’un questionnaire d’auto-évaluation standardisé et validé dans d’autres pays (PsySTART-R) et d’un programme d’intervention (Anticipate.Plan.Deter), visant à améliorer la résilience des professionnels de santé en France. Méthode : Il s'agit d'une étude qui s’appuiera sur les données de l’enquête PsyCOVer qui sera menée auprès des professionnels de santé travaillant avec des patients Covid-19 en France entre avril et juin 2021. Après un premier volet épidémiologique, PsySTART-R sera utilisé pour surveiller les facteurs de risque liés au stress. Le questionnaire sera proposé une fois par semaine pendant 4 semaines. À chaque fois que les facteurs de risque sont de modérés à élevés, il sera proposé aux participants de participer au programme d'intervention APD. PsySTART-R et APD n’exigent pas la présence d'enquêteurs formés, ce qui est particulièrement pertinent dans l’actuel contexte lorsque la distanciation sociale est fortement recommandée. Résultats : Nos résultats permettront de tester si l’intervention a pu augmenter la capacité de résilience des participants au bout de 5 semaines, et de déterminer à l’aide d’un volet épidémiologique si l’intervention a mieux fonctionné dans certains sous-groupes professionnels. Conclusion : Notre étude peut avoir un impact significatif sur la pratique clinique et la prise en charge de la santé mentale des professionnels de santé. D’ailleurs, l’étude pourrait être facilement transposée à d'autres contextes de crise et à d'autres populations en souffrance. Mots clés : santé mentale, professionnels de santé, pandémie de COVID-19, PsySTART-R/APD programme, France.

Leticia BERTUZZI, Larissa FOSSI DJEMBI, Tarik EL AARBAOUI, Mégane HERON, Anne GOSSELIN, Cécile VUILLERMOZ

communication orale

Marc-Florent TASSI, Emeline LAURENT, Guillaume GRAS, Florence LOT, Francis BARIN, Sophie BILLIOTI DE GAGE, Karl STEFIC, Leslie GRAMMATICO-GUILLON

communication orale

Yoann CONAN, Emeline LAURENT, Yannick BELIN, Marion LACASSE, Denis MULLEMAN, Philippe ROSSET, Louis BERNARD, Leslie GRAMMATICO-GUILLON

communication orale

Sixtine DE LAFFOREST, Alexandre MAGNIER, Maxime VALLÉE, Constance LE GOUX, Jean Ralph ZAHAR , Albert SOTTO, Franck BRUYERE, Leslie GRAMMATICO-GUILLON

communication orale

Alice BARBIER, Patrick CHARIOT, Thomas LEFÈVRE

communication orale

Kadari CISSÉ, Sékou SAMADOULOUGOU, Séni KOUANDA, Fati KIRAKOYA-SAMADOULOUGOU

communication orale

Delphine POQUET, Mathieu GOURLAN , Sarah RICUPERO, Olivier LAREYRE, Marie BOULVIN, Florian JEANLEBOEUF, Agnès DUMAS , Florence COUSSON-GÉLIE

communication orale

Marion LE TYRANT, François CATHELINEAU, Martin AUDRAN, Clara JEANNIN, Antoine DEUTSCH

communication orale

François CATHELINEAU, Marion LE TYRANT, Martin AUDRAN, Antoine DEUTSCH, Clara JEANNIN

communication orale

Stéphanie VIEIRA, Céline LAMBERT, Fabrice CHÉRUEL, Bruno PEREIRA, Hélène SANCHO-GARNIER

communication orale

Eric LE GRAND, Benjamin SOUDIER, Béatrice GEORGELIN, Samuel GASPARD, Anne LAURENT, François BERDOUGO, Pierre LOMBRAIL, Membres Du Groupe De Travail D-CAP

communication orale

Francois FELIU, Charlotte SIEFRIDT, Romain JUSTON MORIVAL, Théophile MARTIN, Romane SOLER, Yannick LE HENAFF, Patrice COHEN, Benjamin SOUDAIS

communication orale

Aude GRIMONPREZ, Caroline DE PAUW

communication orale

Tiphanie BOUCHEZ, Sylvain GAUTIER, Julien LE BRETON, Yann BOURGUEIL, Aline RAMOND

communication orale

Zoe HERITAGE, Sophie FÉGUEUX, Corinne LE GOASTER, Isabelle BONMARIN

communication orale

Sylvain GAUTIER, Tiphanie BOUCHEZ, Julien LE BRETON, Yann BOURGUEIL, Aline RAMOND-ROQUIN

communication orale

Lesley MARQUIS, Marguerite-Marie DEFEBVRE, Christine GAILLANDRE, Audrey CHARLET, Caroline DE PAUW

communication orale

Marie-Sophie CHERILLAT, Carine SAVEL, Cécile MIELE, Stéphanie MESTRES, Frédéric GALTIER, Laurent GERBAUD

communication orale

Adeline TOWNSEND, Stephanie CUISETTE, Caroline DE PAUW

communication orale

Sabine VERROUL, Caroline DE PAUW

communication orale

Sabine VERROUL, Caroline DE PAUW, Charlotte MOREELS

communication orale

Laurence ROUX

communication orale

Cécile PAILLÉ, Mélanie ERNOUL, Isabelle MAHÉ-GALISSON, Gwladys BROCHE, Marie MEHU, Guillaume CARO, Leïla MORET

communication orale

Marion CRUBEZY, Julie HAESEBAERT, Philippe MICHEL

communication orale

Morgane LANNES, Emeline MANDEVILLE, Anne Sophie MAURE DE LIMA, Leïla MORET

communication orale

Joséphine GUIBERTEAU, Magali COLLONNAZ, Joëlle KIVITS, Hervé MARTINI, François PAILLE

communication orale

Elise AUTRIVE

communication orale

Marine HOULLIER, Caroline DE PAUW, Adrien DEBEVER, Sophie PANAGET, Gwenaëlle LOCHER

communication orale

Juliette KEMP, Caroline DEPAUW , Adeline TOWNSEND

communication orale

Tiphaine ALONZO, Christelle GOUGEON

communication orale

Paul-Henri RICHARD, Valérie FRIOT-GUICHARD, Alain HUGEROT, Théo LEBERT

communication orale

Tanguy LAGORSSE

communication orale

Tanguy LAGORSSE, Bastien AFFELTRANGER, François JOUNIEAUX, Rémy LEROY, Guillaume TALPAERT, Caroline DE PAUW

communication orale

Hélène KANE, Jade GOURRET BAUMGART, Laurence FOND HARMANT, Frédéric DENIS

communication orale

Cathie FAUSSAT, Alicia BONNIN, Daniel HILT, Fabien RIVIÈRE-DA SILVA, David MICHELS, Guillaume GRAS, Catherine AUMOND, Leslie GRAMMATICO-GUILLON

communication orale

Madeline VOYEN, Marine PARIDANS, Benoit PÉTRÉ, Phi-Linh NGUYEN-THI

communication orale

Elodie RICHARD, Gilles BRABANT, Erwan AUTES, Ana RIVADENEYRA, Frédérique QUIRINO CHAVES, Viviane RAMEL, Linda CAMBON, Stéphanie VANDENTORREN

communication orale

Lara GAUTIER, Stéphanie NGUENGANG WAKAP, Jalel HAMZA, Erica DA SILVA MIRANDA, Juan Diego POVEDA, Magali BOUCHON

communication orale

Emilie MOSNIER, Cyril FARNARIER, Marine MOSNIER, Camille ALLARIA, Sandrine LOUBIÈRE, Elisabetta MONFARDINI, Thomas BOSETTI, Aurélie TINLAND

communication orale

Marie HORNSPERGER, Paul BOLO, Chloé GOUBIN

communication orale

Stuart PLUEN-CALVO, Simon JUTANT

communication orale

Sandrine BONNETON, Isabelle MAILLARD, Frédéric DENIS, Thibaud POMBET

communication orale

Grégory AIGUIER

communication orale

Jessica SAILLARD, Audrey PAVAGEAU

communication orale

Françoise JABOT, Christine FERRON

communication orale

""Maison des Erreurs - Perturbateurs endocriniens"" : Intervention de promotion de la santé auprès des étudiants en santé

À quand une prise en compte des disparités ethnoraciales vis-à-vis de la santé en France ?

Acceptabilité par les futurs et jeunes parents d’une intervention de prévention précoce à domicile portée par les PMI : les éclairages de l’enquête « 1000 parents 1000 jours » de Santé publique France.

Action santé auprès de Personnes trans à Paris : retour d’une expérience de santé communautaire

Agir en prévention dans un contexte d’incertitude : la stratégie décennale de lutte contre les cancers

Algorithme de définition des cas de malformations rachidiennes et médullaires à partir des données PMSI

Analyse des stratégies de lobbying de l’industrie de l’alcool pour affaiblir la loi Evin de régulation du marketing

Analyse exploratoire du phénomène d’effet tunnel dans les événements indésirables associés aux soins

Apprendre de la crise sanitaire : Vers une gouvernance plus réflexive et collective de la santé ?

Approche communautaire en santé mentale et soutien psychosocial avec des jeunes exilés isolés à Caen

Approches de santé communautaire pour le renforcement du système local de santé post-Ebola : une expérience réussie en Guinée (2016-2020)

Aspects épidémiologiques des violences subies par les personnes en situation de handicap dans la région de Louga (Sénégal)

Assistants de consultation en médecine générale : étude par questionnaire de l’expérience d’usagers en Vendée

Augmentation substantielle des spondylodiscites en France sur une décennie : une étude à partir du PMSI

Bancs solaires : caractéristiques, connaissances, opinions et attitudes des usagers en France, Baromètre Cancer 2010-2015

Bénéficier d’un programme de santé environnementale modifie-t-il la perception du risque des femmes enceintes ?

Capitalisation des connaissances sur la gestion des cas dans le cadre de la riposte contre la Covid-19 au Sénégal

Capitalisation d’actions de promotion du dépistage des cancers en France : démarche et enseignements

Capitaliser avec le RETEX pour apprendre : Entraide et interaction des acteurs Aubois de la santé face à la Covid19.

Capitaliser et valoriser les savoirs expérientiels en santé publique : la méthode CAPS

Cascade de soins pour le VIH chez les personnes nouvellement diagnostiquées à Abidjan en Côte d'Ivoire de 2014 à 2018

Changement climatique et établissements de santé : analyse préliminaire des risques

Circulation de l’information aux médecins libéraux en période covid : stratégie en Hauts-de-France

Clustering de quatre facteurs majeurs de risque cardiovasculaire chez les adultes au Burkina Faso

Co-construction d’un accompagnement à la promotion de la santé pour les clubs sportifs

Co-construction d’une intervention pour les patients insuffisants cardiaques à faible littératie en santé

Comment les contraintes de la crise Covid ont fait émerger de nouvelles offres éducatives à l’APHP

Comment mesurer l’acceptabilité sociale d’une intervention de santé publique en temps de COVID-19?

Comment répondre aux usagers lors de la campagne de vaccination

Complémentarité de sources de données pour l’évaluation du dispositif VigilanS, France, 2015-2017

Conception d’un programme d’éducation thérapeutique en ville pour les perdus de vue après chirurgie bariatrique

Confinement vôtre : informer sur les impacts psychologiques de la crise et soutenir l'expression des émotions avec une approche humoristique

Connaissance et niveau de littératie en santé des internes en gynécologie-obstétrique

Connaissance, attitudes et opinions sur la protection solaire en France : BAROMÈTRE DU CANCER, 2005-2015

Construction d’un dispositif de soin inédit dans le cadre d’une thèse CIFRE en psychologie clinique : Au Comité pour la santé des exilé.e.s (COMEDE), un point d’accueil psy pour les personnes issues des minorités sexuelles et de genre

Convergence de la « taxe soda » vers les recommandations internationales : une analyse du contenu des médias français

Coverage and Timeliness of Birth Dose Vaccination in Sub-Saharan Africa: A Systematic Review and Meta-Analysis

Covid'twitt : l’apport des certitudes dans un quizz de QCMs sur la Covid19 diffusé via twitter

COVID-19 - vague 1 : santé mentale et troubles du sommeil chez le personnel hospitalier de nuit

COVID-19 : consommations et ruptures de soins des patients en affection de longue durée en Centre-Val de Loire

COVID-19 et Education Thérapeutique du Patient (ETP) : Le vécu de la crise vu par les équipes d’ETP

COVID-19: Perceptions de la santé publique et sa promotion auprès des étudiants et enseignants en médecine à Marrakech

Création d’un programme d’éducation thérapeutique « Flash COVID-19 » par les structures de psychiatrie du Limousin

Création d’une formation innovante pour sensibiliser au développement durable les acteurs en santé

Crise Covid-19 : un accélérateur de la coordination territoriale sanitaire en Hauts-de-France

D-CAP - Capitaliser les pratiques pour mieux prévenir le tabagisme : démarche et enseignements

Démarche pour généraliser au niveau national le programme probant TABADO

Dépistage du VIH et Traitement chez la femme enceinte au Burkina Faso à l'ère de la stratégie universelle « Test and Treat »

Dépistage et incidence du VIH après initiation d’une PrEP en France : cohorte nationale SuiVIPrEP

Des dynamiques graduées pour répondre aux enjeux territoriaux de santé et notamment en temps de Covid 19

Des étudiants acteurs de leur bien-être et de la prévention de la COVID-19 sur les campus

Des facteurs incitant à l’adoption de gestes barrières : arbitrage entre risque, confiance dans l’autorité et normes

Des permanences en droits de santé organisées au sein de structures de santé à Poitiers

Des soirées d’échanges interprofessionnelles pour favoriser la coordination des professionnels de santé autour des personnes en situation de handicap : exemple en Hauts-de-Frabce

Déterminants contextuels de la surmortalité générale lors de la première vague de pandémie de Covid-19 en France, par département, du 1er mars au 27 avril 2020

Déterminants du non-recours aux programmes d’éducation thérapeutique du patient à partir du modèle de Levesque appliqué à un programme ambulatoire

Déterminants du succès de la riposte à la COVID-19 au « Grand Magal » de Touba de 2020 au Sénégal

Déterminants socio-didactiques de l’éducation thérapeutique du patient en néphrologie au Cameroun

Déterminants, besoins de santé et promotion des personnes transgenres : état des connaissances et perspectives

Développement et priorisation d’indicateurs qualité pour les Centres de Réception et de Régulation des Appels

Développer le partenariat patient-professionnel de santé à partir de l’éducation thérapeutique

Digitalisation des formations en éducation thérapeutique du patient : une expérimentation imposée par la crise covid-19

Discours et pratiques préventives face à la Covid-19 : résultats d'une cohorte qualitative

Dispositif Ambassadeurs COVID : un levier d'action pour des relais de proximité éclairés

Droits humains, santé publique et urgence sanitaire

Du programme En santé à l’école au Plan académique : vers l’intégration de stratégies visant le renforcement des compétences psychosociales dans l’Institution éducative

Dynamique des admissions aux urgences pour infarctus du myocarde et accident vasculaire cérébral durant la première vague de COVID-19 en France

e-Education Thérapeutique du Patient : perception des patients & facteurs d’acceptabilité

e-PrEP : Intérêts et limites d’un dispositif de téléconsultations pour la prophylaxie pre-exposition (PrEP)

Education par les pairs dans le cadre du service sanitaire des étudiants en santé : un exemple d’intervention emboîtée

Élaboration d’un guide de recommandations pour faciliter l’implantation du partenariat de soins – Méthode Delphi

Engagement en ETP : de l'état des lieux à la production d'un guide pratique

Enquête sur le partenariat de soins auprès de patients et de professionnels de santé– Validation psychométrique d’outils de mesure

Epidémie de COVID19 à la Réunion : vers un ancrage territorial des interventions de prévention ?

Equipes mobiles de ville de soutien à l’isolement covid : un dispositif opérationnel en Hauts-de-France

Estimation de l’exhaustivité de la surveillance des intoxications oxycarbonées au Maroc

Etat des lieux du parcours des patients atteints d’une maladie neurodégénérative en région Hauts-de-France

Être ensemble : la co-construction d'une intervention avec les personnes de plus de 60 ans et les professionnels intervenant auprès d'eux

Etude de la prévalence et des facteurs associes aux accidents sur la voie publique chez les motocyclistes dans le district de Kaolack (Sénégal)

Etude de la santé mentale des professionnels de santé durant la pandémie de COVID-19 en France